w m, m m m m m]
m m W' m m v*. w*. m m
Uironique judiciaire
m m
ia jeune fil ie dans
la littérature
s ca ei s es
Conseil communal
m-HL M m M
"J VSj
-
wm!Tr-
v - -
tomber de vieux arbres. Le han du bücheron
nous semble comme une plainte exhalée par
l'arbrc lui même, et nous nous rappelons
toujours les recommandations de Le'opold II
aux tücherons de son domaine de Laeken
Epargnez mes vieux arbres
II faut cependant compter avec Page de ces
ancêtres et avec les mutilations que les intem-
péries leur on fait subir. On se rappelle les
ravages exercés, il y a quelques anne'es, par
une tempête sur les plantations du Jardin
public. Ce magnifique dóme de verdure sous
lequel des generations de bambins Yprois out
joué, venait d'être brusquement éventre'. Des
amputations nécessaires furent faites et on
put voir jusque ces jours derniers a'informes
moignons dressés sur ces vieux troncs
verdis.
Dans une des dernières séances du conseil
communal, il fut annoncé qu'un rapport sur j
les plantations du Jardin public avait été
demandé aM. Buyssens, architecte des jar-
dins de la ville de Bruxelles. Le travail en
cours est vraisemblablement exécuté en suite
de ce rapport. Un certain nombre de nou-
veaux arbres ont été plantés pour remplacer
les vides créés par les abatages. Une disposi- f
tion symétrique sentble devoir présider a ces j
plantations nouvelles. II serait question éga l
lement, dit-on, de supprimer le parterre
central, de sorte quele futur aspect du jardin j
serait plutot celui d'un vaste préau d'école
entouré d'arbres. Nos renseignements n'étant
pasfprécis a eet égard, nous nousabstiendrons
de iormuler une appreciations quelconque. f
II ne faut point être octogénaire pour se j
ressouvenir de la beauté passée de notre
pare. i) Derrière le temple de Tbémis, un
jardijl mi-anglais mi-francais faisait les
déüces des Yprois. A un endroit oü le terrain
se relève, un élégant kiosque était dressé, et
il s'y donnait parfois des concerts particuliè-
rement appréciés du public pendant les
fortes chaleurs. Un Prométhée et, s il nous
souvient bien, une Hébé se profilaient, du
haut de leur socles, sur les masses de verdure;
car en ce temps-lü le jardin était planté d'ar»
bustes qui consentaient a pousser malgré
l'ombre des arbres. On crut constater un jour
le contraire, et on fit une hécatombe d'arbus-
tes. Puis ce fut le tour des rosiers en fieurs jj
tout l'été que Ton remplaca par de maussades
rhododendrons. Puis la corbeille elle-même,
composée d'une haute ornementation en
fonte, fit place a des piquets reliés par du fil
de,fer. Nous pourrions nous e'tendre longue-
mént encore sur la déchéance toujours pro
gressive du Jardin public mais les travaux
en cours neus font espérer un relèvement
bien nécessaire.
La question de la suppression fut un in-
stant agitée. Nous n'hésitons pas a dire que
ce serait une faute et une loerde faute. Si, j
par suite du "développement industriel ou f
commercial, la ville d'Ypres devait prendre t
un jour une extension insoupconnée, on
serait heureux de trouver, au milieu d'un j
aggloméré assez dense, une oasis de verdure i
qui repose l'oeil, et oü les enfants puissent j
se livrer h leurs jeux. A l'heure actuelle oü
l'on cherche a créer partout des jardins, il ne
serait par permis d'en supprimer.
