Téléphone g: Téléplione 52 E m u m m m m m v wwn Samedi 4 Mars 1911 10 centimes le IV 46 An ée N 4671 Ëtrennes Pontificales Sermons Francais Cercle «Excelsior Cercle Catholique Pietas Le grand Concert de Ia Fanfare Royale Laïcisation Conférence sur le Katanga mm On s'abonne rue au Beurre, 36, A Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. Ypres, et A tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les ouméros supplémentaires coüteüt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptë les deux Flandres) s'adresser l'Ag&ISê Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de la Bourse. Liste préeédente fr. 621.00 E. H. E. Da Bair, pastor te Kemmel 20 00 Jufvrouw Amelie Vermeersch, 10 00 Mr Me Evr. Huys-Depuydt, 5.00 Coleta Davooght, 5 00 Eudoxie Van Hoeke 2 00 ijL': m par le Rév. Père GODTSCHALCK, S. J. Le Jeudi 2 Mars, et tous les Jeudis suivts, jusqu'au Jeudi Saint, 13 Avril inclus, eu l'église de St Nicolas, au salutde 5 1/2 h. Sujet Les passions humaines contre Jésus (Conférences Evangéliques). «9 59 13 59 59 8 99 59 59 SALLE 1 WE INS Mardi 7 Mars, a 5 heures (au lieu de la date du Mercredi 8 Mars précédemment an- noncée). Conférence de M. Joseph Casier, conseiller communal a Gand Sujet Rembrandt et son oeuvre (avec projections lumineuses). Entréi1 fr. par conférence pour les non abonnés Quel est le mortel qui puissa se passer d'appui au milieu des choses décevantes qui l'environnent I II faufc l'homme uu cceur généreux, un esprit ferme auquel il se confie et qui, se lirrant a lui a son tour, l'aide a porter sa propre misère. Plus son sentiment pénètre I au fond des chose3, plus il se sent désen- chanté plus il étudie les foules, plus il les j trouve lrivoles. La grandeur de son espi it et l'exubérance de sen cceur ne lui font que 1 plus vivement sentir 1'immense froideur oü I il se meurt. En élargissant le cercle de son f observation, il ne fait qu'embrasser une plus grande part des douleurs humaines. Sa bien- veillance et sa curiosité charitable épuisent son coeur. A sa propre souffrance, il a ajouté toutes celles que Bon esprit a découvertes ou f que son imagination a pressenties. II se voit avec tout son savoir comme un abandonné qu'attriste sans cesse le sentiment de sa j solitude. Tout s ecroule, se disperse, s'éva- pore autour de lui. La nature, hélas, il peut la contempler il peut, amusemèut d'esprit, en définir les expressions multiples et voir I ses sentiments s'y traduire a sa guise, mais il ne lui livrera jamais tout son coeur. L'im- mensité matérielle ne comble point l'abime spirituel 1'ame seuie peut combler Fame. Elles sont odorantes les fleurs des champs, il est majestueux l'orme de la forêt, il est altier le roc dressé vers le ciel mais que font a la eréature désespérée le parfum, la beauté etla majestéd'un monde inconscieut? pignon flanqué de deux élégantes tourelles et mieux que la froide raison, il y a mieux que la muette abnégation, il y a la pitié, la cha- rité et l'amour avec bcs divines défaillances. Le Christ lui-même, comme pour nous laisser un éternel exemple de compassion, pleure 1'ami qu'il doit pourtant ressusciter. Il n'y a que les arbres morts qui re^oivent des blessures sans répandre de leur sève. II n'a été bruit cette semaine, que des importants travaux de restauration du cloitre annoncés officiellement samedi en séance du du Conseil communal. Un air de carillon eüt été de circonstance pour un événement de cette importance, ne fut-ce qu a l'honneur de ceux qui ont su mcner a bonne fin cette em treprise. Le public a appris également avec satis faction que sa curiosité trés legitime et souvent fort efficace par suite des discussions qu'elle entraine sera entièrement satisfaite par l'acccs qui lui sera permis aux locaux avant la restauration et par l'affichage des plans. Plus d'un visiteur sera surpris en bien a la vue des plans. L'aile orientale du XI11« siècle, que nous avons sommairement décrite dimanche dernier, sera prolongée de 6 mètres et arrivera a peu prés jusqu'au bord du trottoir actuel. Elie seta- terminée par un Soirée-Tabagie le Lundi 6 mars a i précises. 1/2 b. ProgbammE 1« Partie 1. Wilhelmina, marche. E. Wesly. 2. La Normafantaisie. Bellini. Solistes MM. L. Dewanckere et M. Gouwy. 