Télëphone si
CAN Dl DATS CATHOLIQUES
COLAERT
VAN MERRIS
REGEREM
TIIEVELIN
BRUTSAERT
D'HONDT
r
Le Dimaiiclie 8 Mai
Téléplione 52
Samedi
IP10
10 centimes ie iV
45 Année
N 46*28
a St~JoIien, a 8 h., au Couvent.
a We; tout re, a 8 1/2 h,, a l'école pour garcons.
a Woesten, 11 h., au Couvent.
a Reninghelst, a 11 h., a la Congrégation
a Elverdinghe, a 3 h., au Chateau,
a Dranoutre, a 3 h., au Couvent.
a Locre, a 5 h., a la iaison Communale,
a Comines, a 5 1/2 h., a la salie du Patronage,
a Warneton, a 6 h., a l'Hótel de Ville.
Nos Candidats
Mauvaise nouvelle
Les motifs d'un congé
PENSÉ S DJ
M. i\QlF
et 1'
mnssonmque
On s'abonne rue an 12 cur re, 36, A Ypres, et
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ELECTIONS LEGISLATIVES DU 22 MAI 1910
MM.
SUPPLÉANTS
La liste de nos candidats vient d'etre
déposée.
Elle comprend des noms connus et dont
l'éloge n'est plus a faire. Ce sont
i° M. COLAERTqui siège a la Cham-
bre depuis plus de 26 ans, et dont le talent
oratoire, les connaissances juridiques et ad-
ministratives, le dévouement a la chose pu-
blique et a son parti, ne sont conteste's par
personne
20 M. VAN MERRIS, qui, depuis 1896,
a rendu de signalés services a tout ceux qui
ont eu recours a son obligeance devenue pro-
verbiale
3° M. BEGEREM, avocat distingué, qui,
pendant plusieurs années, s'est occupé de
question sodales, et dont le succes sera salue'
comme un triomphe pour les classes bour-
geoise et ouvrière.
A cote' de ces noms sympathiques, nous
enregistrons ceux de nos trois candidats sup-
pléants, choisis dans les divers cantons de
l'arrondissement MM. THEVELIN,
BRUTSAERT tl D'HONDT, qui se dé-
vouent, comme leurs collègues, avec une
ardeur inlassable, a la propagande électorale.
Ensemble, nos candidats livrent le bon
combat dans toutes les communes de l'arron
dissement; et, s'il faut juger prr l'enthousias-
me qui les accueille dans nos meetings, un
éclatant succes couronnera leurs courageux
efforts.
Cet accueil s'explique. L'électeur a cou-
science que le parti catholique est seul capa
ble de gouverner le pays.
II sait que, depuis plus d'un quart de
siècle, nous jouissons
D'une paix et d'une tranquilité
ineomparables
D'une liberté que les autres
peuples nous envient;
D'une prospe'rité et d'une ri-
chesse qui n'existent nule part
De lois sociales qui se perfee-
tionnent sans cesse, et qu'un re
présentant soeialiste, M. Destre'e,
a eodifiées, en proelamant que le
parti libeTal ne les aurait pas
réalise'es.
A c bilan, l'électeur oppose l'ancien bilan
libe'ral la guerre scolaire. le déficit perma
nent, la persecution religieuse.
11 voit ce qui se passe en France, et entend
nos liuéraux et socialistes proclamer qu'ils
imiteraient la politique de ce pays.
Politique néfaste, comrne celle de nos ra-
dicaux dont Frère Orban disait en pleine
Chambre ces gens-la conduiraient le pays
aux abtmes.
Et voila pourquoi le gouvernement catho
lique se maintiendra et se fortifiera 1 Voilé
pourquoi les électeurs de l'arrondissement
d'Ypres donneront a notre liste une victoire
complete, le 22 Mai prochain.
