tmmmmmmmmmmmM^M Et maintenant... travaillons m m m m m m mm m* nmmmmmmmmmmmmmm mmmmmmm mmm mmmmmmmmmm mmmmmmmwm& Pensées diverses La Familie Haut les coeurs t\ BI. Nolf. (Jn cure du Kord-Ouest canadien Éclatante Victoire des Catholiques Du cal me, messieurs Rosaire serait marque', a Ypres, par un nouveau Lépante. L'écrasement des Turcs modernesest chose faite aujourd'hui car nous avons le .droit de qualifier de Turcs des adversaires qui ont pris pour devise Plulót Turcs que pa- pistes Oui, la Reine du Rosaire, s'est'complue a exaucer notre prière confiante et a bénir l'hommage de ceux qui ont tenu embellir le sanctuaire oü Elle est particulièrement honorée. Oui, Elle a daigné écouter avec bienveil- lance les chants et les supplications publiques de "cette belle -procession-péle'rinage qui a parcouru nos rues le dimanche"du Rosaire, et Elle a voulu que cette procession füt suivie, a quinze jours de distance, par l'inou- bliable cortege de triomphe de lundi dernier. A nous de continuer recourir, dans tous nos perils, a l'arme redoutable du Rosaire. A nous de continuer a mériter les faveurs de notre céleste Protectrice. Vox populi vox Dei La population Yproise de tout sexe a manifeste'sesvolontés. Elle a hautement approuvé l'active gestion de nos édiles catholiques et leur a donné mandat de continuer a assurer la restauration des plus nobles et des plus utiles de nos monuments nos imposantes églises, témoins de l'ancienne grandeur de notre cité, témoins de la foi ardente de nos pères et de leur atta- chement a la céleste Patronne d'Ypres. g| Après une victoire comme celle que nous venons de remporter, on se sent__£aturella ment reposé et refait ipso facto Le doc- teur Bonnhumeur est certaincment le pre mier médecin du monde. II nous a ordonné une"ballade de trois heures, par nos rues pavoisées, au son de brabanconnes et d'hym- nes de victoire, et, sans nous prescrire aucune drogue pas même unecoupe dechampagne, il nous a si bien retapés que s'il nous fallait entamer dare dare une lutte legislative, nous nous sentons a même de rouler notre adversaire plus gentïment encore que nous n'avons tombé les ennemis de notre chère ville d'Ypres. Malheureusement, l'occasion nous en est refusée auj'ourd'hui. Et c'est la le seul regret que nous éprou- vions en ces heures d'ivresse. Mais bast 1 Le travail et la lutte incessants sont la condition même de la vie et du succes Et a nous re- poser trop longuement sur noslauriers, nous nous préparerions des défaites pour l'avenir. L'histoire des délices de Capoue ne doit pas être oubliée. Au travail done dès maintenant Les élections de dimanche dernier, considérées dans l'ensemble du pays, ont, sinon révélé du moins confirmé les dangers évidents du cartel. Nous avons eu beau augmenter considérable- ment presque partout notre chiffre de voix antérieur, cela n'a pas suffi partout pour avoir raison de la monstrueuse coalition de deux partis antagonistes. Nous avons essuyé plus d'une douloureuse délaite. Heureusement, le cartel a montré également les avantages com- pensateurs qu'il a pour nous, qu il soit formel et franc comme dans certains grands centres, ou bien honteux est dissinaulé comme a Ypres. Nous admettons volontiers que la poussée catholique, atténuée d'ailleurs par la de'fection dequelques mauvais catholiques, n'explique pas, a elle seule, notre brillante victoire. Le cartel nous a aidés, en détachant du parti liberal nombre de ses éléments sérieux et modérés. Le restant de ceux-la, instruit par les événements, viendra a nous aux prochains scrutins. Le parti libéral est en train de se décon- sidérer aux yeux de tous les hommes d'ordre. Profitons-en Au travail pour écarter du Palais oü se jouent les destinées du pays tout libéral, si modéré et si conservateur füt-il prétenddment, qui