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Et maintenant... travaillons
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Pensées diverses
La Familie
Haut les coeurs
t\ BI. Nolf.
(Jn cure du Kord-Ouest
canadien
Éclatante Victoire
des Catholiques
Du cal me, messieurs
Rosaire serait marque', a Ypres, par un
nouveau Lépante.
L'écrasement des Turcs modernesest chose
faite aujourd'hui car nous avons le .droit
de qualifier de Turcs des adversaires qui ont
pris pour devise Plulót Turcs que pa-
pistes
Oui, la Reine du Rosaire, s'est'complue a
exaucer notre prière confiante et a bénir
l'hommage de ceux qui ont tenu embellir
le sanctuaire oü Elle est particulièrement
honorée.
Oui, Elle a daigné écouter avec bienveil-
lance les chants et les supplications publiques
de "cette belle -procession-péle'rinage qui a
parcouru nos rues le dimanche"du Rosaire,
et Elle a voulu que cette procession füt
suivie, a quinze jours de distance, par l'inou-
bliable cortege de triomphe de lundi dernier.
A nous de continuer recourir, dans tous
nos perils, a l'arme redoutable du Rosaire.
A nous de continuer a mériter les faveurs
de notre céleste Protectrice.
Vox populi vox Dei La population
Yproise de tout sexe a manifeste'sesvolontés.
Elle a hautement approuvé l'active gestion
de nos édiles catholiques et leur a donné
mandat de continuer a assurer la restauration
des plus nobles et des plus utiles de nos
monuments nos imposantes églises, témoins
de l'ancienne grandeur de notre cité, témoins
de la foi ardente de nos pères et de leur atta-
chement a la céleste Patronne d'Ypres.
g| Après une victoire comme celle que nous
venons de remporter, on se sent__£aturella
ment reposé et refait ipso facto Le doc-
teur Bonnhumeur est certaincment le pre
mier médecin du monde. II nous a ordonné
une"ballade de trois heures, par nos rues
pavoisées, au son de brabanconnes et d'hym-
nes de victoire, et, sans nous prescrire aucune
drogue pas même unecoupe dechampagne,
il nous a si bien retapés que s'il nous
fallait entamer dare dare une lutte legislative,
nous nous sentons a même de rouler notre
adversaire plus gentïment encore que nous
n'avons tombé les ennemis de notre chère
ville d'Ypres. Malheureusement, l'occasion
nous en est refusée auj'ourd'hui.
Et c'est la le seul regret que nous éprou-
vions en ces heures d'ivresse. Mais bast 1 Le
travail et la lutte incessants sont la condition
même de la vie et du succes Et a nous re-
poser trop longuement sur noslauriers, nous
nous préparerions des défaites pour l'avenir.
L'histoire des délices de Capoue ne doit pas
être oubliée.
Au travail done dès maintenant Les
élections de dimanche dernier, considérées
dans l'ensemble du pays, ont, sinon révélé du
moins confirmé les dangers évidents du cartel.
Nous avons eu beau augmenter considérable-
ment presque partout notre chiffre de voix
antérieur, cela n'a pas suffi partout pour avoir
raison de la monstrueuse coalition de deux
partis antagonistes. Nous avons essuyé plus
d'une douloureuse délaite. Heureusement, le
cartel a montré également les avantages com-
pensateurs qu'il a pour nous, qu il soit formel
et franc comme dans certains grands centres,
ou bien honteux est dissinaulé comme a
Ypres.
Nous admettons volontiers que la poussée
catholique, atténuée d'ailleurs par la de'fection
dequelques mauvais catholiques, n'explique
pas, a elle seule, notre brillante victoire. Le
cartel nous a aidés, en détachant du parti
liberal nombre de ses éléments sérieux et
modérés. Le restant de ceux-la, instruit par
les événements, viendra a nous aux prochains
scrutins.
Le parti libéral est en train de se décon-
sidérer aux yeux de tous les hommes d'ordre.
Profitons-en Au travail pour écarter du
Palais oü se jouent les destinées du pays tout
libéral, si modéré et si conservateur füt-il
prétenddment, qui s'acoquine avec les enne
mis jure's de l'Autel, du Tróne et de la paix
sociale
La plus grande habileté en politique, c'est
d'etre franchement ce qu'on est.
