w m «a m m Les illeUrés en France Simples reflexions Hepos dominical PHARMACIEN DE SERVICE A propos du Décret sur la Première Communion Funéraifles de Mr J. Franchomme I j Le Cercle d'Ëtudes liisforiques de Bruges a Ypres espace vide au centre, pour la libre circula tion du service d'ordre et des estafettes. Parfois, de grandes statues de stuc, anges aux ai'es déployées dans l'atiitude de l'ado ration, radieuses figures desfidèles de l'Eu- cliaristie, images des sacrifices d'Abraham, de Melcbisédech, etc., se dressent sur des socles élevés, décorés de fleurs et d'oriflam- mes. Treize arcs de triomphe ruo.turnen taux hauts de 15 et nmme de 20 mètres, dressent leurs domes parmi la uiasse sombre des arbres. Sous leurs arches, de puissantes lampes a are, des cordons de lumière électri- que fouillent les motifs eucharistiques, par- tout fixes dans le plalre étincelant. Leurs piliers s'enlêvent gracieux du sein des fleurs et des bosquets, d'oü s'émergent encore des statues de grandeur naturelle. üe gracieux festons de cèdres et de pins, de lauriers de Californie décorent les demeu- res de la ville entière. Un ordre discret a proscrit le violet, demi-deuil, des motifs de decorations. Le glorieux drapeau de Caril lon, bleu a croix blanche, celui qui flottait aux mhts des Maisonneuve et des Cham- plain, celui qui abritait la victoire de Mont calm a Ticouneraga et que les Canadiens d'aujourd'hui ont armorié du Sacré-Cceur pour en faire leur drapeau national, res- plendit parmi les ors ;!es Hammes pontif'ca- les, au milieu des éclatantes couleurs frau- Caises. Une guirlande ininterrompue de ver- dure et de fleurs, constelléede lampes éiec- triques, relie les pylónes eutre eux. Partout oü se trouvait un terrain libre, on a érigé des gradins,dont on achète les places a prix dor. Des grappes humaines sont sur les vastes escaliers qui conduisent a la villa canadienne. Des têtes découvert s sont par tout aux fenêtres bondées. Anglais, Améri- cains, protestants asssisteut attenti.'s a ce epectale inouï 500 000 personnes sont ainsi aux abords de la procession. Pas un mètre de terrain est iaoccupé. Mais tous se lèvent, a, part de rares ex ceptions, au passage du Saint Sacrement pour saluer la grande foi d'un peuple qui passe. De cent mètres ea cent mètres, les dames de la ville.veaues des différents sanc- tuaires sont groupées sur ces estiades que décorent fleurs et bannières. 150 sous le péristyle de l'Hótel de Ville, prêtes a saluer a leur tour le Roi qui va passer dans la splendour d'un triomphe. La rue Saint Hubert, en particulier, offre un taerveilleux coup d'oeil, avec sa ligre droite, ses villas ombragées par da grands arcs, ses arcs étincellaBts Restons y, si vous le voulez fcien. Un long silence s'est fait. Les cloches ont vlbré a toutes les tourelies d8 la villa en fête. La circulation active des tramways est sus- pendue. La procession commence. Les groupes de police, les pompiers, les zouaves pontificaux, la Jeunesse catholiqua ont donné le signal du départ aux abords do Notre-Daum. Puis, c'est la foule des associa tions Alliance nationale, Union Saint-Pier re, Unions corporatives de toutes sories, Artisans canadiens-framjais, Cheva'iers de Colomb, Sociétéa de temperance, de Saint- Jeau-Baptiste, Confréries de Saint-Vincent de Paul, Liguo du Sxcré-Coeur, Congrega tions da la Sainie Vierge, etc., ont passé avec una multitude de bannières, qui en marquent les groupes. Fanfares et maitrises d'hommes, doat les cantiques et les chants eucharistiques aiter- nent avec les cuivrcs. mettent partout la vie. entretiennent la prière. Un mouvement de curiosité pour les étrangers c'est la delegation des indiens catholiques de Caughavaga, ayant repris ce jour-la les costumes des ancêtres, dont ils demeurent les