s'acoquine avec les enne mis jure's de l'Autel, du Tróne et de la paix sociale La plus grande habileté en politique, c'est d'etre franchement ce qu'on est. Gaston Méry Le Rosaire est particulièrement propre a honorer Dieu et la Vierge Marie et a écarter du monde les périls qui le menacent. Six te IV. Repos ailieurs c'est la devise de tout vrai chrétien. Les Souverains qui créent une grande capitale aux dépens de la vie provinciale, prëparent la chute de la royauté. II faut diminuer la peine de mettre cer- taines gens la porte par le plaisir de les y laisser. Emile Souvestre. Au lendemain des élections communales, en ce moment oü les fièvres se sont calmées et les ardeurs sont rendues aux affaires, pour- quoi ne pourrions-nous parler de la familie? Nous avons lutté pour la commune, pour la défense de la nation. Mais qu'est-ce qu'une commune, qu'est-ce qu'une nation, sinon une familie agrandie, une fédération de foyers? Et comment la maison entière gardera t- elle sa consistance si les pierres du foyer, si les pierres angulaires ont perdu la leur Oh non, ils ne s'y trompent pas, les apótres de la sociale, les niveleurs dont les menaces pèsent sur nous comme un cauchemar. La familie, disent-ils, est* notre 'ennemi, paree qu'elle est la mère de_la propriété et de l'au- torité Non, dis je, les destructeurs ne se trompent pas sur l'attaque; mais, ce qui nous afïlige, c'est que nous, nous les gardiens de l'ordre, nous nous trompions jsur la défense. Franchement n'est ce pas dans des moyens infirmes que'nous placons notre confiance? Les uns prétendent dompter le couranüsöcial subversif par la force et la répression. D'am- tres voudraient par des concessions et des flatteries, par les faveurs d'une législation ouvrière arrêter les bras mena^ants de ces hommes d'extermination. Vains remèdes que tout cela. Quand la malicieuse envie a désuni des coeurs de frères et de soeurs, un sabrejne protege plus, et des actes de faiblessej ou de loyalejcandeur ne peuvent plus refaire les liens de l'union. A l'exemple]de Marcx de sauvage mé- moiré mais pouraguérir les plaies qu'il frappa, de nombreux amis appellent les pro- létaires a l'union et au syndicatUnissez- vous et vous deviendrez une force unissez- vous et vos droits seront respectés. Oh non, sans doute, fomenter la lutte des classes,verser de l'huile sur le feu qui flambe, monter a l'assaut des classes dirigeantes, tel n'est point le but de nos amis, tel n'est point le mot d'ordre inscrit dans les plis de leurs bannières. Oh non, nous ne les désavouons pas dans leurs plans syndicalistes, nous marchons a leurs cötés, nous couvrons dé notre dévoü- ment syndical le foyer de l'ouvrier, vis a-vis du patron oublieux de la justice etjde la cha- rité, et surtout de la socie'té anonyme qui, vivant sans nom, travaille souvent sans coeur et sans conscience. Mais serait il vrai quele but suprêmed'un syndicat même chrétien serait de fonder par tout et indistinctement un centre de résis tance, comme le moyen le plus sür d'aug- menter le salaire des travailleurs Sans doute, il faut l'augmenter la oü il est insuffi- sant. Mais si nous nous en tenons-la, ne craignez-vous pas que nous n'ayons fait autre chose qu'ajouter a la de'bauche et enflammer les appétits Quel est le grand mal auquel il faut porter remède Avouez-le c'est le rela- chement de la familie. Que nous, les classes aisées, nous donnions d'abord l'exemple d'une vie sobre et pure puis nous pourrons nous pencher vers les déshérités, pour leur apprendre a aimer dans leur foyer la vrai© garantie de leur dignité et de leur indépen- dance. A un peuple qui a déserté ses foyers, et oublié ses devoirs, le partage entier des richesses acquises n'apporteront ni satisfac tion ni apaisement. La ruine même du patron n'éteindrait pas les convoitises de l'ouvrier