w
m
«a m m
Les illeUrés en France
Simples reflexions
Hepos dominical
PHARMACIEN DE SERVICE
A propos du Décret sur la
Première Communion
Funéraifles de
Mr J. Franchomme
I
j Le Cercle d'Ëtudes liisforiques
de Bruges a Ypres
espace vide au centre, pour la libre circula
tion du service d'ordre et des estafettes.
Parfois, de grandes statues de stuc, anges
aux ai'es déployées dans l'atiitude de l'ado
ration, radieuses figures desfidèles de l'Eu-
cliaristie, images des sacrifices d'Abraham,
de Melcbisédech, etc., se dressent sur des
socles élevés, décorés de fleurs et d'oriflam-
mes. Treize arcs de triomphe ruo.turnen taux
hauts de 15 et nmme de 20 mètres, dressent
leurs domes parmi la uiasse sombre des
arbres. Sous leurs arches, de puissantes
lampes a are, des cordons de lumière électri-
que fouillent les motifs eucharistiques, par-
tout fixes dans le plalre étincelant.
Leurs piliers s'enlêvent gracieux du sein
des fleurs et des bosquets, d'oü s'émergent
encore des statues de grandeur naturelle.
üe gracieux festons de cèdres et de pins,
de lauriers de Californie décorent les demeu-
res de la ville entière. Un ordre discret a
proscrit le violet, demi-deuil, des motifs de
decorations. Le glorieux drapeau de Caril
lon, bleu a croix blanche, celui qui flottait
aux mhts des Maisonneuve et des Cham-
plain, celui qui abritait la victoire de Mont
calm a Ticouneraga et que les Canadiens
d'aujourd'hui ont armorié du Sacré-Cceur
pour en faire leur drapeau national, res-
plendit parmi les ors ;!es Hammes pontif'ca-
les, au milieu des éclatantes couleurs frau-
Caises. Une guirlande ininterrompue de ver-
dure et de fleurs, constelléede lampes éiec-
triques, relie les pylónes eutre eux.
Partout oü se trouvait un terrain libre, on
a érigé des gradins,dont on achète les places
a prix dor. Des grappes humaines sont sur
les vastes escaliers qui conduisent a la villa
canadienne. Des têtes découvert s sont par
tout aux fenêtres bondées. Anglais, Améri-
cains, protestants asssisteut attenti.'s a ce
epectale inouï 500 000 personnes sont ainsi
aux abords de la procession. Pas un mètre
de terrain est iaoccupé.
Mais tous se lèvent, a, part de rares ex
ceptions, au passage du Saint Sacrement
pour saluer la grande foi d'un peuple qui
passe. De cent mètres ea cent mètres, les
dames de la ville.veaues des différents sanc-
tuaires sont groupées sur ces estiades que
décorent fleurs et bannières. 150 sous le
péristyle de l'Hótel de Ville, prêtes a saluer
a leur tour le Roi qui va passer dans la
splendour d'un triomphe.
La rue Saint Hubert, en particulier, offre
un taerveilleux coup d'oeil, avec sa ligre
droite, ses villas ombragées par da grands
arcs, ses arcs étincellaBts Restons y, si
vous le voulez fcien.
Un long silence s'est fait. Les cloches ont
vlbré a toutes les tourelies d8 la villa en fête.
La circulation active des tramways est sus-
pendue. La procession commence.
Les groupes de police, les pompiers, les
zouaves pontificaux, la Jeunesse catholiqua
ont donné le signal du départ aux abords do
Notre-Daum. Puis, c'est la foule des associa
tions Alliance nationale, Union Saint-Pier
re, Unions corporatives de toutes sories,
Artisans canadiens-framjais, Cheva'iers de
Colomb, Sociétéa de temperance, de Saint-
Jeau-Baptiste, Confréries de Saint-Vincent
de Paul, Liguo du Sxcré-Coeur, Congrega
tions da la Sainie Vierge, etc., ont passé
avec una multitude de bannières, qui en
marquent les groupes.
Fanfares et maitrises d'hommes, doat les
cantiques et les chants eucharistiques aiter-
nent avec les cuivrcs. mettent partout la vie.
entretiennent la prière.
