Jul. Liebaert
A u voleur
Louis Van Houtle
Nécrologie
Les pensions de vieillesse
a Ypres
Une
Correspondance
L'enjeu de la luüe, c'est ia
liberté dn père de familie et
I'aine de ses enfants.
QUESTION UTILE
Pour Wervicq
imposante reunion
é'eelorale, a Messines
Repos dominical
On connaït le truc des voleurs qui,
Notre ville cömmémorera, cette an
née, deux centenaires de naissance mé-
Pdur échapper aux poursuites, essaient J morables ceux de juies Malou et de
Louis Van Houtte.
Pour le premier, qui n'arrivera que
dans six mois, nous attendrons avanta-
geusement que la période électorale soit
passée pour en reparler plus a l'aise.
Quant au second, il y a plus d'urgen-
ce, attendu qu'il se place le 29 juin.
Aussi bien, la période électorale con-
stitue-t-elle un temps peu propice pour
inviter tous nos concitoyens a célébrer
le centenaire d'un dei ses enfants qui,
pour! éminent qu'il fut a des titres di
vers, n'en fut pas moins surtout l'illus-
tration d'un parti politique.
Disons-le franchemen! d'ailleurs. Nous
comptons en réalité préluder dans quel-
ques jours a la célébration du centenai
re de Malou.
Et certainement la cendre de eet hom-
me, a la fois si éminent et si simple,
tressaillira d'aise le 22 mai beaucoup
plus que le jour de 1 inauguration de son
monument.
II en est tout autrement pour le cente
naire de Van Houtte. Ici la politique
n'a plus rien a voir et l'homme, se
fut-il même rangé ostensiblement dans
un parti déterminé, que cette considéra-
tion-la devraït disparaitre, beaucoup
plus encore que pour Malou, en présen-
ce de l'ceuvre dominant de notre; conci-
toyen. Car eet oeuvre embrasse un do-
maine essentiellelment neutre, oü les
conflits cl'opinions n'ont que faire le
monde des flours et dei l'horticulture
en général.
L' administration libérale a rendu dé ja
un premier hommage a la mém oir e de
Louis Van Houtte, lorsqu'elle envoya
une des premières souscrip tions pour
le monument Van Houtte, érigé a Lede-
berg, en 1879. x
A Tadministration catholique a y al
ler, a son tour, de son tribui d'liommage
et de reconnaissance pour le père de cet
te industrie horticule devenue si impor
tante, a Ypres comme dans toute la Bel-
gique.
Des fleurs! Des fleurs! pour honorör
notre illustre concitoyen. II faut que no
tre coquette ville d'Ypres, qui possède
les plus pitioresques jardins publics du
pays et qu'administre un grand ami de
la belle nature, y aille d'un hommage
floral, digne de celui qui vit le jour a
1'ombre de nos beaux remparts.
Nor te ville est en tour ée d'une guir
lande cle campagnes qui comptent par-
mi les mieux tenues. Ellej possède des
établissements horticoles importants,
travaillant pour 1'exportation.
Elle compte parmi ses horticulteurs
des hommes réputés non seulement dans
le pays mais jusqu'au centre de l'A-
frique.
L'un siége dans le conseil national
de donner le change en se joignant aui
braves gens qui se lancent a leurs trous-
ses et en criant avec eux au voleur
au voleur
Le procédé a du bon et réussit par-
fois. Mais qui se serait jamais attendu
h le voir mettre en honneur jusque dans
l'enceinte parlemenairte
Rièn de plus vrai pourtant.
Nos concitoyens ont trouvé dans leur
boite, l'autre jour, un factum oü l'on
faisait de la réclame pour une brochure
que vient de publier M. Kuyl, d'Ixelles,
pour dénoncer un prétendu détourne-
ment de 30 millions que feu Léopold II
avait fait, avec la complicité de ses mi-
nistres au détriment de la Belgique. (Ha-
tons-nous de dire, entre parenthèse, que
c'est aller un peu vite en besogne, atten
du que la question de la Fondation de
Niederfulbach est encore a l'examen. On
peut d'ailleurs affirmer dès maintenant
que l'Allemagne nous accordera ce qui
taous revient, sans qu'il soit besoin ide
démonstration a la frontière. II y a en
core des juges a Berlin,... et a Bruxel-
les aussi. II n'y a done pas lieu de s'ar-
rêter quant au fond, ni a la brochure
de M. Buyl ni a la circulaire réclame
qui la résumé.
