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Téléplione 52
«SïïiHi '27 2out I $>10
- 10 cenlimes !e fV'
N 4644
En vacances
La première Communion
des enfants
I
Encore l'Age de la
Première Communion
Distribution des prix
aux élèves de 1'orphelinat
St-Antoine a Locre
MÜice nationale
Mgr Boelens
Courses de laureaux
a Namur
f—
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et
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Vous est-il arrivé de tirer une lecon sociale
de l'engouement des terrestres pour les
voyages de vacances?
Quand le mois d'aoüt annonce son entree
imminente dans l'année civile, tous les
ouvriers intellectuels accusent un état de
fatigue aigue Potaches rieurs et ministres
sévères, robins loquaces, instituteurs et insti-
tutrices a failure fiere, tous ont un besoin
pressant d'air et de lumière. A les entendre,
tous sont surmenés le voyage ou un séjour
a la mer peuvent seuls apporter remède au
mal.
Et les families se mettent en route les
unes les plus opulentes partent pour la
Suisse, le Tyrol, Ostende ou autres lieux
inaccessibles au commun des Beiges les
autres se contentent de sites moins éloignés,
du voisinage d'un étang ou de la visite d'une
grotte renommee.
Interrogez-les a leur retour, et demandez
leur s'ils ont trouvé le repos tant souhaité.
Nenf fois sur dix, la réponse sera négative.
Qu'en conclure? Monsieur Tant pis dira
que la plupart, sous pre'texte de rétablir leur
santé ébranlée par les travaux de l'année
a preuve leur mine superbe ont unique-
ment sacrifié au dieu de la Mode. Monsieur
Tant mieux estimera que le voyage dé-
veloppe étonnemment l'esprit et.,, le coeur.
Les esprits grincheux trouveront qu'il est
inadmissible qu'une ville soit privée de tous
ses administra'eurs a la fois. Certains je m'en
fichistes y verront une lecon de choses cha-
rité bien ordonnée commence parsoi-même.
D'autres pousseront des cris en entendant
que M. un tel avait le cerveau surmené 1 Le
philosophe se taira le silence est d'or, si les
voyagts sont... d'argent. Quant a l'Yprois de
vraie race, il ne manquera pas de dire que les
enfants 11e peuvent jamais se trouver mieux
que chez eux.
Et voila comment la chose la plus banale
un voyage sera considérée corame un
événement de grande, de minime ou de nulla
importance 1
Quant a nous, gens pondérés oh, com-
bien nous rions de toutes ces apprécia-
tions. Nous en rions bien fort et nous som
mes persuadés que mieux que tous ces voya-
geurs et appréciateurs, nous aurons trouvé le
repos ideal dans ce simple rire quoi de plus
reposant, en effet, qu'une douce gaité, con-
finSt-elle même a l'hilarité 1
Le décret
0 Quarn nngulari Ch f istus amove
L'Univers publie une lettre de son
correspondant de Rome donnant de
longs détails sur le nouveau décrel de la
Congrégation des Sacrements relatifs a
l'age de la première communion.
Après un préambule justificatif, le
décret conclut c'omme suit
En consequence, la Congrégation de
la discipline des Sacrements, tenant le
15 jufllet 1910 une congrégation géné
rale, a fixé les regies suivantes:
I. L'üge de discretion, aussi bien pour
la communion que pour la confession,
est celui oü l'enfant commence a rai-
sonner, c'est-a-dire vers sept ans, plus
°u moins, moins aussi. Dès ce mo
ment, commence l'obligation de saits-
faire au double précepte de la confes
sion qe ja communion,
II, Pour la première confession et la
Première communion, point n'est né
cessaire une pleine et parfaite connais-
sance de la doctrine chrétienne. L'en
fant devra ensuite continuer a ap-
prendre graduellement le catéchisme
en entier suivant la capacité1 de son in
telligence,
III. La connaissance de la religion re-
quise dans l'enfant pour qu'il soit con-
venablement préparé a la première
communion est qu'il comprenne suivant
saj capacité les mystères de la foi né
cessaires de nécessité de moven, et qu'il
sache distinguer le pain euoharistique
du pain ordinaire et corporel afin de
s'approcher de la sainte Eucharistie
avec. la dévotion que comporte son age,
IV. L'obligation du précepte de la
confession et de la communion, qui lou
che l'enfant, retombe sur ceux-la surtout
qui sont chargés de lui, c'est-a-dire les
parents, le confesseur, les instituteurs,
le curé. G'est au père ou a ceux qui
le remplacent, et au confesseur qu'il
appartient, suivant le catéchisme re
main, d'admettre l'enfant a la premiè
re communion,
i
V. Qu'une ou plusieurs fois par an,
les cures aient soin d'annoncer et
d'avoir une communion générale des en
fants, et d'y admettre non seulement
les nouveaux communiants, mais les au
tres qui, du consentement de leurs pa
rents ou de leur confesseur, auraient
déja précédemment pris part a la table
sainte, Qu'il y ait pour tous quelques
jours de preparation ou d'instruction.
