0$ m ea m
Pensées diverses
Ce que
ccüte
Pour qui leur vote
'Vn siège sur Iroie, s. v. p.
Pour les Douawers
M M ft
Un avertisseraent
I unérailfes de
M Boone-Vuylsteke
Leur audace
qu'il soit représenté, et c'est nous-mê-
mes qui lui avons offert, dans ces condi
tions, un siége au Parlement.
C'est dire évidemment que si le parti
libéral peut se faire représenter, nous
ne demandons pas a son député de pen-
ser comme les catlioliques et de voter
toujours avec nos amis.
Que M. Nolf préfère les écoles of
ficielies aux écoles libres, c'est son droit,
alors même que rien ne justifie cette
préférence. Qu'il veuille laïque ou neu-
tre l'école professionnelle, obligatoire
l'enseignement, c'est encore son droit.
Mais en matière d'enseignement com
me en toute autre, nous exigeons du dé
puté libéral le souci de la justice distri
butive. Des préférences tant qu'il vou-
dra pour un enseignement athée ou net-
tement antireligieux de la sympathie
tant qu'il lui plaira même pour les
écoles modernes tant qu'elles ne sont
pas manifestement anarchistes. Mais dès
qu'il s'agit des deniers de tous, nous vou-
lons qu'il ne les réserve pas pour Ces
seules écoles-la, mais bien pour toute
école réunissant les conditions voulues
pour que la Belgique puisse y tolérer
la formation de ses enfants.
Et c'est cette justice élémentaire que
M. Nolf n'a pas.; II l'a montré tout ré-
cemment en votant contre le crédit de-
mandé en faveur des instituteurs laiques
libres.
Car pour tout homme au sens droit,
juste et logique, le crédit en question
n'avait qu'un seul défaut, c'était de n'ê-
tre qu'une satisfaction incomplète accor-
dée a un enseignement qui ales préfé
rences de l'immence majorité des citoy-
ens: et qui soulage singulièrement l'Etat
dans 1'accomplissement d'une mission
qui ne lui incombe qu'a titre subsidiai-.
re et uniquement dans la mesure oü l'en
seignement privé est insufl'isant.
M. Nolf s'étant montré incapable d'un
sentiment de justice élémentaire, in'est
plus digne des fonctions de législateur.
Que les libéraux qui trouvent M. Be-
gerem trop catholique, accordent leurs
suffrages a un autre libéral, doué de 1'es
prit de justice, nous y consentons, nous
les y convrons même.
Mais M. Nolf est indigne de représen
ter les bons éléments du parti libéral.
Une telle déclaration, dans notre bou-
che et a cette heure, peut évidemment
paraltre suspecte a quelques-uns.
Heureusement, elle se trouve corrobo-
rée par le sentiment nettement révélé
de ces mêmes libéraux dont nous' par
ions. Bien mieux que par des paroles,
ces libéraux désavouent par des actes
significatifs l'attitude de M. NolL, Car
ils sont nombreux les pères de familie
libéraux qui confient leurs enfants a
l'enseignement libre, proclamant ipso
facto que eet enseignement est supérieur
et préférable a l'enseignement officiel et
doit être classé parmi les choses d'inté-
rêt public, digne de toutes les faveurs
(du trésor public.
AU NOM DES MEILLEURS LIBÉ
RAUX DONG A LA PORTE M. NOLF!
L'instruction obligatoire n'a pas porté
les fruits qu'on espérait. On nous avait
promis que le jour oü tout le monde sau-
rait lire, les crimes disparaitraient de la
surface de la: terre. II faut en rabattre...
Encore une illusion qui s'en va. Pour
moi, j'ai toujours eu comme une vague
idéé qu'on ne réforme pas les méchants
en leur apprenant les propriétés des gaz,
les régies des participes et la situation
exacte du tropique du Cancer.
le radical Henry Maret.