Gaston Méry
Le Rosaire est particulièrement propre a
honorer Dieu et la Vierge Marie et a écarter
du monde les périls qui le menacent.
Six te IV.
Repos ailieurs c'est la devise de tout
vrai chrétien.
Les Souverains qui créent une grande
capitale aux dépens de la vie provinciale,
prëparent la chute de la royauté.
II faut diminuer la peine de mettre cer-
taines gens la porte par le plaisir de les y
laisser. Emile Souvestre.
Au lendemain des élections communales,
en ce moment oü les fièvres se sont calmées
et les ardeurs sont rendues aux affaires, pour-
quoi ne pourrions-nous parler de la familie?
Nous avons lutté pour la commune, pour
la défense de la nation. Mais qu'est-ce qu'une
commune, qu'est-ce qu'une nation, sinon
une familie agrandie, une fédération de foyers?
Et comment la maison entière gardera t-
elle sa consistance si les pierres du foyer, si
les pierres angulaires ont perdu la leur Oh
non, ils ne s'y trompent pas, les apótres de
la sociale, les niveleurs dont les menaces
pèsent sur nous comme un cauchemar. La
familie, disent-ils, est* notre 'ennemi, paree
qu'elle est la mère de_la propriété et de l'au-
torité Non, dis je, les destructeurs ne se
trompent pas sur l'attaque; mais, ce qui nous
afïlige, c'est que nous, nous les gardiens de
l'ordre, nous nous trompions jsur la défense.
Franchement n'est ce pas dans des moyens
infirmes que'nous placons notre confiance?
Les uns prétendent dompter le couranüsöcial
subversif par la force et la répression. D'am-
tres voudraient par des concessions et des
flatteries, par les faveurs d'une législation
ouvrière arrêter les bras mena^ants de ces
hommes d'extermination.
Vains remèdes que tout cela. Quand la
malicieuse envie a désuni des coeurs de frères
et de soeurs, un sabrejne protege plus, et des
actes de faiblessej ou de loyalejcandeur ne
peuvent plus refaire les liens de l'union.
A l'exemple]de Marcx de sauvage mé-
moiré mais pouraguérir les plaies qu'il
frappa, de nombreux amis appellent les pro-
létaires a l'union et au syndicatUnissez-
vous et vous deviendrez une force unissez-
vous et vos droits seront respectés.
Oh non, sans doute, fomenter la lutte des
classes,verser de l'huile sur le feu qui flambe,
monter a l'assaut des classes dirigeantes, tel
n'est point le but de nos amis, tel n'est point
le mot d'ordre inscrit dans les plis de leurs
bannières.
Oh non, nous ne les désavouons pas dans
leurs plans syndicalistes, nous marchons a
leurs cötés, nous couvrons dé notre dévoü-
ment syndical le foyer de l'ouvrier, vis a-vis
du patron oublieux de la justice etjde la cha-
rité, et surtout de la socie'té anonyme qui,
vivant sans nom, travaille souvent sans coeur
et sans conscience.
Mais serait il vrai quele but suprêmed'un
syndicat même chrétien serait de fonder par
tout et indistinctement un centre de résis
tance, comme le moyen le plus sür d'aug-
menter le salaire des travailleurs Sans
doute, il faut l'augmenter la oü il est insuffi-
sant. Mais si nous nous en tenons-la, ne
craignez-vous pas que nous n'ayons fait autre
chose qu'ajouter a la de'bauche et enflammer
les appétits Quel est le grand mal auquel il
faut porter remède Avouez-le c'est le rela-
chement de la familie. Que nous, les classes
aisées, nous donnions d'abord l'exemple
d'une vie sobre et pure puis nous pourrons
nous pencher vers les déshérités, pour leur
apprendre a aimer dans leur foyer la vrai©
garantie de leur dignité et de leur indépen-
dance. A un peuple qui a déserté ses foyers,
et oublié ses devoirs, le partage entier des
richesses acquises n'apporteront ni satisfac
tion ni apaisement.