L'ancien jardin de l'évêché rappelle, au
surplus, une institution intimement liée A j
notre histoire locale. Loin de le supprimer, f
nous serions plutöl d'avis de l'agrandir. La j
Ville en aura prochainement le moyen, si pas j
les moyens, car nous reconnaissons que ce
projet serait assez dispendieux. Le VoiciI
Par suite du transfert décidé de la Biblio
thèque publique dans les locaux du cloitre
St-Martin, eet immeuble deviendra vacant, j
II est attenant a une maison particulière, pro- j
priété également de la ville. La démolation f
de ces deux vastes immeubles permettrait 1
d'agrandir le Jardin public et d'isolerle Palais
de Justice.
II est certain que ce coin de la ville, ap- j
pelé a devenir l'un des plus beaux, gagne- j
rait énormément a ce travail. L'étranger, se
rendant au futur Musée par la potte du f
Cloitre, trouverait autour de nos monuments
une ceinture de jardins qui ne feraient que
rehausser les beautés architecturales. Mais la
note a payer, dira-t on 1 C'est la un détail
d'administration dont je ne me soucie guère. f
Je ne connais que mon avis et je le partage, j
a la fagon de M. Prudhomme, parceque...
Sam Epate. j
Conférence par
i\Irae la haronniï de Margueron
D'un genre entièrement différent des pré- t
cédentes, la dernière conférence du cercle j
Excelsior n'a pas eu moins de succès que
les autres. Mme la barouEe de Margueron
joint a un don remarquab'e de la parole des
qualités d'observatrico a laquelle n'échappe
aucun sentiment, si subtil qu'il füt.
Le titre de la conférence semblait assez
vaste, mais la conférencière a limité soa
sujet la jeune fille dans la littérature con
temporaine, prenant comme modèle
plulót a étudier qu a suivre, semble-t-il
la jeune fille de Paris.
L'inetruetion obligatoire qui existe en
France, a supprimé pour la jeune fille 'e
contact quotidien avec sa mere, II lui a été
donné de3 professeura masculins, qui ont
étendu certainf ment les limite3 jadis assez
restreintes de son instruction.Habituée St des
speculations intellectuelles, l'éducation de
la jeune fille moderne s'est profondément
modifiée. Elle regoit de l'instruction et non
de l'éducation.
Jadis, dans les couvents etmaisons d'édu.
cation, elle trouvait le moyen d'extérioriser
sa sensibilité. Aujourd'hui elle se rend a des
cours de littérature, de danse, de gymnrsti-
que, de maintien, etc. Elle nest même pas
accompagnée par sa mère les parents se
contentent de l'envoyer aux cours avec une
gouvernante ou une servante plus ou moins
dressée.
La jeune fille ne pouvant pas communi
quer ses impressions,finit par se replier sur
elle-même.Ce qui Ia caractérise aujourd hui,
c'est sa volonté trés troide. Elle a acquis
une mentalité qui tranche sur celle des
mères. II rósulte de cette instruction sur-
chauffée que son intelligence vit au détri
ment de eon eoeur. Avec ce désir d'arriver,
elle perd cette fine fleur de sa sensibilité, et
deviect sècho.
Cette situation tieut encore a un second
faitl'abaissement progressif du sens mater-
nel. On s'est habitué a proclamer|la puis
sance souveraine de l'enfant. Des hommages
insensés sont rendus a sa petite personne.
A un age plus avancé da la jeune fille, cette
exagération se continue tout dépend de son
sourire. Ce sont la les deux facteurs de
l'éducation de la jeune fille moderne.
La littérature du XXe siècle parle beau-
coup de la jeime fille moderne. La conféren
cière analyse guccessivement plusieurs
oeuvres de Lavedan et de Gyp,les romans de
Gyp exagérant toutefois les portraits de
jeune fille. A une offre d'un parti brillant
faite A une jeune fille, il fut répondu par un
Zutaussi énergique que peu révéren
cieux.
La robe entravée et les grands chapeaux
marqueront la jeune fille contemporaine.
Telle que les romanciers la dépeignent, la
jeune Parisienne a l'irrespcct. Rentree dans
sa familie, elle ne respecte même plus ses
père et mère. Elle a surtout appris a juger.