VI. Tous ceux qui ont charge des en-
fants doivent mettre tous leurs soins
a les faire approcher souvent de la sain
te table après leur première commu
nion, et, si c'est possible, même tous
les jours, comme le désirent le Christ
Jé'sus et notre Mère la sainle Eglise;
qu'on veille a ce qu'ils le fassent avec
la dévotion que comporte leur age. Que
ceux qui ont cette charge se rappellen!
aussi leur trés grave devoir de veiller 1
a ce que ces enfants assistent aux lecons
publiqu.es de cathéchisme, sinon qu'ils
supiécnt de quelque f'acon a leur in- 1
struction religieuse,
VIII, La coutume de ne pas admettre
a la confession les enfants ou de ne
pas les absoudre, quand ils ont alteint
l'age de raison, est tout a fait a ré-
p reuver. Les Ordinaires auront soin de
faire disparaitre eet abus en employant
même les moyens de droit,
VIII, C'est un abus détestable que de
ne pas donner le Viatique et l'Extrême
Onction aux enfants après l'age de rai
son, et de les entereer suivant le rite
des enfants. Que les Ordinaires pren-
nent flves mesures rigoureuses contre
ceux qui n'abandonneraient pas cette
habitude,
Le 7 aoüt, le Souverain Pontife Pie
XI a approuyé ces régies; il a ordonné
tie promulguer le présent décret, j
II ordonne a tous les Ordinaires
de le faire connaitre non seulement aux
curés et au clergé, mais au peuple, au-
quel il veut qu'il en soit lu chaque an-
née au temps pascal une traduction en
langue vulgaire, Les Ordinaires, dans
leur rapport quinquennal, devront ex-
p-oser au Saint-Siège comment est ob-
servé le présent décret.
Le Décret du Pape Pie X
Un collaborateur de 1' Univers en ce
moment a Rome, a demandé au cardinal
Ferrata, préfet de la Congrégation de la dis
cipline des sacrements, quelques éclaircisse-
ments sur le grave décret récemment rendu
relativement a 1 age de la première commu
nion. Des trés intéressants renseignements
fournisparle cardinal Ferrata, nous déta-
chons les passages suivants
Pour les catéchismes, on fera comme pré-
sentement seulement, au lieu de terminer
par la communion, on commencera par la,
après qurique temps bien entendu de prepa
ration. Qu'on ne l'oublie pas, l'enfant est
pret a communier dès qu'il connait les prin-
cipaux mystères de la foi, comme pour la
confession, et qu'il sait que le pain eucha-
ristique n'est pas le pain ordinaire.
Ces petits enfants qui auront communié
de lonne heure, qui communieront souvent,
le plus souvent possible, continueront a étu-
dier le catéchisme. Ce sera aux curés a s'in-
génier pour trouver les moyens de garantir
leur assiduité il y aura des récompenses.des
distributions de prix.
Sur la même question, la Croix publie
quelques extraits d'un article que Mgr Gil
bert, ancien évêque du Mans, a fait paraltre
quelques jouis avant le décret sur la première
communion
En un mot, c'est un point de vue qui est a
changer. Et dès qu'on s'y sera mis, on sera
surpris de voir que la pratique la plus con-
ioime a la doctrine de 1'Eglise et a sa vraie
pratique était si facile et si féconde.
Le cardinal Ferrata dit encore
D'ailleurs, nous ne faisons pas disparaitre
les cérémonies solennelles de la première
communion. Le dispositif du décret ordonne
les communions générales d'enfants. Rien
n'empêche au contraire d'entourer ces com
munions générales d'une grande solennité
comme précédemment. Ce n'est pas, encore
une fois, parceque l'enfant aura sept ou buit
ans plutot que douze, que la première com
munion sera moins bien faite, au contraire.
