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lm mm m, m m m m m m
Film du jour
Le concer!. du Muziek kring
A propos d'un magnifique
concert
En marge du calendrier
Examens
Au petit marché au beurre
Acles ofliciels
llfflES
IMnBnil H Bfcfln 1
conduits aussiöt aux Halles. Les fresques de
Pauwels et celles de Delbeke, aux tendances
si opposées, fournirent matière a discussion.
Le romantisme de Pauwels ne rallia pas de
suffrages, tandis que l'originali'é et la saveur
archaïque des compositions de Delbeke le
grand Delbeke comme écrit 1 'Indépendance,
furent appréciées a leur juste valeur
La réception eut lieu dans la salie échevi-
nale par M. le Bourgmestre et M. l'échevin
Fraeijs. Milieu bien ade'quat pour un congres
d'Art public et le discoursjde circonstance de
M. Colaert.
Mesdames, Messieurs,
La rille d'Ypres vous souhaite la bien-
venue. Elle vous adresse, par ma bouehe, le
salut qui caractérise l'hospitalité flamande
et que vous connaissez Welkom
Welkom disaient nos illustres ancêtres
quaad leurs princes ou les membres de la
Hanse vinrent visiter la cité industrielle et
son marché, qui comptaient parmi les plus
riche3 du monde quand Bau louin de Con
stantinople et le Grand Bailli d'Ypres po-
sèrent ensemble les premièies pierres desv
Halles, que nos bourgeois conslruisirent a
leurs frais, sans intervention de LEfat
quand les Magistrats remirent a la Comtesse
Marguérite des ducats et des bijoux pour la
rangon de son tils Guillaume, prisonnier en
Egypte avec St-Louis, Roi de France, ce
qui nous valait le nom de ses cbers en-
fants d'Ypres quand l'Avoué et les Eche-
▼ins regurent nos Comtes et Comtesses, a
l'occasion de leur joyeuse entree ou de leur
mariage. II fut répondu au Welkom par j
l'octroi de privilèges, qui accrurent sans j
cps86 la prospérité et la puissance de la j
rille.
Nous vous adressons le même salut, a j
vous, Mesdames et Messieurs, qui représen- j
tez, non la force des armes ni Ja puissance
de l'argent, mais l'Art, une des manifesta- j
tions les plus nobles et les plus élevées de la j
pensee humaine l'Art Public devenu une 1
sorte de Hanse mondiale dont notre ville est j
fiere d'être membre.
Mais les temps sont cbangés, n'est-ce pas?
Les visites princières sont rases les privi- j
lèges de la commune ont disparul'iridustrie
autres contrées de l'Europe. (Applaudisse-
ments)
Merci Si vous ne nous apportez pas des
privilèges, vous cou3 dounez le pi'ivilège
d'mse visite qui datera, elle aussi, dans nos
annales. Vous êtes le quatrième congrès que
nous amène l'Exposition de Bruxdes 1
Ypres-artktique, ignore pour aiDsi dire i! y
a trente ans, devient de p'us en plus un
sanctuaire oü l'Art, faisant le tour du mon
de,s'airête, malgré les diffieultés du voyage,
et... admire.
Nous ne rêvons pas de rendre a notre
chère cité sa prospérité et Ba puissance an
ciennes mais nous croyons qu'en préser-
vant.contie les injures du temps et le vanda
lisme de restaurateurs ignorants, notre
Beffroi, nos Halles, notre cathédrale et son
cloïtr®, nos monuments publics et privés
secondaires,nos rempartset nos promenades,
nous contribuerous a développer la culture
intellectuelle du peuple, nous ranimerons le
sentiment artistique qui est loin d'être óteint
dans l'Ame de nos concitoyens. (Nouv. ap-
plaudissements.)
Et qui sait si quelque jour l'Art Public,
repassant ici, ne constatera pas que la pros
périté matérielle a suivi le progrès artistique
ou marche de pair avec lui. (Bravobravo!)
Vous voudrez bien,Mesdames et Messieurs,
agréer comme souvenir de cette journée, le
Guide d'Ypres, qui vous rappollera les cho-
ses vues et vous donnera une idéé de ce que
vous n'avez pas le temps devoir aujourd'hui,
mais dont vous viendrez faire la connaissan-
ce aussi.