La ruine même du patron n'éteindrait pas
les convoitises de l'ouvrier jaloux. C'est done
en vain qu'on cherche un cadre moyen-ageux
pour enchasser un tableau moderne, des
oeuvres syndicates pour unir des ouvriers
mal disposés et trop peu renseignés. En
faisant ainsi nous laisserons grandir l'audace
de l'erreur. Rendre a l'ouvrier la foi robuste
de nos devanciers, lui faire connaitre plus
intimement la religion et ses prêtres, lui ap
prendre, par l'exemple et la parole, l'obser-
vance des devoirs de justice et de charité, lui
faire comprendre qu'une société chrétienne
est un groupe compact de families fidèles a
la loi de stabilité, a la loi d'autorité, a la loi
d'amour,voila le but que nous voulons pour-
suivre l'idéal qui nous enflamme. Oui, unis
sons les ouvriers, mais pour les moraliser
parions les d'abord a leurs devoirs. Alois
seulement le sophisme sera vaincu et le
péril sera conjure'. CHICA.
La journée du 15 octobre marquera une
date dans les fastes catholiques. A Bruxel-
les, le cartel recule de 4,000 voix. A Ander-
lecht, les iibéraux recoaimengant le coup de
Schaarbeek d'il y a quatre ans, élisent leurs
hommes, donnant une avance d'un mandat
aux catholiques et éliminent les socialistes
les uns avec la rémsssion de la suppléance,
mais leur chef, Paulsen, sans compensation
d'aucune sorte. A Jette, a Waterloo, a Gand,
a Ganshoren, nos couleurs flottent victo-
rieu8es. Ailieurs ce sont les Iibéraux qui
évincent les socialistes, comme a Familleu-
reux ©t a Ixelles. Et ces gens-la voudraient
faire croire que nous étions devant une é!ec-
tion politique, une élection de principe. II
serait prématuré de dresser un tableau sta-
tistique. Nous pouvons afflrmer seulement et
simplement en toute sincérité et bonne foi,
cecil'ensemble de la journée consacré la
politique du gouvernement au pouvoir.
Que de vieux fiefs Iibéraux enlevés Phi-
lippeville, Marche, Maeseyck. Tout ie Lu
xembourg, la plupart de communes de la
province de Namur, d'Anvers, des Flandres,
du Hainaut oü nous faisoas des brèches dans
les regions d'oü la vieille tradition liberalo
nousimaginait exclusajamais.Ondresserace
bilan. Nous adversaires le discutoront et on
verra combien nous avons raison de nous
féliciter de la journée du 15 octobre.
Mais elle marque une date a d autres
points de vue eucore.
Comme M'. Wauwermans le proclamait
hier a l'Association Catholique, elle a modi-
fié la lutte politique en Belgique. II y avait,
jusqu'hier, trois partis. Désormais, il n'y en
a plus que deux. Ceux qui arborent les cou
leurs de la Patt'ie, et ceux qui suivent le
char du vainqueur, le Socialisme 1 Pour la
Monarchie Pour la Révolution II n'y a
plus sortir de la. A la Commune, on peut
encore arguter de sympathies personnelles,
d'un trottoir a élargir, d'une rus a éclairer,
mais quand il s'agira de la Législature, il n'y
aura plus a biaiser. II faudra parler net.
Et la apparait le second résultat heureux
de la journée d'hier. Suppo3ezquenous l'ay-
sons emportó partout. Quelle apathie Quel
dolce farniente on se serait payé dans
tous les retranchements catholiquesa
vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Vous ne nous avez pas privé, ehers adver
saires, de la gloire de combattre. 11 y a belle
lurette déja, que dans nos rangs, ou a ré
clamé la bonne secousse. La voila. Vous
êtes servis, et certains de nos amis aussi.
Nous allons en profiter. Soyons partout,
toujours, avant tout, catholiques.
Catholique veut dire universel. Soyons
done catholiques, dans notre conduite, dans
nos actes de tous les jours, dans nos moin-
dres entreprises. Pratiquons vis-a vis de
nous-mêmes une sévérité jamais satisfaite
faisons a autruis tout le bien que nous de-
mandons qu'on nous fasse. Oublions les
offenses et les injustices. Pardonnons les
injures. Ne soupgonnons pas le vo sin ma;s
amenons-le a notre conception de la vie et
du labeur quotidien. Cotsidérez la longue
suite des siècles dans l'histoire de tous les
pays, depuislaltome de saint Pierre jusqu a
la France et le Portugal contemporains, et
dites, sincèrement, loyalement, sans parti
pris, constatez-vous autre chose que cette
vérité, elle devient dogmatique il n'y a de
charité universelle, de liberté universelle,
d'amour du prochain universel que chez les
catholiques. Et demandez pourquoi Pour-
quoi Paree que nous sommes catholiques.