André Wustenberg et Abel Hermant ont
observé tous ces travers.
Les jeunes filles n'ont plus d'élans spon-
taués et manquent a l'obéissance due A leurs
parents. Elles mêmes jugent leurs parents
elles ont le jugement tres net et le mot mor
dant. L'irrespeet et l'ironie vienDent surtout
de l'esprit d'analyse, du dilettantisme qui
nous déborde. II n'y a plus d'esprit de sacri
fice et de déveuement. La sécheresse du
coeur arrive a la fin.
Dans un portrait qui a été tracé do la
jeune fille contemporaine, uce place mar-
quante est fixée aux différents partis qui se
présentent. Un des plus enviés est générale-
ment celui du décavé dans la benno ac-
cepfion du mot c'est a dire le jeune
homme qui appartient a une grande familie
déchue. II possède des souvenirs d'un passé
glorieux et n'a d'autre objectif que la con-
quête d'un gres eac. La jeune fille le consi-
dère paree qu'il a un beau titre. Si oa n'a
pas l'orgueii de l'srgent, on a l'orgeuil de la
race. Elle consent volontiers a ce marché
dont elle est l'enjeu. Mais en entrant dans
co milieu nouveau peur elle, elle veut entrer
par la grande porte. De son cöté, le noble
épouseur voudraitbien lajeuoe fille, mais
préférerait ne pas acceptor sa familie. Une
certaine caste du faubourg Saint Germain
ne transige pas sur co chapitre-la.
Les petites Parisiennes sont trés fines,
trés adroites, trés averties. Elles appartien-
nent toutes un peu a ce que l'on appells l'ar-
ticle de Paris. La séeberesse de leur coeur
est due aussi a l'influence qu'ont exercé
Renan et Taine sur la littérature.
Mme de Margueron fustige les mères qui
perdent une partie de leur temps dans les
grands magasins Le Mercredi et le Vendre-
di, l'exposition du Bon Marché est devenue,
vers 4 hcures de l'après-midi, un centre de
réunion oü se reficontrent les femmes du
monde. Avant de s'y rendre, elles font une
apparition a la chapelie des Jésuites qui doit
son affluence a la proximité des magasins.
Rentrées a la maison, elles ambrassent leur
mari au galop, avant de courir A une fête
ou au spectacle.Comment la mère peut-elle,
dans ces conditions, exercer son influence
sur la jeune fille Celles-ci se sentent de plus
isolée3 dans la vie.
Cette sécheresse du coeur n'est pas Ie ré-
sultat des 25 dernières anrées. Elle avait
déja été constaté par Alphonse Daucet dans
son roman Rose et Ninette. Cet auteur a
été l'un des premiers mettre en relief la
jeune fille moderne.
II ya, heureusement, encore d'autres jeu
nes filles et c'est a l'aide de ce noyau que la
France spiritualiste se réformera. Dans la
littérature passée,ces nobles modèles étaient
si mal présentés au public, ces ouvrages
brillaient si peu par leur style, qu'on en né-
gligeait la lecture.
De no3 jours, Paul Bourget, Maurice Bar-
rès et d'autres romanciers, ont esquissé
2 t
d'admirables figures qui laissent loin der
rière elles les jeunes filles de Paris.
La Barcnaa de Margueron, en terminant
cette remarquable conference,n a pas conclu
en rspérant un état de choses meilleur. Son
experience des choses lui fait probablement
craindre que cet état ne fera qua croitre
et embellir.
Séance du samedi 18 février ign
Présents MM. Colaert, bourgmestre,
présidentFraeijs et Vandenboogaerde,
échevinsVanderghote, D'Huvettere,
Bouquet, Sobry, lweins d'Eockhoutte,
Lemahieu, Biebnyck, Begerem, conseil-
lers Vander Donckt, secrétaire communal
M. Fiers s'est fait excuser.
La restauration du cloitre Saint-Martin.