Si on lui enlève la croyance en l'au-
tre monde, l'homme du peuple devra
nécessairement et légitimement récla-
mer l'égalité en celui-ci, et il la réclame-
ra, en effet, avec une formidable logique,
le grinccment aux denls, la rage au caml
et le chassepot au poing. Ah s'écria-t-
il, mon ame n'est qu'un ferment et Dieu
n'est qu'une hypolhèse Vous m'enlevez
la crainte gênante de l'enfer, vous m'ar-
rachez l'espérance gracieuse du Paradis.
Eh bien crainte et espérance ótées, il
ne vous res te plus que la terre. Nous
la voulons et nous i'aurons.
Mermillod.
r*l
Ceux qui socialistes ou radicaux
r- prétendent réformer les lois et les
institutions dans le sens de la justice
sans réformer les moeurs, mais, au con
traire, en délivrant la bête humaine de
tout frein moral ou religieux, font une
oeuvre absolument folie.
Toute question sociale est, comme On
l'a dit souvent, une question de morale,
et qui ne peut être résolue, au bout du
compte, que par la vertu de tous et de
chacun. Pour que les lois fussent équita- I
bles ou pour que ce qu'elles önt d iné-
vitable iniquité fut redressé dans l'appli-
cation pour que la politique ne füt pas
une comédie atrocepour que personne
ne mourüt de faim, c'est bien simple,
il suffirait que les hommes fussent 'tous
trés1 bons. L'humanité tend a la diminu
tion des absurdités et des mensonges de
'ses législations ou de ses coutumes et
aussi a la diminution de la souffrance et
de la misère, dans la mesure même oü
elle tend au perfectionnement intérieur
de sorte que SON SALUT POLITIQUE
ET ECONOMIQUE ET SON SALUT,
SPIRITUEL NE FONT PLUS QU'UN
AUX CONFINS EXTREMES DE LI-
DEAL.
Jules Lémaitre.
1
LA BELGIQUE EST LE: PEUPLE
LE PLUS RICHE, LE PLUS PROSPE:-
RE ET LE PLUS LIBRE DU MON
DE ENTIER.
Roosevelt.
TES PERE ET MERE ÏIONORERAS.
Ce que toutes les mères pauvres ex
igent, c'est qu'on n'abuse pas de leur
misère pour disposer de Fame de leurs
enfants.
Les mères de Belgique savent quelles
larmes versent, a celte heure, les mè
res chrétiennes de France, et elles ne
veulent pas de ceux qui applaudissent
aux ravisseurs d'amcs francais et aspi-
rent a les imiter ici.
Voila pourquoi elles voteront pour les
catlioliques, les seuls défenseurs de nos
foyers, de nos autels et de nos libertés
car les libéraux, eux, suivent les socia
listes et se compromettent avec ceux
qui proclament, en pleine Chambre
L'enfant n'appartient pas a ses pa
rents, mais a l'Elat
EN FRANCE
sous le gouvernement
radical-socialiste
EN BELGIQUE
sous le gouverne
ment catholique
fr. c.
fr. c. i
1 kilo de sel
0.10
Idem
0.05
1 café
5.10
Idem
2.00
1 savon
0.70
Idem
0.35
I pain
0.45
Idem
0.28
1 tabac oid.
4.50
Idem
1.60
1 tab. a cigaret. 12.50
Idem
4.00
1 litre de pétrole
0.50
Idem
0.15
1 boite d'allumcttcs
0.15
Idem
0.01
1 trait.de député,p.an 15,000
Idem
4,000
1 sénateur, 15,000
Idem
Zéro
1 pension d'ancLn dé
puté, par an
2,400
Idem
Zéro
1 pension d'aneien sé
nateur
2,400
Idem
Zéro
1 abonnement au train
Idem,
par se
maine 1.00
Idem
Idem
1.00
0.10
Idem 36.00
Idem Zéro
La guerre a la morale religieuse, qui
fausse les consciences^ est une guerre
indispensable.
le journal libéral la Chronique»
Des hommes se réunissent et habitent
en commun, en vertu de quel droit
En vertu du droit d'association.
