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Pensées
de St-Francois de Sales
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Notre Voirie
Moudertaliens piqués
de la laren tule
Les poinls sur les i
llullebroeck au Davidsfonds
Cour (ViIssises
de Ia Flandre Occidentale
a ft ©'«"ar®
Cercle Excelsior
Repos dominical
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/>38S£3bE
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devote, leur estant advis, que comme aucun
animal n'ose gouster d® la graine d© l'herbe
nommée Palma Christi, aussi nul homme ne
doit pretendre a la palme de la piéfcé Chres-
tienne, tandis qu'il vit emmy la presse des
affaires temporelleB. Et ie leur monstre, que
comme les meres-perles vivent emmy la mer,
tans prendre aucune goufte d'eau marine,
et que vers les isles Chelidoines il y a des
fontaines jfl'eau bien douce au milieu de la
mer, et que les piraustes volent dedans les
flammes sans brusler leurs ailes ainsi peut
une ame vigoureuse et constante vivre au
monde, sans recevoir aucune humeur mon
daine, trouver des sources d'une douce piété
au milieu des oabes tres-ameres de ce siecle,
et voler entre les flammes des convoitises
terrestres, sins brusler ies ailes des sacrez
désirs de la vie dévote. II est vrai que cela
est mal-aisé et c'est pourquoi ie désirerois
que plusieurs y employassent leur soing
avec plusd'ardeurqu'on n'a pas faict iusques
a present comme tout faible que je suis,
ie m'essaye par cest escrit de contribuer
quelque secours a ceux qui d'un coeur géné-
reux feront ceste digne entreprise.
La belle et chaste Rebecca, abbreuvant
les chameaux d'Isaac, fut destinée pour
estre son espouse, recevant de sa part des
pendan» d'oreilleB et des brasselets d'or
ainsi ie me promets de l'immense bonte
de mon Dieu, que conduisant 3es cberes
brebis aux eaux salutaires de la devotion, il
rendra mon ame son Espouse, mettant en
mes aureilles les parolles dorees de son
■ainct amour, et en mes bras la force de les
bien exercer, en quoy gist 1'eBsence de la
vraye devotion, que ie suppJie sa Majesté me
vouloir octroyer, et a tous les enfants de son
Eglise, a laquelle ie veux a iamais soumet-
tre mes escripts, mes actions, mes parolles,
mes volontez, et mes pensees.
Se lever tot conserve la santé et la sain-
teté.
ft
Conservez la Sainte gaieté cordiale qui
nourrit les iorces de l'esprit et édifie le
procbain.
Je desire fort peu de chose au monde et
ce que je désire, je le désire fort peu. Aussi
suis-j« toujourB content.
Les affections commencées en ce monde
ie reprendront au ciel pour ne plus se quit
ter. Toutes nos pertes ne sont que pour ce
petit moment. Ah vraiment, pour si peu
que cslail faut avoir patience.
Que votr» langage soit franc,sincère,rond,
naif, fidèle,sans duplicité,artifices et feintes.
Faut dire mal de mal et blümer les choses
blamables.
ft
Enquérez-vous peu de ce que le monde
pense méprises son prix et son mépris, et
lassez dire ce qu'il voudra, bien ou mal.
ret
Soyez égal et juste en toutes vos actions
mettez-vous en la place du prochain et le
mettez en la votre, et ainsi vous jugerez
bien rendez-vcus vendeur en acbetant et
acheteur en vendant, et vous vendrez et
achèterez équitablement.
ft
La solitude sans Dieu est une mort, et la
compagnie sans Lui est plus endommageable
que désirable. Partout il fait bon avec Dieu,
nulle part sans Lui.
Ayez souvent cette bonne pensée,que nous
cheminons en ce monde entre le paradis et
l'enfer que le dernier pas est celui qui nous
mettra au logis étemel que nous ne savons
lequel sera le dernier, et que pour bien faire
le dernier, il faut s'essayer a bien faire tous
les autres.
ft
Les femmestrop coquettes font douter de
leur vertu du moins, si elles en ont, elle ne
parait assurément pas au milieu de toutes ces
bagatelles de la volupté. On dit qu'on n'y
pense pas malmais je réplique que le diable
y en pense toujours.
