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CONCERT
Téléphone
Téléplione 52
m m m m t*. <j$. m
LTdéal Maconnique
46 Année ft0 4687
Fanfare Royale
Vive le Pape
L'évolution de la neutralité
On s'abonne rue au Beurre^ 36, A Ypre»,
Le Journal d'YpreS parait une fois par semaine.
Le pris de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays
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Dimanehe, 25juiu, 6 h. du soir
PROGRAMME
1. Modern Marche. A. Van Egroo.
2. Outerture de l'Opera Titus
W. AMozart.
3. Le premier Réveil du Coeur.
A. Eilenberg.
4. Caprice sur Topéretta LeB Dragons de
Villars. Mailliard.
5. Valse de la Veuve Joyeuse Lehier.
t
Rome fête cette année I anniversaire de la
spoliation injuste des e'tats pontificaux c'est
un scandale, une insulte grossière au Pon-
tife suprème.
Par contre, tous ceux qui pensent par
eux-mêmes s'inclineront devant cette fleur
auguste d'autorité, poussée sur le rameau le
plus colossal de l'Histoire, la Papauté.
Fleurir en plein vingtième siècle, et, par-
dela les bouleversements des hommes et des
régimes, sentir son authentique racine dans
la pensee et dans le coeur du Maitre Tu es
Pierreet sur cette pierre je bdtirai mon
Eglise quelle noblesse peut être compa-
rée a cette noblesse
De quelque nom qu'on le nomme... Clé
ment, Léon Itr, Urbainll, Grcgoire VII,
Léon XIII ou Pie X, il est le Pape le
successeur de Pierre, le régulateur surprême
de eet immense organisme qu'est l'Eglise de
la terre, accordéesur l'Eglise de l'au-dela
Aussi,en ce siècle d'universelle inquietude,
oü les masses grondent en révolution, oü les
chefs ont peur, oü les principes les plus
essentiels semblent être les poutres usées d'un
édifice trop vieux,, oü l'on éprouve Timpres-
sion de catastrophes approchantes,qu'ils sont
heureux, les catholiques, d'avoir la sécurité
de leur direction sur cette route mystérieuse
qui B'enfonce vers l'avenir, et oü chemine
anxieusement l'humanité
Et eest pour ce service que nous accla-
mons le Pape
Paree que nous savons le role d'auguste
protection qu'il Joue,. paree que nos pères
ont entendu, a chaque siècle, sa voix impé-
rative retentirau milieu des ténèbres,. paree
que sa main nous arracha st l'attirance de
perpétuels rertiges,. paree qu'il est le seul
chef au monde qui ne flatte pas,., paree qu'il
nous aime assez pour prendre des décisions
qui impotent des sacrifices..
Nous l'acclamons aussi paree que nous
rêvons, effrayés, devant sa responsabilitc.
SeigneurVous m'avez fait puissant et
solitaire. Laisse^-moi mendormir du som-
meil de la terre,. disait Mo'ise, écrasé de fati
gue, d'ingratitude et de désespoir.
Je me figure qu'a certains jours, le Pape,
lui aussi, doit demander grSce, comtne le
prophéte.
J e me figure que dans la morne splendeur
du Vatican, il doit quelquefois penser a la
riante Venise, aux coupoles de Saint-Marc,
se profilant comme une précieuse dentelle sur
le ciel bleu la Piazza, avec ses blancs
pigeons a la clapolante et gaie lumière du
soleil dans les lagunes silencieuses aux
gondoles glissant sur lesflots comme de gran-
des hirondelles a la vie libre, aux vieux
amis que la grandeur suprème efTarouche..
au bon peuple dont il est sorti..
Et quand il ouvre les yeux fermés pour son
teve, le dome de Saint-Pierre l'écrase de sa
grande orabre, et les papiers d'Etat se sont
accumulés sur son bureau.
