Fleur de la Reine
CONCERT
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Téléphone 52
Téléplione 52
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Saiimli 15 Juillet 19 11
le N0 10 centimes
K° 4690
Harmonie Communale
Concert de Carillon
le Vendredi 21 Juillet 1911,
Les libéraux républicains
Fncore a H. Nolf.
Lisez et réfléchissez.
Encore les 50.000 fr. de boni
Propos du jour
La resta 11 ration du
cloitre St-Martin
Dcstrucleurs d'arbres
46 Année
mammm
em
On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres,
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Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser IV
Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Demain, a Tissue des messes dans
les différentes paroisses de la ville
et a Téglise des Carmes, des demoi
selles vendront la fleur de la Reine,
au profit de Toeuvre de la maladie
du sommeil. Nous recommandons
cette oeuvre a la générosité de nos
concitoyens.
Dijnanche, 16 Juiüet 1911,
üt 8 1/2 h. du soir.
PROGRAMME
1. L'entente cordiale, pas redouble.
G. A llier.
2. Ouverture de Tannhaüser. Suppé.
3. Transcription de Lonhengrin. Wagner.
4. Fantaisie, Polka pour clari-
nettes. E. Michel.
5. Les noces de Jeanetté, fantai
sie. Massé.
6. La &candinave, Mazurka-
Norvégienne. L. Ganne.
a 7 I 's h. du soir
par
N. IGODT.
Programme
1. Brabangonne
2. Congo-Marsch
3. Au village
4. Trés dröle
5. Mijn Vaderen
6. Belgique-Congo
Van Campenhout.
C. Tyberghein.
E. Gillet,
Wach
Arth. Demeulemeester.
Védor Reynaert.
7. Wie kan u ooit vergeten Fr. Mille.
La decision du conseil provincial du Bra
bant a laquella le seul conseil de Mons s'est
rallié et contre laquella ciuq conseils ont
déja énergiquement protesté, a pro luit plu-
tót uue facheuse impression.
Tandis que XEtoile se tait avec une éton-
nante persistance, les Chronique, Gazette et
Indépendance bavardent étourdiment pout'
ne rien dire ou plutöfc pour affirmer a la
fois que blanc et noir, c'esfc la mé-me chose.
Eh quoi, dit la Chronique, que signifie
cette nouvelle manoeuvre cléricale 1 Que si
gnifie cette indignation que rien ne justifie
Et el!e s'exprime ainsi
La cérémonie ayant un caractère pure-
ment interprovinoial il a été entendu que
chaque conseil prendrait, au sujet d'une
adres8e a envoyer au Roi, la décision qu'il
jugerait utile. On a compris que Von nepou.
vait pas soulever en séance solennelle une
discussion au sujet de 1'envoi de cette adresse,
les socialistes considérant cette manifesta
tion comme contraire a leurs principes.
Maisles libéraux du Brabant sont fibres de
manifester leurs sentiments loyalistes. Et ils
le feront.
Nous apprenons, en effet, qu'une adresse,
qui va être transmise au Roi, sera signée
par les libéraux et les catholiques, non pas
au nom du conseil provincial tout entier,
mais au nom des signataires, sans plus.
Les critiques de certains confrères cléri-
caux étaignt done absolument déplacées.
Ainsi les apparences seront sauves. Ces
libéraux courageux, qui ont peur de mécon-
teoter une minorité socialiste et non pas
d'indigner la majorité loyaliste du pays,
teront a litre personnel une petite démons-
tration d'amitié au roi Albert. Mais fis de-
vaient a leurs amis socialistes de leur doneer
cette marque de sympathie en dérogeant
aux traditions courtoises autrefois en hon-
neur. L'Indépendance, tout en 1® regrettant,
excuse cette conduite qn'il vaudrait peut-
être mieux ne pas tenir mais a laquefie il
est difficile de se soustraire.
Voici son ra'sonnement
Nous estimons, pour notre part, au'on
eüt parfaitement pu décider la rédaction
d'une adresse au Roi a Toccasion du jubilé
des conseils provinciaux, 1 ne telle adresse,
dans de telles circonstancss, étant une ma
nifestation de courtoisie pouvant être
admise par tous, mais nos admis de la com
mission brabangonne ont peut-être considéré
que les socialistes, qui se proclament répu
blicains, ocoupeut une place considérable
dans les conseils provinciaux du Hainant et
de Liège et une place notable dans le conseil
provincial du Brabant, lis ont sans doute
voulu sa monirer respectueux de toutes les
convictions et éviter de froisser ceux qui ne
partagent pas leurs opinions. C'est, dans ce
cas, de la neutralité pure et simple, car
l'abstention permet de respecter également
les convictions loyalistes des uns et les con
victions republicaine8 des autres.