Et vous nous permettrez, en finissant,
d'imiter l'exemple de nos pères en vidant
avec vous un verre de vin a votre santé.
(Rires et nouveaux applaudissements).
Des applaudissements prolonge's accueil-
lent ce discours et, tandis que le vin rt'hon.
neur circule, (un exemplaire du Guide
d'Ypres est remis aux congresststes.
M. Cuypers, architecte a Ruremonde, qui
remplace au fauteuil de la présidence M.
Beernaert retenu a La Haye, s'excuse de de-
I voir se substituer a l'illustre homme d Etat.
I II félicite M. le Bourgmestre et l'administra-
tion communale, qui ont su, malgré toutes
drapière, qui occupait 4000 métiers, n'existe j ies vicissitudes du passé, embellir la ville
plus que sur les rrurs de ce monument qui
semble regrettsr sou passé la population
qu'on évaluait a 200,000 habitants, est tom-
bée a 15,000, pour remonter, dans ces der.
nièros années, a 18,000 1
Vousnevenez pas, sans doute, constater
notre décadence 'ce serait cruel pour les
descendants des «chers enfants de Margué
rite. tVous venez voir ce que nous avons fait
des legs qu'ont laissés nos aïenx. Que je vous
le dise iinmédiatementnjsföbjets d'art ont
presque tous disparu dans nos troubles
civils et religieux et dans les tourmentes
févolutionnaires nos [principaux monu
ments, plus difficiles a enlever, int défié les
eiècles et les hommes un grand nembre de
fagades anciennes ont échappé aux atteintes
du vandalisme mod rne; mais nos nombreux
pignons en bois, si remarquables et si pitto-
resques, u'ont pu résister a l'esprit nouveau,
ni surtout a l'application de ce rêglement
communal barbare,dataat de 1823, qui, sous
prétexte de sécurité et d'embellissement de
la ville, faisaiFaccorder des primes a leurs
démolismurs. Une seule facade en bois,
peut-ètre la ssoins belie, sera conservée sur
place, grtlce a l'acquisition qu'en fit la ville,
il y a quelques mois. Les autres ne sont plus
connues qua grace aux superbes dessins
qu'en fit un artiste Yptois, M. Augusta
Böhm. Saluons sa mémoire. (Trés bien).
Permettez moi d'ajouter que nous sommes
parvenus, par l'octroi de larges subsides, a
sauver d'autres pignons que nou3 conser
von8 comme de précieuses reliq.ies d'un
grand passé. (Applaudissements).
Vous direz sans doute, Messieurs, que
nous avons biea faitvous nous engagerez
a persister, malgré tout, dans cette voie et
votre haute influence nous aidera a obtenir
les subsides nécessaires pour la restauration
du cloitre St-Mar!in, que nous aimons pas-
sionuément, et qui formera, avec les Halles
et la Cathédrale, une trilogie artistique in
comparable. D'avance, nous vous disons
Mergi 1
J'adresse d'ici un salut reconnaissant a
l'un de vous, a votre éminent président,
M. Beernaert, malheureusement empêché
d'assister a votre réunion, qui a daigné se
joindre a nous pour aider a sauver d'une
ruine imminente le célè'ore cloitte, le ber
ceau, peut-on dire, de la ville. Si vous
voulez bien visiter le monument, vous l'ad-
mirerez avec nous, et vous rendrez hom
mage k M. Coomans, notre Icgénieur-Archi-
tecte, l'auteur des plans de la restauration
projete'e.
Merci a voustous,Mesdames et Messieurs,
d'avoir choisi nos Halles pour votre réu
nion d'aujourd'bui. L'édifice sept fois sécu
laire mériiait C9t honneur. Conservées dans
leurs grandes lignes, telles qu'elles étaient
au moment de leur acbèvement au XIV6
siècle, les Halles d'Ypres,au témoigDage de
Schayes.dont nous partageons le sentiment,
surpassent en importance monumentale
toutes les constructions élevées au moyen-
Age, tant en Belgique que dans toutes les
d'Ypres a un tel degré, s'il la compare a ce
qu'elle était lors d'une visite qu'il fit il y a
trente ans. Des considérations sur la de'mo-
cra'isation de l'art et sa nationalité terminent
la réponse de M. Cuypers.
