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T éléplione 52
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Pensées Diverses
Samedi^ Décembre
!e N° 10 centimes
46 Année
h° 4710
Johannes Jorgensen
leur charité
Leur loyauté
Leur courage
iartyr de Ia Science
Carême
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Le Danemark eet un petit pays trés pro
testant. La religion catholique y était flo
rissante ju squ'au règnede FréJéric I (1523-
1533) qui favorisa beaucoup la diffusion du
lutheranisme en se naontrant fort tolérant
envers le grand propagateur de la nouvelle
doctrine, le moine défroqué Hans Tausen,
et les autres prédicateurs protestants, tant
allemands que darois. Le catholicisme y
était trop vivace pour que le roi eüt pu dès
le début le combattre lui-même en lainsant
décre'ter des lois anticatholiques. La sagesse
lui dictait la prudence. Quand il vint a mou-
rir, son fils et successour, le roi Christian,
sentant que les esprits étaient dójü un peu
familiarises avec les idéés protestantes, dont
son père avait librement permis la predica
tion, circonvenu et influencé par les nouveaux
apótres, se fit un devoir de recourir a tous
les raoyens pour exterminer la religion du
Christ et pour la remplacer par celle de
Luther..11 y réussst si bien qu a la fin de son
règne la plupart des Danois étaient gagnés
a la nouvelle secte l'évangélisation protes
tante se poureuivit toujours et chassa les
restes de la foi catholique de toutes les lies
de l'archipel danois. Toutefois on aurait tort
de croire que cette oeuvre se soit faite sans
resistance, mais la sévérité avec laquel-
le toutes les tentatives de protestation fureDt
comprimées et surtout le maintien de beau
coup de rites et cérémonies catholiques dans
le culte luthérien en Dunemark expliquent
facilement l'ineffieacité et la rareté des ré
voltes. Bien des gens passérent au protes
tantisme a leur insu. Après la période des
controverses et des troubles, quand le cal-
nse se refit peu a peu dans le pays, on ne
vit que trop clairement que la religion avait
été tellement déformée et falsifiée que p'u-
sieurs dogmes cn avaient été rayés et l'exté-
rieur du culte, qu'on avait soigneusement
gardé, était sans signification dorénavant
paree que l'essence qu'il symbolisait et rele-
vait, n'existait pas dans le protestantisme
que les Danois avaient hélas embrassé. II
était trop tard pour revenir. Le roi Chris
tian V se höta d'ampêcher l'éventualité d'un
retour au catholicisme en faisaDt publier
une loi en 1683.par laquelle il était défendu,
sous peine de mort, a tout écclésiastique,
appartenant a l'Eglise de Rome, de mettre
encore )e pied au Danemarck. Quelque in-
juste que paraisse cette mesure, elle a été
fidèlement appliquée jusqu'en 1849, alors
que le roi Frédéric Vil, cédant aux instan
ces réitérées de quelques nobles catholiques
■d'Al'emagne qui s'étaient fixés en Danemark,
suivant en cela le courant de tolérance re-
ligieuse de l'époque, la retira enfin et
décrótala liberté religieuse pour tous ses
sujetB. Aussitötle Pape y envoya ses mis-
sionnaires, mais le souvenir des anciens
tefflps de foi s'était complètement perdu et
les Danois étaient devenus protestants ou
indifférents a cegpoint que ni les admirables
monuments catholiques, dont les luthériens
s'étaient emparés, ni les écrits ou les statues
de leursgrands hommes catholiques auraient
P* encore parler a leur esprit. D un autre
cöté, ils avaient enfin trouvé la foi protes
tante bien trop instable et surtout encore
trop rigide£pour pactiser plus longtemps
avec elle quand, au XJXe siècle, la vogue
du matérialisme,; poussa ce petit peuple
erroné ajréclamer sa part du lion dans le
festin de la vie seusuelle.
Voila oii l'on en était fatalement arrivé
dans la secondejmoitié du siècle passé. No
tre religionjavait a y surnsonter de grands
nhstacles.JChez les uns il y avait le lanatis-
ffi6){chez les autres Jet ceux ci étaient les
P'ns nombreuxji— il y avait l'ignorance,
^difference et le sensualisme, qui y est
Peut-être plus prononcé que partout ailleurs
A-Près tout, le sensualisme y était le plus
Stand ennetni. Quandjon sait qu'il est plus
difficile de guérir le cccur corrompu que
68Prit troublé d'une nation, on comprendra
que le catholicisme n'y fait pas de conquêtes
a pas de géants. II regague lentement le
terrain perdu depuis 3 siècles, mais, bien
que le progrès qu'il y fait soit lent, il rst
consolant de voir que les Danois qui rentrent
au bercail de l'Eglise se font de jour en
jour plus nombreux.