Aussi, comme nou» devoni prier pour lui 1
Puisqu'il est la tête, comme nous devons
être le coeur
Comfne nous devons le recommander a ce
grand humble, a eet avide de silence qui, lui
aussi devant Jérusalem, pensait.. a Naza
reth.. a ce délicat qui fut un fort., a ce Joseph
de Galilée qu'on devine a la base de l'Eglise,
comme on devine les pierres des fondations
sous la masse de ledifice devenu gérnt.
Lecteur ami, indifférent, hostile peut-être,
supposez un instant qu'a ia dernière période
de voire existence, on vous arrache a la terre
oü vous vivez, a votre chez vous, a vos habi
tudes, a vos souvenirs, a vos amis... On vous
transporte dans un palais, mais ce palais est
une prison.. Le passé vous y écrase, formi
dable.. vous êtes le père de centaines de mil
lions de fidèles... Le monde entier observe
votre vie., vos paroles retentissent jusqu'aux
extrémités de l'univers.. vos épaules de vieil-
lard fléchissent sous un poids que chaque
jour augmente.. On vous aime et on vous
exècre On vous bénit et on vous maudit
Vous êtes entre le ciel et la terre, et les an-
goisses de ces deux mondes retentissent en
votre coeur..
Eprouveriez-vous, au soir des joumées
officielles et lassantes, le besoin d'un peu
d'amour.. lasoif d'une prière amie..
Vous serait-il bon d'avoir la certitude que,
de tout prés ou de trés loin, une pensée
affectueuse vient, comme un oiseau que bat
des ailes, fröler les mursgris de la prison..
Que votre réponse sincere soit la mesure
de ce que vous ferez aujourd'hui.
Pour nous, chrétiens de l'Eglise catholi-
que, apostolique et romaine, nous crions
Vive le Pape Que Dieu le protégé
contre le méchants.. qu'il le soutienne.. qu'il
Téclaire, qu'il le fasse heureux et le conserve
longtemps a l'amour de ses enfants
Le Pape
Vive le Pape
Pour l'initié comme pour le profane, les
groupements magonniques répondent a des
objectifs divers. Société philantropique,
uuion pour Taction morale, organisme poli
tique, association d'aide mutuelle, une Loge
est tout csla, et autre chose encore.
Surtout autre chose.
Quelques-uns ont pu s'y tromper. Mais une
société secrète ne se forme, ni ne persiste A
travers des gécérations, qui n'a d'autres but
que la bienfaisance, la solidarité, la prati
que de principes moraux admis par tout le
monde.
Pour grouper a huis-clos des inconnus de
tous pays, il faut un principe qui tout en
ayant profondémeat prise sur le coeur hu-
main, ne peut être proclamé devant la
masse, parce que la masse ne le partage pas,
et domt Taction eonstitue, sous des dehors
anodins, ordinaires, une société vraiment
original#.
Ce principe existe.
Le grand-Maitre actuel de la magonnerie
beige le révèle quand il déclare que la Franc-
Maconnerie assure un milieu de dévelop-
pementd ceux qui désirent echapper a
oppression des sectes religieuses et Invo
lution bi-sóculaire de l'Ordre dans un sens
constant en fait éclater a la fois la presence
et la nature.
La Franc-Magon doit être fidéle a Dieu
et a la Sainte-Eglise disaient les anciennes j
constitutions des gildes et des sociétés de i
tailleurs de pierre. Fi rmule étroite, note M.
Sluys, que la première constitution de la
Franc-Magonnerie moderne (Londres, 1726)
remplaga par elle-ciUn franc magon est
obligé,8elon son ordre, d'obéir a la loi mora- j
le. Quoique dans les anciens temps les ma-
gons fussent tenus d'etre de la religion du
pays oü ils étaient, On a jugé maintenant
qu'il est plus convenable «de les obliger
seulement i être de la Religion dont tous les
bennètes gens convenienti être bons,
équitables, sincères et bumaini en vers leurs
semblables.
Par ce principe la magonnerie établira
une étroite et solide amitié parmi des per-
sonnes qui, eu dehors d'elle, fussent demeu-
rées séparées les unes des autres.