Soyons done, toujours, partout, malgré
tout, contre tout, a travers tout soyons catho-
liques. Montrons-le. Prouvons-le, Et si, au
15 octobre 1911, devant la coalition la plus
inouïeet la plus immorale que l'histoire poli
tique d'un pays ait jamais enregistrée, nou3
avous néanmoins pu tenir notre éiendard,
toutes couleurs au vent et sans aucune com
promission, ayons la certitude quo la vic
toire définitive est proche.
Haut les coeurs En avant, les bonnes
volontés et les énergies efficaces 1
(iCourier de Bruxelles).
dR 2$ tsl
La lutte électorale se termino cette fois-ci
par l écrasement du parti libéral a Ypres et
particulièrement pour M. Nolf par un échec
inqualifiable 1
Passe encore pour le parti libé altout le
monde s'attendait ici a ce résultatmais
quelle est done M. Nolf la cause de votre
aplatissement Tous P.s Iibéraux ont tra-
vaillé votre candidature avec acharnement
ils ont fait appel aux hésitants,aux douteux,
aux mécontents c'est en votre faveur qu'on
a recommandé le paaachage.Le panachage!
Oh le petit moyen le truc électoral qui
peut-être pouvait vous bisser a l'hótel de
ville sous les plis du drapeau tricolore que
vos chefs, les socialistes, vous forceront de
conspuer sous peu. Et malgré l'ardente
campagne, vous êtes culbuté avec 300 voix
de majorité, vous, Mr Nolf, député d'Ypres, f
chevalier de l'Ordre da Léopold, inscrit sur
la liste pour le Sénat par notre plus jeune
candidat catholique qui n'est pas même
électeur 1
Eh biets, oui, vous avez bien raison, avec
tout votre parti de faire piteuse figure
Mais la grande cause de cette triste situa
tion pour vous, M. Nolf, c'est que vous vous
acoquinez avec les chefs socialistes qui vous
mènent infailliblement,contre votre gré, a la
destruction de la Religion, de la Royauté
et de l'ordre social.
Le Journal d'Ypres vous a demandé plus
d'une fois de réfléehir aux conséqueuces du
cartel que veus défendez et pour lequel
vous luttez sur le terrain politique et admi-
nistratif.
II continuera dans cette voie a l'édification
des vrais Yprois et de la votre, M. Nolf,que
vous le vouliez ou que vous ne Ie vouliez
pas. Voici encore quelques échantillons
Répondant a I'appel la trahison laacé
aux jeunes recrues par le journal socialiste-
cartelliste le "Peuple la Belgique Mili
taire, qui n'est pas suspecte d'être catholi
que, écrit
La bannière rouge voila l'es-
clavage que le Peuple congoit
l a sa manière. La liberté civique
soit, mais que les Beiges aiment
leur Patrie fassent l'alliance contre
leur Drapeau avec de pareils sec-
taires, c'est ce que nous ne com-
prendrons jamais, jamais
Entendez vous, M. Nolf, 1 opinon de la
Belgique MilitaireJAMAIS, JAMAIS!!
Et que faites VOUS done
Le Werkerd'Anvers, organe socialise,
écrivait le 8 Octobre
Un Rol on un prince nest pas seulement
a nos yeux un coüteux figurantmais le
symbole d'une puissance qui ne vient pas
du peuplemais au contraire combat le
peuple dans sa lutte pour son affranchisse-
ment.
»La Royauté demeure l'ennemie
du socialisme
Le Roi est le chef légitimn de l'armée, les
officiers qui votent pour le cartel trahisseat
done leur serment de fidélité en favorisant
les ennemis du souverain.