rares descendants a la suite, les colonies chinoises, lithuanienne, syrien- ne ei italienne. Puis ce sont les délégations canadiemies des paroisses, les délégations acadiennes, les Ataéricains, Européens, Ie groups des Francais trés acclamé, M. Gerlier portant notre drapeau. Des centaines de membresdu Tiers-Ordre en robe de bure enfin, la lon gue suite des 16 Congrégations d'hommes, représentée ici par une veritable foule en prières. Les membres du Comité de procession iuterrompaient de loin en loin, la série, avec leurs cyclistes en noir et rouge, prèts a por- TandiB que les cuivrcs vibrent au loin oü se pera la voix des maitrises, des chants tout proches célèbrent l'Eucharistie. Ce sont les dames, debout ou agenouillées sur les estrades, qui,50 par 50,de proche en proche, reprennent des hymnes et des motets. En avant du cardinal, 20 pages gracieux écrivent avec des pètaLs a pleioes maiDS des inscriptions eucharistiques Eccepanis angelorum, Hosanna, Benedictus qui venit sur le sol déja constellé de tiges fleuries, inscriptions que portent bien haut des ban deroles. Nous voyons a la suite, cérémoniaires, familiers, c rdinaux avec leur escorte, l'ar chevêque do Montréal, les protonotaires, les prélats domestiques, le3 camériers, les re- présentants des Ordres pontificaux. Un piquet d'infanterie escortait le dais. Voici maintenant l bonorable Girouard, juge a la Cour suprème, représentant du gouver neur général les lieutenants gouverneurs, les ministres, le Parlement fédéral, la legis lature provinciale, le maire, les écbevins, la magistrature, le barreau, l'Université, les corps professionnels, les confréries du Saint Sacrement, La tête de la procession est déja au pare Mance depuis bien Iongtemps. i5o,ooo hom mes ont défilé. Nous gagnons le bas de la rue Rachel. Le spectacle est merveilleux. Un arc gigantesque a été érigé ici il est fait des gerbes de l'Alberta et du Manitoba, les pro- vinces fertiles qui, demain, seront les greniers du monde. Son arche encadre de loin la perspective du reposoir géant, dont le dome éclatant de blancheur s'enlève a 35 uaètres de haut sur la masse verdoyante du Mont-Royal. Les troupes sont venues se ranger en bordure de l'avenue par oü va déboucher le légat. Fanfares et maitrises se sont groupées en avant du reposoir. La foule procession- nante a pris ses piaces en bon ordre. Les enfants de choeur, les prêtres. les évêques ont pris place sur des gradins érigés en ampbi- the'atre toutautour du dóme, au sommet du- quel des anges gigantesques semblent, de leurs trompettes relevées, porter aux quatre coins de l'horizon la gloire de Jésus. Soudain, un bref commandement Pré- sentez armes Cent clairons sonnenf aux champs. Des soldats viennent a la parade, les zouaves pontificaux se prosternent. C'est le Maitre qui passe. Les cardinaux ont gagné les abords de l'autel Un Tantum ergo est chanté par la masse des choeurs qu'accompagnent les fan fares. Le canon tonne au Mont-Royal. D'un grand geste, Ie cardinal a téni la cite, oslen- soire de la chrétienté il a béni la foule de 5oo ooo personnes agenouillées dans l'im- mense pare Mance. 11 est 7 b. 1/2. La procession a duré 7 h. La nuit est descendue, profonde, trouée seu- lement par la clarté laiteuse des arcs électri- ques. Alors.dans le soir, la voixclaire, tremblan- te d'émotion de l'archevêque s'élève et lance aux e'chos les acclammations a Jésus-Hostie. La foule les reprend en une formidable cla- meur dont l'écho roule et se proionge Jésus est RoiLe moment est solennel, inoubliable. Un Magnificat éclate, triomphant, irrésis- tible,de ces milliers de poitrines de chrétiens. De longues et indescriptibles acclamations retentissent Jésus est Roi 1 Et, tandis qu'a l'Hótel Dieu on transporte le Saint Sacrement poury donner