3. Weverslied tiré de la cantate Klokke Roeland E. Tinei, cbantépar M. K. Boslyn. 4. Majestygavotte. R. Berger. 5. Téléphone, polka. J. Lafitte. 2e Partie 1. Suite campagnarde, airs de ballet, arr. en suite d'orchestre M. Gracey. a) Joyeuse entrée. B) HistorieUe. c) Pas de la Coquette-Scherzettiao. D) Les flutiaux danse pastorale. E) Finale. •1. Moederspraak, chanté par M. K. Bostyn P. Benoit. 8. Aubade, sentimentale L. Ganue. 4. MondaineValse-berceuse. A. Rose. IBS 'fi ys if ff Quelques reflexions sur Inflection Quelque grand que soit uc homme,quellcs q.'te sd.ient son indépendance et sa fierté, il est ,un esc'éivage auquel il ne pourra jamais se sOUstraire t celui des affections. Ni l'estiimv, ui respect, ni l'admiration d'autrui, ne peuvent faire taire en lui ce désir d'êti'e ai mé qu'il a puisé aux plus nobles soui'ces de la vie et qui le rattache k toute l'bu tnanité. II cherchera toujours avec inquiétuile dans la foule indifférente ceux qui pouri'Ont le comprendre et le chérir des ames' soeurs qui lui font cortège dans le pélerinaee de la terre, et lui soient une consolation iux <£>urs oü le décourage- sagesse approuve «a - - une consolation aux rfou b tionnslle par 1 itlnéraire s-mtimental. II y a ment envabira son cceur. Elle n'y trouve qu'intérêt ou agrément. Sou instinct d'affection rêve un autre bien, l'amitié d'un être dans lequel se marient a un esprit élevé un coeur généreux et uue volontéqui puisse raffermir lasienneen ses délaillances. Le coeur ne peut pas davantage toujours fixer du regard le mystère invisible. L 'in- timité perpétuelle avec Dieu qui enfante le mysticisme, et l'intimité absolue avec la nature qui engendre la méthaphysique, dó- robent a l'homme de son humanité. La mé- lancolie de l'orgueil trouble les vertus so litaires. La eréature s'attribue une gloire et des forces qui lui sont étraugères. U'eBt par une pente favorable que, s'bumanisant dans la réalité, elle peut chérir des êtres mortels. Les volontéB les plus saintes, les coeurs les plus fiers, les esprits les plus dépouillés de convoitises n'ont pu vivre dans le mépris des affections. L'ascète perdu dans le désert aride, le chartreux en ses murs de pierre, les pères de l'Eglise occupés de la culture des lettres et si vaillants dans le renonce- ment au monde, n'ont pu entièrement dé- tourner leur regard de ces corps de cendres oü les ames viennent un instant séjourner. lis se sont lassés de leurs purs dialogues avec les esprits invisibles il leur a fallu trouver sur cette terre un appui, tendre une main amie a un mortel qui püt les estimer en les aimant. Tous ils sepencbent vers quelque passager du monde, comme pour affirmer, par cette l'aiblesse, leur humanité. Ils veulent le pro- téger, le défendre, 1 environner de leurs propres pensées, et leur affliction s'épanche en paroles douloureuses si eet être est fauché par le perpétuel moiseonneur. Ces accents de douleur des grandes ames qui se sont reposées sur des sommets auxquels nous n'atteindrons jamais, s'exaltent a la fiamme spirituelle oü jamais l'infidélité ne peut répandre des ombres. Les savants et les sages,ces graves viveurs de la pensee, ont leurs heures de tendresse etéprouvent de ces désespoirs que leur phi losophic ne peut calmer. Toute cette philo sophic peut se fondre en larmes quand le ceeur est profondément blessé. La réflexion bien qu'accordée a la raison óternelle doit s'incliner devant les élans d'un coeur affec- tueux. Les courants chauds de la vie font cbavirer maintes volon.és fermes que la sagesse approuve et réferment la ligne ra orné d'une rosace et de fenêtres ogivales. Cet avant-corps rompra la monotonie de la fa cade Renaissance, mais ce n'est point la le but pour lequel il sera érigé. Soucieux avant tout de l'exactitude archéologique, le savant restaurateur, M. Coomans, s'est basé, pour décider cet agrandissement, tant sur les do cuments lapidaires que sur les documents im- primés, e'est-a-dire que les fouilles qui ont mis a nu les substructions primitives, sont venues corroborer le plan d'Ypres a vol d'oi- seau du XVR siècle indiquant une aile fai- sant saillie sur la facade principale. Par suite de cet agrandissement qui la ré- tablira