Car, YIndépendance ne s'en cache plus, le
parti libéral compte des républicains et
aspirants républicains, mais des républicains
royalistes qui tolèrent la royanté, comme
sans doute ils tolèrent la religion avec cette
difference que la monarchie dans leur esprit
est plus nécessaire au bonheur du pays que
la religion.
Nous sommes royalistes, affirme 1 'Indé
pendance, mais le principe républicain n'a
rien qui nous effraie et nous connaissons
beaucoup d'excellents libéraux, nullement
socialisaDts, qui n'ont jamais caché leurs
préférences pour cette formule gouverne-
mentale qui répond assez lidèlement a la
conception moderne de la vie politique des
nations. Seulement, nous estimons que la
situation trés spéciale que la Belgique occu-
pe en Europe fait que la monarchie consti-
tutionnelle est pour elle le régime idéal et
que ce serait une faute irreparable de sa
part de changer de régime.
Le Beige, on Ta dit souvent, est républi
cain de sentiment et royaliste par raison.
C'est cette disposition qui lui permet de
s'accommoder parfaitement d'une monarchie
coastitutionnelle franchement libérale, com
prise dans Ie sens le plus large et le plus
sain, une monarchie constii,utionnelle oü
tons les pouvoirs viennent de la nation com
me en régime républicain et qui, par la, vaut
la meilleure des républiques.
C'est pour cela qu'un mouvement répu
blicain n'a pas la moindre chance d'abou-
tir en Belgique.
C'est cependaot pour cela que sont conc-
lues les alliances anticléricale3 et que les
socialistes font le cartel. Si la République
est une utopie, pourquoi la promettre, pour-
quoi aider ceux qui ont pour but unique de
Tinstaurer II y a la une duplicité au moins
coupable.
Au fait, cette attitude ne trompe personae
et si les royalistes de la gauche libérale sout
ainsi avant le cartel, on peut se demander
ce qu'ils feront après.
En tous cas, les voila sur la route qui
mène a la revolution
M. Torwagne a fait a la Chambre Beige la
déclaration suivante
i Nous sommes républicains et
dans toutes les nations il y a un
parti républicain fort qui mine la
monarchie.
Pour nous la République est le
seul moule dans lequel puissent
être coulées les réformes sociales
et les libe'raux y viendront.
M. Anseele a confirmé le sentiment so
cialiste en disantj
M. Huysmans a dit que nous
voulons marcher a la République.
C'est vrai et nous ne l'avons ja-
mais caché.
Vooruit le journal de Anseele, vient
de publier un supplément illustré une
image représentant l'intérieur du palais de
la Nation. Marianne, a demi-nue, cheveux
au vent, coifl'ée du bounet Phrygien, Tem-
blème de la République et de la révolution,
y fait invasion. j
Comme suscription, un appel aux ouvriers
da participer par mi Uiers 4 la manifestation
du 15 aoüt a Bruxelles: EnCOre Une
bonne secousse, dit 1'expiicatioB, et le
but est atteint.
Le BUT ils ne s'en cachent pas c'est LA
RÉPUBLIQUE. Le moven c'est mettre le
gouvernement clérical par terre.
Allons, M. Nolf, marchez, vos maitres,
les socialistes, commandent, ils en ont le
droit puisqu'ils sont la nombre, vou3 autres
libéraux, vous êtes Ja minorité dans le
cartel. Marchez acoquinez vous avec Ter-
wagne, Anssele et toute Pannés des socia
listes en vue du moyen que vous dites vou-
loir atteindre le renversement du gouver
nement clérical.
Mais ne feraaez pas les yeux s. v. p. sur le
But final LA RÉPUBLIQUE.
Réfléchissez. j
Pa3 d'excuses pour vous. Vous êtes averti.
Ils sont francs vos mattras. Que vou3 le
vouliez ou que veus ne le vouliez pas, c'est
vers la République que Be concentreat vos
efforts.
Vous coopérez indirecteineut peut-être;
mais Ie but sera atteiat au détrönement
de notre Roi, a Texpnlsion de notre Reine,
a l'exil de nos Princes, 4 la déchéance de la
Royauté dans notre cbère Belgique
Réfléchissez, M. Nolf, Réfléchissez.