Ils n'ont d'autres parents que tous
jles hommes. Ils secourent les pauvres,
ils soignent les malades. Ils élisent ceux
auxquels ils obéissent, ils se disent l'un
a l'autre «Mon frère».
lis prient. Qui Diern
Les esprits irréfléchis, rapides, disent:
A quoi bon ces figures immobiles du
CÖté du mystère A quoi servent-elles
Qu'est-ce qu'elles font
II n'y a pas d'peuvre plus sublime
peut-être que celle que font ces ames.
II n'y a peut-être pas de travail plus
utile. Ils font bien ceux qui prient tou
jours pour ceux qui ne prient jamais.
.Victor Hugo
Il y a des gens plus fanatiqucs que
ceux qui vont a la messe, ce sont ceux
qui veulent empêcher les autres d'y al
ler. i
Robespierre.
ouvrier, par jour 1.00
1 solde de milicien, par
jour 0.05
1 jeu de cartes 1.25
1 quittance de contribu
tion, en moyenne 101.00
1 liquidated!" de congre
gations 5 millions
CONCLUSION
Si Vauvenargues a peu dire la libéra-
lité augrnente le prix des richesses il est
visible que le libéralisme augmente le prix
des denrëes.
Wtm&tAdMfAïAdhA'ikAW*
Et les ftmmes
La belle question Comme si les fem-
mes, plus encore que les hommes, n'a-
vaient pas la reconnaissance au fond
du cceiur Comme si elles ne consultaient
pas leur coeur avant de consul ter leur
raison
Les femmes voteront pour la liste ca
tholique, paree que le chef de cette lis-
te, M. Colaert, est un féministe qui a dé-
ja fait reconnaitre a la femme certains
droits dont elle était privée, et qui comp
te poursuivre dans les limites raisonna-
bles, le triomphe des revendications fé-
ministes.
Mais l'immense majorité des femmes
ne se soucient pas même de se voir
octroyer de nouveaux droits civils et
de se voir offrir des cadeaux par les plus
galants de nos législateurs.
Ce que toutes les femmes souKaitent,
c'est la paix du pays, la paix de la ci-
té, la paix dans les families et dans les
foyers. i
Ce que toutes les mères veulent, c'est
que l'école soit la continuation du foyer,
et qu'on y enseigne aux enfants le pré-
cepte du décalogue
Oui, elles voteront', bien que M. Co
laert n'ait pas encore jugé le moment
venu de leur faire délivrer un bulletin de
vote.
Car voter, c'est émettre un voeu, et fee
vceu elles le déposeront dans l'oreille
de tous les électeurs qui leurs sont chers,
avec cette éloquence persuasive dont
elles ont le secretau besoin même en S
recourant a l'éloquence des larmes, pour
la défense de leurs droits d'éducatrices.
Mais paree que plus faibles, elles se
soucieront doublement d'attirer sur leur
cause la bénédiction du Législateur su
prème, du Dieu des nations tout-puis
sant.
Que les femmes remplissent tout leur
devoir électoral, et les hommes voteront
bien.
sSp S# 'i0 S# ïJP 'J$. S?t 'Jl I
Un siège suffit aux libéraux Nous de
mandons un siège sur trois, dit le Progrès
Cette detnande a l'air modeste mais si
l'on considère que nos adversaires n'ont
qu'un quart des vo'x, nous devons dire que
leur pretention est outrée.
Et a quoi bon ce siège La, vraiment, est
ce que le troisième siège occupé parun radi
cal, a donné quelque avantage a l'arrondissc-
mentd'Ypres? Personne ne peut le préten-
dre raisonnablement.
N'est-il pas vrai, au contraire, que si le
parti catholique possédait le troisième siège,
il serait beaucoup plus fort devant le gou
vernement II au ait la lorce des arrondisse-
ments de Bruges, Courtrai et Ostende qui
n'ont actuellement que trois sièges catho-
liques.