Ainsi done, conclut M. Sluys, s'ils pro-
clamaient la nécessité de croire a un Etre
suprème, A un principe créateur, sous le
vocable du Grand Architecte de VUnivers
les fondateurs de la magonnerie moderne
affirmeraient que les religions ne pouvaient
servir qu'a diviser les hommes et a les oppo-
ser les uns aux autres comme des ennemis.
La formule moderne, obscure encore et
chargée d'éléments contradictoires, s'éclair-
cit au siècle dernier et Tidéal maconnique,
entre vu par les fondateurs de l'Ordre, sa dé-
gagea pleinement.
Considérant les conceptions métapbysi-
que8 comme du domaine exclusif de l'appré-
ciation individuélle, le Grand Orient de
France supprima Partiele des statues qui
établissait, comme basse de l'Ordre, la croy-
ance a Dieu et a Timmortalité de Tflme (sep.
1877). Ileffaga, de Texergue des Temples la
vieille formuleA la Gloire du Grand Ar
chitecte de l'Univers. Et a ceux qui l'accu
saient de manquer aux traditions magonni-
ques, il répondit par l'organe de Blatin
{Conférence maconnique universelle d'An-
vers, 1894 Congrès international de Paris,
1900)
En entroduisant ce changement, nous
avons au contraire la prétention de soutenir
notre traditionnel drapeau. Quels quesoient
les vocables que nouB icscrivons surnos ban-
nières ou au fronton de nos temples, nous
avons l'honneur d'apporter au monde la
grande conception morale solidariste qui
dicte a chacun ses obligations, en dehors
de toute formule religieuse,morale supé-
i) rieure aux morales religieuses et qui est
destinée a les remplacer.
Les fondateurs de la magonnerie se grou-
pèrent dans l'ombre, paree que. tout en
croyant comme leurs contempains a Dieu et
a l'Eglise, ils étaient impatiens de l'autorité
religieuse. Leurs successeurs immédiats
abandonnèrent la pratique extérieure. Leurs
arrière-successeurs rejetèrent Dieului-même
et proclamèrent la supériorité de la morale
purement humaine sur la morale collabora-
trice de Dieu.
Les magons d'aujourd'hui ajoutent A Invo
lution désormais achevée.un corollaire pra
tique Leurs prédécesseurs ont insensible-
ment rejeté Dieu d© leur vie, eux travail-
laient a le rejeter de la vie des autres».
Toutes les Loges magonniques, écrit le
secrétaire général de la Fédération interna
tionale de la Libre Pensée, font partie de la
fédération, eet organisme de combat qui
mène, d© par le monde, la bataille contre les
idéés dogmatiques et métaphysiques.
Affranchir l'Humanité des préjugés reli-
gieux, tel est notre but. La religion, les
croyants hors la loi, telle est notre tactique
du moment.
«Ne pouvant reconnaitre a une autorité
qutlconque le droit de ce superposer a la
raison humaine, la Libre-Pensée ©xige de
ses adhérents qu'ils aient rejeté toute croy-
ance religieuse. Mais ne pouvant se borner
a cette manifestation négative 4 Tendroit de
tout dogme et de tout credo, elle exige en
outre un effort actif en vue de réaliser Tidéal
humain, par les moyens humains.
Lee fibres penseurs doivent exclure 1'éJé-
ment divin de l'organisation sociale.
Leur premier devoir est d'enlever a tous
les services publics (administration, justice,
instruction, assistance, etc.) tout caractère
confessionnel, par oü il faut entendre qu'ils
doivent les rendre non seulement neutres,
mais étrarigers et réfractères a toute influ
ence religieuse, rigoureusement exclusifs de
tout dogmatisme expliclte ou implicite
L'ceuvre a laquello ils se censacrent, c'est
le triomphe de la Libre-Pensée mondiale sur
la religion.
