mm m m. m m fel fë m m Pensées de St-Francois de Sales ft Notre Voirie Moudertaliens piqués de la laren tule Les poinls sur les i llullebroeck au Davidsfonds Cour (ViIssises de Ia Flandre Occidentale a ft ©'«"ar® Cercle Excelsior Repos dominical far WÊMm 5 re.~2L-: />38S£3bE - - - devote, leur estant advis, que comme aucun animal n'ose gouster d® la graine d© l'herbe nommée Palma Christi, aussi nul homme ne doit pretendre a la palme de la piéfcé Chres- tienne, tandis qu'il vit emmy la presse des affaires temporelleB. Et ie leur monstre, que comme les meres-perles vivent emmy la mer, tans prendre aucune goufte d'eau marine, et que vers les isles Chelidoines il y a des fontaines jfl'eau bien douce au milieu de la mer, et que les piraustes volent dedans les flammes sans brusler leurs ailes ainsi peut une ame vigoureuse et constante vivre au monde, sans recevoir aucune humeur mon daine, trouver des sources d'une douce piété au milieu des oabes tres-ameres de ce siecle, et voler entre les flammes des convoitises terrestres, sins brusler ies ailes des sacrez désirs de la vie dévote. II est vrai que cela est mal-aisé et c'est pourquoi ie désirerois que plusieurs y employassent leur soing avec plusd'ardeurqu'on n'a pas faict iusques a present comme tout faible que je suis, ie m'essaye par cest escrit de contribuer quelque secours a ceux qui d'un coeur géné- reux feront ceste digne entreprise. La belle et chaste Rebecca, abbreuvant les chameaux d'Isaac, fut destinée pour estre son espouse, recevant de sa part des pendan» d'oreilleB et des brasselets d'or ainsi ie me promets de l'immense bonte de mon Dieu, que conduisant 3es cberes brebis aux eaux salutaires de la devotion, il rendra mon ame son Espouse, mettant en mes aureilles les parolles dorees de son ■ainct amour, et en mes bras la force de les bien exercer, en quoy gist 1'eBsence de la vraye devotion, que ie suppJie sa Majesté me vouloir octroyer, et a tous les enfants de son Eglise, a laquelle ie veux a iamais soumet- tre mes escripts, mes actions, mes parolles, mes volontez, et mes pensees. Se lever tot conserve la santé et la sain- teté. ft Conservez la Sainte gaieté cordiale qui nourrit les iorces de l'esprit et édifie le procbain. Je desire fort peu de chose au monde et ce que je désire, je le désire fort peu. Aussi suis-j« toujourB content. Les affections commencées en ce monde ie reprendront au ciel pour ne plus se quit ter. Toutes nos pertes ne sont que pour ce petit moment. Ah vraiment, pour si peu que cslail faut avoir patience. Que votr» langage soit franc,sincère,rond, naif, fidèle,sans duplicité,artifices et feintes. Faut dire mal de mal et blümer les choses blamables. ft Enquérez-vous peu de ce que le monde pense méprises son prix et son mépris, et lassez dire ce qu'il voudra, bien ou mal. ret Soyez égal et juste en toutes vos actions mettez-vous en la place du prochain et le mettez en la votre, et ainsi vous jugerez bien rendez-vcus vendeur en acbetant et acheteur en vendant, et vous vendrez et achèterez équitablement. ft La solitude sans Dieu est une mort, et la compagnie sans Lui est plus endommageable que désirable. Partout il fait bon avec Dieu, nulle part sans Lui. Ayez souvent cette bonne pensée,que nous cheminons en ce monde entre le paradis et l'enfer que le dernier pas est celui qui nous mettra au logis étemel que nous ne savons lequel sera le dernier, et que pour bien faire le dernier, il faut s'essayer a bien faire tous les autres. ft Les femmestrop coquettes font douter de leur vertu du moins, si elles en ont, elle ne parait assurément pas au milieu de toutes ces bagatelles de la volupté. On dit qu'on n'y pense pas malmais je réplique que le diable y en pense toujours. Les médecins connaissent l'état de santé' ou de maladie d'une personne par l'inspec- tion de sa