Téléphone 5?
Inauguration du Portrait
de al. Ie Bougmestre i j pour constructions.
CONCERT CARILLON
9§isn»es
Téléplione 52
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Samedi 29 AvriS I 11
10 centimes ie A'
46 An-ée N 4679
2 millions et demi de subsides
0 francs 0 centimes
A VIS
A VIS
Le portail de la Vierge
31 millions de francs
M.Hubert n'ira pas inaugurer
I exposition de Charleroi
A propos du bon scolaire
Dissolution
La liberté du père de familie
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres,
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
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Hams, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
C0N8EIL COMMUNAL 3 millions de francs
pour constiuctions.
Le Conseil communal se réunira en seance publiqne, Lundi ler Mai
1911,4 5 heures de relevée. jj68 écoles libres fréquentées par la majo-
rité des enfants beiges, regoivent par au
ORDRE DU JOUR
et
Le portrait de M. h Bourgmestre de la
ville d'Ypres, peint par Mm<= Lebbe-de Ilem,
sera exposé a l'hötel de vi le, Salle bleue,
Dimanche 30 Avril 1911, de 10 h. a midi et
de 2 a 4 h., et Lundi ler Mai, de 9 h. a midi.
par M. NoëlIGODT
LUNDI !r MAI 1911
a 7 1/2 heures du soir.
Programme
1. Rubens marseh en Strijdkreet.
L. Stootmaekers.
2. La croix du chemin. G. Goubüer,
3. La veuve Joyeuse. Fantasie. Fr. Lehiir.
4. Piintemps cle Bretagne. E. Dezard.
5. Dans mes blés. R. Besson.
6. Les clochettes. O. Bouet.
7. Mooi Grietje, E. Hullebroeck.
8. Beiaardklokjes. G. Desramault.
V- if' *r> r«
Le public aura accès a l'anoieaue Abbaye
de St-Martin a pattir du Dimanche 30 Avril,
jusqu'au Dimanche 14 Mai 1911 inclusive-
ment, tous les jours, de 9 heures a „midi et
de 2 a 5 heures.
Les plans de la restauration y seront
affiches.
W f5 W9 W ft
L'étranger, qui, après avoir longé les
Halles, déboucbe pour la première fois dans
la place do l'Hótel-de-Villa, s'arrête, saisi
d'admiration, frappé do tant de majesté,
devant laCathédrale de St Martin. Irrésisti-
Wement, l'impression lui monte, le beau !e
fappe et quand il a embrassé d'un long
regard cette tour svelte, ce vaisseau élevé,
ces combles immenses, cetta armature ro-
buste de contreforts, d'arcs boutants et d'ar-
ceaux, ces larges fenêtres aux meneaux
fleurig, un mot: Quec'est beau:» résumant
toute3 ses sensations, effleure sc-s lèvres.
Cette impression première n'est en rien
altêróe, quand son ceil découvre, se dessi-
na' t sur eet arrière-fonds de muis, oü le
temps a mis son badigeon noir, la fiére sil
houette du portail Notre-Dame resfauré
'écemment. Non, les tons éclatants de la
flrique jaune et de la pierre blanche, n'a-
moindrissent en rien son admiration, paree
qu i! voit, paree qu'il sent combien heureu-
8?ment l'architecture de cette nouvelle ba-
tisse se marie a celle de l'égjise tout eutière.
Un élégant pignon, omé de crochets est
terminé par un fleurott gracieux se dresse
entre les deux clochetons latéraux. Trois
fenêtres bouchées, dont celle du milieu est
plus élevée qu» les deux lancettes latérales,
en décorent le galbe Una balustrade,consti
tnée de quatre feuilles encerclée3, termine le
Pignon.
Au milieu de ce gable se dessine dans
'°ute la magie de sa frêle construction, la
splendide rosaco polygonale, dont Schayes
dit, quelle ne trouve pas sa pareille en Bel
gique. De la petite rose, qui en occupe le
centre, rayonnent de tout eóté des ogives
terminées par des quatre feuilles du dessin
le plus pur. Au dessus de cette rosace,s'étend
un élégant cordon, composé ;d'uue suite de
petites arcades simulées, ornées d'animaux
et de têtes humaines.
A ia base de cette facade si b en ordon-
née, pro'égé du cóté droit par un puissant
contrefort, de l'antrè par un are boutant
d'une envergure hardie, se dresse le portail
de la Vierge.