M. le président. J'ai le plaisir de pou-
voir annoncer qu'après de longuea négocia-
tionsavec le ministère de la justice et celui
des sciences et des beaux-arts, nous venons
d'obtenir les subsides du gouvernement
pour la restauration du cloitre Saint-MartiD.
Cette intervention, qui est de moitié, soit
90 000 francs, dans la dépense totale, est
suppoitée a concurrence de 45.000 fr. par
le ministère de la justice et de 45,000 fr. par
le ministère des sciences et des beaux-arts.
D'ici un mois, les travaux pourront être
mis en adjudication et, a cet effet, je prierai
le ministre de3 sciences et des beaux-arts
de renvoyer sans tarder le dossier important
de cette affaire. La poj ulation yproise ap-
prendra avec pla;sir que la restauration de
ce monument est décidée. Ca sera une des
gioires de notre ville, et il complétera, avec
les Halles et Saint-MartiD.celte remarquable
trilogie architecturale.
M. Bouquet (en flamand), demande a M.
le bourgmestre s'il n'y aurait pas moyen de
laisser visiter le monument par le public.
M. le président. - Dans peu de jours,nous
afficherons les plans de restauration. Nous
pourrions alors, a certaines beures, donner
accès au public pour comparer le'atactuel
avec ce que sera le monument après sa
restauration.
L' Indépendance Beige avait formulé
des critiques assez peu précises au sujet de
ces travaux. A la suite d'une polémique que
j'ai engagée avec ce journal, il a répondu
qu'il n'y avait aucun détail a blAmer epécia-
lement. Pendant une durée de douze a dix-
huit mo:s, deux ministères ont examicé leB
plans avec un soin extréme. Toutes les auto
rités ont reconnu comme justrs les projets
de radministration communale. Nous enta-
merons done ces trt*vaux le plus tot possible.
Culte restauration des retours extérieurs
du transept meridional de ïêglise Saint- Mart
in. M. le président a reQU une lettre de la
fabrique d'église au sujet de cestravaux, dé-
clare nepas avoir tous ses apaisements. Après
un colloque avec M, Fraeijs sur le point de
savoir si lesfeuêtres sont compiises dans ces
travaux, il est établi que c'est la fabrique
d'église elle-même qui a indiqué les parties
a restaur er. Ce3 travaux seront mis en adju
dication publique. Le cahier des charges,
les plans et devis sont prêts. La dépense
totale s'élèvera a 26 669 fr.43. Cette restau
ration pourra se faire en même temps qua la
reconstruction de la petite sacristie et M. le
président engagera d'administration fabri-
cienne a faire procéder le plus tót possible a
cette reconstruction.
M. Ie président, répondant a une objec
tion faite par M. D Hu vettere, dit quo la*
ville ne consentirait pas A payer la part de
la fabrique d église, si celle-ci refusait de
l'acquitter.
Le Conseil vote a l'unanimité sa part
d'intervention, soit un sixième, dans ces tra
vaux.
Distribution d'eaumoteur a ga\ pauvre.
M. le président. Une commission spé
ciale, désignée par le Conseil, a examiné la
question complètement. Parmi les membres
du conseil, quelques-uns, et je suis du nom
bre, ont décliné toute corapétence eu cette
matière spéciale. C'est pourquoi nous avons
eu recours a un ingénieur civil, M. Scarsez
de Loequeneuille, qui a été appelé a faire
rapport sur la question. Son premier travail
ayant paru trop technique, nous lui avons
demandé dn le mettre plus a la portee de
tout le monde.
Lecture est doonée ensuit9 par M. le prési
dent du rapport de cet ingénieur. II en
résulte, enti'autres, que pour une machine
de 40 chevaux, il y aurait une économie
considérable A réaliser dans le combustible.
II y a également avantage dans la mise en
mareke rapide, l'allumage se faisant en une
demi-heure.On n'est plus exposé aux risques
d'explosion.