Urn déjeüner, commandé par le congrès,
fut servi dans la salie bleue, a peine assez
grande pour cette nombreuse assistance.
Parmi les noms qui ont été relevés, citons les
députés Destrée et Carton de Wiart un
groupe de commissaires généraux a ['exposi
tion de Bruxelles MM. Valentino, pour la
France, Escoriazza.ijpour l'Espagne, Penso,
pour la République Dominicaine, Delsoin,
pour la Républque d'Haïti MM. de Cler1-
mont, président de la société francaise des
sites Salm, président de la'société! pour fa-
voriser l'architecture aux Pays Bas, Boxk-
stael, bourgmestre de Laeken, de Koudriars-
ky, conseiller a l'Ambassade russe a Bruxel
les, Dimitriadis, délégué de la Grèce, Sander
Pierron, comte de Cannart d'Hamale, Geor-
nes Harmand, avocat a la Cour, a Paris,
comte Cavens, a Bruxelles, Crüsenmeyer,
architecte a Gand, Coomans, Alb. Biebuyck,
Georges Lapierre, etc. Nombre de dames
avaient accompagné leurs maris dans cette
excursion.
Le premier toast fut prononcé par le pré
sident, M. Cuypers, qui remercia le Bourg
mestre et le Conseil de cette belle réception
constituant une approbation des travaux du
congrès. M. Carton de Wiart exprima, a son
tour, ses remerdments. Dans le discours,
dit-il, prononcé tantot par M. le Bourgmestre
dans cette riche salie de ce palais communal,
se ressentait a la fois de la mélancolie et de
la fierté ou plutot de la nostalgie des temps
héroïques dans lesquels il aurait aimé vivre.
Mélancolie de ne plus voir ces joyaux du
passé que les guerres et les événements ont
entrainé ailleurs. Fierté du premier magistrat
demeuré fidéle aux traditions de sa cité. Si la
ville d'Ypres n'a plus ses quatre mille métiers
de tisserands, elle a su, du moins, conserver
son prestige. Parmi les villes d'art célèbres
que les dillettanti du monde entier visitent,
Ypres occupe une place de premier ordre.
Cette place, on la doit a ceux qui ont entre-
tenu la flnmme, les conservateurs de ces
belles choses, qui ne cessent de répandre son
prestige au dehors. Voila pourquoi le pays
vous doit de la reconnaissance. Je résumé,
dit il, ces sentiments en buvant au Bourg
mestre et tous ceux qui collaborent a son
oeuvre.
M. Valentino léve ensuite son verre au
nom des délégués étrangers. Sans l'opinion
publique, dit-il, on ne peut faire grand chose.
Ce congrès aura l'avantage de faire com-
prendre au public l'importance de l'art. En
nous voyant passer si nombreux, les habitants
d'Ypres se sont dits II faut que nos monu
ments soient done bien intéressantsLe
représentant de la nation dont la galanterie
est reconnue boit aux dames présentes.
M. Colaert remercie les dames d'avoir
accompagné et décline les éloges qui lui ont
été décernés. II possède ce que Beernaert
disait: Ia passion du beau.Vous êtes une mi-
nifestation du beau, ajoute-t il, en levant son
verre aux dames.
Après le déjeüner commenga aussitöt la
visite de l'église St-Martin et du cloitre. Les
travaux du petit porta'.l et les plaDs de restau
ration exposés au cloftre furent longuement
examinés et discutés.
A une heure assez tardive, la séance sou-
vrit dans la salie échevinale. M. B:oerman,
setrétaire du congrès, soumit a 1 examen des
congressistes les têtes sculptées du musée,
provenant de la salie échevinale. II exprime
a leur égard une admiration sans réserve, les
trouvant dignes des plus beaux morceaux de
la sculpture grecque.