Un mouvement de curiosité pour les
étrangers c'est la delegation des indiens
catholiques de Caughavaga, ayant repris ce
jour-la les costumes des ancêtres, dont ils
demeurent les rares descendants a la suite,
les colonies chinoises, lithuanienne, syrien-
ne ei italienne.
Puis ce sont les délégations canadiemies
des paroisses, les délégations acadiennes,
les Ataéricains, Européens, Ie groups des
Francais trés acclamé, M. Gerlier portant
notre drapeau. Des centaines de membresdu
Tiers-Ordre en robe de bure enfin, la lon
gue suite des 16 Congrégations d'hommes,
représentée ici par une veritable foule en
prières.
Les membres du Comité de procession
iuterrompaient de loin en loin, la série, avec
leurs cyclistes en noir et rouge, prèts a por-
TandiB que les cuivrcs vibrent au loin oü se
pera la voix des maitrises, des chants tout
proches célèbrent l'Eucharistie. Ce sont les
dames, debout ou agenouillées sur les
estrades, qui,50 par 50,de proche en proche,
reprennent des hymnes et des motets.
En avant du cardinal, 20 pages gracieux
écrivent avec des pètaLs a pleioes maiDS
des inscriptions eucharistiques Eccepanis
angelorum, Hosanna, Benedictus qui venit
sur le sol déja constellé de tiges fleuries,
inscriptions que portent bien haut des ban
deroles.
Nous voyons a la suite, cérémoniaires,
familiers, c rdinaux avec leur escorte, l'ar
chevêque do Montréal, les protonotaires, les
prélats domestiques, le3 camériers, les re-
présentants des Ordres pontificaux.
Un piquet d'infanterie escortait le dais.
Voici maintenant l bonorable Girouard, juge
a la Cour suprème, représentant du gouver
neur général les lieutenants gouverneurs,
les ministres, le Parlement fédéral, la legis
lature provinciale, le maire, les écbevins, la
magistrature, le barreau, l'Université, les
corps professionnels, les confréries du Saint
Sacrement,
La tête de la procession est déja au pare
Mance depuis bien Iongtemps. i5o,ooo hom
mes ont défilé. Nous gagnons le bas de la
rue Rachel. Le spectacle est merveilleux. Un
arc gigantesque a été érigé ici il est fait des
gerbes de l'Alberta et du Manitoba, les pro-
vinces fertiles qui, demain, seront les greniers
du monde. Son arche encadre de loin la
perspective du reposoir géant, dont le dome
éclatant de blancheur s'enlève a 35 uaètres de
haut sur la masse verdoyante du Mont-Royal.
Les troupes sont venues se ranger en
bordure de l'avenue par oü va déboucher le
légat. Fanfares et maitrises se sont groupées
en avant du reposoir. La foule procession-
nante a pris ses piaces en bon ordre. Les
enfants de choeur, les prêtres. les évêques ont
pris place sur des gradins érigés en ampbi-
the'atre toutautour du dóme, au sommet du-
quel des anges gigantesques semblent, de
leurs trompettes relevées, porter aux quatre
coins de l'horizon la gloire de Jésus.
Soudain, un bref commandement Pré-
sentez armes Cent clairons sonnenf aux
champs. Des soldats viennent a la parade,
les zouaves pontificaux se prosternent. C'est
le Maitre qui passe.
Les cardinaux ont gagné les abords de
l'autel Un Tantum ergo est chanté par la
masse des choeurs qu'accompagnent les fan
fares. Le canon tonne au Mont-Royal. D'un
grand geste, Ie cardinal a téni la cite, oslen-
soire de la chrétienté il a béni la foule de
5oo ooo personnes agenouillées dans l'im-
mense pare Mance.
11 est 7 b. 1/2. La procession a duré 7 h.
La nuit est descendue, profonde, trouée seu-
lement par la clarté laiteuse des arcs électri-
ques.
Alors.dans le soir, la voixclaire, tremblan-
te d'émotion de l'archevêque s'élève et lance
aux e'chos les acclammations a Jésus-Hostie.
La foule les reprend en une formidable cla-
meur dont l'écho roule et se proionge
Jésus est RoiLe moment est solennel,
inoubliable.
Un Magnificat éclate, triomphant, irrésis-
tible,de ces milliers de poitrines de chrétiens.