jaloux. C'est done en vain qu'on cherche un cadre moyen-ageux pour enchasser un tableau moderne, des oeuvres syndicates pour unir des ouvriers mal disposés et trop peu renseignés. En faisant ainsi nous laisserons grandir l'audace de l'erreur. Rendre a l'ouvrier la foi robuste de nos devanciers, lui faire connaitre plus intimement la religion et ses prêtres, lui ap prendre, par l'exemple et la parole, l'obser- vance des devoirs de justice et de charité, lui faire comprendre qu'une société chrétienne est un groupe compact de families fidèles a la loi de stabilité, a la loi d'autorité, a la loi d'amour,voila le but que nous voulons pour- suivre l'idéal qui nous enflamme. Oui, unis sons les ouvriers, mais pour les moraliser parions les d'abord a leurs devoirs. Alois seulement le sophisme sera vaincu et le péril sera conjure'. CHICA. La journée du 15 octobre marquera une date dans les fastes catholiques. A Bruxel- les, le cartel recule de 4,000 voix. A Ander- lecht, les iibéraux recoaimengant le coup de Schaarbeek d'il y a quatre ans, élisent leurs hommes, donnant une avance d'un mandat aux catholiques et éliminent les socialistes les uns avec la rémsssion de la suppléance, mais leur chef, Paulsen, sans compensation d'aucune sorte. A Jette, a Waterloo, a Gand, a Ganshoren, nos couleurs flottent victo- rieu8es. Ailieurs ce sont les Iibéraux qui évincent les socialistes, comme a Familleu- reux ©t a Ixelles. Et ces gens-la voudraient faire croire que nous étions devant une é!ec- tion politique, une élection de principe. II serait prématuré de dresser un tableau sta- tistique. Nous pouvons afflrmer seulement et simplement en toute sincérité et bonne foi, cecil'ensemble de la journée consacré la politique du gouvernement au pouvoir. Que de vieux fiefs Iibéraux enlevés Phi- lippeville, Marche, Maeseyck. Tout ie Lu xembourg, la plupart de communes de la province de Namur, d'Anvers, des Flandres, du Hainaut oü nous faisoas des brèches dans les regions d'oü la vieille tradition liberalo nousimaginait exclusajamais.Ondresserace bilan. Nous adversaires le discutoront et on verra combien nous avons raison de nous féliciter de la journée du 15 octobre. Mais elle marque une date a d autres points de vue eucore. Comme M'. Wauwermans le proclamait hier a l'Association Catholique, elle a modi- fié la lutte politique en Belgique. II y avait, jusqu'hier, trois partis. Désormais, il n'y en a plus que deux. Ceux qui arborent les cou leurs de la Patt'ie, et ceux qui suivent le char du vainqueur, le Socialisme 1 Pour la Monarchie Pour la Révolution II n'y a plus sortir de la. A la Commune, on peut encore arguter de sympathies personnelles, d'un trottoir a élargir, d'une rus a éclairer, mais quand il s'agira de la Législature, il n'y aura plus a biaiser. II faudra parler net. Et la apparait le second résultat heureux de la journée d'hier. Suppo3ezquenous l'ay- sons emportó partout. Quelle apathie Quel dolce farniente on se serait payé dans tous les retranchements catholiquesa vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Vous ne nous avez pas privé, ehers adver saires, de la gloire de combattre. 11 y a belle lurette déja, que dans nos rangs, ou a ré clamé la bonne secousse. La voila. Vous êtes servis, et certains de nos amis aussi. Nous allons en profiter. Soyons partout, toujours, avant tout, catholiques. Catholique veut dire universel. Soyons done catholiques, dans notre conduite, dans nos actes de tous les jours, dans nos moin- dres entreprises. Pratiquons vis-a vis de nous-mêmes une sévérité jamais satisfaite faisons a autruis tout le bien que nous de- mandons qu'on nous fasse. Oublions les offenses et les injustices. Pardonnons les injures. Ne soupgonnons pas le vo sin ma;s amenons-le a notre conception de la vie et du labeur quotidien. Cotsidérez