Et si vous continuez a nous dire que vous
vous en lavez les mains, nous continuerons
a vous crier de toutes nos forces j
Pilate II!!
Verax.
Le Progrês veut bien reconnaitre que
nous étions en droit d'etablir la gestion
financière de l'ancienne administration
mais il pretend que nous ne le faisons pas
dans d'honnêtes et loyales conditions.
Voyons ces conditions. Nous avons établi
1" Que l'ancienne administration avait
versé dans le fonds roulant de la ville, les
fondations Pauwels et autres, jusqu'a con
currence de 24.000 francs. Est-ce vrai, oui
ou nonEt Tadministratiou avait elle le
droit d'agir ainsi
2° Que la ville devait, en 1890, 65.000 fr.
aux Hospices, et que ceux-ci avaient le droit
de les exiger, d'après la convention relative
k 1'emprunt. Est-ce vrai, oui ou non
3° Que beaucoup de mandata au nom
bre de 58 portés au compte de 1889 se
rapportaient a d'autres comptes. Est-ce
vrai, oui ou non
4° Qu'au mois de Juillet 1890 deux
mois après Parrivée des catholiques au pou-
voirM le Bourgmestre Surmont a con-
staté qu'il y avait en caisse moiDS de 500 fr.
Est-ce vrai, oui ou non t
Non, dit le Progrês, il y avait 40.000 fr.
II voudra bien dire oil ils étaient.
Le Progrês prétend que, quant aux bons
de caisse, nos maitres n'en ont jamais eu
besoin. It est établi qu'ils ont vécu des
recettes du marché.
Ainsi done, le Progrês est en aveu ils
ont vécu des recettes du marché S'il y avait
eu 40.030 fraucs en caisse, aurait-il fallu
vivre sur les recettes du marché
Le Progrês prétend qu'il n'a pas été fait
usage des bons de caisse. Nous voulons lui
donner Toccasionavant de lui répondre, de
consulter ses souvenirs et les documents
administratifs. Nous en parierons après.
En attendant il voudra bien justifier les
40.000 francs qui se trouvaient en caisse,
au moment même oü M. le Baron Surmont
constatait qu'il n'y avait que 500 francs 1
M. Surmont se serait-il trompé a ce point
A-t-il voulu tendre un piège d la crédulitê
publique, ainsi que le prétend le Progrês
On n'admettra ni Tune ni Tautre de ces
hypothèses.
Tout ce que nous avons dit au sujet de la
situation financière de 1890 reBte done de-
bout. Que le Progrês réfute les quatre
points ci-dessus,et qu'il nous dise une bonne
fois,si,oui ounon.endéduisantlessommesdues
aux Hospices et les capitaux des fondations,
des prétendus bonis de 1889 ou de 180 J, il
reste un actif quelconque.
C'oat la que nou» Fattendons. line suffit
pas de prétendre que nous avons accuse
Tadministration précédente d'incapacité,
de maltöte, etc., etc. Nous avons dit ce que
nous avons dit, et pas autre chose. Nous
n'avons fait aucune insinuation malveillante,
aucune allusion méchante. Nous avons ré-
pondu aux So.000 francs de bel et bon
argentirouvés en caisse en 1890, moelle de
Vossature administrative léguée d nos
maitres.
Naus n'imiterons pas le rédacteur plus
qu'extraordinaire du Progrêsqui semble
toujoura hanté par le souvenir de Vinoublia'
ble nuit, et dont le ressentiment peut peut-
être trouver Ié sa justification.
Le Progrês nous demandesi M. Fraeijs
sera assez logique et loyal, pour déduire
deB bonnis réalisés par notre Col...bert,
le produit des nombreuses ventes de ter-
rain, Je montaut de Taliénation d'une
grande partie des propriétés de la ville
le relevé des sommes considérables tou-
chées en plus du Fonds communal et les
emprunts contractés par nos maitres.
Soyez tranquille, confrère, tout cela sera
passé en revue. Nous donnerons mème
Téuumération des travaux exécutés par la
ville depuis 20 ans, et nous établirons une
comparaison, honnête et loyaleavec ceux
réalisés pendant les 20 dernières années de
Tadministration libérale.
Apprenons cependant au Progrês, qui
Tignore Bans doute, que quand M. Fraeijs a
parlé de ces mirifques bonis, i) a visé les
excédents du compte ordinaire. Nous appe
lons Tattention du Progrês sur ce point
excédent annuel de 45.000 francs environ.
Judex.