Cette entréa latérale est iixée sous un
poro.he profond. L^sparois sont couvertes
de niches, oü on vient de placer des statues.
Les voussures en retraite sont ornées de cor
dons de feui'les d'un bal aspect.
Debout, adossée au trumeau, pareille a
une reine sur le seuil de son palais.se trouve
la statue de la Vierge.
Par l'expression sereine et majestueuse de
ses traits, par teute soa essence,par tout son
concept, depuis la courosne qui l'auréole,
jusqu'aux plis gracieux de sa robs et de son
lnanteau/qui la drape presque tout entière,
cette statue nous fait songer a ces modèles
iucomparables, a ces chefs d'eeuvre de la
sculpture ogivale, qui décorent encore ac-
tuellement les portails des cathédrales de
Paris et d'Amiens.
Huit autres statues ornent les parois du
porche.
L'artiste a su y concilier la raideur, pro-
prs aux produits sculturaux du Moyen-Age,
a l'expression de vie mystique et surnatu-
re'le, qui doitasimer ces personnages. Elles
vivent une vie réelle. Qui n'a admiré la
douce résignatiou dont sont empreintes les
traits de la Vierge, dans le mystère de l'An-
nonciation Qui n'a été frappé de l'expres
sion qui se dégace de la figure prophétique
du vieillard Siméon Qui n'óprouve une
sensation profondeet religieuse a la vue de
eet ensemb'e, si plein d'harmonie.
Le tympan du portail nous représente
diverses scènes de la via de la Vierge son
couronnement, et sa mort, enfin 1'adoration
des Mages et das bergers.O'est la une ceuvre,
qui engeudre une émotiou religieuse intense.
Figures expressives, qui traduisent les sen
timents du coeur, gestes et poses naturelles,
scènes sur lesquelles plane un long soufile
de vie mystique.
L'artiste,qui est parvenu a faire parler et
a faire vivre Ia pierre, de telle fagon, a mé
rité nos éloges et a bien mérité de l'art. A
notre époque, oü la statuaira religieuse se
fabrique presque entièrement au quartier
Saint Sulpice de Paris et que ses produits
peuplent, hélas nos églises, il est récon-
fortant devoir qu'on a brisé avec des habi
tudes par trop limentables, qu'on a enfin
confié a des mains hebi'es, une oeuvre qui
est appelée a ajoutev un nouveau lustre a
notre opulente cathédrale.
s**' i$>
Dédié aux journaux genre Pro
gress qui orient au scandale.
Les écoles officieües regoivent par aa
pour leur service ordinaire
Le scandale ne consiste-t-il pas dans la
difference existant entre lés deux enseigne-
ments rendant service aux families ayant
les mêmes droits 1
C'est l'avis de tous les hommes de bon sens
qui ne sont pas aveuglés par le sectarisme,
et c'< st pourquoi ce scandale doit dispa.
laitie.
Comment les anticléricaux de tout plu
mage compreunerit les intéréts du pays et de
la ville de Charleroi en particulier
Que uo3 amis qui ssraient tentés de se
rendre eet été a Charleroi pour visiter
l'exposition prennent leurs precautions pour
ne pas s'y laisser rosser. Un houimo prévenu
en vaut deux
IK
Le Ministre répond ainsi aux attaques
grossières des journaux anticléricaux.
M. Hubert n'ira pas, ce samedi, inaugurer
l'Exposition de Charleroi. Cette décision a
étócommuniquée, jaudi matin, par l'honora-
ble ministre de l'industrie et du travail, a
MM. Hénin, président du comité exécutif
de l'Exposition, et au bourgmestre de Char
leroi, M. Devreux, mandés pat' lui a Bru
xelles.
M.Hubert adéclavé a ces messieurs qu'en
présence des attaques ainsi injustiflées que
passionnées dost il était l'objet de la part
des journaux anticléricaux qui, depuis quel-
q-ms jours, out recours aux procédés de po-
lómique les plus déloyaux pour ameuter
contra lui la population de Charleroi, il se
voyait oblige, son grand regret,de décliner
l'invitation de a Ville et du Comité exécutif.
Les sectaires de la province du Hainaut
ont médité, en effet, d'organiser autour du
ministre, pendant sa visite, des manifesta
tions tumultueuses. Ils ne se sont guère in-
quiétés des conséquences i&cheuses que leur
attitude devait forcément entraiaer pour
l'Exposition tie Charleroi. L'occasion de
conspuer un ministre clérical était vrai-
ment trop belle pour la laisser échapper.