Et n'est-ce pas tout
Ceux qui entourent les enfants, dit Immi
nent évêque, conviendraient sans hésisterque
quelques-uns vers lage de sept ans, d'autres
a huit ou neuf ans, sont déja capablas de
commettre des fautes graves. Si leur con
science a eet ige est déjè suffisamment formée
pour le mal et le péché, est-il logique, est-il
sensé de nier qu'elle le soit aussi pour le
bien et pour la grace Si un enfant trés jeune
peut, avec une conscience suffisante, s'éloi-
gner de Dieu par un acte suffisant de sa li-
berté, est-il admissible qu il ne puisse aussi
bien se rapprocher consciemment de lui et
s'unir a lui
On le voit, Mgr Gilbert était en parfait
accord avec la Congrégation de la discipline
des sacrements.
si Si li li ïi Si iï
Le Récret Quain singulari Christus Cette cérémonie, d'une touchante simpli-
amore est daté du 8 aoüt et signé tlu cité, eut lieu, Mercredi après-midi dans la
préfet de la Congrégation, S, E. le car- salie des fêtes de l'Institut. Elle était prési-
dinal Ferrata, ancien nonce a Paris. dée par M. L. Biebuyck et rehaussé de la
piésence de notabilités civiles et ecclésiasti-
ques d'Ypres et de Locre.
m M M m M M Des choeurs, des exercices d'ensemble et
une fable mise en action Le lièvre et la
tortue t récédèrent la distribution des
prix. Celle-ci cousiste principalement en
récompennes pécuniaires, etcef .it a, un mo
ment donaé un tintement joyeux de pièces
d'argeut. Quelques paroles de circonstance
proaoncées par M. Biebuyck cloturèrent
cette petite fête.
L'exposition des travaux manuels suscita
l'étonnemeut et l'admiration de plus d'un
invité. Confection de robes, travaux de lin
gerie, tapisserie, dentells, crochet, macra-
mé, riches broderies sur banuières et cha
subles, autarit de travaux exécutés par les
jeunes élèves avec une rare perfection.
La visite des locaux n'offrait pas un inté-
rêt moindre. Les sous-sols affectés h Ia laite-
rie et la fromagerie, les installations toutes
moderues de la buanderie, la salie des ma
chines avec son installation si perfectionnée
pour l'éclairage électrique sont des modèles
du genre. La chapelle n'a d'autre luxe qu'un
dal!age fort bien congu comme dessin et trés
haraiouieux de tonaliié. Les dortoirs aux
larges baie3 sontinondés d'air et de lumière,
et dans tous les locaux se devine un souci
constant des régies de l'hygiène.
A une extrémité du jardiu se dresse uu
charmant cottage c'est Habitation, a peine
achevée, de M. le chapelain. De toutes parts
se déroula un panorama enchanteur. Locre
est, en tffet, situé en une région élevée oO
les replis du terrain ciéent des paysages sans
cesse varies. L'air qu'on y respire est vif au
point de se croire en un coin de l'Ardenna.
Site admirablement choisi pour un établisse
ment oü la jeunesse a besoin de l'eatier déve-
loppement corporel réclamé par son üge.
On se souvient cependant qu'au débat, des
reclamations, dénuées de tout fondement, ne
cessèreut d'affluer a l'administration des
hospices. Une véritabLe pi'évention existait
chez certains parents contre l'institut nou-
vehement créé. Actuellement, les idéés ont
changé, et Locre, loin d'êtra considéré
comme un beu d'exil, apparait plutot comme
un lieu de villégiature on la jeune>se, a coté
des enseigaements religieux et moraux,
appread des métiers utiles qui la rendent
apte a se créer une situation honorable.
Une oeuvre aussi éminemeut pbilanihropi
que fait honueur a l'administration des hos
pices qui l'a coiiQue et menée a un tel degré
da perfection, et spécialement a M. L.
Biebuyck, qui depuis l'origine n'a cessé de
se dévouer pour elle avec un zèle qu'on ne
saurait trop louer.
L'article 27 de la loi sur la rnilice exempte
du service les miliciens qui ont suivi pen
dant trois mois un enseignement d'iufirmier-
ambulancier au cours de l'aunée qui suit
celle de leur inscription. Les miliciens
susceptibles de cette exemption sont: 1° ceux
qui font parti d'une conununauté religieuse;
2° ceux qui suivant les cours des ócoles nor-
males do l'Etat3° ceux tnunis d'un diplóme
de capacité de l'enseignement primaire ou
moyen et qui se destiuent a renseignemeut.
Le ministre de l'intérieur vient de décider
qua les jeunes gens qui ont été exemptés
pour la levée de 1910 ne doivent pas, pour
obtenir le renouvellement de leur exemption,
établir qu'ils possèdent les connaissances
exigées pour raccomplissemant de leur mis
sion en temps de guerre, ou qu'ils ont suivi
pendant trois mois un cours d'iufirmier-am-
hulancier.