Le congrès vote des résolutions relatives a
la conservation et a raménagement des villes,
aborde différentes questions relatives aux
communes industrielles, aux rnusées histori-
ques et a leur classement chronologtque, aux
cilés-jardins, aux rues arborisées, aux étangs
des anciennes villes, a la beauté urbaine et
aux réclames a saillies, aux cimetières trop
négligés.
Nos monuments et leurs restaurations sont
enfin appréciés par M. Broerman. Grace a la
vigilance de l'autorité communale, les plans
de restauration du cloitre St-Martin seront
réalisés d'une facon définitive, a la condition
que l'Etat intervienne. Ce monument a été
abimé antérieurement et sa restauration de
vient d'ulilité publique Ce projet devient in
téressant pour le congrès qui a le devoir de
s'en occuper. M. Broerman propose au con
grès d'approuver les plans examinés sur place
et de former le voeu que le Gouvernement
accorde sans retard des subsides a ces tra
vaux.
Elevant la voix et avec un accent d'indi-
gnation, M. Broerman déplore la restauration
des Halles. Ce monument, dit-il a été pro-
fané par cette dé oration. II appartient a
l'humanité entière, et on n'a pas le droit de
le dénaturer ainsi. L'enlèvement de ces b!a-
sons s'impose.
M. Colaert, répondant a cette violente
diatribe, dit: Je ne veux rien préjuger et
laisse tout le monde libre. Voici mon senti
ment basé sur des études approfondies. La
toiture primitive des Huiles était en tuiles.
Probablement trop lourdes, celles-ci ont fait
effondrer les lattes. Les toils n'ayant pas ré-
sisté, on a décidé alors de les couvrir en ar-
doises. Mais nos magistrats ont trouvé ce
ton trop terne, et ils ont décidé, dès i33o, de
faire peindre le campanile. Quoique nous ne
soyons plus en ces époques de la grande
prospérité communale, nous sommes assez
riches pour orer et surorer comme
on disait autrefois, notre édifice, et personne
ne voudra faire disparaitre cette décoratioa.
Cette polychromie est, du reste, conforme
aux théories de Viollet-Ie-Duc, en même
temps qu'aux traditions historiques.
M. Cuypers estime que le moment e«:t
inopportun pour entrer dans ces détails.
Avant de quitter Ypres, il dent encore a
rendre hommage a M. le Bourgmestre et il
espère qu'il veillera a conserver les restes des
fortifications.
M. Colaert, se levant, ditJe tiens a réfu
ter cette légende que nous démolirons nos i
remparts. Nous les conserverons intacts et
on n'en enlèvera pas la ltrgeur de ma langue.
Chaleureux applaudissements).
M, Broerman, avec nervosité, insiste sur
la question des blasons et se fait l'interprète
des sentiments du congrès et des artistes. II
est impossible, dit-il, d'encourager le Bourg
mestre a maintenir cette erreur,... i
Au milieu du tumulte qui règne dans la
salie, la voix de M. Coomans s'élève. II n'y a
pas lieu de tenir compte, dit-il, de l'appré-
ciation de M. le Secrétaire général. Le senti
ment personnel devrait être exclu dans la
critique de travaux de l'espèce. La méthode
analytique doitêtre appliquée ici comme dans
le, domaine scientifique, Artistes, archéolo-
gues et commission des monuments ont
donné leur approbation. C'est pour ['admi
nistration une garantie plus süre que celle
d'une appréciation isolée.
Cette discussion, plutot animée, avait fait
perdre de vue aux congressistes que leur train
spécial les attendait en gare. Arrivés après
l'heure, ils apprirent que celui ci était parti,
emportant un groupe de membres. Après un
long colloque avec M. le chef de gare, ils
décidèrent d'emprunter le train ordinaire de
5 h. Ils semblaient visiblement contrariés
d'arriver trop tard a la réception qui leur
était offerte, encore le soir même, par M.
Carton de Wiart.
Ypres redevient Ypres, et l'on y entend de
nouveau parler ypreis, cette langue hybride
composée de quantités a peu prés égales de
mots flamands et de mots frangais. Durant
tout l'été, une invasion d'étraugers avait
fait de notre cité une vraie tour de Babel,
et, a l'occasion de certains Congrès, les lan-
gues européennes se mêlaient aux laDgues
asiatiques. Seules, les deux langues univer
selles nouvelle.?, le volapük et sa rivale en
train de la supplanter, l'espéianto, n arri-
vaient pas a se faire jour a travers ce cliara-
bia exotique.