Vous vous rappelez, écrit 1'un deux, notre
déltcieuse promenade autour du lac de Nemi
pendant le Congrès de Rome. Vous vous
souvenez de nos impressions saisissantes et
comment, devant le contraste de co cercle
d'eau noire, dormante, immobile, danB ce
fond de cratère lugubre et de la joyeuse
débandade de verdure, de vignes, de fruits
qui protestaient au nom de la vie débordan-
te, sur les flancs du volcan éleint, comment
nous évoquions avec les yeux de la volon-
té qui veut aboutir, la poussée debordante
de la Libre-Pensée sur les cadavrc-s des
Religions II me sensible que nous avan-
gons, car nous avons déjü détruit pour faire
place a la religion de VAvenir. (Hubbard,
ancien député blocard).
Voila, dans sa erudite, avec son inévitable
corollaire pratique, Tidéal magonBique.
Le bien intini est dans le coeur de tout
homme. Nous n'agissons pas sans coopórer
avec Lui, sans Le faire collaborer avec
nous. Corsenti ou refoulé. R est lü, dans le
sentiment du mieux qui soulève toute vie,
dans l'obligation du devoir qui aiguillonne
Tégoïsme, dans le remords qui maintient les
droits de Tidéal contre les défaillances mo
rales, dans tout ce que nous Bommes de
bien.
Nous pouvons le nier, non l'öter. L'acte
humain, synthèBe de Dieu et de Thomme,
n'e8t pas atteint dans son fond par le jeu
superficial des idéés et des paroles Dieu y a
sa part, quoi que nous prétendions.
Cette part, ioujours des hommes ont voulu
la voiler. Pleine de sa puissance empruntée,
la volontée est exposée a se complaire en
elle-même, s'imaginant agir par sa seule
force, se bergant de Tespoir, touj ours démen
ti, de trouver en elle seule le plein idéal hu
main. Elle voudrait profiter de la Présence
divine sans la rendre volontaire, faire le
bien sans elle. User des dons de Dieu sans
Dieu vieille erreur humaine. La Franc-Ma-
gonnerie la revit.
STEVENS.
Sous le titre Le droit aux subsides, notre
rédacteur en chef, M. Joseph Demarteau,
vient de publier une étude dans laquelle il a
réuni et développé les principaux arguments
qui établissent le droit pour les écoles prr
vées de revendiquer des subventions des
pouvoirs publics. (1)
Nous reproduisons.ici un chapitre de cette
rroehure l'auteur y répond au reproche,
souvent adressé aux catholiques,de proscrire
.'école offlcielle et de réolamer des subsides
sous prétexte que cette école ne leur con-
vient pas, alors que jadis, ils s'accommo-
daient de l'enseignsment neutre et ne récla-
maient pas comme aujourd'hui la reconnais
sance légale du droit aux subsides.
La réponse est aisée si nous avons modi-
fié notre attitude, c'est que l'école officielle
a transformé son caractère; jadis acceptable
pour les catholiques,elle leur est aujourd'hui
intolérable, parce que le concept de la neu
tralité scolaire a évolué.
Jadis la neutralité était purement confes-
sionnelle, c'eBt-ü-dire que l'enseignement ne
jouvait être ni catbolique, ni protestant, ni
israélite seulement il devait admettre com
me vérités intangibles certains grands prin
cipes communs aux diverses confessions tels
que Texistence de Dieu, Timmortalité de
l'Sme sa morale devait être la morale
chrétienne.
Cette conception de la neutralité était
celle de tous les libéraux.Pour s'en convaiï-
cre, il sufflt de parcourir les discussions qui
précédèrent le vote de la loi scolaire de 1842,
aquelle fut l'ceuvre commune des deux par
tis et inscrivit la religion et la morale au
nombre des branches obligatoires de l'ensei
gnement primaire -Tous, déclarait notam-
(i) Le droit avx subsides. Résumé d'une confé
rence donnée au Cercle des CoDiórenciers
de Liège. Prix, 30 centimes. Liège, imprimerie
Demarteau.
j ment M. Lebeau, nous voulons atteindre au
même but, une instruction essentiellement
religieuse et morale
Les trois membres de la Chamhre qui
seuls s'opposèrent a la loi, paree qu'ils trou-
vaient insuffisante la part fait a l'Etat,firent
eux memos des declarations identiques a
celles de M. Lebeau M. Delfosse ne con-
cevait pas qu'on put séparer l'enseignement
de la morale de Tenseignement de la reli
gion M. Verhaegen voulait que Tins-
truction primaire contienne nécessairement
Tenseignement de la religiohet de la morale;
c'est un point, je pense, que personne ne
contestera.