13 f3 f3 f3 f3 f3 f3 S3 £3 f3
Quelle déveins, mes amis, quelle déveinel
MM. les savants nous ont tout siroplement
route's, a la facon du premier député libéral
venu, en mal de réélection.
lis ne nous avaient pas promis la lune, il
est vrai, mais seulement la visite d'une co-
mète. Et voici qu'ils nous avouent aujour-
d'hui que cette visite escomptée, nous ne
l'aurons pas, la queue de !a comète ayant été
irrévérencieusement raccourcie
Pour se tirer de leur mauvais pas les grè-
gues blanches, ils avaient déja opéré une
courbe rentrante, sous prétexte que la queue
de la comète opérait elle-même une courbe
rentrante. La date restait indécise, les uns la
plagant au 19 Mai, a 2 heures, les autres au
18 ou au 20, sans précision.
Or, voici que I'un d'eux avoue maintenant
tout net que la Terre ne passera pas a travers
la queue de la comète. Et ce courageux n'est
pas le premier vieux-major venu, mais le
plus compétent de tous, celui qui le premier
nous avait promis la rencontre et qui, pour
cette promesse de calculateur, doit recevoir
le titre de docteur d'Oxford,honoris causa
lejour oü la comète de Halley brillera de
tout son écla! dans le ciel du soir 1
Ainsi, il faut en faire son deuil pas de
coup d'éventail de la part de la comète
L'histoire ne continuera d'enregistrer, en
fait de coup d éventail, que celui qui valut a
a la France l'une de ses plus belles colonies
Nousattendions beaucoup cependant de cet
heureux événement. Un coup d'éventail ou
dequeue, administré par une comète, c'était
la du pain bénit, évidemment. Car notre
Terre a rudement besoin d'un bon coup de
balai, depuis le temps qu'elle s'encrasse et se
couvre d'une poussière, séculairement plus
épaisse, d'erreurs et de superstitions, de con
ceptions étroites et de veuleries de toute
nature.
Même si la queue de la comète avait pu
balayer un peu nos Parlements, elle n'en eüt
été que doublement gentille. Elle n'y eüt pas
manqué, assurément. Gar l'oa s'imagine
sans peine ce qu'elle serait estomaquée et
indignée, elle, la voyageuse des régions
sereines et des grands horizons, d'observcr
ici, parmiles Terriens, tant de mesquinerie
et tant d'animosité antireligieuse, et d'enten-
dre retentir les premières enceintes du monde
des derniers cris de rue, des imprecations
les plus haineuses a bas les couvents a
bas la calotte
Puisse la comète nous aider tout au moins
de sa bienfaisante influence, tandis que nous
nous chargerons, le 22 Mai, en bons pa-
Uiotes, de balayer le Palais de la nation
«e «lie te
La gauche parlementaire a quitté la
phambre, dernièrement, au cri de A
bas les couvents
La chose a été düment actée par les
journaux et rappelée ici. dans nos mee
tings électoraux. M. Nolt n'a pas pro-
testé ni désavoué, pour sa part, ce tolle
(menacant.
Le corps él ec lor al saura s'en souvenir,
car il lui appartient de parler au nom
de tous ceux que l'exécution de cette me
nace atteindrait, s'il laissait des hommes
qui l'ont proférée rentrer au Parlement
et gouverner le pays.
II parlera au nom de ces milliers de ci-
toyens Beiges qui prétendent au droit
U'exercer la plus noble des professions
sans être, de ce fait, l'objet de vexations
et d'injustices de toute nature.
Au nom de ces exilés auxquels la ca
tholique Belgique, terre de fraternité,
de liberté et d'égalité véritables, se 'fait
un devoir et un honneur d'offrir un re
fuge.
Au nom de ces légions de malades qui
peuplent nos höpitaux et auxquels nos
I couvents procurent des gardes-malades
ineomparables, de l'aveu de médecins
jmécréants eux-mêmes.
Au nom de tous ces orphelins auxquels
nos couvents rendent une mère, une
mère souvent plus aimante et plus dé-
ivouée que celle qu'ils perdirent.