La Commission s'est ralliée au typo de ma
chine de 40 cbevaux, mais elle a estiméque
le double dispositif de deux moteurs ne doit
pas encore être réalisé immédiatement. Elle
a été d'avis également que la dépense pour
y adjoindre l'éclairage public serait trop
élevée. Jadis, Ia Ville a consulté M. Gilon,
professeur A l'Université de Louvain,et alors
déjA, il fut démontré que la dépenge pour
l'éclairage public par l'électricité b ó.èverait
a une trés forte somme. Get éclairage ne
serait, du roste, pas bien supérieur a celui
de certaines communes telles quo W c-
velghem et autres.
Le moteur doit coüter 10,500 fr. la pompe
centrifuge 1.500 fr. Avcc les autres acces
soires, la dépense re s'élèverait qu a 15.000
francs. La commission, róunie tantöt, a été
unanimement d'avis dose passer d acheter
un palan, de sorte que la dépense ne serait
que de 14 000 francs.
M. Fraeijs fait observer A M. le president
qu'il y a lieu de dire que la consummation
de charbon ne sera que ue 1.500 francs en
viron par au. II en résulterait done une
économie annuelle de 4 A 5000 francs.
M. le président dit que cela ressort bien
du rapport, mais pas aussi explicitement
que le dit M. l'éckevin das travaux pub'ics.
En prenant même que l'économie, au lieu
d'être de 70 pour cent, ne soit que de 50
pour cent, on réalisera encore une belle
économie.
Le Conseil donne son approbation a l'una
nimité moins deux abstentions.
Beaux-Arts Subside pour publicité.
II s'agit de participer a une publication qui
concerne le littoral. La question n'a pas été
suffisamment étudiée. Je propose de remet-
tre ce projet a la prochaine séance.
Ecole industrielle Compte igio. Les
recettes s'élèvent a io 6oo fr. et les dépenses
a io.383 fr. 87. D'oü un excédent de
216 fr. i3.
Approuvé.
Propriétés communaleslocation d'her-
bages a Zillebeke. Cette location, moyen-
nant 5oo fr. 1'an, est approuvée.
Plospices civils Location d'une pature.
Le Conseil donne son avis a l'unanimi
té, moins une abstention.
Hospices civils Vente de bois. M. le
Président Ces bois, situés a Zillebeke,
ont été estimés 450 fr. Les enchères ayant
atteint seulement 3oo fr., ils n'ont pas été
adjugés. L'administration charitable estime
qu'il y a avantage a les réserver comme com
bustible.
Approuvé.
Hospices civils Vente de boistaillis et
arbres. Ij'administration demande l'auto-
risation de vendre. L'estimation est de
8.667 fr. Approuvé.
M. Bouquet demande si le Boulevard Ma-
lou ne pourrait pas être amélioré.
M. le Président. Parmi les multiples
démarches que j'ai faites, je n'ai pas omis le
Boulevard Malou. Je me ferai de nouveau,
auptèsdu gouvernement, l'écho des plaintes
du Conseil communal. II a été décidé en
principe de paver, et le travail a même été
mis en adjudication. Un jour les carriers se
sont syndiqués. Alors on a introduit des pa-
vés suédois et il y eut des protestations.
L'état a repris le Boulevard Malou et la rue
de Stuers En revanche, il nous a cédé la
rue du Temple, la rue de la Station et la
chaussée deBruges .J'ai rappelé dernièrement
au ministre cette convention. J'espère que
nous obtiendrons au moins une bande le
long du trottoir pour commencer.
M. Begerem. On voit bien que ce
n'est pas une route ministérielle...
M. le président. Et encore moins
royale.
La séance est levée a 6 heures.
L'affaire de fraude des liqueurs francaises
devant le Tribunal Correctionnel d'Ypres
Cette troisième audience a été consacrée
uniqueinent a la continuation des plaidoi-
ries.