De longues et indescriptibles acclamations
retentissent Jésus est Roi 1
Et, tandis qu'a l'Hótel Dieu on transporte
le Saint Sacrement poury donner la béné-
dictton aux infirmes, en ce sanctuaire de
Jeanne Mance la Francaise, oü flottent les
étendards francais, envoyés par fes religieuses
de La Flècae, de Beaujeu, de Beaupréau, de
1'Ile-Sorgues, soeurs de celles de Montréal,
les prêtres ont laissé leurs ornements sous les
vastes tentes préparées a eet effet. La croix
du reposoir scintille, plus brillante. La nuit
descend. Mais les Hammes s'allument, au
haut des cloches carillonnant. Les edifices et
public, les demeures particulières, s'illumi-
nent. Dans l'ombre qui recule, un halo res-
plendissant traine sur la cité.
Vue du Mont Royal, la ligne des grands
edifices et des tours de Notre-Dame se dessi-
ne sur la bande grise du grand fleuve.
5 Dans le calme d'une dernière prière, l'ar-
chevêque de Montréal, aux cötés du légat,
I peut remercier le Ciel, il a entendu le cri
magnifique de la cité poussant ses ardentes
ter un ordre de marche a travers la ligne j acclamations; il a senti battre son cceur
centrale de la procession. Après le passage
du Saint-Saerement, deux fois la multitude
prsssée coupe la procession, mais le respect
la domine et 1 ordre est vite rétabli.
-11 a 1200 enfants de choeur défilent
joyeux. La jeunesse noëliste est présente
avec sa bannière. Puis viennent les semi
naristen, plus de 1.000 prêtres en noir ou en
suiplis, les chanoines.les vicaires généraux
enfin,800 prêtres en ornements sacerdotaux,
les délégués épiscopaux, les chanoines de
Montréal, la suite étincelanle de 125 abbés
initrés, évêques et archevêques avec leurs
chapelains les 300 zouaves pontificaux,
toujours fidèles A leur poste d'honneur,
précédant le légat. S.Etn. le cardinal Vincent
1 unisson de celui de son peuple Sur la cité
de Montréal dont il est pasteur, le Christ
règne, il triomphe. Dieu soit loué
Montréal peut, dès maintenant, être fiére
d'avoir vu se tenir dans ses murs le Congres
eucharistique le plus triomphant qui ait
jamais été.
Le samedi, sous un soleil radieux, avait
pu être célébrée la messe pontificale en plein
air. 200.000 personnes y ont assisté dans le
plus grand recueillement.
Les sections d'études ont tenu leurs der-
nières séances.
40.000 jeunes gens ont acclamé les prési-
L'après-midi, ces 40.000 jeunes gens de
la Jeunesse Catholique Canadienne vont
chercher le legat a l'archévêché et le condui
sent, parmi les chants de triomphe, au vaste
cirque de l'Arena, oü a lieu une séance géné
rale. Des ovations enthousiastes ont été faites
au légat et a l'archevêque de Montréal.
S3 13 f3 9 S
On lira avec inte'rêt ces fragments d'arti-
cles de trois grands journaux francais, au
sujet des résultats... briljants de l'enseigne-
ment la'ique obligatoire, chez nos voisins du
sud.
Du Gaulois
Cette lameuse instruction la'ique qui devait
déraciner l'ignorance, répandre les lumières
dans le peuple et le preparer a reconquéiir
nos provinces perducs, en contre-partie des
allemands qui en avaient préparé la conquête;
cette instruction la'ique a donné au contin
gent de 1909 14.225 illettrés, la moitié d'un
corps d'armée Pour ce beau résultat nous
avons dépensé des milliards, fait la guerre
religieuse et divisé le pays en deux camps
ennemis.
De 1 'Aurore
Le chiffre est effrayant. Déshonorant si
l'on veut II dépasse quatorze mille. Exacte
ment, le contingent de 1909 comptait, a son
arrivée au régiment i4;225 jeunes gens de
vingt ans ne sachant ni lire ni écrire, ou
sachant lire seulement, ou a peu pres. Et
nous avons des écoies, de plus en plus nom-
breuses. Et sous possédons un corps d'in-
stituteurs qui ne ie cèdent en rien,quoi qu'on
ea disc, et comme savyir, et comme dévoue-
ment aux maitres des pays voisins. D'oü
vient done que l'ignorance, au lieu de dispa
raitre, sem'ole plutot progresser 1 Et, cette
abominable et honteuse igno-ance, peut-on
espérer qu'on en verra la fin
De 1'Eclair
Si les hommes qui ont gouverné la France
depuis dix ans étaierit capables de quelque
retour sur eux-mêmes, ils comprendraient
que la guerre stupide qu'ils ont de'clarée a
l'enseignement libre apparait comme une
sorte de collaboration aux progrès de l'igno
ranee que nous constatons aujourd'hui.