Au nom de tous ces religieux et re
ligieuses qui recueillent et secourent
.pieusement toutes les épaves de la socié-
té et tous ceux qui lui sont a charge
les vieillards, les aliénés, les malheureux
atteints de maladies conlagieuses et re-
poussantes, les prisonniers, les anor-
maux, les vicieux, les repenties, etc. etc.
Au nom 'de toutes ces pépinières de
héros de la charïté, de ces vaillants mis-
feionnaires qui s'en vont sur des plages
jinhospitalières relever les races dégra-
dées, soigner des lépreux et des incura
bles de tout genre.
Au nom de ces foyers de science hu
d'étude et l'enseignement du peuple sont
l'occupation incessante, et l'ceuvre tou-
jourS continuée, depuis ces moines im-
'mortels qui sauvèrent 1'Occident de la
barbarie et auxquels nous devons origi-
/nairement notre civilisation.
A tous! égards done il est d'une élé
mentaire reconnaissance de bénir les
moines et les religieuses.
Crier a bas les couvents!équivaut
d'ailleurs a crier a bas les paraton-
(nerres de la société
Ce sont eux surtout qui protègent le
knonde contre la colère geleste mais
c'est la une considération de foi que
M. Nolf n'est pas tenu d'admettre.
Question de points de vue différents
aussi les' bienfaits de la resistance qu'op-
posent les asiles du renoncement et ide
i l'austérité ou triomphe des theories üe
I la jouissance effrenée.
1 Peut-être M. Nolf trouve-t-il que l'épi-
f curéisme est l'idéal moral suprème et
que tout va bien quand la béte humaine
1 fest satisfaite celle qui a de quoi gur-
itout.
'j Ce que ne contesteraient pas, s'ils
étaient sincères, même ceux qui n'ont
fcure de perfection morale, c'est que les
couvents nous protègent contre les öra-
ges qui se préparent et quine tarderaient
pas a s'abattre sur la société, si les reli
gieux abandonnaient a eux-mêmes les
malheureux de toute espèce qu'ils re
cueillent et qu'ils moralisent les barba-
res des pays de missions et surtout cette
graine de barbares qui leve pour le cri
me et la révolution, dans le pays de ci
vilisation saus foi.
Quiconque veut pour la société la paix
et le bonheur compatibles avec les con-
lingences terrestres se fera un devoir de
signifier congé a M. Nolf, ,parce qu'il
s'est rendu solidaire de la menace pro
férée, par ceux qui rêvent de nous jatti-
rer les pires convulsions sociales.
Le ricbe et le pauvre, depuis long-
temps devenus ennemis, se sont livrés
bataille. Comment finira le combat Par
l'abolition de la richesse Non Par
l'abolition de la pauvreté Pas davanta-
ge Pour changer de mains et pour 'être
diminuée dans celles qui la posséderont,
la richesse ne sera pas abolie.
Le combat finira par le retour de la ri
chesse aux devoirs que 'Dieu lui impose.
Après avoir acquitté par force, aucomp-
toir des révolutions, Farriéré de cétte
dime qu'elle s'était fiattée de ne plus
payer jamais, elle continuera de la payer
volontairement en argent et en hommes,
comme par: le passé Elle fondera des
höpitaux et des écoles, elle y mettra des
moines, des hommes de sacrifice qui re-
nonceront aux jouissances de la fortune
pour évangiliser les pauvres et pour
Jes servir, et la société sera rétablie
sur ses bases.
Louis Veuillot.
La politique compte avec \es faits,
et, entre tous les faits, il n'en est pas
de plus considérable que le catholicisme
traversant les siècles, jusqu'a la Rétor-
rne, avec le monopole de l'idéal, avec le
monopole de l'éducation, et survivant
'aux grands mouvements intellectuels ou
du seizième ou clu dix-huitième siècle^
sinon comme une loi religieuse fidèle-
ment observée par tous, au moins com
me un statut social dont bien peu se sont
départis.