Jouraellcment, nos rapides et nos «iu
ternationaux déb rquaient des théories da
misses qui, le Baedeker eo main, sernpres-
saient aussitöt d aller controler les envurs
du guide rout e A l'heure du diner, ollss
grignotaient a belles dents (sans ironie
nes biscuits d'Ypres, en les arrosint d un
verre d'eau minerale, plu3 salutaire a leur
cornr» exion assurent-elles, que les vins
généreux de France Nos pauvres sergenis
de ville et les concierges do nos monuments,
jusqu'ici trés peu familiatisés avec la angue
de Shakespeare, s'évei tuaient A donner des
explications qui restaient toujours incom-
piises.
Maintenaot, Ypres a repris sa pbysiono-
mie babituelle. Les rares volets encore fer-
més se sont rouverts. Oberammergau et la
Panne, les Alpes et l'étang de Dickebusck,
et, primant tout, l'Exposition et le bois de
la Cambre, avec ses singes échappés de
Bostock, autant de buts d'excursion que nos
concitoyens se sont offerts, selon le temps et
l'argent dont ils disposaient.
La rentree de l'école d'équitation et celle
dos miliciens du régime nouveau contri-
buent donnet1 un pau plus d'animation a
nos rues, et les étalages de nos magasins,
brillammeDt illumines, retiendront bientöt
longuement les belles promeneusas avides de
coonaitre les nouveautés hivernales.
Dans l'exquise atmosphère automnale dont
nons sommes gratifies, les feuilles rousses
ne tombent qu'une a une. Notre incompara
ble ceinture de jardins se pare de manteaux
d'or et l'air translucide a la douceur d'une
caresse.
C'est dans la Salie Iweins, splendidement
repeinte, que la saison des fêtes d'hiver s'est
ouverte, Lundi soir, par un grand concert
symphonique du Muziekkring. Cette
belle solennité musicale méritait un public
plus nombreux mais nous pensons que la
date précace choisie par les organisateurs fut
la cause de multiples abstentions.
L'orehestre, renforcé pour la circonstance,
a exécuté avec art une série d'ceuvres de
choix des maftres Mozart, Meyerbeer, Men
delssohn, Massenet, Ryelandt. Son jeune
diree'eur, M. Lucien Verhaeghen, a obtenu
un résultat trés appréciable. Nous l'en félici-
tons, lui et ses, collaborateurs.
M. Adolpbe De Vlaemynck, professeur de
violoncelle au conservatoire de Bruges, a re-
cueilli un succès digne de son beau talent.
Les oeuvres délicieuses qu'il a interprêtées
dénotent une connaissance musicale trés ap-
profondie jointe a une méthode trés artistique
pour faire chanter a la peifection le plus beau
des instruments a cordes.
Mademoiselle Gabrielle Bernard, cantatri-
ce, ir prix avec la plus grande distinction du
conservatoire royal de Bruxelles et prix de
S. M. la Reine, fut a la hauteur de sa brillan-
te réputation. Le grand air du Pardon de
Ploërmel, le déheieux Arioso de De-
libes et la mélodieuse Oharson d'amour,
j de Holleman, ont fait valoir le remarquable
S talent de la gracieuse artiste,
ij L'auditoire enchanté a applaudi chaleureu-
sement. Nos félicitations au jeune Muziek-
f kring dont 1'audacieuse initiative alliée a
I un travail sérieux et modeste saura mériter,
a l'avenir, de nouveaux encouragements.
La saison des fê'es d'hiver est inaugu- ée
un peu prématurémeut peut-étre. Le Mu
ziekkring vient douvrir le feu... et aussi
de l'essuyer de la part du public.
Saus doute, uue trés bede assistance, pré-
sidée par Madame et M. le baron de Vinck,
se pressait a son concert.
Sans doute aussi, bien des absents avaient
témoigné d'avance leur sympathie au Cercle
musical en retenaut leur place Mais ces
places reteaues et inoccupées n'en faisaient
pas moios un effet d'autant plus ficbeux que
le concert était, plus brillaut.