Fiers du succès du citoyen Chapelle, les
politiciens de Charleroi préparaient une
manifestation du même genra, ne tenant
aucun compte que M. Hubert était I'invité
de la ville de Charleroi et du comité exécutif',
conime M. Sjhollaert était, a Anvers, I'in
vité des artistes et de l'administration com
munale.
M. Hubert refuse, avec raison, de se
prêter a de pareilles manoeuvres. II laisse
aux pariis anticléricaux la responsabilité
dune situation qu'ils ont volontairement
créée.
Les antieléricaux, libéraux ou socialistes,
s'évertuent a décrier le bon scolaire que
beaucoup d'entre eux trouvaient, cependant,
pratique et plausible, peu de temps encore
avant le dépót du projet de loi de M. Scbol-
laert.
Ils font de l'oppositioa systématique, voi
lé tout, et ils annoncent naturellement que
cette opposition est irréductiblo et que, gr Ace
a leur oppiniAtreté, eile sora invincible.
Nous avons eu déja l'occasion de déclarer
et nous répétons que nous ne saurions atta-
cher une importance prépondérante et
capital® A une question de mécanisme légis-
latif.
L'auteur du projet de loi a eu en vua de
mieux assurer, en matière d'enseignemsnt,
le libre choix des pères de familie et l'équi-
table répartition des charges scnlaires. Et
c'est précisément paree que ce but est juste
et louable que les propositions ministérielles
méritent d'être approuvées dans leur ensem
ble.
Ce résultat primordial peut-il être atteint
d'une manière plus facile et plus effieace que
par le hon scolaire C'e3t une question
importante sans doute, mais qui, dans les
termes oü elle 3e pose et eu égard a la peu-
sée-mère du projet de loi, est naturellement
subsidiaire. Si l'ou trouve une solution,
évidemment meilleure ou seulement équi
valente, nous n'hésitérions point, pour notre
part, k nous y rallier, soit paree qu'il est
élémentaire de préférer le meilleur au moins
bon, soit par le désir de nous montrer conci-
liants et d'aboutir a une conclusion pratique
C'est notre manière A nons de coinpren-
dre et de pratiquer l'iiitransigeance cléri-
cale
Maisil est a remarquer que les adversai-
res, les plus acharnés du bon scolaire, ne
disent pas on ne savent pas comment ils
pourraient le remplacer. Ils ne se donnent
pas même la peiee de rechercher une eom-
binaison plusavantageuse. Bien plus l'ors-
qu'une idéé nouvelle se fait jour, il la
rejettent, d priorisans même songer a
l'examiner, eux qui se prétendent pourtant
les champions attitrés du libre-sxamen
Ainsi uu recueil pédagogique a próné
naguère la creation d'un irnpót scolaire
général, dont 1'aflectation serait déterminés
et répartie conformément au voeu des con-
Iribuables eux mêmes les uns effectant leur
cotisation, suivant leurs préféreuces, aux
écoles officielles les autres, aux écoles adop-
tées ou adoptables II y a inconteatablement
dans ce plébiscite, organise de manière a
assurer le secret du vote, une pensée de
loyable justice. Eh bien il a suffi que ce
système fut seulement esquissé pour qu'il fut
rejeté par la presse anticatolique comme
l'abomination de la desolation
N'est ce pas la preuve palpable que ce
n'est pas aux modalités de la réforme, mais
au principe de justice distributive qui en est
la base, qu'en veulent nos adversa res
En d'autres termes, ce sont bien moins les
méthodes de répartition qui encourent leur
déaapprobation, que la répartition elle-
même. Ils ne connaissont et ne veulent con-
naitre q i'une seule règle de partage, celle
qui leur assure la part du lion Au
fond de toute théorie scolaire libérale on
refr ruve toujours la hantise du privilège et
et du monopole.
Mais nous ne cesserous de le redire les
catholiques beiges en ont assez de ce
régime d'infériorité et d'iniquité. Ils ue pré
tendent a aucun privilège, mais ils réclament
une part d'avantages, proportionnelle au
fardeau de charges qu'ils ont a supporter. Si
nous ne soismas pas faits pour recevoir,
disent-ils, avec raisou, nous ne sommes pas
faits non plus, pour payer, et si nous som
mes faits pour payer, comme nous na l'éprou-
vons que trop bien, nous sommes faits aussi
pour recevoir. II n'y a pas moyen d'échap-
per a cette alternative sans violer tout
ensemble la logique et l'équdé.