Nos adversaires reluquent du reste les trois
sièges. N'ont-ils pas présenté trois candidats
effectifs et trois suppléants, a l'élection de
1906 Pourquoi bornent-ils aujourd'hui
leur prétent-ion a un siège
Sans doute, et tout d'abord, paree que les
raisins sont trop verts ensuite paree qu'en
ne demandant qu'un siège, ils croient que le
corps électoral aura pitiéd'eux. Quoi Nous
laissons, disent-ils, la majorité aux catholi
ques, et ils ne sont pas contents
11 ne s'agit pas de cela. Le gouvernement a
a besom d ur.e majorité et ce sont les arron-
dissements catholiques qui doivent la lui
aonner.
Que les libéraux, et même les socialistes
soient représentés au Parlement,c'est le droit
des minorités mais cela ne doit pas se faire
au détriment d'un petit arrondissement, oü
les radicaux unis aux socialistes re jouissent
que d'un nombre restreint de suffrages.
Nous demandons done les trois sièges, et
le corps électoral nous les donnera II en res
tera assez aux radicaux-socialistes, dans la
mesure de leur force é'ectorale. II s'agit de
les empêcher d'avoir la majorité a la Cham
bre, et de gouverner la Belgique a l'instar de
ce beau pays de France qui, de 1 aveu des
économistes compétents, marche vets la
ruine.
'-f? '2i# iat s#. s#. *ajj[
MM. Colaert et Vati Merris viennent de
recevoir la lettre suivante de M. le Ministre
des Finances
Bruxelles, le i3 Mai 1910.
Mon cher Collègue
Comme suite a l'engagement que j'ai con-
tracté pendant la discussion du budget des
finances, je viens de prendre une arrêté que
vous trouverez au Moniteur de demain et qui
améliore la situation des agentsde la douane;
il établit a partir du 1" janvier dernier une
nouvelle graduation dans les augmentations
de traitement et, en ce qui concerne les bri
gadiers, il relève leur remuneration maxi
mum de 1800 a 2000 francs.
Veuillez agréer, mon cher Collègue, l'assu-
rance de ma considération trés distinguée.
JUL. LIEBAERT.
En ce moment solennel cü il va de rechrf
prononcer sur son sort, il importe que le
peuple beige, soucieux de sa grandeur et
fermement décidé a garder ia'act ie tiésor
précieux des libertés léguées par nos arcè-
tres, se remétnore cos paroles dites i sutile-
meut par de Mun a !a Prance distraite
Un jour viendra cü lts haines sociales
éclaferoüt sur les nations imprévoyantes en
un long et tragique bouleversement. Ce
jour la, ia guerre religieuse lorgtemps jetée
en pature aux passions populaires, pour
essayer de les contenir, ne sufïïra plus a
leur emportementc'est a la société elle
même qu'elles s'attaqueront. Ce jour-la,
ceux qui auront applaudi au renversement
dos barrières élevées par le cbristianisme
paree que leur chute laissait le champ libre
a leur ambition du pouvoir ou de3 richesses,
ceux qui les auront vues s écrouler avec
indifférence paree que pour les soutenir il
lt-ur eüt fallu s'arracher leur mollesse ou
a leur frivolité, les gouvernement» qui ies
auront démolies par intérêt ou laissé detao»
lir par faiblesse, tous ceux-la appe'leront
vainement a leur aide le secouis de ces
forces morales qu'il3 auront toujours mó-
prisées. II sera trop tard, trop tard! L'heure
de la révolte sociale aura définitivement
sonné, par leur faute et pour leur cl)Ali
ment
Dieu garde notre pays de catte heure re-
doutable
S I S S
l.o passé du parti libéral
Le parti libéral a un passé illustre
affirmo solennellement un prospectus répan-
du a foison par l'ótat major du parti.
Au mois d'avril 190.3, M. Edmond Picard
écrivait ''ans le Peuple, et qualifiait le parti
libéral
C'est un FAILLI qui detnande a repren-
dre les affaires, c'est un TRIOHEUR qui
prétend s'asseoir de nouveau a la table de
jeu, c'est un JOCKEY DISQUALIFIË qui
voudrait reparaitre sur Ie turf. II prend des
airs repentants, il promet des merveilUs,
mais oa s'en défie comme des sous uses dont
on ne distingue plus ni la face, ni la pile.