Les médecins connaissent l'état de santé'
ou de maladie d'une personne par l'inspec-
tion de sa langue je puis dire aussi que nos
paroles sont les indices des bonnes ou des
mauvaises dispositions de notre ame.
ft
Les feux, les flamme», les roues, les épées,
semblaient des fleurs et des parfums, aux
martyrs, paree qu'ils étaient de'vots. Si la dé-
votion peut donner de la douceur aux plus
cruelstourments et a la mort même, que ne
fera-t-elle pas pour la pratique de la vertu
Le sucre adoucit les fruits encore verts, et
corrige la crudité souvent nuisible de ceux
qui sont mfirs or la dévotion est le vrai
sucre spirituel qui fait perdre aux mortifica
tions leur amertume et aux consolations hu-
maines leurs dangers elle recoit avec une
même disposition le plaisiret la douleur, et
nous remplit d'une admirable suavité.
Nous noas félicitions, l'autre jour, de la
ricbe inspiration qu'avait eue notre édilité
lorsqu'elle s'avisa de donner une legon de
savoir-vivre a nos Halles et de les empêcher
de secouer sur nos cranes, plus ou moins
bien protégés les produits de leur des
quamation.
II faut en dire autant du zèle persóvérant
que met notre Régecce a supprimer partout
ces pavages moyenügeux qui nous infli-
geaient une démarche d'entravées, quand i!s
ne nous gratifiaient pas d'entorses.
II est assez curieux d'observer copendant
que les seules critiques que l'on entende sur
ce chapltre traduisent plutot l'impatience oü
l'on est de voir s'achever plus promptement
encore l'oeuvre si bien en cours d'achéve-
ment.
Ceux qui ont un moment reprocbé a nos
édiles d'eolever k nos Halles, en les rajeu-
nissant, un de leurs plus noble3 cachets, ne
songent pas du tout a reprocher aces mêmes
vandales, aux prises avec nos vénérables
pavages, d'attenler aiusi au cachet archa'i-
que de nos rues et dn priver nos vieux
pignons et nos monuments artistiques de
leur bordure harmonique.
Heureuse inconséquence! que pardonnent
non seulement tous les Yprois toutes les
Yproises surtout mais encore les étran-
gers.
Sans doute, aux yeux des piétons, ce ra-
jeunissement de notre pavage est plutöt du
luxe, depuis que nos édiles ont agrémenté
nos rues de coafortables trottoirs. Mais, par
ces temps d© locomotionintense,les cyclistes,
motoristes, chauffeurs, etc. ne sont plus
quantité négligeable.
Et malgré quelqu'S inutiles vexations
qa'elle subit, telle la prohibition de certains
accotements suburbains, indüment qualifies
«trottoirs», la gent roulante n'en bénit pas
moins nos édiles pour la sollicitude qu'ils
moatrent a l'égard d'administrés trop long-
temps martyrisés sur leurs barbares pavés.
Qu'ils reposent en paix les pavés au
Musée du folklore yprois
Nous rapportions, plus haut, un tour joué
a S, Francois de Sales par ses vicaire3 géné-
raux, en vue de réussir, une fois dans leur
vie, a voir leur doux évêque légèrement
füehé.
On dirait que nos confrères de 1' Ypersche
Volksans nous prèter, bien entendu, les
vertus de St Francois,... au contraire
professionnelle, se payer aötre tête, par ma-
nière de plaisanterie.
Une plaisanterie, en effet, ma;s dont nou3
ne qualifierons pas la saveur, que de nous
prêtsr un tas de vilains sentiments et de
mauvaises intentions que l'humilité, ne leur
déplaiso, ne nous oblige pas précisément a
endosser malgré nous.
Mais ce numéro étant avant tout consacré
a notre Saint Patron,nous ne lui disputerons
pas la place nécessaire pour répondre au-
jourd'hui a uos confrères de 1 'Ypersche Volk
autremeDt que par quelques considerations
générales. Tant pis si ces considérations
même ne sont pas deleurgoüt et si, après
avois essayé de nous mettre en colère,
titre de cadeau de fête, ils s'apergoivent, en
se mirant, que c'est plutot leur propre tête
qu'ils se sont payée.
St Augustin a écrit une page d'une jus-
tesse et d'une profoudeur admirabies sur le
role des méchants ici bas. Oa se demande
après cela si le meilleur collaborateur de
Dieu en ce monde c'est le Pape ou bien
Satan, agissant par ses suppóts.
La noble cause flamande a, elle aussi, ses
serviteurs et ses adversaires, mais on se de-
mande, a voir les excès des flaminganls, de
quel cóté sont ses plus dangereux ennemis.