La conversion de quelques grands hommes
na pas été sans exercer son influence. Au-
cune cependant na été plus remarquée et
commentée que ce'le d'un jeune ócrivain
danois, dont le nom est depuis quelques
années connu dans toute l'Europe Johan
nes Jorgensen. Le séjour que l'illustre con-
verti fait depuis deux semaines en Belgique
et son arrivé prochaine en notre ville ont, de
nouveau spécialement attiré Fattention sur
lui, et j'aime a rc'pondre a une aimable invi
tation en lui consacrant quelques lignes
biographiques et littéraires dans ce jÖurnal.
Johannes Jorgensen est néén 1863 d'une
familie de pêcheurs dans le village de Svend-
borg, a l'extrémité méridionale de File de
Fionie. A ces temps la il n'y avait pas enco
re d'église catholique dans son village natal;
e'est seulement depuis 1883 qu'il y a une
modeste église, un curé catholique, et dans
les dernières années on y a construit une
école et un lidpital desservi par des reli-
gieuses. Les parents de Jorgensen avaient
gardé la pratique de la foi protestante on
se reiadait au temple le dimanche et on
lisait la Bible en familie. L'enfant se rendit
a l'école primaire de Svendborg et y apprit
encore les principales notions de la doctrine
luthérienne, que l'instituteur et le pasteur
trouvërent bon de communiquer aleurjeune
auditoire. II montra de bonne heure une
grande vivacité d'esprit, et il avait un gofit
passionné pour la lecture. II avait heureu-
ment a Svendborg un oncle, un vieux marin
retraite', qui se piquait un peu de littérature,
et qui était grand bibliophile. II avait une
bibliothèque de plus 3000 volumes. Le petit,
neveu obtint la permission d'y fouiiler tant
qu'il voulait. La collection renfermait, il est
vrai, b;en des ouvrages dont un oncle, même
légèrement scupuleux, ii.terdira.it la lecture
a un enfant, mais le bon marin n'y regarda
pas de si prés. Et le petit Jorgensen lat
sans jamais se lasser. II lut les écrivains
danois Ingeman, Oehlenslager, Holberg,
Hauch, Paludan-Müller, il lut les littéra-
teurs francais, allemands et anglais dans
des traductions danoises. I'rè3jeune encore,
mais non sans avoir anticipé beaucoup sur
sa vie, il se reudit a Copenhague, après
avoir achevé ses études moyennes, il se fit
in8crire a l'université comme élève du célè-
bre Georg Braedes. Celui ci ne tarda pas a
remarquer les brillantes qualités d'esprit du
jeune homme. Jorgensen y fit de fortes étu
des, mais entretemps il se laissa entrainer
dans le tourbillon de jouissances qui ne lui
semblaient plus défendues par aucune loi
depuis qu'un soir, rompant avec la tradition
de son enfance, il avait prié le dernier Pater
dans la pauvre mansarde d'une maison de
cordonnier, oü il était logé. II se mit a
écrire. II publia plusieurs livres en prose et
en vers qui lui valurent l'admiration publi-
que de son professeur qui se vantait d'etre
le plus grand sceptique et le plus fin coc-
naisseur d'art de son pays. Jorgensen connut
les premiers enivrements de la gloire, mais
il sentit aussi le remords et le dégoüt avec
toute la souffranee dont ils peuvent parfois
tourmenter une ame qui, comme ia sien; e,
était malgré tout resté éprise d'idéal. Oh!
les heures affreuses qui se succédèrent len
tement trc p lentement et trop vite
dans ces jours de débauche et d'erreur! Qu'il
se sentit malheureux, lui, qui était une de
ces natures privilégiées pour qui la vie est
fatalement faite d'aspirations plus hautes,
Fentrainantirrésistiblementvers des régions
plus sereines, entrevues du gouffre oü se
débattent ces pauvres ames...
A snivre.
Dernièrement, comme de coutume, le
Progrès nous lancait des attaques et des
injures personnelles et par uue déroutante
aberration de sens moral, il a l'impudeur,
par deux fois, d'appeler cela de la charité
(cfr. art. «Standiana», n° du 2G Nov
Dans le mêma article, il nous cite textuel-
lement comme suil; tout un demi-siècle
durant, les libéraux ne firent rien, mais !a
ab',olument rien pour gratifier d'un Stand
ccnvenable les défeüseurs de la Patrie.
Et il fait suivre immédiatement cette cita
tion de cette aliégation erronée (soyons
poli), vraiment renversante après les lignes
citées Quelle sincérité Dans Fintérêt
supérieur de la defense de son idole, de
l'Hercule de Fadministration de ses rêves, le
Journal va donejusqua nier Fexistence d'un
Stand pendant un quart de siècle, paree que
sous régime liberal.
Or, ce Stand dont nous n'avons, comme
on le voit, nullement nié Fexistence, ce
Stand était si peu convenable que e'est mi
racle que personne n ait été tuépar les balles
qui allaient se baUader au quartier du Com
merce. II était si peu convenable que le
Progrès le reconnait - Fadministration
libérale éprouva le besoin, pour ne pas'en-
gager plus longtemps sa responsabilité, de
faire'mieux et de charger un spécialiste de
1'étude et des projets d'un Stand plus consé
quent.