la béné- dictton aux infirmes, en ce sanctuaire de Jeanne Mance la Francaise, oü flottent les étendards francais, envoyés par fes religieuses de La Flècae, de Beaujeu, de Beaupréau, de 1'Ile-Sorgues, soeurs de celles de Montréal, les prêtres ont laissé leurs ornements sous les vastes tentes préparées a eet effet. La croix du reposoir scintille, plus brillante. La nuit descend. Mais les Hammes s'allument, au haut des cloches carillonnant. Les edifices et public, les demeures particulières, s'illumi- nent. Dans l'ombre qui recule, un halo res- plendissant traine sur la cité. Vue du Mont Royal, la ligne des grands edifices et des tours de Notre-Dame se dessi- ne sur la bande grise du grand fleuve. 5 Dans le calme d'une dernière prière, l'ar- chevêque de Montréal, aux cötés du légat, I peut remercier le Ciel, il a entendu le cri magnifique de la cité poussant ses ardentes ter un ordre de marche a travers la ligne j acclamations; il a senti battre son cceur centrale de la procession. Après le passage du Saint-Saerement, deux fois la multitude prsssée coupe la procession, mais le respect la domine et 1 ordre est vite rétabli. -11 a 1200 enfants de choeur défilent joyeux. La jeunesse noëliste est présente avec sa bannière. Puis viennent les semi naristen, plus de 1.000 prêtres en noir ou en suiplis, les chanoines.les vicaires généraux enfin,800 prêtres en ornements sacerdotaux, les délégués épiscopaux, les chanoines de Montréal, la suite étincelanle de 125 abbés initrés, évêques et archevêques avec leurs chapelains les 300 zouaves pontificaux, toujours fidèles A leur poste d'honneur, précédant le légat. S.Etn. le cardinal Vincent 1 unisson de celui de son peuple Sur la cité de Montréal dont il est pasteur, le Christ règne, il triomphe. Dieu soit loué Montréal peut, dès maintenant, être fiére d'avoir vu se tenir dans ses murs le Congres eucharistique le plus triomphant qui ait jamais été. Le samedi, sous un soleil radieux, avait pu être célébrée la messe pontificale en plein air. 200.000 personnes y ont assisté dans le plus grand recueillement. Les sections d'études ont tenu leurs der- nières séances. 40.000 jeunes gens ont acclamé les prési- L'après-midi, ces 40.000 jeunes gens de la Jeunesse Catholique Canadienne vont chercher le legat a l'archévêché et le condui sent, parmi les chants de triomphe, au vaste cirque de l'Arena, oü a lieu une séance géné rale. Des ovations enthousiastes ont été faites au légat et a l'archevêque de Montréal. S3 13 f3 9 S On lira avec inte'rêt ces fragments d'arti- cles de trois grands journaux francais, au sujet des résultats... briljants de l'enseigne- ment la'ique obligatoire, chez nos voisins du sud. Du Gaulois Cette lameuse instruction la'ique qui devait déraciner l'ignorance, répandre les lumières dans le peuple et le preparer a reconquéiir nos provinces perducs, en contre-partie des allemands qui en avaient préparé la conquête; cette instruction la'ique a donné au contin gent de 1909 14.225 illettrés, la moitié d'un corps d'armée Pour ce beau résultat nous avons dépensé des milliards, fait la guerre religieuse et divisé le pays en deux camps ennemis. De 1 'Aurore Le chiffre est effrayant. Déshonorant si l'on veut II dépasse quatorze mille. Exacte ment, le contingent de 1909 comptait, a son arrivée au régiment i4;225 jeunes gens de vingt ans ne sachant ni lire ni écrire, ou sachant lire seulement, ou a peu pres. Et nous avons des écoies, de plus en plus nom- breuses. Et sous possédons un corps d'in- stituteurs qui ne ie cèdent en rien,quoi qu'on ea disc, et comme savyir, et comme dévoue- ment aux maitres des pays voisins. D'oü vient done que l'ignorance, au lieu de dispa raitre, sem'ole plutot progresser 1 Et, cette abominable et honteuse igno-ance, peut-on