HM&iFiFiF&iFi
Le Congres de la libre-pensée, ce monu
ment de suffisance et d'intolérance, a réalisé,
dans un temps relativement court, une série
dVxploits qua méritent de passer a la
postérité.
Dans une de ses motions on trouve ce
couplet
(Les délégués) espèrent que le cabinet de
Madrid résistera a l'intransigeance papale et
comptent, pour atteindre la réalisation inté-
grale de la liberté de conscience, sur la colla
boration du gouvernement et sur faction et
la vigilance des esprits éclairés en Espagne.»
Vous avez entendu; les libres-penseurs sont
des esprits éclairés qui comptent les uns sur
les autres pour combattre l'Eglise,qui parient
beaucoup de la liberté de conscience, mais
qui n'en veulent k aucun prix pour les catho
liques.
Mais, parmi ces esprits éclairés, combien
sont au courant de la vie religieuse en Espa
gne et des conditions du concordat qui régit
ce pays 1
Ce sont les mêmes individus qui exaltaient
le u martyr Ferrer avant de rien connaitre
des motifs de sa condamnation et qui ont
voté des rues Ferrer qu'ils débaptisent de'ja.
Comédiens va
P*, 'p* ps -ps' ps p.
Dimanche 18 Septembre
A. DONCK, rue de Lille, i3.
Succes^eur F. Van Wind-kens.
&S£SlS&2g!glll!Gijg3^
Vannatelli s'avacce sous un dais de draps j dents de la Jeunesse Catholique Francaise et
dor, porté par les officiers des regiments de la Jeunesse Catholique Canadienne. Le
canadiens. baron de Xivry leur a apporté le salut de
Lab anche Hostierayonneentreses mains. 1 leurs frères de Belgique.
Le Pape Pie X et le jeune
Gerard Vander/broucque,
de Desvres
Farmi le innombrables lettres de felicita
tions et d'affectueux hommage qui parvien-
nent chaque jour au Pape des divers points
du monde catholique, et de la France en
patticulier, a 1 occasion du Decret sur la
j Première Communion, il en est une particu-
lièrement toucbante que nous reproduisons
avec le texte de la réponse autographe
adressée par le Pontife a son petit corres
pondent de sept ans.
Cette réponse, tout entière de la main du
Pape, étaitaccompagnée d'uu gracieux ca
deau un medaillon dargentrenfermé dans
un johecnn aux armes poutificales et repré
sentant Notre-Seigneur et Saint-Jean. Voici
ces lettres
Desvres, le26 aoüt 1910.
Tres Saint-Père,
C'est un p-tit enfant de Fiance qui se
peimet de vous écrire pour vous dire son
bonlieur en appreuant que vous lui perniet-
tez de recevoir Jésus. J'ai sept aus depuis
quinze jours,je peux done faire ma Première
Communion
Quel bon beur! Jaime tant le petit Jésus 1
Je le prierai bieo pour vous, Trés Saint-
Père, afin qu'il vous accorde de longues
années encore pour auuver mes petits frères
et petites sceui's de France,
Daigaez, Trés Sain;-Père, be'nir votre
petit- enfantbénissez aussi mes cbers pa
rents et mon petit frère, qui a fait sa Pre
mière Communion cette année.
Votre petit enfant qui veut toujours rester
chrétieu.
Gérard Vandenbroucque,
chez ses parents,
Desvres (Pas de-Calais) (France).
Rép nse du Pape
Mon cher Gérard,
Ta gentille lettre m'a vraiment consolé,
car, si comme dit le psalmiste, c'est par la
bouehe des enfants et do3 nourissons que le
bon Dieu regoil la louange parfaite, étant
lui-même Celui qui leur donne la parole,
c'est précisément lui qui voulait le Décret
regardant la Première Communion.