dans son état primitif, cette salie du XI Ie siècle deviendra l'une des plus impor- tantes du pays, après celles des Halles, et ne sera dépassée en longueur que par la salie de la même époque de l'hópital de la Byloque a Gand. Nous entendons parler de la salie de l'étage, car nous ne croyons pas qu'il soit dé cidé jusqu'ici de rétablir dans son intégrité le rez-de-chaussée actuellemcnt a l'usage de sacristie. Ce riche avant-corps est destiné un jour a s'ériger parallèlement a la salie de spectacle dont la facade est également du XIIR siècle. Si, comme il y a lieu de l'espérer, les maisons enserrées entre le cloitre et le theatre doivent être expropriées pour rétablir un passage entre les deux constructions, la fa9ade prin cipale du cloitre érigé par Jansénius se dres- sera entre deux constructions également im- portantes du XI11« siècle. Par suite du relèvement du sol tout autour du cloitre, les colonnes du rez-de-chaussée sont engagées de 75 centimètres environ dans le sol. Le niveau ancien sera rétabli et sera forcément en contre-bas de la rue. II nous semble tout indiqué, dans ces conditions, de clêturer le square qui précédera la facade, d'une grille monumentale qui s'étendrait de l'aile orientale prolongée jusqu'a l'extrémité du bêtiment. Ce serait, croyons nous, d'un effet monumental. Ce détail, comme peut- être bien d'autres encore, pourra être décidé après coup. Journal de Roubaix Les amateurs de bells musique, réunis nombreux a la Salle Iweins a l'occasion du grand Concert de Dimanche dernier, y ont vécu deux heures de réelle jouissance. Cette solennité musicale a été un grand succes tant pour les organisateurs que pour la pléiade d'artistes qui y prêtaient leur con cours. La Fanfare Royale se distingua surtout par la brillante exécution de l'oeuvre gran diose Zegemarsch du compositeur gantois Oscar Roels. Nos félicitations au Directeur méritant M. L. Arschodt, a ses musiciens et notammentau trombone solo M.J Desramault qui dans VAir Varié de Herman a oblenu un succes bien mérité. Une jeune Virtuose du piano, Mellc Ma- riette Hill, ier prix du Conservatoire de Gand, s'est re'vélée en excellente interprête des maitres de la technique pianistique Schu mann et Liszt. La célèbre Polonaise en mi majeur de ce dernier, oeuvre d'une prodi- gieuse difficulté, a couronné le grand succes de la jeune artiste qui se prépare un brillant avenir. Le public lui a fait une ovation aussi enthousiaste que bien me'ritée. Le précieux concours du célèbre Qualuor Vocal Gantois donna a ce concert sa va- leur artistique. L'art vocal y fut développé dans toute sen ampleur par Mellc Mathilde De Vos soprano, Melle Adolphine Beckers, Alto M. Joseph Verniers ténor, et M. Louis Arschodt baryton.Tour atour ils firenl valoir leur beau talent personnel dans l'interpréta- tion d'Airs d'opéras et oeuvres diverses toutes exécute'es avec ce sentiment artistique qui leur est propre. Ce furent surtout les chants d'ensemble du quatuor qui eurent le doa de charmer l'au- ditoire. Dans une série de iieder francais et fla- mands des i5e, i6e, et i8e siècles, les quatre artistes ont. développé la caractéristique et la sentimentalité de ces délicieuses mélodies anciennes, avec un ensemble admirable et une diction parfaite que leur valurent le plus vif succes. Le célèbre Ave Verum de Mozart et le Noël ancien de Gevaert chantés a capella, ainsi que le quatuor de l'opéra o Rigoletto ont provoqué chez l'auditoire ravi un triple ban d'acclamations. N'oublions pas nos deux pianistes Yprois Messieurs L. Van Houtte et Wenes, qui ont tenu avec leur talent respec- tif bien connu leur role délicat d'accompa- gnateurs. Nous félicitons bien sincèrement la com mission de la Fanfare Royale pour le grand succès de cette fête musicale. Nous adressons ces meines félicitations aux artistes qui y prêtèrent leur concours ennourrissantl'espoir j de les revoir encore souvent a Ypres. Les curés, en général, nous l'avons dit, ne valent rien, pour les mécréants mais pra- nez-en un en particulier, ils le trouvent l'homme le plus charmant du monde et le plus hoDnête. En général, on ne s'attaque qu'a ceux que I on croit assez éloignés pour 1 ne pas pouvoir se défendre. Cependant au- j