Mais ce qu'il faut noter et admirer,
c'est l'habileté de ce citoyen d'Ixelles
qui s'est fait une spécialité de pourfen-
deur d'abus.
II s'est d'ailleurs acquis, depuis long-
temps déja, une célébritó sui generis.
C'est ce député anticarottier qui jadis
s'est fait pensionner prématurément par
l'Etat, en qualité d'instituteur, sous pré-
texte de calvitie précoce
Cette calvitie ne l'a pu empêché tou-
tefois de garder un grand toupet, notam-
ment il y a quelques semaines, lorsqu'il
a voté contr'e le petit appoint de traite-
ment en faveur des instituteurs laïcs li-
bres, lesquels n'ont pas l'occasion de
carotfer l'Etat et qui, du reste, ne se
le permettraient pas.
Mais c'est son toupet d'aujourd'hui
qu'il faut surtout admirer. Veut-on sa-
voir, en effet, quel est le monsieur qui
écrit des brochures intitulées Scher-
reweg du rafle de 30 millions
Ce monsieur est député d'Ostende-
Furnes, inais il habite Ixelles, oü il a
sa véritable résidence, au n° 102 du Bou
levard militaire, et oü il est électeur,
conseiller communal et échevin.
En sa qualité de député, il a done
droit au libre parcours sur le chemin
de fer entre les gares d'Etterbeek et du
Quartier-Léopold, situées toutes deux
sur le territoire d'Ixelles.
Mais M. Buyl aime bien aller se balla
der parfois au littoral, a condition toute-
fois de ne pas trop entamer sou trop mo
deste traitement de député. Et voici l'ha-
bile subtilité qu'il a imaginée il est aller
raconter a la questure qu'il avait sa
résidence a Fur nes et la questure,
croyant sur parole un si austère dénon-
jciateur d'abus, lui a octroyé sou libre
parcours Bruxelles-Furnes Le tour
était joué... Ce n'était pas plus malin
que cel a.
Chiffrons un peu le petit profit que
cela lui fait.
En admettant rien qu'une ballade dö-
minicale, cela lui économise par an la
bagatelle de 1190 fr. 80 et comme jl
y a dix ans que le jeu dure, cela nous
donne un total de 11,908 fr.
Avec une carotte de douze mille francs
dans le ventre (sans compter celle de
la calvitie précoceon doit se sentir
assez d'estomac pour lancer a la tête
du gouvernement catholique une ra
fle de millions.
M. Nolf est l'ami de M. Buyl, ffiais
no|us nous plaisons a reconnaitre qu'il
fait mentir le proverbe dis-moi qui 'tu
hantes...
L'anticléricalisme forcené de M. Buyl
déteint sans doute un peu sur notre dé
puté libéral, mais non pas sa carottophi-
lie.
Plus heureux que M. Buyl, M. Nolf
a, il est vrai, ses séjours de villégiature
préférés sur l'itinéraire de son libre par
cours mais c'est la un pur liasard qui
ne doit pas enlever tout mérite a une
probité indiscutable. M. Nolf dédaigne
même, a l'occasion, les faveurs de sa
parte de député, et il n'est pas rare de le
voir renoncer aux nobles douceurs des
réservées pour leur préférer la plan-
che dure des premières démocratiques.