langue je puis dire aussi que nos paroles sont les indices des bonnes ou des mauvaises dispositions de notre ame. ft Les feux, les flamme», les roues, les épées, semblaient des fleurs et des parfums, aux martyrs, paree qu'ils étaient de'vots. Si la dé- votion peut donner de la douceur aux plus cruelstourments et a la mort même, que ne fera-t-elle pas pour la pratique de la vertu Le sucre adoucit les fruits encore verts, et corrige la crudité souvent nuisible de ceux qui sont mfirs or la dévotion est le vrai sucre spirituel qui fait perdre aux mortifica tions leur amertume et aux consolations hu- maines leurs dangers elle recoit avec une même disposition le plaisiret la douleur, et nous remplit d'une admirable suavité. Nous noas félicitions, l'autre jour, de la ricbe inspiration qu'avait eue notre édilité lorsqu'elle s'avisa de donner une legon de savoir-vivre a nos Halles et de les empêcher de secouer sur nos cranes, plus ou moins bien protégés les produits de leur des quamation. II faut en dire autant du zèle persóvérant que met notre Régecce a supprimer partout ces pavages moyenügeux qui nous infli- geaient une démarche d'entravées, quand i!s ne nous gratifiaient pas d'entorses. II est assez curieux d'observer copendant que les seules critiques que l'on entende sur ce chapltre traduisent plutot l'impatience oü l'on est de voir s'achever plus promptement encore l'oeuvre si bien en cours d'achéve- ment. Ceux qui ont un moment reprocbé a nos édiles d'eolever k nos Halles, en les rajeu- nissant, un de leurs plus noble3 cachets, ne songent pas du tout a reprocher aces mêmes vandales, aux prises avec nos vénérables pavages, d'attenler aiusi au cachet archa'i- que de nos rues et dn priver nos vieux pignons et nos monuments artistiques de leur bordure harmonique. Heureuse inconséquence! que pardonnent non seulement tous les Yprois toutes les Yproises surtout mais encore les étran- gers. Sans doute, aux yeux des piétons, ce ra- jeunissement de notre pavage est plutöt du luxe, depuis que nos édiles ont agrémenté nos rues de coafortables trottoirs. Mais, par ces temps d© locomotionintense,les cyclistes, motoristes, chauffeurs, etc. ne sont plus quantité négligeable. Et malgré quelqu'S inutiles vexations qa'elle subit, telle la prohibition de certains accotements suburbains, indüment qualifies «trottoirs», la gent roulante n'en bénit pas moins nos édiles pour la sollicitude qu'ils moatrent a l'égard d'administrés trop long- temps martyrisés sur leurs barbares pavés. Qu'ils reposent en paix les pavés au Musée du folklore yprois Nous rapportions, plus haut, un tour joué a S, Francois de Sales par ses vicaire3 géné- raux, en vue de réussir, une fois dans leur vie, a voir leur doux évêque légèrement füehé. On dirait que nos confrères de 1' Ypersche Volksans nous prèter, bien entendu, les vertus de St Francois,... au contraire professionnelle, se payer aötre tête, par ma- nière de plaisanterie. Une plaisanterie, en effet, ma;s dont nou3 ne qualifierons pas la saveur, que de nous prêtsr un tas de vilains sentiments et de mauvaises intentions que l'humilité, ne leur déplaiso, ne nous oblige pas précisément a endosser malgré nous. Mais ce numéro étant avant tout consacré a notre Saint Patron,nous ne lui disputerons pas la place nécessaire pour répondre au- jourd'hui a uos confrères de 1 'Ypersche Volk autremeDt que par quelques considerations générales. Tant pis si ces considérations même ne sont pas deleurgoüt et si, après avois essayé de nous mettre en colère, titre de cadeau de fête, ils s'apergoivent, en se mirant, que c'est plutot leur propre tête qu'ils se sont payée. St Augustin a écrit une page d'une jus- tesse et d'une profoudeur admirabies sur le role des méchants ici bas. Oa se demande après cela si le meilleur collaborateur de Dieu en ce