Et vetre serment de fidélité, M. Nolf, que
devient-il Ne l'oubliez pas, et que les
hommes de votre parti s'en souviennentla
révolution portugaise n'a pas eu d'autre
cause que cette trahison la I
Dites done, M. Nolf, si ce n'est pas au Itoi
qu'en veulent vos chefs, les socialistes,
quand ils osent écrire ce qu'a Ia vrille des
élections vous pouvez lire dans le Peuple .-
Se représente-t-on ce qui se
passera dimanche soir a l'Hötel
ministériel de M. de Broqueville
et vraisemblablement de l'autre
cöté du paro, au Palais Royal,
quand se succèderont les dépêches
annongant la débacle cléricale
Admirez done, M. Nolf, l'idée maitresse
qui vraisembiableaoent aprésidé a la con
clusion du pacte anticlerical. Que se pas-
sera-t-il au Palais Royal Le Peuple
voit déja ses ami3 maitres du mouvement,
ordonnant au Roi, Albert de gageer la
frontière
Dans un des derniei'3 nunaéros du Peuple
lisez M. Nolf, l'adresse du Séaateur Le Keu
au Roi
La Royauté, en attendant
qu'on la supprime, comme le Sé-
nat, doit avant tout s'inspirer de
la volonté nationale.
N'est ce pas, M.Nolf, entrainé avec votre
parti dans la sillon démagogique, vous avez
accepté toutes les ignominies On attend
voire concours pour la suppression de la
Royauté Et voila pourquoi les patriotes
sincères, et les Yprois le sont, refusent de
vous siiivre sur la pente oü vous vous êtes
engagé. Voila, M. Nolf, oui, voila la grande
cause de voire aplatissement.
Comme vous êtes a plaindre Quelle res-
ponsabiJifé pour vous même Quelles épou-
vantables conséquences au point de vue de
votre familie, de vos concitoyens et de votre
Patrie.
Réfléchissez, M. Nolf, réfléchissez encore
avant de continuer, par haine pour le parti
clérical, a prêter votre néfaste concours a
la révolution qui se prépare
Ce n'est ni la haine, ni la raDCuue, ni
l'ivresse de notre éclatant triomphe qui
dictent ces considérations, M. Nolf; c'est
l'amour de la Royauté et de la Patrie c'est
la charité, d'autant plus forte qu'elle est
chrétienneVerax.
Tout le fond de l'iaimmense salle de la si
belle et si instructive participation du Ca
nada a l'exposition de Bruxelles en 1910
ótait occupé par le grand diorama de la
faune des prairies, de la savane. C'était le
paysage ideal des regions fertiles du Nord-
Ouest, partir des Montagnes Rocheuses,
avec ses gros troupeaux, ses prés sans fin, ses
délrichements, ses iermes et ses grands blés.
La se trouvent l'Alberta et le Saskatchewan,
provinces plus grandes chacune que l'AUe-
magne ou le France, la les immigrants in
telligents, labourieuxet économes, arrivent
pauvres pour retourner riches dans leur
pays, ou pour passer le reste de leurs jours
dans l'aboudanceet la liberté en ces contrées
trés froides en hiver, mais d'un froid sec
supportable, et baignées tout l'été des gais et
vivifiants rayons d'un chaud soleil. Un seul
homme rest pauvre dans ce paradis de
l'agriculteur, le prêtre ou plutot par les
labeurs incessants de tout8 une existence, il
y amasse pour lui efc ses ouailles ces trésoro
impérissables qu'on ne recueille pas ici-bas.
Le prêtre pauvre au Canada 1... me
direz-vous, soit. Mais l'Egüse avec ces biens-
fonds et la dime y est riche Oui. Riche
pour les autres... D'abord la dime n'est
point la dixième mais seulement la vingt-
sixième partie du produit des céréales, en-
suite le clergé a la charge compléte, non
uniquement des presbytèresetdes chapelles,
mais des écoles, des universités, des hospi-
autets
lees, de l'assistance pub'ique et des
institutions sociales.
11 s'ensuit que l'abbé auquel est coafié
soin spirituel d'un nouveau district a tout8
créer. Curé d'un territoire aussi grand qt,'u
département irancjais, il est un vrai mis&iQQÜ
naire et comme tel, si ses paroissiens so^
des débutants encore peu fortunés, et sur
tout la ou l'élément protestant domiue, il a
droit, dans sa détresBe, k la solidarité de
tous les catholiques. Qui ne serait fier de
participer a l'oeuvre do ces apétres qui f0Dt
en toutes saisons, da fatigants voyages er
chemia de fer, voiture, traineau, canot
même en raquetto pour gagner et préserver
i desümes 1...