L'attitude de nos confrères de 1' Ypersche
Volk n'est pas faite pour changer cette im
pression, en ce qui concerne les intéréts
locaux de la dite cause. Mais laissons-la,
pour le moment, le champ clos local.
U y a quelques mois, nous eumes le plai-
sir d'entendre Fr. Van Cauwelaert discourir,
nous allions dire prêcher, en redingote,dans
l'église d'Averbode. Et nous restames vérita-
blement suspendu a ses lèvres, tant il nous
enlevait par les charmes de 6on langage et
par l'élóvation de sa pensée. II fut frénéti-
quement applaudi, malgré la sainteté du
lieu.
Aujourd bui, ce même leader flamingant
declare, avec la masse de ceux qu'il fascine,
qu'il est prêt a renverssr le gouvernement,
quel qu'il soit, qui s'opposerait aux reven-
dications flamandes celles qu'il dictera
lui-même, bien entendu.
Plutot s'allier avec le diable qu'avcc les
cléricaux, disait feu Vanderkindere.Les fla-
mingants impatients ont repris pour leur
compte cette devise mutatis mutandis.
Pour eux, périsse la patrie belga pourvu que
le lion flamand demeure périsse la cause de
Dieu pourvu que la cause néerlaadaise
triomphe
Quos perdere vult Jupiter dementat.
Eq présence de telles aberrations, en pré-
sence aussi de 1'exemple do discipline que
donnent les libéraux, ea cette affaire, on
n'hésite pas a réponiie.de sangfroid, par cet
autre cri si pésibte a formuler qu'en soit
l'un de3 termes périsse le flamaud,notre
langue maternelie, si son triomphe doit
compromettre la cause r.u Dieu de toutes Jes
nations du Dieu que S. Frangois de Sales
sut mieux servir en irsngais que ne Le ser-
vent, en flamand vr.iié. tousles flamingants
rénnis, y compris ees chers confrères de
Ypersche Volkspi semblent ne pouvoir
être au service date i éa qua cbfitrcs de
tout ce qui pour:ait ea susciter d'autres
comme observe le psjjchologue Picard, a
propos de leurs parels.
Gai gonl des glacés pourcesmessieurs...
des glacés pana-chéts
Nous serions mal venu de prêcher con-
stamment l'union et la concorde entre
ouvriers de la même cause, Bi nous ne prê
chions d'exemple k l'oecasion.
C'est pourquoi now tenons a vider en une
fois de la bonne fag* !ia petite querelle qui
vient de surgir entre YYpersche Volk et
nous, a propos de 1 irritante question des
IaDgues natiosalcs.
Le3 enticléricaux, plus disciplinés encore,
quand lo Grand Malie de la Fiy** Mag^%
commande, que nous le sommes lorsque
Rome a parlé,les autieléricauxdisons nous,
se frotient trop les mains en présence de
nos querellos pour que nous allions, de gaité
de cceur, faire leur jeu.
Le moyen de teriainer piomptemeat les
querelles n'est ce pas toujours de considérer
avant tout les intéréts supérieurs et le but
final commun
Nous le savons, les flamingants catholi-
ques diront que c'est en souteuant leur cause
qu'on atteindra ce butet nous préteudons,
nous,qu'en présence des assauts formidables
de l'impiété, qui compte ses nombreux fla
mingants aussi, ce moyen-lii, s'il est bon jeu
est iasuSlsant et trop 'ent, et qu'il faut veil-
ler avant tout a ne s'aüéner aucun con
cours.
Qu'importe qua 1'anae soit de fabrication
frangaise ou flamande pourvu qu'ella abatte
beaucoup dVnnemis Quand le terrain sera
déblayé et la victoire obtenue, on s'anausera
sans inconvénients aux discussions linguis-
tiques.
Mais nous nous sommes arrêté sufBsam-
ment ace point de vue général. Occupons-
nous maintenantde 1 'Ypersche Volk.
Nous pardonnons beaucoup la jeunesse;
et le nouved öv&uz flam -ml «st si jeune Si
jeune qu'il ignore tout notre passé et tout
l'appui prêté par nous a la cause flamande
en général et a l'oeuvre du Davidsfonds local
en particulier.
C'est au point que, malgré barfleur juvé-
nile des derniers rejetons de ia presse yproi-
so, on chercherait en vain dans la cin-
quantaine de numéros de leur organe des
articles aussi dithyranbiques, aussi enthou-
siastes pour la cause flamande que ceux que
nous écrivimes a maintes reprises, notam-
ment au lendemain des fèt s Rodeubach,
lors du Congrès eucharistiqua de Cologne,
etc.
