Téléphone 3s Téléplione 52 Samedi 29 Juillet 1911 le i\u 10 centimes 46 Année r.° 4692 Orphelinat de Ste Elisabeth Coriseil provincial de la Elandre Occidentale Le jubilé du conseil provincial On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 ?r. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tous les bureaux de poste du royauane. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteüt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Exposition des superbes travaux exécutés par les orphelins et destinés au concours- exposition du Burgerabond qui aura lieu, nous dit on, en 1912. Le samecli 5 au dimanche 13 aoüt inclus. Séance solennelle du 21 jui'.let. Présidence de M. VAN HEE, président La conseil entre en séance publique a 11 1/2 h. M. le gouverneur, MM. les mem bres de la députation et M. le grefiier sont en uniforme. Tous les membres ont revêtu l'habit de cérémonie. M. Firmin de Thibault de Boesinghe, secrétaire, fait l'appel nominal et donne lec ture des résolutions prises a la dernière séan ce. Le conseil procédé au vote, en seconde lecture, du budjet provincial pour 1912. II est adopté a l'unanimité. 75e ANNIVERSAIRE DE L'lNSTITUTION DES CONSEILS PROVINClAUX. M. le Président prononce le discours sui- vant Messieurs, Au moment de fêter la réorganisation des conseils provinciaux qui comptent aujour d'hui 75 années d'existence, j'aurais voulu vous donner un aper^u complet de ce qui a été accompli par l'assemblée provinciale de la Westflandre, pendant ces trois quarts de siècle. Le temps malheureusement et les docu mentations nécessaires m'ont fait défaut pour réunir les matériaux nécessaires a ce travail, mais cependant je ne puis résister au désir de citer de mémoire quelques uns des faits sail- lants qui ont marqué cette période de notre existence. 11 importe avant tout de faire remarquer, MM., que notre assemblée, fidéle a la nature de sa mission, n'a fait que de trés rares incursions dans le domaine de la politique, et ne s'est occupée que des intéréts moraux et matériels que le législateur de 1836 lui avait confiés nous ne fümes pas des politi- ciens, mais des administrateurs. La Flandre occidentale étant une province essentiellement agricole, il est tout naturel que l'agriculture ait fait dans cette assemblée 1'objet de préoccupations spéciales et conti nues. La fondation du laboratoire agricole de Roulers qui a rendu et rend encore des services appréciables, la constitution de notre fonds provincial d'agriculture, qui, seule parmi les institutions similaires qu'on a tenté de créer dans les autres provinces, a réussi a se maintenir, et distribue actuellement des indemnités qui montent de fr. i3o,ooo a fr. 140,000 par an, contre une prime d'assurance dérisoire, ces deux faits témoignent, a eux seuls, combien vous avez, de tout temps, pris a coeur les intéréts de cette branche primordiale de notre industrie. Ajoutons y pour mémoire, les subsides nombreux et sans cesse grandissants que vous octroyez annuellement en faveur des concours et des expositions agricoles de toute espèce, des syndicats delevage, des sociétés de réassurance et des mutualités et qui s'élèvent a ua total déja respectable de Ir. 225,000 environ. Comme les routes et les communications faciles constituent les meilleurs auxiliaires de l'industrie et du commerce, vous avez tenu, de tout temps, a faire preuve d'une générosi- té exccptionnelle pour améliorer ce magnifi- que réseau de routes qui sont, on peut le dire, les attèrcs par lesquelles les progrès el le bien-être se sout étendus sur toute la province. que pour favoriser cette oeuvre, excellente entre toutes, des mutualités de retraite, vous versez annuellement a la caisse d'épargne un appoint de i5o,ooo fr. Afin de ne pas allonger inutilement cette cote, bornons nous a constater que notre province n'a pas manqué de prendre a coeur ce besoin primordial d'un peuple, Instruc tion de ses enfants. Pour marquer les progrès réalisés, il me suffira de relever que le nombre de nos écoles primaires inspectées par l'Etat, était, en 1857, de 471 fréquentées par 53,282 élèves, tandis qu'aujourd'hui nous possédons 749 écoles avec une population de 110 713 e'lèvcs. Quantaux écoles d'adultes, elles comptaient en 1859 un total de 8673 élèves ceite popu- monter Aujourd'hui, MM., quand,a coté des 2286 kilomètres de voies pavées de la province, et les 882 kilomètres de chaussées de l'Etat, nous ajoutons les i3oo kilomètres de pavés commucaux pourlesquels la province a con- sacré dans ces derniers temps plus de 12 mil lions, quand, d'autre part, nous tenons compte de ces innombrables