Me Vandermeersch, au nomde l'adminis
tration des Finances, declare se désister des
poursuites intentées contre Isebaert Oscar,
négociant A Roulers, celui-ci ayant transigé
moyennant une somme de 1.230 francs.
Me Vandermeersch dit que, contrairement
I a ce qu'on a plaidé du cöté de la défense, le
controleur Lahaye n'a pas menacé les pré-
venus pour leur faire avouer leur culpabili-
té il s'est bomé a les engager A verser
cautiOB.il explique I'app.lication de la loi au
sujet de la complicité de fraude. II ne faut
pas de concert préalable, il suffit d acheter
des produits que l'on sait provenir sciem-
meut de fraude, La loi sur les accises va
jusqu'A poursuivre ceux qui ont acheté des
liqueurs qu'ils présument seulement en pré
sence d'importations fraudulenses.
Au sujet des deux prévenus principaux,
Decorte et Variet, il n'y a aucun doute. II
serait commode pour Decorte de dire un
jour Je m'établis fraudeur et tout ce que je
ferai résultera d'une même intention crimi-
nelle. L'Administration n'a été que trop in
dulgence en ne considérant tous ses transae-
tes avec Varle' que comme procédant d'une
ssule intention criminelle. Decorte a commis
huit délits et je ne crois pas qu'il y ait des
motifs de le déeorer
Variet a regu des envois do liqueurs, sa-
chant que Decorte était fraudeur. M« Van
dermeersch refute la possibilité d'.-mvois de
fruits faits par Decorte A Variet. L'Adminis
tration n'arelcvé quedes envois de liqueurs.
Restent les acquéreurs. Nos adversaires
ont dit Nous avons ach'eté A tous prix. Si
le Cointreau s'introduisait avec de tels bóré-
fices en Belgique, tous les marchands le
sauraient, et le représentant général n'au-
rait plus rien a faire. 11 est certain que lors-
qu'on achète au-dessous du cours, ou doit
réfléchir.
Frémie acheta au-dessous du couis et ses
factures portent des indications fausses, le
mot Curasao indiquant du Triple-Sec. Mme
Parmentier recevait 0 fr. 50 de ristourne et
devait conséquemment connaitre la prove
nance frauduleuse. Schuma)ker a nió avoir
jamais re§u des envois de Decorte mais ou
a trouvó chez lui uue planche piovenant
d'une caisse envoyée d'Ypres. Six envois ont
été relevés a la messagerieVan Gend d'Ypres
par Decorte a Schumacker. La aussi, on
trouve la mention Curacao au lieu de
Triple-Sec M. Wodon nie avoir itqu des
envois d'Ypres il ne connait pas Variet
qu'il n'a vu qu'une fois. Cependant, leur
correspondance est hautement compromet-
tante. Varlet demande avec insistance une
entrevue A Namur quand il apprend que
Wodon ourrira uue maisoa a Bruxelles.
Wodon dit que c'est pour un rabais de 5 c.
par bouteille sur le champagne Delbeck. II
savait que les liqueurs étaient envoyóes jus-
qua la frontière etil ne pouvait done ignorer
que les liqueurs de Varlet étaiect fraudées.
D'ailleurs, le 3 septembre 1910, Varlet écrit
a Wodon uue lettre dans laquelle il dit que
son homme s'est fait pincer avec tout un
chargement, mais Wodon dit n'avoir pas
regu cette lettre.
Me Vandermeersch demande la condam-
Dation de tous les prévenus. En terminant,
il félicite le controleur Lahaye de l'impartia-
lité qu'il a apportée A cette affaire et de sa
fermeté en résis^ant a toutes les influences.
M« Glorie, pour Decorte, insiste sur la ju
ris: rudence qui admet la thèse qu'il a sou
tenue dans sa première plaidoirie.