Et, veritable comble, a quel propos nous
cherchant-ils querelle car y aller de per-
sonnalités, d'imputaiions injurieuses, de
jugements téméraires, c'est manifestement
ebereber querelle. A propos d'un article oü
nous étions tout éloge et tout appui pour
l'attituda du chef dea flamingants yprois,
secrétaire du Davidsfonds ot pour ceïie du
rédacteur en chef d'un organe flamand
yprois 1
Lb nous cherchent querelle lorsque, une
fois de plus, après avoir étó les premiers a
le faire, a Ypres, nous prot-. stons, avec ces
deux conseillers communaux, contre l'appui
donné, a laveuglette.a tous acteurs frangais
et étraugers et contre ia défaveur dont sont
frappés les artistes yprois et leur tentative
decréation d'un théatre flamand recom-
mandablo
Signaler 1 anomalie de l'attitude de nos
confrères, cest montrer clairement de quel
coté sont les torts. D'ailleurs, qui se fache a
toujours tort. Parsons
Nos confrères dir ont que c'est un mot
seulement qui les a indisposés. Nous avons
parle de 1' ostracisesdont la langue
irangaise est l'objet de la part des flamin-
gans. E qaest-se done autre chose que
del ostracism© que cette tentative das fla
mingants de supplanter par-tout le frangais,
sans transition etauȎpris des droits des
wallons et des francisants
C'est fort bien de rêver et de poursuivre
ex ensmn meme bexpansion mondiale de
a langue de Vader Catsmais encore faut-
Isavoir respecter ie. droits des autres; ct
1 tormuie «ote-toi da la que je m'y mette»
est bel et bien de l ostracisme
C'est la formule a laquelle nous avons fait
tlZZ 6D 7 e0Eletti flue Cance le
Lion flamand en rue denlever aux franci
sanl»e, aux wallons d6 la moitié „ccidMtó-
de Gandy8 C°Ur3 fra'CaiS de ''Ur!iversité
Nous le répétons, nous résarvon3, quant
au fond, la question de cet établissement de
1'Etat. Nous en sommes uniquement au-
jourd'bui a justifie.' notre qualificatif
d' ostracisme C'est fait.
Nos confrères nous avaient mis au défi de
mettre le3 poiuts sur lesi. Espérons que
notre reporse suffira pour les retenir de
nc us mettre les poings sur le nez.
Embrassosg-nous plutot, Follevilla
Toux - Rhume - Pastilles Keating, voir aux annonces.
Le Liederavond de Hullebroeck orga
nise par la section Yproise du Davidsfonds
avait réuni, Jeudi soir, a la Salle Iweins un
public d'élite tres nombreux.
La première partie comprenant une con-
férence-re'cital sur le grand maitre flamand
cette évolution dans certains de ses ouvrages
i non traduits encore.
Ilse sent toujours ramc-né vers cette Italie
mystique oil il a recu les bienfaits de iagrêce.
II ira visiter toutes ces cites antiques qui
gisent dans un silence de sieste Assise et
Pérouse, Bologne et Sienne, Foligno, Cor-
tona, Spolète et Gubbio, Rieti, Tamara,
Greccio, Bavagna et Fallerone. Ces noms
résonnaient a son oreille comme une rnusi-
que délicieuse.Fouler Ie sol de l'Ombrie.de la
Toscane, des Marches d'Acöne, pays de rêve
oü l'air lui-même semble sommeiller I Visiter
dans ces gorges de l'Apennindans la solitude
de ces montagnes boisées, les ermitages mer-
veilleux, les cloiires des preuflers temps
héro'iques de 1 ere franciscaine Pendant
le jour, personne au couventon travaille
f aux champs. Enfin, tout le monde revient.
i Le soir, le feu brille dans l'titre, et on cause.
On se raconte ces anecdotes charmantes,
Peter Benoit, a vivement intéressé 1 audition. plutot légendaires qu'historiques
La causerie bien faite, fort bien dite et
savamment condensée, nous a dit de Benoit,
au point de vue de son oeuvre tout ce que
l'on peut dire en un temps trop court de
rimmortel rénovateur de l'art musical fla
mand.