Le député-questionneur est plus austè
re que le député-dénonciateur. C'est une
justice a lui rendre.
n place si distinguée, et de M. Van Merris,
La prosperite de Ia belgique - dontia serviabilité et le dévouemeut sont
bien connus. M. Thévelin dit combien ii re-
grette que le troisième candidat effectif, M
l'ayocat Begerem, n'ait pu vecir a
Le dernier bulletin trimestriel publié par
le bureau de la statistique géne'rale du
royaume fournit a ce sujet des chiffres in
téressants. Hs méritent d'autant plus d'at-
tention que pendant la période de sept ans
(1900 a 1907) a lsquelle ils se rapportent, les
lois fiscales n'ont subi aucun changement
sauf en ce qui concerne le droit d accise sur
l'alcool et les vins.
L'augmentalion considérable qui se con
state provient done presque exclusivement
de l'accroissement de richesse du pays et de
sa prospérité. Cet accroissement a, en effet,
une influence mathématique directe sur le
produit des contributions. La plusvalue des
immeubles agit sur le produit des contribu
tions directes en même temps que sur celui
du droit d'enregistrement et de succession; la 1
prospérité du commerce a son effet sur les
droits de patente et sur les produits de la
douane la prospérité de l'industrie influe sur
les redevances minières et les douanes
l'amélioration du bien-être général accroit
naturellement le rendement de tous les
impots de consommation. En 1900, lemon-
tant total des impots directs (foncier, per- j
sonnel, patentes et mines) était de 58,o55,334
francs. II selevait en 1907 a 67,873,917 fr., i
soit une augmentation de 9,818,583 ou plus
de 16% qui provient exclusivement de
la richesse générale. Même augmentation
due a la même raison dans l'accroissement
des droits de douane 43,616,914 francs en
1900, 54,402,928 en 1907. Les droits d'accise
qui. se montaient a 67,494,129 francs en 1900
ont fait un bond de p'us de 20 millions en
1905 et sont allés a 88,509,620 par suite de
l'augmentation du droit sur l'alcool, mais ils
sont retombës en 1907 a 76,600,120 francs,
par suite de fa diminution de la consomma
tion. Enfin, les droits d'enregistrement, de
succession, d'hypothèque et de greffe ont
augmenté de 64 a 76 millions dans une as
cension ininterrompue d'année en année.
Le total général des impó's et taxes de toute
nature, qui était de 234.718,362 francs en
1900, c'est élevé en 1907 a 277,o5i,oi3 fis.,
Différence en plus 42,332,671 francs. Sauf
les 10 millions qui sont le résultat net de
l'augmentation du droit sur l'alcool, cette
différence de 42,332,671 francs piovient
exclusivement de la prospérité générale du
cette
réuuion a cause d une indisposition due a la
fatigu?. Les magnifiques succès qu'il rem-
porte partout dans les réuuions électoralos
sont un gage do la victoire prochaine.
Puis dans un discours bien senti, M. Thé
velin montre comment le gouvernement ca
tholique a gouverné depuis 26 ans, en sauve-
gardant toutes le3 libertés. Nous avons,
dit-il, une preuve tangible de cette modera
tion a Messines même, oü tous les fonction-
naires dépendant des différents ministères
jouissent de la plus compléte liberté.
Le gouvernement catholique a contribué
au développement merveilleux de ragricul-
fure, du commerce et da l'industrie de notre
pays et établi tout un code de lois sociales
pour le bien-être de l'ouvrier et de la petite
bourgeoisie, et tout cela sans augmenter les
impóts. Voter pour la liste catholique, c'est
assurer ce régime de liberté, de paix et de
prospérité. Si jamaisle3 radicaux revenaient
au pouvoir, c'en serait fait de la liberté de
conscience en même temps que l'augmenta
tion des impots, selon le proverbe flamaud
Wilt gij veel betalen
Stemt voor de liberalen
Si vous voutez de gros impóts,
Vofez pour les libéraux 1
Le discours de M. Thévelin, qui jouit,
dans tout la cantön de Messines, des sympa
thies générales, fut salué plusieurs reprises
par les applaudissements de l'assemblée.
M. Van Merris prend ensuite la parole
Le seul motif, dit-il, qui lui a fait accepter
le renouvelhment de son man lat, c'est que
par la, il peut faire du bien, travaiüer au
bien-être du pays et a la défense de la reli
gion II montre avec chiffres a l'appui,
comment, sous le gouvernement catholique,
le commerce intérieur du pays a progressé.