Voilé, pourquoi la presse anticatholique
cherche a esquiver le fond du débat et a
passionner perfidement la polémique en
iaisant appel aux plus basses passions sous
prétexte qu'il faut débarrasser le pays de
la vermine sacerdotale et monacale.
II n'y a pas a raisonaer avec da areils
énergumènes il n'y a qu'a constater que,
faute de bons arguments, iis sont réduits a
recourir a des armos prohibées dans un pays
de loyale liberté et de justice pour tous.
sa»# '3 tê '3 M WM
La presse anticiéricale, mentionnant l'in-
terview oü M. Melot avait préconisé la
dissolution des Chambres en vue de consul
ter le pays sur le projet scolaire, manifeste
un embarras comique.
Ils veulent bien de la dissolution, les
anticléricaux, mais pas en ce moment-ci.
Plus tard, lorsque le ncmbre des députés et
sénateurs aura pu êtreaugmenté, plustard...
Ils se rendent compfe de l'accueil que le
corps électoral ferait a leur jacobinisme.
Bien entendu, nous n'en coneluons point,
que la dissolution s'impose. Nous avons trop
souvent protesté contre les dissolutions
réitérées, pour ne pas conseiller, nous-
mêmes, l'emploi de la méthode, aussi long-
temps qua d'autres voies restent ouvertes.
0?, dans la Chambre actuelle il y a une
majorité pour faire aboutir le projet scolaire.
Que faut-il de plus
Nous ne comprendrions pas, écrit le
Pays WalloD comment le Gouverne
ment, qui jouit A la Cüainbre et au Sénat
d'une majorité homogène et largement
suffisaute, pourrait justifier sa décision de
faire inutilemeut appal au pays.
M. Mélot semble redouter le sabotage
parlementairedcsgauches.il a tort, selon
nous, parce que ce sabotage, les gauchea
savent bien qu'elles seraieat seules a en sup
porter la responsabilité et onsuite parce que
le gouvernement est en fore3 pour déjouer
semblable manoeuvre.
La majorité libérale qui a voté la loi de 79
était-elie mieux assise que la notre Non 1
II s'en faut même de bsaucoup. La loi on le
sait a été votée a 7 voix de majorité la
Chambre et A une voix de majorité au Sénat.
M, Daens devant voter avec la Droite,
notre majorité seca de 8 voix a la Chambre
et de 18 voix au Sénat.
Et c'est dans des conditions aussi avanta-
geuses que nous nous prendrions a douter
de nous-mêoies.
Allons done
Nousne redoutons pas une dissolution.
Nous avons même la coofianca qu'une disso
lution opérée sur la question scolaire nous
ramèoerait une majoriié renforcée Et cepen
dant nous trouvons absolumrot inopportun
de venir parler de dissolution.
Nous sommes en force nous avous le
droit et les masses profondes de la bourgeoi
sie et du paupla pour nous. Eh bieu que
l'oeuvre de justice décidée par M. Schollaert
s'iiccomplisse sans plus tarder.
II est vraiment absurde que, dans un pays
épris de liberté comms le notre, ce principe
qui parait devoir s'imposer a tous comme le
plus équitable, soit en butte aux incessantes
attaques de quelques fanatiques qui n enten-
dent user de liberté que pour eux-mêmes.
Pourtant il faut y revenir, puisque dans le
nouveau projet de loi sco'aire, c'est le seul
point qui soit sérieusement critique. Pour
réfuter une aussi odieuse attaque, il nous
suffira, comme nous l'avons fait i maintes
reprises, de rétorquei les aguments par ccux
mêmes que nos contradicteurs nous ont mis
sous les yeux, in illo tempore.
En réclamant l'égalité totale des subsides,
les catholiques ne réclament rien que de
juste ils ont ce droit et l'Etat a le devoir d'y
souscrire.
C'est ce que le lédacteur en chef de la
Chronique rappelait, il y a deux ans, quand
il fut pris vivement a partie a propos de sa
proposition de Bon scolaire, en observant
d'ailleurs qu'il n'admettait plus une aussi gé-
néreuse conception.
JOURNAL
VHHFC
i rnci»
©rgane Gatholique
de l'Arrondissemeat