Eu effet, l'organisation des cours prévus
par la loi u'ayant pas encore été arrêtée, oa
ne peut réclamer des intéressés des connais
sances qu'ils n'ont pas encore été a même
d'acquérir.
L'organisation des cours d'ambulanciers
ainsi que le programma des matières a con
naitre feront l'objet d'un arrêté qui parattra
prochainement.
évêque du Haut-Congo est arrivé a Las
Palmas a bord du Bruxellesville qui
amarrera mardi prochain a Anvers.
La dépêche apportant cette nouvelle ne dit
rien de la santé du vaillant missionnaire,
mais suivant des informations parvenues ré
cemment du Congo, cette santé est trés
ébranlée par 19 années de séjour en Afrique
centrale.
Mgr Roelens, né a Ardoye (Flandre Occi.
dentale) vient d'entrer dans sa 53e année il
a souffert plus de vingt fois de la grande ma-
ladie malarique du Congo, l'hématurie
C'est pour se remettre quelque peu de la
faiblesse qui est la suite habituelle des fièvres
tropicales qu'il revient au pays natal, avec
l'espoir, a t-il écrit a l'un des siens, de rega-
gner assez de forces pour pouvoir consacrer
encore quelques années aux travaux aposto-
liques de sa chère mission.
M. Jules Ruhl, président de la Sociétó
contre la cruauté envers les animaux, a fait
parvenir a tous les Journaux Ia note sui-
vante
Une fois de plus la loi a été violée en
Belgique de la facon la plus scandaleuze,
avec la coinplieité des autorités.
Dimauche, nous avons assistó aux six
courses de taureaux a Namur. On n'a pas
tué les taureaux, c'est vraimais a chacun
d'eux on a planté daas le cou, par trois foi3,
une couple de bauderillas, sorte de zagaié
terminé par un fer de lance acéré, qui, una
fois eutré, ne peut sortir de la plaie.
1. animal se secoue désespérément sans
pouvoir s'en débarasser, accroissaut sa dou-
leur ec sa rage par ses mouvements désor-
donnés.
Et voila le spectacle immoral et cruel qui
s'est déroulé, en flagrante violation de la loi,
devant un public de dames et d'enfants en
frnïche et élégante toilette, qui semblaient
ne pas en compreadre la cruauté.
Bien plus, nous avons entendu a maintes
reprises exprimer le regret que le spectacle
ne füt pas plus cruel et que lea taureaux na
t'ussent pas mis a mort.
Quant a nous, nous avons sifïlé vigoureu-
sement a chaque pose de feanderillas et la
police comma la gendarmerie se sont dit,
probableraent, que nous avions raison de
protester contre la violation de la loi et nous
ont laissé faire.
Quant au procureur du roi, il était en
vacances -
Selon 1 'Ami de l'Ordre qui remet les
choses au point en ces termss, cela n'aurait
pas été si grave.
Qui done, dit-il, parlait de brutalites et de
massacres
Rien de tout cela n'a existé.
Nous avons vu des toreadors en costumes
d'uue inouïe richesse. Nous avons vu da
mouvementées corridas. Nous avons vu des
hommes adroits, agiles, lestes, souples, gra-
cieux, déployant capes rouges devant les
taureaux, bondissant, se dórobaut en voltes
rapides sous la menace des corues, bondis
sant au dessus des palissades.Nous les avons
vus nous donnant une fête mouvementóe,
allerte, pittoresque, colorée et vivante. Nous
n'avons pas vu un seul acte de cruauté.
Les banderilles A peine des piqüres
d'épingles 1 La mise a mort un simple si-
muiacre. Pas de coups. Pas une goutte de
sang. Rien qui puisse émouvoir non pas la
sensiblerie, mais la seusibilité légitime des
braves coeurs.
En revanche, un tableau magnifique de
force et de légèreté, des tauraux fougueux,
d'adroits toréadors, des cris, des bravos.des
chapeaux et des fleurs volant dans Pareine,
de l'enthousiasme délirant.
Toute la foule, uaanime, applaudissait,
acclamait.
irrflav viatTiTTi -yrm
■j,-..".;fl>ttmfatrffFTW-j^^i>iW?^fPrirrrr*ttMmyfmt. n»m d.ijrnhrtjfa
JOURNAL D'TPKES
Organe Satholique
de l'Arrondissement
ros ffBil CR» cTs. CTtZ1 iff t ia