II énumère les principales lois sociales vo«
tées par les catholiques, et spécialement les
lois sur les habitations ouvrière3 et les pen
sions de vieillesse. Les libéraux, dit-il,
bernent le pauple quand ils promettent des
pensions irréalisables. Tout ce'a c'est du
bluff électoral. Car les libéraux n'ont jamais
i rien fait pour l'ouvrier, et l'orateur cite la
parole que le socialiste Destrée adressait
j aux catholiques de la Cbambre Hatez-
Allons quand nos députés catholiqUes
questionnent, c'est pour dire quelque chose
et obtenir davantage.
M
Actes otïiciels
Le Moniteur de ce matin annonce les pro-
motions suivantes dans l'ordre de Léopold
M. Colaert, membre de la Chambre des
des Représentants, Boltrgmestre d'Ypres, est
nommé Commandeur de l'ordre de Léopold.
M. Van Merris, membre de la Chambre
des Représentants. Bourgmestre de Poperin-
ghe, est nommé Officier du même ordre.
Le Journal d'Ypres, au nom des habi
tants de l'arrondissement, présente nos
députés, ses plus chaleureuses félicitations.
pays (commerce, industrie et augmentation vous de voter de bonnes lois sociales, car, si
de l'horticulture l'autre dans celui de
TExposition internationale de Bruxélles.
Qu'ils fassent le nécessaire pour que
l'horticulture yproise glorifie dignement
celui qui donna une impulsion si puis-
sante a l'industrie horticole nationale
qu'elle devait bientót réaliser le vce;u ide
Leopold II faire de la Belgique le jar-
din de Londres.
Qu'ils se souviennent que c'est grace
a Van Houtte que les floralies organi-
sées par notre petit pays, froid et bru-
meux, sont devenues les premières flo
ralies du monde.
Qu'ils se souviennent qu'une portion
trés considérable de la population vit
maintenant uniquement des ressources
de l'industrie horticole.
Que nos belles concitoyenneis, leur
tour, nos fleurs vivantes, fleurissent
comme il convient, après avoir fleuri
leur corsage, le buste de cet amant ide
Flore dont le génie sul faire prod aire
a la nature et dont la vaillance sut con-
quérir sur les terres vierges les plus re-
culées des merveilles florales sans nom-
bre, destinées a les charmer, a les par-
fumer et a mettre en relief leur propre I
beauté.
La ville d'Ypres sera représenlée par
un char dsns le cortège des fêtes du
centenaire de Van Houtte, qui se dé-
roulera nientöt dans la ville des frola-
lies. Cela ne suffit pas.
Si Jules Malou doit avoir ici son mo
nument le premier, que Louis Van Hout-
te recoive, en attendant le sien, un mo
nument, éphémère mais somptueux, fait
tout entier des plus beaux ornements
de la nature.
Ypres-fleuri a fait ses preuvös. C'est
le moment pour noire coquette1 de Se
surpasser, au point d'attirer dans nos
murs une bonne partie des Beiges et des
étrangers qui iront admirer, cette année,
les superbes jardins de l'exposition de
Bruxelles.
Je valeur des immeubles.) En sept ans, la
plus-value nette des impots, sans qu'il y ait
eu modification de leur taux est done de 32
millions, soit pres de douze pour cent.
De toutes les lois sociales votées par la ma- j
jorité catholique, il n'en est certes pas qui j
furent plus vivement attaquées que la lei du j
10 Mai 1900, sur les pensions de vieillesse.
L'acharnement de nos adversaires a tacher
de la discréditer, ea démontrerait a lui seul
l'excellence, car ils n'ignorent pas qu'une
application de plus en plus étefl'due de cette
loi doit aboutir nécessairement a la morali-
sation du peuple par l'épargne et au soulage-
ment des misères, du travailleur Sgé.
Mais quisqu'ils s'efforceat de dénigrer la
loi, il est utile de signaler parfois l'étendue
de son application.