Si les organisateurs de cstte superbe
soirée d'art ne savaient que la chose est de
règle a Ypres, ils auraient le droit de s'en
montrer offeu és. Mais, nous le iépétons,
c'est la règle. Et c'est centre ce malheureux
pli que nous tenons a nous élever, en ce dé-
but de la saison des concerts en faisant
ressortir tout ce qu'il dérote d'ineonséqueo-
ce de manque de chic chez ceux qui Font
I pris.
Eh quoi lis sont amateurs de belle mu-
sique, ils en réclament a eo? et a cri. Et
quand on leur en sert, ils brillent par leur
absence I
lis tienner.t a se trouver en bonne place
et, de peur de voir cette place prise par
d'autres, ils la retiennent moyenaant un
supplément. Et, la fete venue, des rangs
entiers de réservées restont incccupés et
donnent aux distingués et dévoués artistes
l'impression d'une cotiSpiration de dédain.
Non, vraiment, ce n'e3t pas chic
Et ces abstentionnistes auront beau, en
recueillant les éehos de la fête, constater
combien ils furent mal inspirés, ils b'sque-
ront d'avoir manqué le coche... et, a la pré
mière occasion, ils recommenceront
Cela fait monger un peu a la muflerie que
commtrent récemment des chefs socialistes
de ia capitale, lesquels invités, quoique ré'
L'Eglise fêtait, dimaucbe dernier, la Ma-
tornité de Marie, au double titra de Mère de
Dieu et Mère des hommes.
Le P. Delaet, en son sermon de cloture de
l'octave d iRosaire, a magnifiquêment com-
monlé cetto m^ternité spiritually de Marie.
Si nous en disons un mot daus ce journal
c'est moins pour dormer tort aux absents',
qua ratson d'une circonstanced'intérêt local
qui se rattache a 1 histoire de catte fête reli-
gieuse.
Nous demandoi s pardon aux arcbéolo-
gues et archivistes yprois, de cette petite
incursion dans leurs piates-bandes.
II est admis par tous aujour l'hui et recon-
nu par 1'Eglise que iorsque le Christ mou-
rant sur Ja croix dit, en montrant sa Mère a
St-Jean Voila votre Mère le disciple
aimé repvésentait l'humatiitó entière.
II n'en fut pas toujours ainsi. Seul parmi
les Pères ce l'Eglise, Origène (mort en 253)
fait une application .de ce texte a d'autres
que St-Jean, mais il n'entendait parler que
d'ure maternité indirecte tirée de ['identifi
cation du chrótien a Jésus par la vie de la
grace.
L idéé d'une maternité directe n'apparaij
que plusieurs siècles plus tard. En Occident,
on ne la trouve pour la p emière fois qu'an
douzicme siècle, chez un béoédiction fla-
mand, né prés d'Ypres, et appelé Rupert de
Deutz paree qu'il mourut abbé de Deutz (en
face de Cologne).
C'est done a un com patri-te, de notre
region, que revient l'honneur de la décou-
verte du sens du texte de St-Jean, tel qu'il
est unanimement admis aujourd'hui, et de
la vulgarisation d'une des doctrines les plus
coBsoiantes et les plus fécondes de notre
Foi.
M1' Emile Dekemele de Boesinghe, ancien
élève du Collége St Vincent a subi avec
succès l'examen de docteur en droit (1"
épreuve).
M' André Van der Meersch de Lange-
marek, ancien élève du Collége St Vincent a
passé avec satisfaction le second examen de
candidat-notaire.
Mr Etienne Wyffels d'Oostvleteren, ancien
élève du Collége St Vincent a subi avec succès
le premier examen de candidature en sciences
naturelles préparatoire a la pharmacie,
Mr Eugène Riebuyck d'Ypres,ancien élève
du Collége St Vincent a passé avec succès
l'examen de candidat-ingénieur (2e jjépreuve
grade légal.
Mr Honoré Vander Ghote d'Ypres, ancien
élève du Collége St Vincent a passé avec
satisfaction l'examen d'élève-ingénieur des
artset manufactures et des mines (tie épreuve)
Plus de curieux peut être que d'acheteurs.