la longue suite des siècles dans l'histoire de tous les pays, depuislaltome de saint Pierre jusqu a la France et le Portugal contemporains, et dites, sincèrement, loyalement, sans parti pris, constatez-vous autre chose que cette vérité, elle devient dogmatique il n'y a de charité universelle, de liberté universelle, d'amour du prochain universel que chez les catholiques. Et demandez pourquoi Pour- quoi Paree que nous sommes catholiques. Soyons done, toujours, partout, malgré tout, contre tout, a travers tout soyons catho- liques. Montrons-le. Prouvons-le, Et si, au 15 octobre 1911, devant la coalition la plus inouïeet la plus immorale que l'histoire poli tique d'un pays ait jamais enregistrée, nou3 avous néanmoins pu tenir notre éiendard, toutes couleurs au vent et sans aucune com promission, ayons la certitude quo la vic toire définitive est proche. Haut les coeurs En avant, les bonnes volontés et les énergies efficaces 1 (iCourier de Bruxelles). dR 2$ tsl La lutte électorale se termino cette fois-ci par l écrasement du parti libéral a Ypres et particulièrement pour M. Nolf par un échec inqualifiable 1 Passe encore pour le parti libé altout le monde s'attendait ici a ce résultatmais quelle est done M. Nolf la cause de votre aplatissement Tous P.s Iibéraux ont tra- vaillé votre candidature avec acharnement ils ont fait appel aux hésitants,aux douteux, aux mécontents c'est en votre faveur qu'on a recommandé le paaachage.Le panachage! Oh le petit moyen le truc électoral qui peut-être pouvait vous bisser a l'hótel de ville sous les plis du drapeau tricolore que vos chefs, les socialistes, vous forceront de conspuer sous peu. Et malgré l'ardente campagne, vous êtes culbuté avec 300 voix de majorité, vous, Mr Nolf, député d'Ypres, f chevalier de l'Ordre da Léopold, inscrit sur la liste pour le Sénat par notre plus jeune candidat catholique qui n'est pas même électeur 1 Eh biets, oui, vous avez bien raison, avec tout votre parti de faire piteuse figure Mais la grande cause de cette triste situa tion pour vous, M. Nolf, c'est que vous vous acoquinez avec les chefs socialistes qui vous mènent infailliblement,contre votre gré, a la destruction de la Religion, de la Royauté et de l'ordre social. Le Journal d'Ypres vous a demandé plus d'une fois de réfléehir aux conséqueuces du cartel que veus défendez et pour lequel vous luttez sur le terrain politique et admi- nistratif. II continuera dans cette voie a l'édification des vrais Yprois et de la votre, M. Nolf,que vous le vouliez ou que vous ne Ie vouliez pas. Voici encore quelques échantillons Répondant a I'appel la trahison laacé aux jeunes recrues par le journal socialiste- cartelliste le "Peuple la Belgique Mili taire, qui n'est pas suspecte d'être catholi que, écrit La bannière rouge voila l'es- clavage que le Peuple congoit l a sa manière. La liberté civique soit, mais que les Beiges aiment leur Patrie fassent l'alliance contre leur Drapeau avec de pareils sec- taires, c'est ce que nous ne com- prendrons jamais, jamais Entendez vous, M. Nolf, 1 opinon de la Belgique MilitaireJAMAIS, JAMAIS!! Et que faites VOUS done Le Werkerd'Anvers, organe socialise, écrivait le 8 Octobre Un Rol on un prince nest pas seulement a nos yeux un coüteux figurantmais le symbole d'une puissance qui ne vient pas du peuplemais au contraire combat le peuple dans sa lutte pour son affranchisse- ment. »La Royauté demeure l'ennemie du socialisme Le Roi est le chef légitimn de l'armée, les officiers qui votent pour le cartel trahisseat done leur serment de fidélité en favorisant les ennemis du souverain. Et vetre serment de fidélité, M. Nolf, que devient-il Ne l'oubliez pas, et que les hommes de votre parti s'en souviennentla révolution portugaise n'a pas eu d'autre cause que cette trahison la I Dites done, M. Nolf, si ce n'est pas au Itoi qu'en veulent vos chefs, les socialistes, quand ils osent écrire ce qu'a Ia vrille des élections vous pouvez lire dans le Peuple .