monde c'est le Pape ou bien Satan, agissant par ses suppóts. La noble cause flamande a, elle aussi, ses serviteurs et ses adversaires, mais on se de- mande, a voir les excès des flaminganls, de quel cóté sont ses plus dangereux ennemis. L'attitude de nos confrères de 1' Ypersche Volk n'est pas faite pour changer cette im pression, en ce qui concerne les intéréts locaux de la dite cause. Mais laissons-la, pour le moment, le champ clos local. U y a quelques mois, nous eumes le plai- sir d'entendre Fr. Van Cauwelaert discourir, nous allions dire prêcher, en redingote,dans l'église d'Averbode. Et nous restames vérita- blement suspendu a ses lèvres, tant il nous enlevait par les charmes de 6on langage et par l'élóvation de sa pensée. II fut frénéti- quement applaudi, malgré la sainteté du lieu. Aujourd bui, ce même leader flamingant declare, avec la masse de ceux qu'il fascine, qu'il est prêt a renverssr le gouvernement, quel qu'il soit, qui s'opposerait aux reven- dications flamandes celles qu'il dictera lui-même, bien entendu. Plutot s'allier avec le diable qu'avcc les cléricaux, disait feu Vanderkindere.Les fla- mingants impatients ont repris pour leur compte cette devise mutatis mutandis. Pour eux, périsse la patrie belga pourvu que le lion flamand demeure périsse la cause de Dieu pourvu que la cause néerlaadaise triomphe Quos perdere vult Jupiter dementat. Eq présence de telles aberrations, en pré- sence aussi de 1'exemple do discipline que donnent les libéraux, ea cette affaire, on n'hésite pas a réponiie.de sangfroid, par cet autre cri si pésibte a formuler qu'en soit l'un de3 termes périsse le flamaud,notre langue maternelie, si son triomphe doit compromettre la cause r.u Dieu de toutes Jes nations du Dieu que S. Frangois de Sales sut mieux servir en irsngais que ne Le ser- vent, en flamand vr.iié. tousles flamingants rénnis, y compris ees chers confrères de Ypersche Volkspi semblent ne pouvoir être au service date i éa qua cbfitrcs de tout ce qui pour:ait ea susciter d'autres comme observe le psjjchologue Picard, a propos de leurs parels. Gai gonl des glacés pourcesmessieurs... des glacés pana-chéts Nous serions mal venu de prêcher con- stamment l'union et la concorde entre ouvriers de la même cause, Bi nous ne prê chions d'exemple k l'oecasion. C'est pourquoi now tenons a vider en une fois de la bonne fag* !ia petite querelle qui vient de surgir entre YYpersche Volk et nous, a propos de 1 irritante question des IaDgues natiosalcs. Le3 enticléricaux, plus disciplinés encore, quand lo Grand Malie de la Fiy** Mag^% commande, que nous le sommes lorsque Rome a parlé,les autieléricauxdisons nous, se frotient trop les mains en présence de nos querellos pour que nous allions, de gaité de cceur, faire leur jeu. Le moyen de teriainer piomptemeat les querelles n'est ce pas toujours de considérer avant tout les intéréts supérieurs et le but final commun Nous le savons, les flamingants catholi- ques diront que c'est en souteuant leur cause qu'on atteindra ce butet nous préteudons, nous,qu'en présence des assauts formidables de l'impiété, qui compte ses nombreux fla mingants aussi, ce moyen-lii, s'il est bon jeu est iasuSlsant et trop 'ent, et qu'il faut veil- ler avant tout a ne s'aüéner aucun con cours. Qu'importe qua 1'anae soit de fabrication frangaise ou flamande pourvu qu'ella abatte beaucoup dVnnemis Quand le terrain sera déblayé et la victoire obtenue, on s'anausera sans inconvénients aux discussions linguis- tiques. Mais nous nous sommes arrêté sufBsam- ment ace point de vue général. Occupons- nous maintenantde 1 'Ypersche Volk. Nous pardonnons beaucoup la jeunesse; et le nouved öv&uz flam -ml «st si jeune Si jeune qu'il ignore tout notre passé et tout l'appui prêté par nous a la cause flamande en général et a l'oeuvre du Davidsfonds