AV aldeck-Rousseau.
La religion a toujours été le premier
fondement des sociétés. L'étude ;nétho-
dique des sociétés européennes m'a ap-
pris que le bonheur individuel et la pros-
péritó publique y sont en proportion de
l'éncrgie et de la pureté des convictions;
religieuses.
Fr. Le Play.-
Partout oü le christianisme est vivace,
les moeurs se relèvent partout oü il
languit, elles s'abaissent. C'est j'arbrh
oü fleurissent les vertus humaines, sans'
la pratique desquelles les sociétés sont
condamnées a périr. Je vous prie, pi'
vous me faites parler, ,de le proclamer
expressément on demoralise la Fran
ce en lui arrachant ,1a foi en la dé-
christianisant, on Fassassine. II iFy ja'
point de sauvegarde sociale hors1 des vé-
rités du Décalogue. Ce fut la conviction
de Le Play ce fut celle de Taine. Je
m'y rallie
Paul Bourgel.
Les sceurs ne se bornent pas a instrui-
re les enfants pauvres, a donner des
soins aux malades dans les höpitaux et
a visiter les infl'rmes a domicile. Ces
humbles filles sont, comme on dit a pré
sent, des pionniers de la civilisation.
Jules Simon.
Le moine est un héros, et Fob ne peut
imesurer la taille dé cet homme.
Fir min Sue.
Nul n'est prophéte en son pays.
M. Nolf estime, non sans raison, qu'il
est doublement prudent pour lui de tenir
compte de ce proverbe et de ne pas
se risquer a semer ici la bonne parole
tout seul. 1. - j
II s'est dit que ce n'est pas tout de se
vanter d'avoir passé beaucoup de ques
tions aux ministres il ne faudrait pas,
par exemple, qu'un électeur indiscret
lui demandat ce que les ministres ont
répondu. II ne faudrait pas surtout qu'
un grincheux lui lancat la tête ces
réponses, les réponses traduites en
actes, grace aux instances eta l'influen-
ce agissante de MM. Colaert et Nan Mer-
ris.
C'est pourquoi M. Nolf appelle ia
rescousse des prophètes étrangers. Mais
voyez son malheureux choix C'est le
cas de dire quos per der e vult Jupiter
dementat.
Le prophéte qui, demain, doit venir
révéler aux Yprois les intentions de M.
Nolf et le numéro le plus intéressant du
programme libéral, c'est M. Masson.
Or, veut-on savoir comment M. Masson
entend résoudre la question scolaire Le
député de Mons l'a révélé en pleine
Chambre
«JE LE DECLARE TRES FRAN-
CHEMENT, MON IDEAL C'EST LA
LOI DE 1879 M. Nolf aura beau styler
son invité et 1'engager prudemment a
mettre une sourdine a sa franchise, voila
les Yprois prévenus. Voila les intentions
de celui que M. Nolf a jugé le plus di-
gne de traduire sa pensée lui. Voila l'i
déal qui sera réalisé demain, si nous y
consentons, par le gouvernement libé-
ro-socialiste, de l'avis conforme de M,
Vandervelde, chef du parti soeialiste.
La loi de 1879, la LOI DE MAL
HEUR, avec tous les maux dont elle a
accablé le pays pendant sa courte exis
tence
Nous félicitons M. Masson de sa fran
chise et remercions M. Nolf de sa gaffe.
Les per,es de familie yprois savent
maintenant que s'ils entendent garder
intact leur droit sacré d'envoyer leurs en
fants a l'école qui leur convient, a une
école publique dont l'atmosphère soit
religieuse, c'est pour les candidats ca-
tholiques qu'il leur faut voter. II n'ex-
istera plus d'écoles publiques. cbrétien-
nes. .1. 1
JOURNAL D'YPRES
©rgane ©atholique
de l'Hrrondissement
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