II s'annonce comme le représentant du juste
milieu entre les opinions extravagantes
mais quand on lui demande d9 concrétiser
en réformes visibles ce programme gelati-
neux et vague, vite on s'a ei qoit que le
vieux péchenr n'est pas corrigé et qu'il a
conserve au fond de son coeur racorni sa
détiance, sinon sa haine, du prolétaire et sa
résolution, indurée comme un chancre, de
ne rien coneéder qui puisse diminuer sa part
exorbitante des avantages matériels dune
société humaine. Elle n'a pas encore jailü de
terre la iontaine de Jouvence qui pourra le
rajeunir 1
Discoursprononcé par M. Colaei t
Bourgmestre d'Ypres
C'est au milieu d'une influence considéra-
ble de concitoyens et d'étrangers que les
funéialles de Monsieur Boone, conseiller
communal, ont eu lieu.Mercredi dernier, en
l'église de St-Pierre. Le Conseii communal,
escorté par 1'Harmonie Communale et le
corps des Pompiers, assistait officiellement a
la funèbro cérémonie.
Avant !a lcvée du corps quatre discours
furent prononcés a la mortuaire. M. le
Bourgmestre député Colaert paria en termes
émus au nom du Conseii communal M. Car-
pent;er, au nom de la Société générale des
brasseurs beiges M. iMasschelein, au nom
dn Syndicat des brasseurs de l'arrondisse-
mentdYpres; M. l'abbé Delameilleure, vi-
caire deSt-Pi8rre, au nom de l'importante
société des pensions de vieillesse de la
paroisse.
II était onze beures quand le cortège
funèbre s'est dirigé vers léglise au milieu
d une foule émue rendant un suprème hon-
mage a 1 homme de bien si justement estimé
et si profondément regretté au populeux
quartier de St Pierre.
Une nombreuse deputation de brassafurs
précédait la bière entouré du personnel de
la m ison.
Les coins du poêle étaient tenus par MM.
le Bourgmestre Colaertl'Echevin' Fraeijs,
président de 1'Association catholique de
l'arrondissementDe Sagher, trésorier de la
fabrique d'église St-Pierre Sobry, président
de la Garde catholique Fiers, conseiller
communal, membre du Conseii des Prud'
hommes J. Baus, secrétaire de Ia Société
mutualiste Ziekentroost Masscbeleio,
brasseur L. Van der Ghote, membre du
Comité des pensions de vieillesse.
Léglise, dont la restauration iniérieure
est commencée, avait requ une decoration
sobre.
L offrande ne s'est terminée qu a la fin du
service. L'assistance de la messe des dames
était aussi particu'ièrement nombreuse.
A i issue dn la cérémonie religieuse, et
rnalgré l'inclérnence du temps, un grand
nombre d'amis du regretté défunt ont escorté
sa dépouille mortelle au cimetière de la -ille.
Nous adressons a Madame Boone et sa
nomoreuse familie ti péniblement éprou-
vée, nos chrétiennes condoléances.
Messieois,
Nous vo'ci de nouveau réunis autour
d'une tombe, devant la dépouille mortelle
d'un collègue aimé, a qui j'ai le douloureux
devoir de dire une dernière parole, au nom
de l'administration conuuunale et de ses
amis.
La mort inopicée de notre cher Collègue
M. Boone, a profondément impressionné
tous ceux qui i'ont counu. Elle est vivement
ressentie par la population Yproise, qui
aimaitson caractère franc et joyeux, sou
amabilité et sa serviabiiitó, soa dévouement
a la chose publique ot a son parti.
Faut il s'étonner qu'une popularité de bon
aloi le fit accueillir, avec une sympathie
marquée, dans un grand nombre d'admi-
nistrations publiques, de corporations et de
sociétés
Nous le voyons au conseii de Fabrique de
léglise de St-Pierre, oü il remplissait les
fonctions de secrétaireau Conseii de
Prud'bommes, oü il exereüt celles de Prési
dent au Conseii communal oü les suffrage»
des ses concitoyens l'appelèrent a deux re
prises h la t'résidence d'honrteur de la
Garde catholique saus parler d'autres col
léges et de sociétés particulières, dont il
était l'ame et le protecteur.