local en particulier. C'est au point que, malgré barfleur juvé- nile des derniers rejetons de ia presse yproi- so, on chercherait en vain dans la cin- quantaine de numéros de leur organe des articles aussi dithyranbiques, aussi enthou- siastes pour la cause flamande que ceux que nous écrivimes a maintes reprises, notam- ment au lendemain des fèt s Rodeubach, lors du Congrès eucharistiqua de Cologne, etc. Et, veritable comble, a quel propos nous cherchant-ils querelle car y aller de per- sonnalités, d'imputaiions injurieuses, de jugements téméraires, c'est manifestement ebereber querelle. A propos d'un article oü nous étions tout éloge et tout appui pour l'attituda du chef dea flamingants yprois, secrétaire du Davidsfonds ot pour ceïie du rédacteur en chef d'un organe flamand yprois 1 Lb nous cherchent querelle lorsque, une fois de plus, après avoir étó les premiers a le faire, a Ypres, nous prot-. stons, avec ces deux conseillers communaux, contre l'appui donné, a laveuglette.a tous acteurs frangais et étraugers et contre ia défaveur dont sont frappés les artistes yprois et leur tentative decréation d'un théatre flamand recom- mandablo Signaler 1 anomalie de l'attitude de nos confrères, cest montrer clairement de quel coté sont les torts. D'ailleurs, qui se fache a toujours tort. Parsons Nos confrères dir ont que c'est un mot seulement qui les a indisposés. Nous avons parle de 1' ostracisesdont la langue irangaise est l'objet de la part des flamin- gans. E qaest-se done autre chose que del ostracism© que cette tentative das fla mingants de supplanter par-tout le frangais, sans transition etau»épris des droits des wallons et des francisants C'est fort bien de rêver et de poursuivre ex ensmn meme bexpansion mondiale de a langue de Vader Catsmais encore faut- Isavoir respecter ie. droits des autres; ct 1 tormuie «ote-toi da la que je m'y mette» est bel et bien de l ostracisme C'est la formule a laquelle nous avons fait tlZZ 6D 7 e0Eletti flue Cance le Lion flamand en rue denlever aux franci sanl»e, aux wallons d6 la moitié „ccidMtó- de Gandy8 C°Ur3 fra'CaiS de ''Ur!iversité Nous le répétons, nous résarvon3, quant au fond, la question de cet établissement de 1'Etat. Nous en sommes uniquement au- jourd'bui a justifie.' notre qualificatif d' ostracisme C'est fait. Nos confrères nous avaient mis au défi de mettre le3 poiuts sur lesi. Espérons que notre reporse suffira pour les retenir de nc us mettre les poings sur le nez. Embrassosg-nous plutot, Follevilla Toux - Rhume - Pastilles Keating, voir aux annonces. Le Liederavond de Hullebroeck orga nise par la section Yproise du Davidsfonds avait réuni, Jeudi soir, a la Salle Iweins un public d'élite tres nombreux. La première partie comprenant une con- férence-re'cital sur le grand maitre flamand cette évolution dans certains de ses ouvrages i non traduits encore. Ilse sent toujours ramc-né vers cette Italie mystique oil il a recu les bienfaits de iagrêce. II ira visiter toutes ces cites antiques qui gisent dans un silence de sieste Assise et Pérouse, Bologne et Sienne, Foligno, Cor- tona, Spolète et Gubbio, Rieti, Tamara, Greccio, Bavagna et Fallerone. Ces noms résonnaient a son oreille comme une rnusi- que délicieuse.Fouler Ie sol de l'Ombrie.de la Toscane, des Marches d'Acöne, pays de rêve oü l'air lui-même semble sommeiller I Visiter dans ces gorges de l'Apennindans la solitude de ces montagnes boisées, les ermitages mer- veilleux, les cloiires des preuflers temps héro'iques de 1 ere franciscaine Pendant le jour, personne au couventon travaille f aux champs. Enfin, tout le monde revient. i Le soir, le feu brille dans l'titre, et on cause. On se raconte ces anecdotes charmantes, Peter Benoit, a vivement intéressé 1 audition. plutot légendaires qu'historiques La causerie bien faite, fort bien dite