espérer qu'on en verra la fin De 1'Eclair Si les hommes qui ont gouverné la France depuis dix ans étaierit capables de quelque retour sur eux-mêmes, ils comprendraient que la guerre stupide qu'ils ont de'clarée a l'enseignement libre apparait comme une sorte de collaboration aux progrès de l'igno ranee que nous constatons aujourd'hui. HM&iFiFiF&iFi Le Congres de la libre-pensée, ce monu ment de suffisance et d'intolérance, a réalisé, dans un temps relativement court, une série dVxploits qua méritent de passer a la postérité. Dans une de ses motions on trouve ce couplet (Les délégués) espèrent que le cabinet de Madrid résistera a l'intransigeance papale et comptent, pour atteindre la réalisation inté- grale de la liberté de conscience, sur la colla boration du gouvernement et sur faction et la vigilance des esprits éclairés en Espagne.» Vous avez entendu; les libres-penseurs sont des esprits éclairés qui comptent les uns sur les autres pour combattre l'Eglise,qui parient beaucoup de la liberté de conscience, mais qui n'en veulent k aucun prix pour les catho liques. Mais, parmi ces esprits éclairés, combien sont au courant de la vie religieuse en Espa gne et des conditions du concordat qui régit ce pays 1 Ce sont les mêmes individus qui exaltaient le u martyr Ferrer avant de rien connaitre des motifs de sa condamnation et qui ont voté des rues Ferrer qu'ils débaptisent de'ja. Comédiens va P*, 'p* ps -ps' ps p. Dimanche 18 Septembre A. DONCK, rue de Lille, i3. Succes^eur F. Van Wind-kens. &S£SlS&2g!glll!Gijg3^ Vannatelli s'avacce sous un dais de draps j dents de la Jeunesse Catholique Francaise et dor, porté par les officiers des regiments de la Jeunesse Catholique Canadienne. Le canadiens. baron de Xivry leur a apporté le salut de Lab anche Hostierayonneentreses mains. 1 leurs frères de Belgique. Le Pape Pie X et le jeune Gerard Vander/broucque, de Desvres Farmi le innombrables lettres de felicita tions et d'affectueux hommage qui parvien- nent chaque jour au Pape des divers points du monde catholique, et de la France en patticulier, a 1 occasion du Decret sur la j Première Communion, il en est une particu- lièrement toucbante que nous reproduisons avec le texte de la réponse autographe adressée par le Pontife a son petit corres pondent de sept ans. Cette réponse, tout entière de la main du Pape, étaitaccompagnée d'uu gracieux ca deau un medaillon dargentrenfermé dans un johecnn aux armes poutificales et repré sentant Notre-Seigneur et Saint-Jean. Voici ces lettres Desvres, le26 aoüt 1910. Tres Saint-Père, C'est un p-tit enfant de Fiance qui se peimet de vous écrire pour vous dire son bonlieur en appreuant que vous lui perniet- tez de recevoir Jésus. J'ai sept aus depuis quinze jours,je peux done faire ma Première Communion Quel bon beur! Jaime tant le petit Jésus 1 Je le prierai bieo pour vous, Trés Saint- Père, afin qu'il vous accorde de longues années encore pour auuver mes petits frères et petites sceui's de France, Daigaez, Trés Sain;-Père, be'nir votre petit- enfantbénissez aussi mes cbers pa rents et mon petit frère, qui a fait sa Pre mière Communion cette année. Votre petit enfant qui veut toujours rester chrétieu. Gérard Vandenbroucque, chez ses parents, Desvres (Pas de-Calais) (France). Rép nse du Pape Mon cher Gérard, Ta gentille lettre m'a vraiment consolé, car, si comme dit le psalmiste, c'est par la bouehe des enfants et do3 nourissons que le bon Dieu regoil la louange parfaite, étant lui-même Celui qui leur donne la parole, c'est précisément lui qui voulait le Décret regardant la Première Communion. Je te remercie done pour cette consola tion et plus encore pour les prières que tu feras pour moi au bon Jésus, quand, dans quelques jours, tu le recevras daDs la sainte communion. En