Parmi toutes ses fonctions, il en est deux
que M. Boone affectionnait d'une fagon spé
ciale celle de marguiller de St-Pierre, sa
paroisse, qui lui donna l'occasion de prodi-
guer la gónérosité de son Ame, et qui lui
valut, depuis plusieurs années, la médaille
civique de lre classe et celle de membre du
Conseii de Prud'hommes, a laqueile il con-
sacrait les res:ources de soa intelligence, de
soa expérience et de son dévouement.
Esprit conciliateur, M. Boone s'appliquait
a donner aux questions qu'il avait a trsn-
cher une solution amiable, convaincu que les
décisions basées uniquemment sur le droit
ne répondent pas toujours a l'équité et a
l'iatérêt bien entendu des justiciables.
Cet esprit, qu'animaient d'ailleurs ses
sentiments ce justice et d'impartialité, il le
mita notre service dans l'administration de
la ville. II nous était agréable de recourir a
son obligeante intervention dans nos sec
tions et commissions, oü la pratique joue
souvent un role plus utile que les plus
vastes connaissances juridiques. Toujours
il nous s conda avec ardeur, sans mesurer
ni son temps ni ses efforts, préférant les
róles modestss a ceux qui pouvaient le faire
remarquer.
Voila, Messieurs, le collègue que nous
perdons et que kous pleurocs 1 Voila l'ami
qui nous est ravi a 61 ans, au moment oü il
pouvait nous rendre encore les plus grands
services
Et que dire du cbrétien, de l'épcux, du
père de familie
Cyrille Boone appartenait a une familie
oü la Foi est de tiadition, et oü la Religion
occupe la première place, II ne rougissait
pas de son titre d'enfant de Marie; il profes-
sait bautement ce culte auquel les Boone
avaient donné des prêtres éminents il était
fier de voir la tradition se perpétuer parmi
les siens. Dans les épreuves de la vie, que
Dieu r.e lui épargua point, comme dans le
bonbeur dont i! eut sa part, Cyrille était
toujours le même cbrétien avant teut,
chrétien en tout.
Le jour mêmeoü Dieu l'appela k lui, notre
ami venait de remplir ses devoirs religieux,
Il voulait en remplir un autre, devoir chi
que celui la, inspire, comme tous ses actes,
par ses sentiments chrétiens Membre et
trésorier du bureau de notre association
cathoiique, il allait présenter la liste de r.os
candidats a l'élection législative, lorsqiw
l'aile de la mort, dont lui-même se sentait
et se disait atteint, devait le foudroyer.
Cyrille était prêtil rendit le dernier
soupir, eans que sa familie et ses amis
fussent la pour le recueillir mais il le ren
dit a Celui a qui il dev it la vie, a Celui qu'
sera sa recompense dans un monde pluS
heureux que le notre.
Adieu Cyrille. Votre mémoire, com®e
vos exemples, eous restera chère. Elle sera
venérée parmi nous au tant qu'elle sera
chérie parmi les votres. Elle encouragera e'
consolera ceux quo vous quittez la <bf>ne
compagne de votre vie, vos enfants chéris,
vos amis dévoués.Elle sera particulièremen'
bénie par les déshérités de la fortune, d°Dt
vous étiez l'ami et le consolateur. Adieu I
i
C'est de l'audace de libéraux quils a
git, et elle est vraiment inimaginable.
L'autre jour, ils manifestaient
Schaerbeek, pour fêter le 50me aniveI'
saire de la; fondation de l'Associafi011
libérale progressiste.
Entre autres orateurs, ön entendit
président, M. Max. Celui-ci déclara sa»
vergogue et, bien entend'u, aux 1
'plaudissements de son auditoire, que
puis 25 ans, les catholiques n'ont ne
iait. Ils n'ont a leur a,ctif, a-t-il fl
i
i
*i