- Se représente-t-on ce qui se passera dimanche soir a l'Hötel ministériel de M. de Broqueville et vraisemblablement de l'autre cöté du paro, au Palais Royal, quand se succèderont les dépêches annongant la débacle cléricale Admirez done, M. Nolf, l'idée maitresse qui vraisembiableaoent aprésidé a la con clusion du pacte anticlerical. Que se pas- sera-t-il au Palais Royal Le Peuple voit déja ses ami3 maitres du mouvement, ordonnant au Roi, Albert de gageer la frontière Dans un des derniei'3 nunaéros du Peuple lisez M. Nolf, l'adresse du Séaateur Le Keu au Roi La Royauté, en attendant qu'on la supprime, comme le Sé- nat, doit avant tout s'inspirer de la volonté nationale. N'est ce pas, M.Nolf, entrainé avec votre parti dans la sillon démagogique, vous avez accepté toutes les ignominies On attend voire concours pour la suppression de la Royauté Et voila pourquoi les patriotes sincères, et les Yprois le sont, refusent de vous siiivre sur la pente oü vous vous êtes engagé. Voila, M. Nolf, oui, voila la grande cause de voire aplatissement. Comme vous êtes a plaindre Quelle res- ponsabiJifé pour vous même Quelles épou- vantables conséquences au point de vue de votre familie, de vos concitoyens et de votre Patrie. Réfléchissez, M. Nolf, réfléchissez encore avant de continuer, par haine pour le parti clérical, a prêter votre néfaste concours a la révolution qui se prépare Ce n'est ni la haine, ni la raDCuue, ni l'ivresse de notre éclatant triomphe qui dictent ces considérations, M. Nolf; c'est l'amour de la Royauté et de la Patrie c'est la charité, d'autant plus forte qu'elle est chrétienneVerax. Tout le fond de l'iaimmense salle de la si belle et si instructive participation du Ca nada a l'exposition de Bruxelles en 1910 ótait occupé par le grand diorama de la faune des prairies, de la savane. C'était le paysage ideal des regions fertiles du Nord- Ouest, partir des Montagnes Rocheuses, avec ses gros troupeaux, ses prés sans fin, ses délrichements, ses iermes et ses grands blés. La se trouvent l'Alberta et le Saskatchewan, provinces plus grandes chacune que l'AUe- magne ou le France, la les immigrants in telligents, labourieuxet économes, arrivent pauvres pour retourner riches dans leur pays, ou pour passer le reste de leurs jours dans l'aboudanceet la liberté en ces contrées trés froides en hiver, mais d'un froid sec supportable, et baignées tout l'été des gais et vivifiants rayons d'un chaud soleil. Un seul homme rest pauvre dans ce paradis de l'agriculteur, le prêtre ou plutot par les labeurs incessants de tout8 une existence, il y amasse pour lui efc ses ouailles ces trésoro impérissables qu'on ne recueille pas ici-bas. Le prêtre pauvre au Canada 1... me direz-vous, soit. Mais l'Egüse avec ces biens- fonds et la dime y est riche Oui. Riche pour les autres... D'abord la dime n'est point la dixième mais seulement la vingt- sixième partie du produit des céréales, en- suite le clergé a la charge compléte, non uniquement des presbytèresetdes chapelles, mais des écoles, des universités, des hospi- autets lees, de l'assistance pub'ique et des institutions sociales. 