chemins em- pierrés qui sillonnent notre territoire.et pour lesquels nous inscrivons annuellement une intervention de fr. 5o,ooo, nous pouvons constater que non seulement tous nos villa ges, mais que bientöt toutes les aggloméra- tions, voire toutes les fermes de notre provin ce, seront reliées entre elles par des routes spacieuses et durables qui classent notre voirie a la tête du pays entier. Grace a votre intervention large et éclai- lation tomba en 1881 a 312 5pour rée, nous sommes heureux d'établir qu'a aujourd'hui au chiffre de 41740. l'heure actuelle, les chemins de fer vicinaux Notons enfin, comme indice de prospérité, en exploitation dans notre Flandre,sont bien f que la population de la Flandre occidentale, I prés d'atteindre un développement de 700 au 3i décembre 1831accusait 608, 226 habi- kilomètres. Proportionnellement a l'étendue j tants ce chiffre, sauf pendant la facheuse de son territoire, la Flandre occidentale occu- j période de 1840 5o, n a cessé de suivre une pe le premier rang de toutes les provinces. I marche asceadante pour atteindre, fin décem- La plupart d'entre vous, MM., se rappel- bre 1910 un total de 88t,o33 habitants, lent encore du vote mémorable qui décida de j Quand nous aurons fait remarquer que ce la création du port de Zee-Brugge. En accor- bilan succinct de notre gestion a, comme I dant une intervention extraordinaire de deux contre-partrie, une situation financière excel- 1 millions a cette grandiose conception, vous lente, que nos impositions provinciales sou- avez, une fois de plus, voulu montrer l'inté- tiennent aisc'ment ia comparaison avec les rêtque vous portez a l'antique Venise du autres parties du pays, que notamment la jj Nord, et le souci que vous avez de rendre a somme de nos emprunts, si nous en excep- notre belle ville de Bruges son renom et sa tons le Limbourg et le Luxembourg, est j prospérité d'autrefois. A chacune de vos ses notablement inférieur aux engagements des j sions, MM.,.vous avez eu a vous occuper de autres provinces, nous pouvons, sans trop de demandes variées tendant a l'octroi de sub- présomption, trouver que nous n'avons ni sides extraordinaires en faveur de nos monu- négligé les intéréts de nos populations, ni ments et de nos édifices religieux. Grace a 5 forfait au mandat qu'elles nous ont confié. votre genereuse intervention, nous avons vu eet heritage artistique que nous léguèrent nos pères, secouer peu a peu la poussière des siècles, et renaitre a une vie nouvelle des joyaux, comme le palais de Gruuthuuse et l'Académie a Bruges les Halles d'Ypres et son incomparable égiise de St Martin, les palais de justice de Bruges et de Furnes, tant d'autres monuments vénérables enfin dont la nomenclature serait trop longue, puisqu'il nous faudrait citer toutes les communes de la province. Et pendant que vous vousoccupiez de ces reliques du passé, votre sollicitude s'étendait, largement toujours, aux besoins nouveaux que le développement de la popu lation faisait naitre de tous cotés. G'est ainsi notamment, pour ne citer qu'un exemple de la dernière heure, que passant au-dessus de tous les règlements que vous vous étiez tra cés vous mêmes pour vous garder contre les entrainements de votregénérosité native,vous allouiez, malgréles adjurations proverbiales de votre rigide vice président de nouveaux subsides extraordinaires en faveur de cons tructions nouvelles. II me faudrait peut-être trouver ici un mot pour blamer, au nom de la prévoyance bud- gétaire, ces élans répétés d'une générosité qu'on a taxée d imprudente. Hé bien, MM., je de respectueuse reconnaissance que franchement, quand je découvre ma chère nous Lui devons. Ce résultat, MM., il est a peine besoin de le dire, est dü en grande partie a cette loi provinciale, sagement décentralisatrice de 1836 dont nous saluons aujourd'hui la 75e aurore. Comme il est d'usage de souhaiter longue et prospère vie aux jubilaires que l'on fête, je me permets d'adresser le même sou- hait a notre vieille charte provinciale. Puisse- t-elle, pendant une longue suite d'années encore, rester ce qu'elie est, une source féconde de propérité pour notre province, de paix et de relations cordiales pour les mem bres du conseil. II va de soi, MM., que cette situation bril- lante que je viens d'esquisser a grands traits, doit être attribuée, pour une grosse part, a l'esprit d'initiative de nos laborieuses popu lations, au concours dévoué de nos adminis trations communales, et que tous nos efforts ont toujours été puissamment secondés par les gouverncmcnts qui se sont succédés pen dant cette période de progrès et