reconnaissance, je t'enveie pour cette fête un petit souvenir et prierai pour toi, afin que tu te maintiennes toujours sage comme en ce jour-la, pour la consola tion aussi de teute ta familie. Et maintenant, ch> r Gérard, je donne de tout coeur, a foi, a tes bien-aimés parents, a ton frère et a tous les er-fants de France, pour qu'ils imitent ton exemple a faire de bonne heure la sainte communion, montrant ainsi leur amour a Jésus, une Lénédiction toute spéciale. Du Vatican, le 2 Septembre 1910. (Siguó) Pius, P. P. X. Lundi 12 c' eurent lieu a Wervicq au milieu d'une affluence extraordinaire de monde les funérailles de Monsieur Jules Franchomme, Conseiller communal et capi- taine commandant des pompiers de Wer vicq, vice-président du comité de patronage des habitationsouvrières de 1'arrondissement d'Ypres, etc. II n'y eut pas moins de buit discours. Nous sommes heureux de pouvoir repro duce celui, fort apprécié, de M. L. De- sagher, président du Comité de patronage des habitationsouvrières de 1'arrondissement d'Ypres. le cours d'une vie toute de dévouetuent el Messieurs, C'est avec un sentiment de profonde dou- ieur que je viens ici, au nora du comité de patronage des habitations ouvrières de 1 ar rondissement d'Ypres, rendre un suprème hommage a la mémoire de celui qui,pendant de si longues années, se dévoua avec ardeur au développement et au progrès de notre chère institution. La loi de 1889 avait décrété qu'il serait établi dans chaque arrondissement un co mité chargé de favoriser la construction et lacquisition de maisons ouvrières. Ce comité avait aussi dans ses attributions d'encourager le développemsnt de l'épargne et de l'assurance ainsi que de promouvoir la création d'instituiions de crédit et de re traite. Mais p -ur atteindre ce hut il fallait des hommes de coeur et de dévouement et ce ne fut pas en vain que le Gouvernement fit appel A notre cher et regretté défunt qui réunissait toutes les qualités pour accomplir cette délicate mission. Mr Franchomme fut l'ouvrier de la première heure nous le voyons en effet a la tache dès la séance d'in- stallation de 1890 et poursuivre ensuite avec zèle, en qualitó de vice-président du comité, l'oeuvre de dévouement qu'il avait si noble- ment entreprise. Pendant 20 ans le regretté défunt tra- vailla avec ardeur a cette magnifique efflorescence de sociétés de crédit, de com struction, d'assistance mutuelle, d'épargne et de retraite qui couvrent actuellement tout 1 arrondiss8ement d'Ypres et yexercent une influence si bisnfaisante. Aussi avons nous éprouvé une joie bien vive et ure légitime fierté le jour oü il a plu a Sa Majesté de reconnaitre les éminents services rendu a la chose publique par notre cher Vice Président, en lui décernant suc- cessivement la decoration mutuelliste de 1 classe et la croix de l'ordro de Léopold. Sur Ba personne reposaient encore de grandes espérances lorsque l'impitoyable j mort est vonua, trop tot hélasinterrompr d'abnégation. Partout ol toujours le regretté défunt a fait lo bien, toujours il s'est dialing^ par l'urbanité de ses maniores, l'améuité de soa caractère, la Constance do ses effectious et l'ardeur de ea générosité. Et maintenant devant cette dépouille nior- telle nous éprouvcn3 un immense regret il nest plus notre cher et regretté confrère' Nous avons perdu en lui ua collaborateur précieux et un ami dévoué. Mais inclinons nous soumis et respectueux devant la Sainte Volonté de Dieu, qui a déja, nous en avons le ferme espoir, réeom- pensé la haut, l'homme de dévouement qUe nous pleurons. Puisse cette chrétienne peusée apporter quelque consolation a sa digne Epouse et a ses enfants éplorés. Puisse l'expression de nos plus vives condoléances et l'assuraaca de nos plus ardentes prières les réconlortöt dans