Je te remercie done pour cette consola
tion et plus encore pour les prières que tu
feras pour moi au bon Jésus, quand, dans
quelques jours, tu le recevras daDs la sainte
communion. En reconnaissance, je t'enveie
pour cette fête un petit souvenir et prierai
pour toi, afin que tu te maintiennes toujours
sage comme en ce jour-la, pour la consola
tion aussi de teute ta familie.
Et maintenant, ch> r Gérard, je donne de
tout coeur, a foi, a tes bien-aimés parents, a
ton frère et a tous les er-fants de France,
pour qu'ils imitent ton exemple a faire de
bonne heure la sainte communion, montrant
ainsi leur amour a Jésus, une Lénédiction
toute spéciale.
Du Vatican, le 2 Septembre 1910.
(Siguó) Pius, P. P. X.
Lundi 12 c' eurent lieu a Wervicq au
milieu d'une affluence extraordinaire de
monde les funérailles de Monsieur Jules
Franchomme, Conseiller communal et capi-
taine commandant des pompiers de Wer
vicq, vice-président du comité de patronage
des habitationsouvrières de 1'arrondissement
d'Ypres, etc.
II n'y eut pas moins de buit discours.
Nous sommes heureux de pouvoir repro
duce celui, fort apprécié, de M. L. De-
sagher, président du Comité de patronage
des habitationsouvrières de 1'arrondissement
d'Ypres.
le cours d'une vie toute de dévouetuent
el
Messieurs,
C'est avec un sentiment de profonde dou-
ieur que je viens ici, au nora du comité de
patronage des habitations ouvrières de 1 ar
rondissement d'Ypres, rendre un suprème
hommage a la mémoire de celui qui,pendant
de si longues années, se dévoua avec ardeur
au développement et au progrès de notre
chère institution.
La loi de 1889 avait décrété qu'il serait
établi dans chaque arrondissement un co
mité chargé de favoriser la construction et
lacquisition de maisons ouvrières.
Ce comité avait aussi dans ses attributions
d'encourager le développemsnt de l'épargne
et de l'assurance ainsi que de promouvoir
la création d'instituiions de crédit et de re
traite.
Mais p -ur atteindre ce hut il fallait des
hommes de coeur et de dévouement et ce
ne fut pas en vain que le Gouvernement fit
appel A notre cher et regretté défunt qui
réunissait toutes les qualités pour accomplir
cette délicate mission. Mr Franchomme
fut l'ouvrier de la première heure nous le
voyons en effet a la tache dès la séance d'in-
stallation de 1890 et poursuivre ensuite avec
zèle, en qualitó de vice-président du comité,
l'oeuvre de dévouement qu'il avait si noble-
ment entreprise.
Pendant 20 ans le regretté défunt tra-
vailla avec ardeur a cette magnifique
efflorescence de sociétés de crédit, de com
struction, d'assistance mutuelle, d'épargne
et de retraite qui couvrent actuellement tout
1 arrondiss8ement d'Ypres et yexercent une
influence si bisnfaisante.
Aussi avons nous éprouvé une joie bien
vive et ure légitime fierté le jour oü il a plu
a Sa Majesté de reconnaitre les éminents
services rendu a la chose publique par notre
cher Vice Président, en lui décernant suc-
cessivement la decoration mutuelliste de 1
classe et la croix de l'ordro de Léopold.
Sur Ba personne reposaient encore de
grandes espérances lorsque l'impitoyable
j mort est vonua, trop tot hélasinterrompr
d'abnégation.
Partout ol toujours le regretté défunt a
fait lo bien, toujours il s'est dialing^ par
l'urbanité de ses maniores, l'améuité de soa
caractère, la Constance do ses effectious et
l'ardeur de ea générosité.
Et maintenant devant cette dépouille nior-
telle nous éprouvcn3 un immense regret
il nest plus notre cher et regretté confrère'
Nous avons perdu en lui ua collaborateur
précieux et un ami dévoué.
Mais inclinons nous soumis et respectueux
devant la Sainte Volonté de Dieu, qui a
déja, nous en avons le ferme espoir, réeom-
pensé la haut, l'homme de dévouement qUe
nous pleurons.
Puisse cette chrétienne peusée apporter
quelque consolation a sa digne Epouse et a
ses enfants éplorés. Puisse l'expression de
nos plus vives condoléances et l'assuraaca
de nos plus ardentes prières les réconlortöt
dans leur grande et légitime douleur.