La partie musicale, dans laquelle Hulle-
brouck do.nnait une execution trés artistique
de fragments des compositions du maitre,
était forcément trop réduite pour donner une
ide'e de l'oeuvre immense de Peter Benoit.
qui se rat-
tachent a la vie du Saint. Jörgensen est le
troubadeur de cette jolie chanson de geste
qu'est la vie de St-Frangois d'Assise.
Toutes ces légendes ont un charme naïf
quiséduit.Giot.toetses élèves lesont retracéer,
de même que toutes les phases de l'existence
du séraphique maitre, La légende des trois
compagnons de St-Francois est un délicieux
fragment d'épopée. Certains passages des
Fioretti ruissellent de poésie.
M. Havard passé, ensuite, en revue les
Dans la seconde partie, le barde flamand, J principaux écrivains de St-Francois d'Assise.
a fait valoir son talent personnel par l'inter-
prétation fort goütée de divers lieder de
sa composition. II a eu trés vif succès dont
nous le félicitons bien cordiale,ment.
Nos remerciements au comité du Davids
fonds pour son excellente initiative. II eut
été trés agréable et trés utile k notre honnête
ciasse populaire de pouvoir entendre la con
férence et les beaux lieder trop peu con-
nus et trop peu appréciés par ceux qui aiment
a chanter, mais hélas, ignorent, faute d'édu-
cation artistique, les perles de notre art fla-
mand. A quand les liederavond au.
I Volkshuis?
s# £9» i* f# w. t». m M
l Aujourd'hui se sont clos les débats
de l'affaire mise a charge de Léonie
1 Priem, repasseuse a Ypres, agée de
j 39 ans, accusée d'infanticide.
t Cette affaire de mceurs et de crime,
dont il a été trop question l'été der
nier, s'est terminée par la condamna-
tion de la prévenue a dix aKS de
prison.
f Maitre Begerem, avocat a Ypres,
a brillamment présenté la défense.
Monsieur de Clercq, substitut du
Procureur du Roi, occupa le siége
du Ministère public.
M. Havard de la Montagne est venu en-
tretenir, Mardi soir, les membres du cercle
d'un jeune écrivain danois, Jean Jörgensen,
Paul Sabatier est l'auteur dont le nom est un
des premiers a citer. Ce pasteur protestant,
I devenu historiën de l'Eglise, a fait époque en
I écrivant sa Vie de saint Francois II a réveil-
lé, en faveur des choses franciscaines, l'inté-
rêt du monde intellectuel, non seulement
t par cet ouvrage fameux, mais en recherchant
et en classant les anciens documents ayant
trait aux origines de l'Ordre franciscain. M.
I Havard voit cependant dans l'ouvrage de M.
f Sabatier une tendance a arracher St-Francois
au catholicisme.
Les livres de Jörgensen révèlent un vra
lettré, a travers un gazouillement d'alouettes.
Quel tableau plus charmant que celui de ce
J jardin oü sainte Claire ne cultivait que ces
trois fleurs le lis, la violette et la rose, em-
b'èmes de la pureté, de l'humiiité et de
l'amour de Notre-Seigneur Et le baiser
de saint Francois au l'épreux et la légende de
ces compagnons... Parmi toutes les beautés
des Fioretti le chapitre huitième traitant
de la joie parfaite est un de ceux auxquels
on revient toujours. Mme Lucie Félix Faure-
Goysu a dit que saint Francois d'Assise et
sainte Catherine de Sienne sont les ames les
plus joyeuses de l'humanité.
Le cu-te de saint Frangois pour la nature
s'inspirait de la vie même de Jésus. En se
retirant, comme le Divin Maitre au désert,
il aei cherchait qu'a retrouver dans la prière
les forces nécessaires pour continuer la lutte
contre le mal. Rien ne serait plus faux que
de considérer le saint comme panthéiste. II
peut être proposé comme un modèle et non
comme une exception.
Huysmans, que la grace a touché comme
Jörgensen, reste angoissé, tourmenté, et ne
trouve pas le calme. En décrivant Lourdes,
j il reprouve avec trop de violence certaines ar
de sa vocation religreuse et de ses deux pnn- 1
i u- or- - chitectures. C est qu il a trop vu les hommes
cipaux ouvrages la Vie de St-Frangois
d'Assise et les Pélérinages fraaciscains.
Le distingué conférencier, a l'égal de Jör
gensen, a recherché dans ses voyages, les
paysages religieux Solesmes, oü le chant
jgrégorien répand dans le coeur une grande
oie tranquille Lourdes, avec ses ravisse-
ments et ses miracles Loyala, avec ses mon
tagnes austères et graves.