Me Lebbe, pour Varlet, insisto que le
Tribunal veuille bien, d'uae part, quant a la
peine principale, tenir compte du sincóre
repentir de son cliënt,et de son amendement
certain et le faire bénéfier de la loiLe Jeuue;
d'autre part, il démontré qu'en dehors de sqs
propres reconnaissances, il n'existo aucune
preuve certaine aux débats.
M« Debrabaudere, pour Launoy, s'étend
longuemeut sur le manque de preuves ap-
portées par 1'Administration.
Me Melchair,r our Frémie et Schumacker,
estime qu'il est profitable A ses clients de ne
pas être confondus avec ceux qui ont traDsi-
gé. lis out été poursuivis par l'Administra-
tion avec la dernière des légèretés.Ilmontre,
d'après l'ótude de M. Pépin, ce qu'il faut
actuellement pour qu'il y ait complicité en
matière fiscale et plaide au fond.
Un incident s'élève au sujet de Tenquête'
faite par M.Lahaye a la maison Schumacker,
le tils seul étant présent a la maison. M. La
haye riposte vivement A Me Melchair Je
prends le ton qu'il me plait. Me Melchair
demande l'acquittement de son cliënt.
Me Faloise; pour Wodon, rappelle l'hono--
rabilité de cette importante firme qui n'a
J imai8eu jusqu'ici de démêlés avec la jus
tice. Des détails trés intéressants sont fournis
sur les bénifices énorines que procure la
fabrication de certaines liqueurs de grande
marque. 11 est tout naturel que certains né-
gociants cherchent a les acheter un peu
moins cher.
Me Vandermeersch, pour Mme Parmen
tier, confirme sa première plaidoirie.
Le prononcé est remis au 2 mars.
Toux - Rhume - Pastilles Keating, voir aux annonces
BURGERSTAND VAN YPER
Verklaringen van den 17 tot den 24 Febr. 1911.
Geboorten
Dondeyno Gustaaf, Bukkerstraat.
Crockaert Roger, Kaaistraat.
Gruwez Albert, Oude Houtmarkt.
Samper D8niel, De Haernestraat.
Lemahieu Adriana. Elverdinghestraat.
De Rieck Daniel, Neêrsmaat.
Sanly Cyrille, Zounebekesteenweg.
Demeulenaere [vonna, Bruggesteeuweg
Derudder Adonia, Oude Bellewaerdestraat,
Dumoalin Simonna, Pennestraat.
Moerenhout Sstella, Mondstiaat.
Huwelijken
Vandomme Remi, tolbeambte te Poperinghe,
Berghman Ludovica, naaister, te Yper.
Fasseel Theophile, hovenierskneebt, De-
smedt Sylvia, dienstmeid te Yper.
Houtman Hector, z. b. Vancaltendyck Ernes-
tina, z b. beiden te Yper.
Depuydt Emile, handelaar in bouwstotïea,
Declercq Eiisa, z. b. beiden te Yper.
Sterfgevallen
Noyelle Gerard, 6 j., Drie Zottenstraat.
De Jonckheere Karei, 88 jz. b. Wedr Bou-
ckaert Maria, L. Moerscbstraat.
Lalour Juliana, 78 j., z. b. ongehuwd, Rijsei-
straat.
Deleersnfider Ivon, 86jz. b. Wed' Schouté-
ten Hortentia, Esplanade.
Lecleer Margareta, 5 j Zonnebekesteenweg.
Callens Esther, 4 maanden, Zonnebekesteen
weg.
Blanckaert Maurits, 80 j.z. b. echlgt Dewag-
ter Maria, Beluikstraat
Vanden Berghe Karei, 2 maanden MondstraaL
AVIS Y0're pharmacien n'a pas ehez lui ia'
l'astile pectorale Walthéry qui est si
souveraine contre la toux, l'oppression et le»
r!u,U.x, ,,gor?a' envoyez un franca M. Léon Pi-
rara uö Verviers ot vous eu recevrez uno boïte
iranco.
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