Puisse enfin le loyal et franc homme
qu'était le défunt, ce mari modèle, ce père
adoré, l'ami de tous, l'homme de tous les
sacrifices, nous servir d'exemple et nous
stimu'er a suivre ses (races.
Adieu cher et regretté Franchomme.
Adieu
Jeudi matin, une quarantaine de membres
du Czrcle d'Ëtudes historiques de Bruges
ont visité la ville d'Ypres, ville intéressante
et remarquable, au point de vue historique
et archéologique. On remarquait parmi les
visiteurs MM. Ie chanoine 11e Schrevel,
archiprêtre et secrétaire de l'évêché, le cha
noine C. Callewaert, président du grand
Séminaire, MM. J. Mahieu, A. De Meester
et P. De Schepper, professeurs au grand
Séminaire, MM. Van Isacker, attaché a
i'Institut beige a Rome, De Wolf, docteur
en histoire, C. Duflou, membre de l'Acadé-
mie flamande, Hub.Hoste, architecte, l'abbe'
P. Van de Walle, membre de la commission
archéologique de Bruges, Mulle de Ter
Scheuren, do Thielt. A ceux-ci se joignèrent
une vingtaine d'amateurs Yprois, qui sui-
virent l'excursion avec le plus vif inte'rêt.
Les visiteurs, pilotés par MM. J. Coomans
architecte de la ville, et E. Liégeois, conser-
/ateur a la Biblicthèque et au Musée de la
ville, se sont rendus aussitot aux Halles,
dont ils ont estimé les remarquables restau-
rations. Ils furent recus a l'hötel de-ville par
M. E. Fraeijs, échevin, qui leur montra la
salie des échevins, la salie Pauwels, Ia ga)Ju
de réunion et le salon de réception, ainsi
qu'aux archives, oü M. E. Desaegher, con-
servateur, leur montra de curieux documents
historiques.
Puis on s'en fut admirer la grandiose ca-
thédrale Saint-Martin, ses superbes restaura-
lions et son trésor magnifique, ainsi que le
cloitre Saint-Martin, qui présente des vesti
ges historiques et archéologiques des plus
intéressants. M. l'architecte Coomans montra
aux membresdu Cercle et leur expliqua sur
ses plans ses projets remarquables de restau-
ration.
Au musée de la ville, M. E. Liégeois, ren-
seigna les visiteurs avec une rare compétence
archéologique et artistique. On visita ensuite,
en détail, l'hospice Belle.
A midi, un diner réunit les visiteurs au
Cercle catholique.
L'après-midi, a 2 heures, a eu lieu, au
collége épiscopal, la réunion habituelle du
Cercle.
On remarquait dans l'assistance MM.
VandenBerghe, Biebuyck,président du tribu
nal, Sobry, Begerem, Vanderghote et Bie
buyck, conseillers communaux.
M. le chanoine Callewaert a remercie la
ville d'Ypres de son accueil sympathique et
principalement MM. J. Coomans et E Lié
geois qui ont, avec tant de compétence, ren-
seigné les membres du Cercle sur les diffé-
rentes curiosités de la ville.
Ensuite, M. le chanoine De Schrevel a
communiqué quelques particularités sur I'd-
piscopat de Mgr Simoens (i585-i6o5), Cette
étude trés approfondie et documentée a un vif
succès. M. l'abbé Callewaert nous a docu-
mentés au sujet des différentes archives cp'
se trouvent a Rome et qui traitent d'Yprese'
des environs. M. l'architecte Hub. Hoste
a exposé les problèmes relatifs aux causes
des influences des différents styles donto"
retrouve les traces dans les monuments de Is
Belgique archéologique et a propose' cette
question a l'examen des membres. -
1 abbé Legrand a traité des tombeaux de J"0'
sénius. M. l'abbé V. Pil a fait l'historiq11'
de 1 abbaye de Zonnebeke, racontant sa l°n
dation, son existence tantót si florissant
tantót précaire jusqu'a son abolition en 17^'
M. l'abbé Valckenaere, a étudié au
de vue du droit, de la philologie, du folkl°re
et de l'ethnologie une des chartes remarq"3'
bles relatives a Ypres.
A 6 heures, les visiteurs ont quitté la v'"e)
agréablef
patrie
enchantés de cette visite a Ia fois agréabD e'
instructive.