de bonheur. Aussi, MM., votre première idéé a été de reporter a la personnalité auguste qui se trouve au faite de nos institutions nationales, au jeune Souverain qui complete si heureu- sement latrinité de nos Rois constitutionnels, Westflandre parée jusqu'a ses plus humbles recoins, de ces fiers monuments, indices de sa prospérité et de ses goüts artistiques, quand j'admire cette égiise des SS. Pierre et Paul qui plane comme un rêve architectural au-dessus de eet autre rêve de luxe et d'élé- gance qui s'appelle Ostende en voyant, dis je, le grand résultat obtenu, mes instincts de prudence se taisent si faute il y a dans notre entrainement, c'est une bien belle faute felix culpa Et Caton désarmé ne peut que vous dire merci Sur le terrain économique et social, notre conseil peut s'enorgueillir d'avoir pris d'heu- reuses initiatives en organisant des caisses de pensions et de retraite en faveur des employés communaux et provinciaux, pour nos secré taires communaux, comme pour nos gardes champêtres. Ajoutons, pour mémoire, que nous encou- rageons a divers titres. les innombrables organisations de mutualités et de syndicats qui ont surgi dans ces dernières années et Cette adresse au Roi, MM., que vous avez solennellement exigée comme une preuve de votre loyalisme, j'aurai l'honneur de vous en donner lecture. Votre bureau a eu l'honneur de la présenter, il y a quelques jours, a la personne même de Sa Majesté, lors d'une audience qu'elle daigna nous accorder d'une fa^on aussi gracieuse qu'iuattendue. Nous avons l'assurance que cette facon d'agir, comme les termes du document que nous vous communiquons, rallieront vos suffrages unanimes. Sire, Le Conseil provincial de la Flandre occi dentale a tenu a célébrer le 75= anniversaire de la loi du 3o avril 1836 qui réorganisa les assemblées provinciales et les dota d'une charte sous l'égide de laquelle elles ont coopéré jusqu'a ce jour, a la bonne gestion des intéréts publics. Dès les premiers jours de sa session ordi naire de 1911, notre Conseil, dans une séance mémorable, décida solennellement et a l'una nimité de ses membres, que cette manifesta tion débuterait par un hommage de son inal- térable dévouement au Roi et la Dynastie. Le bureau du conseil remplit avec empres- sensent ce mandat et vient déposer aux pieds de Votre Majesté les voeux ardents que notre assemblée, fidéle interprète de toute notre province, croit pouvoir former pour que Ie règne du troisième de nos Rois soit, comme celui de ses deux illustres prédécesseurs, glorieusement pacifique et fécond en bienfaits pour la Patrie. Pas plus pour les autres provinces, la Flandre occidentale ne prétend repousser les innovations sagement réfiéchies que l'évolu- tion des idéés rend parfois nécessaires mais elle estime qu'il ne faul toucher qu'avec circonspection aux vieilles assises de notre indépendance nationale, qui ont pour elles une experience de trois quarts de siècle et qui ont constitué jusqu'ici la meilleure sauvegarde de notre existence libre et heu- reuse. Au dessus de ces vénérables institutions, rayonne, a nos yiux, le principe de notre Rayauté constitutionnelle. A ce principe sacré, le peuple flamand a voué une fidélité que rien n'a pu ébranler. Ces sentiments de loyalisme font partio de nos traditions sécu- laires et se sont enracinés dans notre sol natal avec toute la ténacité qui catactérise la race flamande. Nous sommes heureux, Sire, que la célé- bration de eet anniversaire nous donne, en ce moment, l'occasion d'affirmer devant votie Majesté, les sentiments que nous venons de lui exprimer. lis ne sont que le pile reflet des j aspirations patriotiques de toute la West- Flandre ils sont l'écho assurément des idéés qui règnent sans partage dans les coeurs unanimement fidèles de notre conseil pro vincial. Que le Dieu des nations protégé les jours précieux de Sa Majesté le Roi et étende ses bénédictions sur Sa Majesté la Reine comme sur toute la familie royale Le Président du Conseil provincial. Ge discours est fréquemment interrompu pat'les apf laudissements unanimes et en- l thousiastes de l'assemblée. L'adresse du Roi est saluée par les cris de Vive le Roi M. le gouverneur se léve a son tour. Comme commissaire du Roi, dit-il, j'ai pour premier devoir devoir bien doux a mon coeur - de vous remercier pour les belles manifestations de loyalisme dont le 75maanniversaires de la loi provinciale a été l'occasion dans cette enceinte. Une fois de plus, j'ai été fier de ma provin ce, fier de mon conseil provincial 1 Ce n'est pas parmi vous, MM., qu'on trouvera jamais des hommes disposés a bais- ser