jourd'bui, ceux qui sont pris a partie, même a l'étranger.trouvent facilement des gens qui prennent leur défense, parviennent a óclai- 1 rer la justice et faire reconnaitre leur inno- cence par les tribunaux. Ainsi les calomnia- teurs sont confondus et forcés de reconnai- i tre qu ils en avaient menti. Nombre de journalistes sectaires, dans notre pays, l'ont appris a leurs dépens et ces agitateurs de la mauvaise presse ont été dans l'obligation d'insérer le jugement qui stigma- tisait leur polémique. Malbeureusement, le public ignore trop ces faits qui, mis en lumière, discrédite- raient, mieux que tous les arguments du monde, les agissements des sectaires. C'est I pour éclairer celui-ci qu'un excellent publi ciste, M. Louis Nagant, vient de publier en réponse a un infame pamphlet les Gloires de l'Eglise une heureuse riposte qu'il intitule j Les scandales cléricaux. Cette brochure, nous la recommandons k nos amis, nous la sigaalons aussi a nos ad- versaires. Une lecture attentive leur mon- trera, s'ils sont de bonne foi, la pauvreté des attaques des ennemis de l'Eglise. A la fai- 1 lease des accusations, k la bassesse des moyens mis en oeuvre, ils pourront compa rer la noblesse et la dignité de ceux qu'on accuse. Tout serait a citer de ce livre nous n'en voulons retenir qu'uue page, la plus typique et qui se rapporte a notre clergé beige. C'est cela, restons en Belgique Eh bien 1 Monsieur, qu'avez vous k dire contre la moralité du clergé beige J'ai beau lire et relire vos trois brochures, je n'y trouve que quatre noms beiges. Ainsi, Monsieur, toute cette enquête, poursuivie avec tant de haine, aboutit k dé- couvrir trois prêtros beiges, coupables. Trois, Monsieur, et pas quatre Car, sur quatre histoires beiges, vous avez réussi a en inventer une... Mais la justice n'a pas dit son dernier mot; vous ne perdez rien pour attendre. C'est lk tout ce que vcus avez trouvé La Belgique pourtant,comme vous le dites avec tant de haine, est peuplée de soutanes, de moines et nonnettes, et dans ces 30 k 40 mille prêtres, religieux et religieuses vous avez découvert trois brebis galeuses 1 Eh bien bravo, Monsieur I vous avez écrit la une superba pige d'apologie en fa veur de notre clergé Oui, bravo, Monsieur vous ne pouviez pas mieux faire pour prouver a l'évidence la vertu et la moralité du clergé Qu'en pensent les honnêtes gens Oui, alignez tant que vous voudrez 30 i 40,000 francs masons de quelque carrière qu'il vou3 plaira... et avec moins de haine que vous,nous fouillerons dans leurs affaires privées, et nous verrons, Monsieur, de quel cö'.éseiont la moralité, l'honneur et la ver tu... D'ailleurs, ne vous mettaz pas en peine vertueux citoyen la statistique en est faite... et partout le clergé vient en tête, comme la eatégorie laplus morale... La véritable raison de cette rage la'icisa- trice autrement ditde l'expulsion des religieux et religieuses, tient en ces lignes du Peuple II n'est rien de plus terrible que la tyran nic du dévousmentc'est la seule, qui, d'or- dinaire, saus lücheté, siuon sans faiblesse, détermine l'abdication du sentiment de ré volte il est si difficile de se rebel- Ier contre la main qui panse la blessure ou de s'insurger contre la volx qui console l'ame. C'est ainsi qu'opèrent les infir- mières religieuses a l'hopltal et les missionnaires n'usent pas d'une autre méthode au Congo. Vous entendez La Religion inspire un dévouement surhumain. Ceux qui, par fana tisme, ont juré deteindre Ia religion, Bont done portés a supprimer le spectacle du dé vouement religieux, même au détriment des malheureux. Périssent les pauvreB, les fai- bles, les malades 1 Avant tout le triomphe de l'irréligion 1 Quel bel hommage a la Religion I Quelle plus décisive démonstration du caractère sataniquo de l'oeuvre laïcisatrice II est rare qu'une conférence fasse salie comble, surtout quand il s'agit d'une salie aussi spacieuse qua celle du Volkshuis. Le Les scandales cléricaux par M. NAGANT. Dieltjens, éditeur, 2, rue des Cipres, Bruxelles. 1 le mille 5o fr. exc. 0,10 cent., le cent 7,5o, JOURNAL TPRES Gatholique de 1'Arrondissement fr 1 La prévóté de Saint-Martin Ml Ahles curés

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1911 | | pagina 1