et savamment condensée, nous a dit de Benoit, au point de vue de son oeuvre tout ce que l'on peut dire en un temps trop court de rimmortel rénovateur de l'art musical fla mand. La partie musicale, dans laquelle Hulle- brouck do.nnait une execution trés artistique de fragments des compositions du maitre, était forcément trop réduite pour donner une ide'e de l'oeuvre immense de Peter Benoit. qui se rat- tachent a la vie du Saint. Jörgensen est le troubadeur de cette jolie chanson de geste qu'est la vie de St-Frangois d'Assise. Toutes ces légendes ont un charme naïf quiséduit.Giot.toetses élèves lesont retracéer, de même que toutes les phases de l'existence du séraphique maitre, La légende des trois compagnons de St-Francois est un délicieux fragment d'épopée. Certains passages des Fioretti ruissellent de poésie. M. Havard passé, ensuite, en revue les Dans la seconde partie, le barde flamand, J principaux écrivains de St-Francois d'Assise. a fait valoir son talent personnel par l'inter- prétation fort goütée de divers lieder de sa composition. II a eu trés vif succès dont nous le félicitons bien cordiale,ment. Nos remerciements au comité du Davids fonds pour son excellente initiative. II eut été trés agréable et trés utile k notre honnête ciasse populaire de pouvoir entendre la con férence et les beaux lieder trop peu con- nus et trop peu appréciés par ceux qui aiment a chanter, mais hélas, ignorent, faute d'édu- cation artistique, les perles de notre art fla- mand. A quand les liederavond au. I Volkshuis? s# £9» i* f# w. t». m M l Aujourd'hui se sont clos les débats de l'affaire mise a charge de Léonie 1 Priem, repasseuse a Ypres, agée de j 39 ans, accusée d'infanticide. t Cette affaire de mceurs et de crime, dont il a été trop question l'été der nier, s'est terminée par la condamna- tion de la prévenue a dix aKS de prison. f Maitre Begerem, avocat a Ypres, a brillamment présenté la défense. Monsieur de Clercq, substitut du Procureur du Roi, occupa le siége du Ministère public. M. Havard de la Montagne est venu en- tretenir, Mardi soir, les membres du cercle d'un jeune écrivain danois, Jean Jörgensen, Paul Sabatier est l'auteur dont le nom est un des premiers a citer. Ce pasteur protestant, I devenu historiën de l'Eglise, a fait époque en I écrivant sa Vie de saint Francois II a réveil- lé, en faveur des choses franciscaines, l'inté- rêt du monde intellectuel, non seulement t par cet ouvrage fameux, mais en recherchant et en classant les anciens documents ayant trait aux origines de l'Ordre franciscain. M. I Havard voit cependant dans l'ouvrage de M. f Sabatier une tendance a arracher St-Francois au catholicisme. Les livres de Jörgensen révèlent un vra lettré, a travers un gazouillement d'alouettes. Quel tableau plus charmant que celui de ce J jardin oü sainte Claire ne cultivait que ces trois fleurs le lis, la violette et la rose, em- b'èmes de la pureté, de l'humiiité et de l'amour de Notre-Seigneur Et le baiser de saint Francois au l'épreux et la légende de ces compagnons... Parmi toutes les beautés des Fioretti le chapitre huitième traitant de la joie parfaite est un de ceux auxquels on revient toujours. Mme Lucie Félix Faure- Goysu a dit que saint Francois d'Assise et sainte Catherine de Sienne sont les ames les plus joyeuses de l'humanité. Le cu-te de saint Frangois pour la nature s'inspirait de la vie même de Jésus. En se retirant, comme le Divin Maitre au désert, il aei cherchait qu'a retrouver dans la prière les forces nécessaires pour continuer la lutte contre le mal. Rien ne serait plus faux que de considérer le saint comme panthéiste. II peut être proposé comme un modèle et non comme une exception. Huysmans, que la grace a touché comme Jörgensen, reste angoissé, tourmenté, et ne trouve pas le calme. En décrivant Lourdes, j