pavilion devant les adversaires de nos institutions constitutionnelles et du principe monarchique qui en est le fondement et la sauvegarde Hier encore dans le journal officiel de son parti, le chef de la faction socialiste, dans un article intitulé En attendant la Répu- blique sociale écrivit ceci Je Tal dit autrefois et je n'ai pas changé d'avis la royauté n'est que la girouette qui surmonte la ciladelle capitalisteLe jour oü celle-ci tombera, la girouette tombera avec elle. MouvementProtestationsEn atten dant, nous avons mieux a faire que de tenter un grand effort pour la décrocher. Nous pratiquons, en ce moment, pour la conquête du S. U., une politique nécessai re, indispensable, mais difficile et périlleu- se, car ella risque de provoquer des glisse- ments et des déviations. Nous riéviterons ces dangers, que par un attachement passionné a notre idéal républicain et socialiste. A quoi nous servirait-il de conquérir le monde si nous devious perdre notre toe Eh bien MM., leR bons citoyens a leur tour, quelles que soient leurs divisions sur d'autres questions, neviteront les dangers f que de telles idéés font courir k la Patrie, que par un attachement passionné a nos traditions nationales et a notre idéal de li- berté, de prospérité et de progrès, sous l'é gide de la Royauté constitutionnelle 1 Ac clamations prolongées). Tous ici, sans exception, vous partagez ces sentiments. Votre vote uuanime de jeudi 6 juillet le prouve avec éclat. Je vous en remercie et vous en félicite. Pour le reste, MM. vous avez étézélés et expéditifs suivant votre habitude. Comme les années précédentes, vous avez terminé vos travaux dans un délai trés court. C'est que, comme l'a constaté M. le président, vous ne gaspillez pas votre temps en dispu tes stériles. Vous n'en soignez que mieux les intéréts qui vous sont confiés par la loi et par vos mandants. Pour tout dire en un mot, MM., vous êtes une assemblée provinciale exemplaire. Mais vou3 serez d'acoord avec moi pour dire que ce résultat est dü pour une grande part a votre cher président [Applaudissements una nimes). Au début de la session, M. le président nous a rappelé qu'il prenait part pour la quarantième fois a nos travaux. Eh bienpuisse son cinquantenaire le trouver toujours vaillant, a ce fauteuil d'oü il dirige vos débats avec tant de tact, d'in- telligence et de bonne humeur! Nouveaux applaudissements.) A C9 premier voeu jen joins un autre puissiez vous vous retrouver tous au poste, en excellente santé en juillet prochain 1 An nom du Roi, je déclare close Yotre ses sion ordinaire pour 1911 Vive le Roi Tout le conseil, debout, répète le cri Vive le RoiLeve de Koning II se sépare a midi. LE BANQUET. A i heure, les conseillers se retrouvaient k la grande salie du rez-de-chaussée de leur hotel. Cette vaste salie avait été transformée en un riche salon de' réception. Les murs étaient tendus de tapisseries anciennes des guirlandes de fleurs serpentaient autour des colonnes, décorées d'écussons et de faisceaux de drapeaux tricolores et congolais. Sur les cötés, des massifs de plantes ornementales, d'oü émergaient, dans le fond, les bustes du Roi et de la Reine. Les tables étaient somptueusement garnies de fleurs et d'un riche service. Deux tables d'honneur étaient dressées, la première pré- sidée par M. Van Hee. président, la seconde parM. René Fraeys, vice-Président. A la droite de M. Van Hee, nous remarquons M. le gouverneur, MM. de Spot, sénateur, Ver- haeghe, membre de la députation perma nente, De Snick, vice-président du tribunal de tr« instance de Bruges, ancien conseiller provincial, Kervyn de Meerendré, membre de la députation permanente, Begerem, ancien conseiller provincial a sa gauche M. van Ockerhout, sénateur MM. Van Merris et Macs, membres de la Chambre des repré- sentants, Alb. Liebaert, membre de la dépu tation permanente, M. Verougstraete, greffier provincial, M. Van Elslande, conseiller provincial. A coté de M. René Fraeys avaient pris place M. Vercruysse, sénateur, MM. Strubbe et Standaert, membres de Ia Chambre des représentants, MM. Loontjens et Landas, députés permanents, M. Julien van Caloen, M. le baron Ernest van Caloen, échevin de la ville de Bruges, M. Maurice van de Walle, juge au tribunal de Bruges, M. De Stoop, anciens membres du conseil provincial, MM. Bruneel de Montpellier et Toye, conseillers. Tous ces sénateurs et députés étaient aussi des anciens membre JOURNAL iron FG a i ncui ©rgane Gatholtque de l'Arrondissement - - - 1 ■iiiiniiiwrin.üiniiiiumii.—iiM iTit 1 irrrmt<T"i '#1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1911 | | pagina 1