L'aviation absorbs tout en ce moment et
semble tourmenter les esprits plus encore
que la brffiante question marocaine.Parions
en un peu 4 notre tour, mais au point de vue
Yprois, puisque notre journal n'a pas la
prétention de dépasser les limites de notre
territoire.
Après Reims, et après toutes les semaines
d'aviation qui ont suivi depuis deux ans
d'ici, tout patefin qui se respecte veut offrir
a ses habitants une fête d'aviation. C'est
tantót une simple démonstrationun départ,
u-n vol plus ou moins long suivi d'un atter-
ï'issage tantót le passage avec ou sans
arrêt des participants d'un circuit.
Notre Tuindag, quoique de date moyen-
Sgeuse, ne pouvait conssrver plus longtemps
a son programme cette chose surannée le
de'part d'un ballon. Le circuit de Belgique
lui a tourni Toccasion d'avoir, a son tour,
si pas une semaine du moins une
après-midi d'aviation.
Les homtaes-oiseaux, venus de Thorizon
lointain,viendront, a tire d'aile, saluer notre
dragon et toute la gent volatile qui perche
au sommet de no're beftroi. A la fagondes
corneilles, ils irout tournoyer autour du
clocher de St-Martin, exhalantjbruyamment
le souffle de leurs moteurs. Nul doute que,
ei le pubfic les bisse sufflsamment, ils re-
boucleront la lour avec autant de bonne
grèce qu'un chanteur de café-concert.
En cas de panne, il leur sera recommandé
de ne pas atterrir sur les têtes des specta-
teurs, comme il leur sera défendu de se
délester de bouteilles de champagne vides
évidemment pendant leur traversée de
la ville. Afin que les tourelles, nouvellement
restaurées, des Halles ne soient point
effleurées, Vlaminck sera chargé, la veille,
de les coiffer de bonnets protecteurs en
paille.
Une des dernières séances du conseil
communal a été égayée par des réflexions
savoureuses dictées par un souci exagéré des
détails. De minimis curat praetor semble
être la devise de certains de nos honorables.
Les canicules sont favorables aux jeux de
mots, et puis, la matière est neuve st. gou-
vêrner c'est nrévoir
L'ordre d'exécutiou des travaux a été don-
né a peine, et déj4 les ouvriers de l'entre-
preneur M. Casteleyn, ont mis la main k
Tceuvre. C'est, a notre sens, un événement
Yprois de premier ordre et il y a lieu de sa-
volr gré a nos administrations Communale
et Fabricienne d'avoir su aplaair toutes 1st
difficultés qu'elles ont trouvées sur leur
chemin.
Les plans, depuis longtemps dressés, ont
été soumis a l'examen du public, et Tceuvre
de l'arcliitecte restaurateur, M. CoomanB, a
été des plus favorablement appréeiée. II
semblerait done oiseux de faire encore unc
recommandation quelconque. Cependant,
nous ne pouvons résister au désir de faire
connattre les apprehensions d'une pereon-
nalite bruxelloise trés connue qui v'sita,
cette semaine, Ie monument.
Cet amateur du beau, ea apprenant la
restaurati in toute prochaine, sembla vouloir
se complaire, une darnière fois, k regarder
ces vieilles pierres.témoins de tout un passé.
Soa recueillement muet semblait exprimer
ce qu'un artiste bruxtfiois, bien connu a
Ypres, nous avait dit Tan passé Quand
les restaurateurs auront passé ici, il n'y
aura plus rien pour nous ce sera trop
beau...
Interrompant enfin son Bilence, il formula
le voeu de voir, 4 son prochain voyage, une
restauration discrète, qui conserve, autant
que possible, les pierres simplement frustes.
Noub sommes un vieux peuple, dit-il en
8'aaimant, qui a ses vieilles traditions. Nos
vieux monuments, ce sont nos parchemins,
nos titres de noblesse. Qu'on nous les con
serve done précieusement. Nous ne sommes
pas des parvenus qu'on loge dans des
maisons neuves. Nos édifices doivent, autant
que possible, conserver les pierres que nos
ancêtres ont vues.
•V
Des gamins et des gamines vrai graine
desanvages se sont amuses, ces jours
dèrniers, a entailler deux arbres du terre-
plein du cloitre St-Martin pour en arracher
ensuite l'écorce par longues bandes. L'un
des deux arbres peut être considéré comme
perdu, l'auire Burvivra si des soins lui sont
donnés a temps.
JOURNAL
YPRES
©rgane Gatholique
de TRrrondissement
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