Curiositéen partie provoquée par le déploye-
ment inusité de gendarmes et d'agentsj char
gés, bien a raison, de protéger les fermiers
contre les violences de la foule. A l'intérieur,
M. le Bourgmestre et M. l'échevin Vanden-
boogaerde veilla'ent a l'exécution des ordres.
Grace a ces mesures de protection, aucun in
cident ne s'est produit. Les deux tables qu'on
disait culbutées par la foule, ont été simple-
ment renversées dans une poussée. Le prix
du beurre a varié de 3 fr, 40 a 3 fr. 70.
Revision d-~s listes électorales pour 1910-
1911. Arrondissement ['d'Ypres. Le
nombre des décisions rendues par le collége
des bourgmestre et échevins, en exécution
de l'art. 77 du Code éiectoral, est de 507. Le
nombre des décisions réformées par ar: éts des
Cours d'appel est de 70, dont 9 ayant été
rendues sur reclamations et ói sans qu'il y ait
eu, au préalabie, réclamaiion devant l admi-
nistration communale.
La décoration spéciale de mutualite de ire
classe est accordée a MNolf Ernest, membre
de la Chambre des représentants, promotew
et administrateur de sociétés mutualistes 1 f
a Ypres, et a M. Biebuyck Louis, a Ypres.
La décoration spéciale de mutuaiité de
2me classe est accordée a MM. Antony Julien,
a Ypres; Benoit Pierre, a Langemarck; Cat-
teeuw Cyrille, a Wervicq Delameilleure
Pierre, a Ypres; Deraedt Juüen, a Dicke-
busch Ghekiere Ernest, a Moorslede; Louf
Emile, a Elverdinghe; Muyssen Cyrille, a
Langemarck; Pieters Victor, a Reninghe;
Pil Emile, a Zonnebeke Porreye Edouard.
a Reninghe Raes Charles-Louis, a Pas*
schendaele Rogiers Zénon, a St-Jean Seys
Prosper, a Langemarck; Soenen Alidore, a
Hooghlede; Stamper Eméric, a Zonnebeke;
Vandevoorde Léon, a Ypres Van EeckeE-'
a Elverdinghe Van Issacker Charles-Louis,
a Hooghlede; Vanwallegbem Jean, a Zoa"e
beke; Verhoest Ch -Louis, a Moorslede.
BURGERSTAND VAN YPER
Verklaringen van den 7 tot den 14oct. 191°
Geboorten
Laseure Antonia, Korte Thouroutstraat.
Verschelde Florens, Grimminckstraat.
Vandenabeele Odilo, Rysselsteenweg.
Seys Henri, Bukkerstraat.
j Sinaeve Joseph, Bruggesteenweg.
Schmidt Antoon, Mondstraat.
Duthoo Albert, Zillebekevoetweg.
Leclercq Odilo, Rfjselstraat.
Uepauw Leopold, Gartonstraat.
Huwelijken
Leopold Bouckaert, werkman, aan den Üzer'
weg, en Victorine Alleman, z b. beiden va
Yper.
Desmedt J icob, gapensionneerde, Wedr Ckt'5
Orsno Dn 1 aK av>; tr.1 1 1 t> a*ao n 1U.
regue.
Ou encora a cette parabolo des Saint-
Livres que l'Eglise nom faisait lire derniè
rement. Efc volontiers nous conclurions aveo
cette paraöole Allez done daus les carrés
fours et appelez a la fête tous ceux que vous
trouverez Car ceux qui avaient été invités
n'en étaient pas dignes.
Sterfgevallen
Gillebert Isidoor, 67 j. z b ongehuwd, Gr0°
Markt.
Daleye Julianus. 73 i.,z. b. ongehuwd, LaUg0
Thouroulstraat.
Pauwels Marcel, 2 m., Drie Zottensiraat.
Van Assche Elza, 4 m., Veemarkt.
Vereeeke Karei, 66 j., landwerken ecU K
Coupé Clementia, Bi uggesteenweg.
Hahn Mathilda, 31 j., z b. eebtgte
scbalek Fransies, Meenenstraat.
Deuia3'
t