il reprouve avec trop de violence certaines ar de sa vocation religreuse et de ses deux pnn- 1 i u- or- - chitectures. C est qu il a trop vu les hommes cipaux ouvrages la Vie de St-Frangois d'Assise et les Pélérinages fraaciscains. Le distingué conférencier, a l'égal de Jör gensen, a recherché dans ses voyages, les paysages religieux Solesmes, oü le chant jgrégorien répand dans le coeur une grande oie tranquille Lourdes, avec ses ravisse- ments et ses miracles Loyala, avec ses mon tagnes austères et graves. Assise se dresse, mystique et féodale, reli- gieuse et guerrière. Tout y respire encore Ie moyen-age, ct le passé, lentement, s'y pro. longe. Le paysage y a cette inomparabie dou - ceur ombrienne et c'est a Assise quel'on peut dire, a juste titre L.a parole de paix vit encore ici. Partout se retrouvent les souve nirs de ceux qu'avaient. émue la grace fran ciscaine Ste-Claire d'Assise, Marguerite de Cortone, Rose de Vitenbe, Rufin, Maseo, et autres. Gitto, et d'autres peintres iliustres contemporains, ont retrac-é, dans des fresques admirables, les scènes principals de la vie de St-Francois. Tous les touristes ont vu a Santa Croce, Florence, le célèbre panneau représentant les trois vertus de l'ordre séra phique. Jörgensen adhéra d'aboni au mouvement naluraliste et, après d'idées nouvelles, fut un armirateur de Darwin et de ses the'ories. II lut, un jour une oeuvre de Paul Verlaine, Sagesse. II s'interrogea, s'inquiéta, et en treprit enfin un long voyage. Les Vierges du Musée deNurfcmberg le captivèrent. L'Italie, avec ses sanctuaires célèbres, Je troubla pro- fondément. Ses étonncments augmentèrent encore k Assise, oü tout est plein de poésie. Son livre La Route a traduit les derniè- res étapes du sceptique. Comme les romantiques, il a du vague dans 1 ame. Musset, Lamartine, Victor Hu- go, dont le conférencier fait de r.ombreuses citations, ont éprouvé ces sentiments. Rentré chez lui, JöTgensense met a anno- ter, page par page, ilifférents ouvrages d apologétique. Les ténèbres se dissip.ent enfin, et il voR le grand jour. On constate avec leurs tares, leurs sottises. M. Havard lui adresse ce simple reproche de n'avoir pas fréquenté saint Francois d'Assise et de n'a. voir pas vu la nature. PHARMACIEN DE SERVICE Dimanche 29 Janvier J. DEHOUCK, 16, rue de Dixmude. BURGERSTAND VAN YPER Verklaringen van den 20 tot.den 27 Jan. 1911. Geboorten Dabruyne René, Fsplanade. Morel Juliaan, Noerstraat. Ghillebaert Ivonna, St-Janstraat. Six Oscar, Mondstraat. Lacante Georges, Klaverstraat. Riem Leontina, Kauwekijnstraat. Mafrans Robert, Meenensteenweg. Huwelijk Lauwors Arthur, bakkersgast, en Borries rrma, werkvrouw, beiden te Yper. Sterfgevallen Lapauw Maria, 6 m., Poperinghesteenweg. Six Edouard, 68 j., daglooner, Wedr Debus- scher Maria, echtgt Goutelle Gelina, Rijsselsteen- weg. Bal Karei, 75 j.,r herbergier, echtgt Guvolle Justina, Neêrmarkt. Vandenberghe Engel, 85 j., z. b. echtgt Mes- siaen Virginia, Boomgaardstraat. Duthoo Albert, 3 m Zillebeke voetweg. Potie André.l j., Minneplein. Slembrouck Frederic, 62 j., bakker, echtgt Spotbeen Stephania, Bijsselstraat. Gorniliie Henri, 74, bandelaar, Wedr Delbey Philomena, Boterstraat. Rosseel Maria, 82 j., z. b. Ww»Gelein August, Heare Janstraat. Verleure Florentina, l maand, Mondstraat. Steyaert Gaston, 3 weken, Heere Janstraat. Houck Rosalia, 85 J z. b. Ww' Godeliere rlorent, en Borreman Amand, Rijke Klaren- straat. gxiStC beaucouP de remèdes contre la toux et les maux de gorge, mais, de 1 avis des médecins, il n'y en a qu'un seul qu' soit réellement souverain et c'est précisément le plus agréable et le moins cher, c'est la Pastille du Dr Walthéry. l fr. f n»l Ml i*? '♦i i voudraiont o.xiooi7 o l'oooacion clo aa-oti?o F«tt3 a

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1911 | | pagina 2