11 s'ensuit que l'abbé auquel est coafié soin spirituel d'un nouveau district a tout8 créer. Curé d'un territoire aussi grand qt,'u département irancjais, il est un vrai mis&iQQÜ naire et comme tel, si ses paroissiens so^ des débutants encore peu fortunés, et sur tout la ou l'élément protestant domiue, il a droit, dans sa détresBe, k la solidarité de tous les catholiques. Qui ne serait fier de participer a l'oeuvre do ces apétres qui f0Dt en toutes saisons, da fatigants voyages er chemia de fer, voiture, traineau, canot même en raquetto pour gagner et préserver i desümes 1... Semblable mission viant d'être fondée a Vermilion, dans l'Alberta. Disons, en l'oc. currence, pour les cullivateurs qui désirent émigrer, qu il existe a Vermilion et dans cantons voisins bon nombre de terres libres plus rapprochées de la voie ferrée que leg districts plus au nord préconisés par le3 agents colonisateurs. Le cultivateur qui arrive au Canada avec un avoir de 12,500 francs peut compter sur un heureux avenir. Toutefois le robuste travailleur, célibatairo ou marié sans enfants, qui possède beau- coup moins, pourrait s'engagar au salavre de 150 francs par mc is avec logement et nourriture, et faire labourer a 28 francs I'hcctare un lot gratuit de terrain de 64,75 hectares, qui lui aurait coüté 52 f. 20 de frais, et qu'il exploiterait lorsque ses écoco- mies seraientsuffisantes. Certaiüs sontparve- nu ainsi a une honnête aisance et même a ia fortune. Mais il s'agit d'une pauvre chrétienté orthodoxe, éparse parmi une population protestante dix fois supe'rieure et divisée en tant de sectes qu'il y a cinq églises a Vermi lion, ville de mille habitants, Tout jeune encore le missionDaire de Vermilion a connu les vicissitudes, l'ère b'anc a Tunis, puis vicaire en France privé de son modests traitement, alors que les colons se terrent dans leurs maisons bien chauffées nuit et jour, il traverse en traineau les neiges su- bérienaes de l'Alberta. Car ce jeune prêtre est seul a la tête d'un district de vingt-cinq lieues de longueur sur vingt-deux et demi de large, la superficie d'uu diocèsel... II est vrai que ses cinq paroisses. si Ton peut nommer paroisses de8 endroits dé- pourvus de tout oeuvre, sont sur la voie ferréo. Tous les mois ou deux mois il peut offrir sur place les secours spirituels que ses paroissiens ne peuvent chercher eux- mêmes. Mais bien des établissements sont situés loin de la ligne. Da longues heures de voiture ou de traineau, oü il n'est pas permis de sommeiller, sont nécessaires. La plupart des riches fermiers sont pro testants. Avec l'aide de ses paroissiens, pau vres parce qu'ils sont tous débutants, le mis- tionnaire a b&ti son humble chapelle ina- chevée, et de ses mains une remise et une écurie. Dépourvu d'autres ressources, il a réussi a préserver ses ouailles de l'influence de la masse protestante et même obtenu la conversion de cinq hérétiques. 11 en instruit une dizaine Que ne ferait ce missionnaire si zólé, cet apotre, avec quelque secours 1... Ce secours, vous serez fiers, répétons-le, do le lui aceordar, ne füt-ce que le minime mandat-poste de deux francs fiers d'aider cet apotre, enfant de la Flandre, a preserver des ames, et en acquérir d'autres a la foi de nos pères. Vos envois déborderont du Box 40, Catholic Mission, Révérend Henri Goutier, a Vermilion, Alta-Canada.et l'intime satisfaction d'une bonne action rem- plira vos coeurs. VILLE DE POPERINGHE. Elections communales du 15 Octobre 191! Bulletins valables 3285 Majorité absolue 1643 Blancs et nuls 113 Bulletins panachés 324 Liste 1 Catholiques (8 ans) Boucquey Emile 1911 élu Dequeker Louis 1870 élu Desmytter Emile 1880 élu Devos Renó 1970 élu Lebba Etienne 1879 élu Vandenberghe Hector 1836 élu Vandenberghe Stanislas 898 élu Liste 2 Libéraux Bebeyt Charles 1011 i Masscheleyn Valère 1016 Vandoorne Julien 1104 3 Candidat dissident Vandecasteeie Marcel 549 Liste 1 Catholiques (4 ans) De Baene Marcel 1952 élu Fiers Oscar 1830 élu Liste 2 Libéraux Cambron Charles 1287 as W -Ï; V WC V - f - - Tandis que les journaux du cartel clam011 dos paroles de victoire et demandent p°^ leurs amij le maroquin de nos ministres, Journal de Liège rappelle les libéraux au ":usig~.-I^mgwaaa««^^^^»pi«g!»°^ !-»i BtS

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1911 | | pagina 2