Le rapport du comité de patronage des
habitations ouvrières et des institutions
de prévoyance, paru il y a quelques
semaines, donne a ce sujet des détails fort
intéressants.
Dans le seul arrondissement d'Ypres, il
existait au 1 Janvier de l'année dercière y3
caisses de pensions avec un total da 12,060
membres ayant effectué des versements en
1908. Preuve évidente que l'on apprécie la
portée de la loi. L'Etat, seul, a versé pour
ces membres, des primes d'encouragement
s'élevant a 88 mille francs pour la seule
année 1908.
Cette excellente brochure contient aussi
des renseignements suggestifs au sujet de la
pension de 65 francs, accordée aux o: vriers
comsre mesure transitoire.
L'Etat a payé en 1909. Ce qui suit
1/pour 769 vieux ouvriers de la ville d'Ypres:
4p mille 985 francs.
2/ pour 5o3i vieux des 43 communes de
i'arrondissement d'Ypres, la somme de
J27 mille oi5 francs.
A l approche de la campagne électorale,
nous aimons a signaler ces chiffres a nos
propagandistes.
'J§ «I 'sf si
les libéraux revenaient au pouvoir, c'an
ij serait fait
M. Colaert après avoir brièvament rappelé
l ce qu'il a fait a la Chambre en faveur des
agriculteurseten particulier pour la culture
I du tabac, trace un tableau magistral de la
prospérité du pays. II cite a ce propos les
I paroles récentes du président Roosevalt
La Belgique est le peuple la plus riche, le
plus prospère et le plus libre du monde
entier.
Puisilaborda la question scolaire. L'eri-
jeu de la lutte actuell-3, dit-il, est l'ame de
vos ecfaDts. Le retour au pouvoir des partis
antireligieux serait le signal d'une nouvelle
persécution scolaire. Ce qu'oa vent, c'est
supprimer Tenseignement religieux et favo-
riserla mainmise de l'Etat sur l'enfant. Le
citoyen Hubin l'a dit en pleine Chambre
a L'enfant n'appartient pas a ses parents,
mais a 1 Etat. Eb bien non, s'écrie M.
Colaert, l'enfant n'appartient pas a l'Etat,
mais a Dieu d'abord, et ses parents qui
sont ses msndataires Sur ce point, jamais
nous ne transigerons 1
L'éloquent orateur sul trouver, pour dé-
velopper sa pensée des termes émouvants,
qui allèrent au coeur des auditeurs, et les
chaleureux applaudissements qui accueilli-
rent le discours de M. Colaert lui assurèrent
qu il peut compter sur l'appui de tous les
électeurs présents pour la lutte du 22 mai.
Un événement douloureux vient da jeter
la consternation dans la ville d'Ypres.
M. Cyrille Boone, brasseur, conseiller
communal, conseiller provincial suppléant,
président d'honneur de la Garde catholique
marguillier de St-Pierre, vice-président ff.'
de président du conseil des Prud'hommes
est mort subitement hier, Vendredi matuvY
10 heures, au palais de Justice, a l'Sge de
61 ans.
M. Boose attendait l'arrivée de M. Fraejjs
président de l'Association Catholique, qui
devait présenter, avec lui, la liste de 1103
candidat3 a M. le Président du Tribunal.
M. Boone s'affaissa tout d'un coup dans le
portail du Palais de Justicetrausporté
dans le cabinet de M. le Président, il expira
presqu'aussitöt, sans reprendre connaissan-
ce.
M. Boone était un catholique convaincu,
un fervent chrétien, un homme des plus
sympathiques, surtout dans le populeux
quartier de St«Pierre, oü il était l'ami et ls
bienf-iiteur do l'ouvrier et du pauvre. Sa
perte sera vivement ressentie dans toute la
ville, oü il ne comptait que des amis.
Nous apprenons que les funérailles de M.
Brone auront lieu Mercredi prochain, en
l'église St-Pierre, sa paroisse. Que Dieu ait
sou ème, et lui accorde le repos éternel
comme récompense de tout le bien qu'il fit
sur la terre
Nos députés catholiques viennent de rece-
voir les informations suivantes
Bruxelles, le 3o Avril icio.