En 1850, la loi sur Tenseignement moyen
marqua un pas en avant de Tanticléricalisme
sur le terrain scolairecependant c'est k
cette époque encore qu'un membre du cabi
net libéral M. Rolin, disait Le nom de la
religion sera notre égide. Qu'il soit écrit au
frontispice de nos athénées et de nos col
leges qu'il apprenne a tous que nous aussi
nous reconnaissons les bienfaita de la reli
gion, sa haute importance, la nécessité de
maintenir, de raffermir autant qu'il est en
nous, ce principe, le premier,le plus conser-
vateur de tous, la plus forte garantie de
Tordre social. (Séance du 15 avril 1850.)
Plus tard encore, sons le régime de
Todieuse loi de 1879,voici commentleMinis-
tre de l'Instruction Publique déterminait la
mission de l'instituteur neutre dans ses
instructions pour l'exécution de la loi
Si l'enseignement public ne doit être ni
catholique, ni protestant,ni israélite, l'insti
tuteur s'inspirera d'une idéé commune
toutes les religions en entretenant ses élèves
de Dieu, de l'Sme, ainsi que des grandes
vérités morales et chrétiennes qui, a l'hon
neur de l'humanité, sont derenues progres-
8ivement le domaine de toutes les religions
et de toutes les nations civilisées. (Com
mentate de la loi de 1889 par M. De Meren,
cité a la Chamhre par M. Poulet, séance du
25 février 1910.)
Légalemeat, c'est encore eette neutralité
simplement conlessionnelle qui devrait ré-
gner dans les écoles officielies cela résulte
manifestsment des déglarations que fit, lors
de la discussion de la loi de 1894, M. Schol-
laert, l'auteur de cette loi.
Voici, notamment, comment il s'exprimalt
la séance de la Chambre du 31 juillet
1895
M. Lorand se plaint paree que Tinstruc-
tion religieuse va déborder, même dans les
cours purement scientifiques, et paree que la
morale dont devra s'inspirer l'instituteur,
aux termes de Partiele 5 de la loi, devra
reposer sur Vidée de Dieu, de la vie future
et du décalogue.
Messieurs, la prétention de l'honorable
M. Lorand m'a profondément étonaé.
J ai lu les différentes discussions aux-
quelles cette grande et importante question
de Tenseignement primaire a donné lieu
depuis 1830.Sans exception aucune, tous les
orateurs ont toujours déclaré que l'enseigne
ment devait s'inspirer de ces grandes doctri
nes qui, tirant leurs originesdu Christianis-
me, sont devenues le patrimoine comtnun de
l'humanité. Jamais, ni en 1879, ni en 1868,
ni en 1842, il n'a été question d'empêcher
l instituteur d affirmer dans sa classe I'exis
tence de Dieu et d'enseigner les grands
devoirs fixes par le décalogue. Vous inêmes,
Messieurs, vous ne sauriez pas ne pas accep
ter ces principes.
L'esprit de la loi de 1895 n'est done pas
douteux.
Mais nos adversaires sont sortis da la
légallté et la neutralité qu'ils prétendent
faire régner dans les écoles qu'ils dirigent
diffère radicalement de celle qua voulaient
leurs devanciers.
Aujourd'hui la neutralité consiste a igno-
rer tout ce qui touche au domaine religieux.
Défense k l'instituteur de faire allusion k
Timmortalité de l'Ame, a Texistence de Dieu,
a 1 existence d'un dieu, si obscur, ei
indéterminé soit-il. La neutralité devient un
exercice de la'icisation A outrance qui aboutlt
a Térectlon en dogme du matérialisme.
[Ga\ett» de Liége) A suivre.
JOURNAL
©rgane Gatholique
TPRES
de l'Hrrondissement
FB|
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