leur grande et légitime douleur. Puisse enfin le loyal et franc homme qu'était le défunt, ce mari modèle, ce père adoré, l'ami de tous, l'homme de tous les sacrifices, nous servir d'exemple et nous stimu'er a suivre ses (races. Adieu cher et regretté Franchomme. Adieu Jeudi matin, une quarantaine de membres du Czrcle d'Ëtudes historiques de Bruges ont visité la ville d'Ypres, ville intéressante et remarquable, au point de vue historique et archéologique. On remarquait parmi les visiteurs MM. Ie chanoine 11e Schrevel, archiprêtre et secrétaire de l'évêché, le cha noine C. Callewaert, président du grand Séminaire, MM. J. Mahieu, A. De Meester et P. De Schepper, professeurs au grand Séminaire, MM. Van Isacker, attaché a i'Institut beige a Rome, De Wolf, docteur en histoire, C. Duflou, membre de l'Acadé- mie flamande, Hub.Hoste, architecte, l'abbe' P. Van de Walle, membre de la commission archéologique de Bruges, Mulle de Ter Scheuren, do Thielt. A ceux-ci se joignèrent une vingtaine d'amateurs Yprois, qui sui- virent l'excursion avec le plus vif inte'rêt. Les visiteurs, pilotés par MM. J. Coomans architecte de la ville, et E. Liégeois, conser- /ateur a la Biblicthèque et au Musée de la ville, se sont rendus aussitot aux Halles, dont ils ont estimé les remarquables restau- rations. Ils furent recus a l'hötel de-ville par M. E. Fraeijs, échevin, qui leur montra la salie des échevins, la salie Pauwels, Ia ga)Ju de réunion et le salon de réception, ainsi qu'aux archives, oü M. E. Desaegher, con- servateur, leur montra de curieux documents historiques. Puis on s'en fut admirer la grandiose ca- thédrale Saint-Martin, ses superbes restaura- lions et son trésor magnifique, ainsi que le cloitre Saint-Martin, qui présente des vesti ges historiques et archéologiques des plus intéressants. M. l'architecte Coomans montra aux membresdu Cercle et leur expliqua sur ses plans ses projets remarquables de restau- ration. Au musée de la ville, M. E. Liégeois, ren- seigna les visiteurs avec une rare compétence archéologique et artistique. On visita ensuite, en détail, l'hospice Belle. A midi, un diner réunit les visiteurs au Cercle catholique. L'après-midi, a 2 heures, a eu lieu, au collége épiscopal, la réunion habituelle du Cercle. On remarquait dans l'assistance MM. VandenBerghe, Biebuyck,président du tribu nal, Sobry, Begerem, Vanderghote et Bie buyck, conseillers communaux. M. le chanoine Callewaert a remercie la ville d'Ypres de son accueil sympathique et principalement MM. J. Coomans et E Lié geois qui ont, avec tant de compétence, ren- seigné les membres du Cercle sur les diffé- rentes curiosités de la ville. Ensuite, M. le chanoine De Schrevel a communiqué quelques particularités sur I'd- piscopat de Mgr Simoens (i585-i6o5), Cette étude trés approfondie et documentée a un vif succès. M. l'abbé Callewaert nous a docu- mentés au sujet des différentes archives cp' se trouvent a Rome et qui traitent d'Yprese' des environs. M. l'architecte Hub. Hoste a exposé les problèmes relatifs aux causes des influences des différents styles donto" retrouve les traces dans les monuments de Is Belgique archéologique et a propose' cette question a l'examen des membres. - 1 abbé Legrand a traité des tombeaux de J"0' sénius. M. l'abbé V. Pil a fait l'historiq11' de 1 abbaye de Zonnebeke, racontant sa l°n dation, son existence tantót si florissant tantót précaire jusqu'a son abolition en 17^' M. l'abbé Valckenaere, a étudié au de vue du droit, de la philologie, du folkl°re et de l'ethnologie une des chartes remarq"3' bles relatives a Ypres. A 6 heures, les visiteurs ont quitté la v'"e) agréablef patrie enchantés de cette visite a Ia fois agréabD e' instructive.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1910 | | pagina 2