Mon cher Collègue,
Etant donné l'intérêt que vous portez aux
agents inférieurs de l'Etat, il m'est agréable
de vous apprendre qu'un nouvel arrêté orga-
nique, daté du ier Avril courant, réduif de
14 a 10 ans et de 24 a 20 ans le riombre d'an-
nées de services précédemment exigé des pré
posés des douanes pour obtenir le chevron
d'ancienneté. II résultera de cet arrêté, qui
porte effet rétroactif a portir du jer Janvier
dernier, que 5oo employés environ bénifi-
cieront immédiatement des dispositions
favorables dont il s'agit.
De plus un arrêté du 8 avril réalise un
important mouvement de promotions a la
a la 2e et a la 3e classe dans le personnel
des accises.
Cette promotion extraordinaire a eu pour
effet non seulement d'améliorer la situation
de iy5 agentsmais anssi d'accélérer l'avan-
cement de ceux qui suivent.
J'ajoute que plusieurs commis des accises
de ie classe, se trouvant en rang utile, vien
nent d'êtres nommés receveur.
Veuillez agréer, mon cher Collègue, In
surance de ma considération trés distinguée.
Question de M. COLAERT du 27 Avril
Depuis de longues années, il est ques
tion d'une passerelle, ou mieux d'un pout
fixe, pour relier, a Wervicq, les rives beige I cation celui paru, le 23 Avril, dans les
Mon cher Collègue,
J'ai le plaisir de vous faire connaitre que
je viens de décider la substitution du gaz au
pétrole pour l'éclairage des gares de Vlamer-
tinghe, Poperinghe, Warneton, Pont Rouge
et Ypres.
Les travaux seront exécutés de manière a
réaliser cette amélioration le plus tot possible.
Agréez, mon cher Collègue, l'expressiofl
de mes sentiments dévoués.
HELLEPUTTE,
Ypres, 6 Mai 191°-
Monsieur E. Gryson,
Comines
Je vous accuse reception de la lettre re-
commandée que vous m'avez adressée le
3 courant.
Je suis tout disposé a insérer dans le B°"
Combat et dans le Journal cT Ypres l'article
que vous prétendez devoir servir de rectiu'
La reunion électorale organisée par l'As
sociation Catholique d'Ypres a réuni 130
élect -urs environ dans la salie du St-Séb is-
tien. Les députés sortants, MM. Colaert et
Van Merris furent présentés par M. le notai-
re Thévelin, candidat suppléant. II fit l'éloge
de M. Colaert qui ocoupe a la Chambre une
et francaise de la Lys
La réalisat'.on de ce projet serait surtout
utile au grand nombre d'ouvriers qui, plu
sieurs fois par jour,vont travailler en France
ou en reviennent.
L honorable ministre ne voudrait il dire
oü en est l'éiude de la question et quand ij
croit pouvoir la solutionner
Réponse: Un avant-projet de pont fixe
a construire a Wervicq m'a été soumis et
j'ai donné des instructions pour que Tétude
du travail soit activement poursuivie.
Cette étude se fait en ce moment, non sur
le papier, mais sur les lieux, par des sonda-
ges qui auront comme conse'qucnce la pro
chaine exécution du travail.
colonnes des journaux susdits.
Toutefois, confoimément au décret sur |a
presse que vous invoquez, il ne me sera
possible de faire l'insertion que si voU8
supprimez les passages de votre article fiul
visentdes tiers. Aussitöt que j'aura recu
votre artiole ainsi modifié, l'insertion suiyra.
sans que je vous reconnaisse, en prinoip®»
le drc it de réponse, et par pure courtoisie-
Recevez, Monsieur, l'expression de ü1®8
sentiments distiugués.
Callewaert-De Meulenaere,
Èditeur.
PHARMACIEN DE SERVICE
Dimanche 8 Mai
J. DEHOUCK, 16, rue de Dixmude.
i r*i