Semblable mission viant d'être fondée a
Vermilion, dans l'Alberta. Disons, en l'oc.
currence, pour les cullivateurs qui désirent
émigrer, qu il existe a Vermilion et dans
cantons voisins bon nombre de terres libres
plus rapprochées de la voie ferrée que leg
districts plus au nord préconisés par le3
agents colonisateurs. Le cultivateur qui
arrive au Canada avec un avoir de 12,500
francs peut compter sur un heureux avenir.
Toutefois le robuste travailleur, célibatairo
ou marié sans enfants, qui possède beau-
coup moins, pourrait s'engagar au salavre
de 150 francs par mc is avec logement et
nourriture, et faire labourer a 28 francs
I'hcctare un lot gratuit de terrain de 64,75
hectares, qui lui aurait coüté 52 f. 20 de
frais, et qu'il exploiterait lorsque ses écoco-
mies seraientsuffisantes. Certaiüs sontparve-
nu ainsi a une honnête aisance et même a ia
fortune.
Mais il s'agit d'une pauvre chrétienté
orthodoxe, éparse parmi une population
protestante dix fois supe'rieure et divisée en
tant de sectes qu'il y a cinq églises a Vermi
lion, ville de mille habitants, Tout jeune
encore le missionDaire de Vermilion a connu
les vicissitudes, l'ère b'anc a Tunis, puis
vicaire en France privé de son modests
traitement, alors que les colons se terrent
dans leurs maisons bien chauffées nuit et
jour, il traverse en traineau les neiges su-
bérienaes de l'Alberta. Car ce jeune prêtre
est seul a la tête d'un district de vingt-cinq
lieues de longueur sur vingt-deux et demi
de large, la superficie d'uu diocèsel... II
est vrai que ses cinq paroisses. si Ton
peut nommer paroisses de8 endroits dé-
pourvus de tout oeuvre, sont sur la voie
ferréo. Tous les mois ou deux mois il peut
offrir sur place les secours spirituels que
ses paroissiens ne peuvent chercher eux-
mêmes. Mais bien des établissements sont
situés loin de la ligne. Da longues heures
de voiture ou de traineau, oü il n'est pas
permis de sommeiller, sont nécessaires.
La plupart des riches fermiers sont pro
testants. Avec l'aide de ses paroissiens, pau
vres parce qu'ils sont tous débutants, le mis-
tionnaire a b&ti son humble chapelle ina-
chevée, et de ses mains une remise et une
écurie. Dépourvu d'autres ressources, il a
réussi a préserver ses ouailles de l'influence
de la masse protestante et même obtenu la
conversion de cinq hérétiques. 11 en instruit
une dizaine Que ne ferait ce missionnaire
si zólé, cet apotre, avec quelque secours 1...
Ce secours, vous serez fiers, répétons-le, do
le lui aceordar, ne füt-ce que le minime
mandat-poste de deux francs fiers d'aider
cet apotre, enfant de la Flandre, a preserver
des ames, et en acquérir d'autres a la foi de
nos pères. Vos envois déborderont du
Box 40, Catholic Mission, Révérend Henri
Goutier, a Vermilion, Alta-Canada.et
l'intime satisfaction d'une bonne action rem-
plira vos coeurs.
VILLE DE POPERINGHE.
Elections communales
du 15 Octobre 191!
Bulletins valables 3285
Majorité absolue 1643
Blancs et nuls 113
Bulletins panachés 324
Liste 1 Catholiques (8 ans)
Boucquey Emile 1911 élu
Dequeker Louis 1870 élu
Desmytter Emile 1880 élu
Devos Renó 1970 élu
Lebba Etienne 1879 élu
Vandenberghe Hector 1836 élu
Vandenberghe Stanislas 898 élu
Liste 2 Libéraux
Bebeyt Charles 1011
i Masscheleyn Valère 1016
Vandoorne Julien 1104
3 Candidat dissident
Vandecasteeie Marcel 549
Liste 1 Catholiques (4 ans)
De Baene Marcel 1952 élu
Fiers Oscar 1830 élu
Liste 2 Libéraux
Cambron Charles 1287
as W -Ï; V WC V - f - -
Tandis que les journaux du cartel clam011
dos paroles de victoire et demandent p°^
leurs amij le maroquin de nos ministres,
Journal de Liège rappelle les libéraux au
":usig~.-I^mgwaaa««^^^^»pi«g!»°^
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