Assise se dresse, mystique et féodale, reli-
gieuse et guerrière. Tout y respire encore Ie
moyen-age, ct le passé, lentement, s'y pro.
longe. Le paysage y a cette inomparabie dou -
ceur ombrienne et c'est a Assise quel'on peut
dire, a juste titre L.a parole de paix vit
encore ici. Partout se retrouvent les souve
nirs de ceux qu'avaient. émue la grace fran
ciscaine Ste-Claire d'Assise, Marguerite de
Cortone, Rose de Vitenbe, Rufin, Maseo,
et autres. Gitto, et d'autres peintres iliustres
contemporains, ont retrac-é, dans des fresques
admirables, les scènes principals de la vie
de St-Francois. Tous les touristes ont vu a
Santa Croce, Florence, le célèbre panneau
représentant les trois vertus de l'ordre séra
phique.
Jörgensen adhéra d'aboni au mouvement
naluraliste et, après d'idées nouvelles, fut un
armirateur de Darwin et de ses the'ories. II
lut, un jour une oeuvre de Paul Verlaine,
Sagesse. II s'interrogea, s'inquiéta, et en
treprit enfin un long voyage. Les Vierges du
Musée deNurfcmberg le captivèrent. L'Italie,
avec ses sanctuaires célèbres, Je troubla pro-
fondément. Ses étonncments augmentèrent
encore k Assise, oü tout est plein de poésie.
Son livre La Route a traduit les derniè-
res étapes du sceptique.
Comme les romantiques, il a du vague
dans 1 ame. Musset, Lamartine, Victor Hu-
go, dont le conférencier fait de r.ombreuses
citations, ont éprouvé ces sentiments.
Rentré chez lui, JöTgensense met a anno-
ter, page par page, ilifférents ouvrages
d apologétique. Les ténèbres se dissip.ent
enfin, et il voR le grand jour. On constate
avec leurs tares, leurs sottises. M. Havard
lui adresse ce simple reproche de n'avoir pas
fréquenté saint Francois d'Assise et de n'a.
voir pas vu la nature.
PHARMACIEN DE SERVICE
Dimanche 29 Janvier
J. DEHOUCK, 16, rue de Dixmude.
BURGERSTAND VAN YPER
Verklaringen van den 20 tot.den 27 Jan. 1911.
Geboorten
Dabruyne René, Fsplanade.
Morel Juliaan, Noerstraat.
Ghillebaert Ivonna, St-Janstraat.
Six Oscar, Mondstraat.
Lacante Georges, Klaverstraat.
Riem Leontina, Kauwekijnstraat.
Mafrans Robert, Meenensteenweg.
Huwelijk
Lauwors Arthur, bakkersgast, en Borries
rrma, werkvrouw, beiden te Yper.
Sterfgevallen
Lapauw Maria, 6 m., Poperinghesteenweg.
Six Edouard, 68 j., daglooner, Wedr Debus-
scher Maria, echtgt Goutelle Gelina, Rijsselsteen-
weg.
Bal Karei, 75 j.,r herbergier, echtgt Guvolle
Justina, Neêrmarkt.
Vandenberghe Engel, 85 j., z. b. echtgt Mes-
siaen Virginia, Boomgaardstraat.
Duthoo Albert, 3 m Zillebeke voetweg.
Potie André.l j., Minneplein.
Slembrouck Frederic, 62 j., bakker, echtgt
Spotbeen Stephania, Bijsselstraat.
Gorniliie Henri, 74, bandelaar, Wedr Delbey
Philomena, Boterstraat.
Rosseel Maria, 82 j., z. b. Ww»Gelein August,
Heare Janstraat.
Verleure Florentina, l maand, Mondstraat.
Steyaert Gaston, 3 weken, Heere Janstraat.
Houck Rosalia, 85 J z. b. Ww' Godeliere
rlorent, en Borreman Amand, Rijke Klaren-
straat.
gxiStC beaucouP de remèdes contre la
toux et les maux de gorge, mais,
de 1 avis des médecins, il n'y en a qu'un seul qu'
soit réellement souverain et c'est précisément le
plus agréable et le moins cher, c'est la Pastille
du Dr Walthéry. l fr.
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voudraiont o.xiooi7 o l'oooacion clo aa-oti?o F«tt3
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