Si done nous avons prétendu que les libé
raux, mattres de notre hotel de ville, ne
firent rien,absolument rien pour'doter notre
ville d'un Stand convenable, cela nest pas
tout a fait (exactiis firent ce que nous
venons de signalerils firent même plus
ils avouèrent carrément qu'ils n'avaient pas
la galette voulue pour réaliser le projet
qu'ils faisaient mettre a l'étude, et nese pré-
occupèrent p'us,dès lors,de faire la moindre
économie en vue de pouvoir donner suite,
filt-ce dans un avenir éloigné, a leur projet
en l'air.
Si c'est la faire quelque chose, nous nous
rétractons bien volontiers.
A propos d'injures et de médisances que
les scribes du Progrès se permettent, sous
couleur de charité, nous tenons ia réparer
un oubli que des preoccupations plus inté-
ressantes que les aménités du moniteur du
Stand nous ont fait commettre.
Nous avons négligé d'acter, «ad perpe
tuum rei memoriam un aveu cueilli dans
un récent numéro du Progrès et que nous
aurons soin d'exhumer cbaque fois que nous
le jugerons opportuo. II g'agit de l'aveu,
clair et formel, que beaucoup de libéraux se
permettent des médisances a l'égard de divers
catholiques des plus en vue. L'organe néo-
charitable reconnait que ces médisants n'ont
pas le courage de médiretout haut...
Oh ob Espérons qu'il n'y a pas de
fiers défenseurs de la patrie parmi lafoule
de ces médisants, bien qü'une incidents le
donne a croire.
Tirer dans le dos des gens quand les in
stallations de Stand sont défectueuses et
mal placées, cela peut se concevoir mais
faire cQa en dehors du Stand Fi, les
pleutres
S# Sf S# S# S# 's£ sflft s# si
La convention du Gaz
Nous avons fait ressortir, a la suite de
l'interpellation de M. A. Biebuyck, combien
était avantageuse pour la ville Ia nouvelle
i concession du Gaz.
f Cette consfatation ne fait naturellement
pas Faffaire du moniteur de feu le Groupe
lyprois,qui se voit forcé de lacher le dernier
grief auquel il se raccroch&it encore déses-
pérément, pour donner un semblant de fon-
demeut a son hostilitó, par trop intéressée.
Inutile maintenant de polémiquer davan-
tage sur cette question. Le corps électoral
yprois a pronor cé la-dessus l'arrêt 'définitif.
Non seulement le Groupe yprois n'a plus osé
moatrer le bout du nez, l'heure du scrutin,
malgré sa belle jactance de jadis mais la
population yproise a proclamé, en appel, a
la formidablemajorité de 703 voix, quelle
approuvait hautement toute la gestion de
nos amis.
L'affaire est jugée.
ii® "*J§
Quelle pitié que cette outrecuidance clas-
sique des ennemis de l'Eglise qui veulent se
faire passer pour seuls amis de la science et
motiver leur haine antireligieuse par le pré-
texte que l'Eglise serait l'ennemie jurée de
ladite Science 1
Les faits ont beau démontrer a l'évidence
que Fallégation est fausse et calomnieuse au
premier chef, ils persistent a la répandre avec
une insigne mauvaise foi, inspirée par la
haine sectaire.
Force nous est done d'offecser parfois la
modestiede quelques uns de ces catholiques
dont le dévoüment a la science n'a d'égal que
leur mépris de la reclame et de la vaine gloire.
Mais nous attendons de preference leur mort.
Voici révélé un nouveau specimen de ce
dévoüment la.
Nous rappelions un jour, ici, le bel acte de
dévoüment a la science posé jadis par St-
Francois de Sales. II est insignifiant en regard
de Facte héro'ique que nous allons narrer.
Le Progrès et autres moniteurs du parti
des lumières ne pourront manquer de
reproduire ce récit, en hommage a leur
Divinité suprème. Le voici, recueilli de la
bouchede Mgi Augouard, Evêque du Congo
francais, au cours d'une interview récente
oü il contait ses souvenirs d'Afrique
J'ai connu la ba3 un Père de mes
missions qui lut un jour atteint de la maladie
du sommeil. Cette maladie, vous le savez,
ne pardonne pas. C'est la mort certaine, non
pas brutale et franche, mais sournoise et
traïtresse, la mort qui met six mois a torturer
son patient. Ce Père vint me trouver et me
dit Je suis perdu et viens vous demander
de me renvoyer en France. Je regrette, frap
pé trop tot, de n'avoir pu rendre service en ce
pays du Congo, oü ma foi chre'tienne m'a
appelé, mais j'ai pensé que jej pourrais peut-
être, comme moribond, servir la science. Je
vous demande de m'envoyer a l'Institut Pas
teur, avec l'ordre de se livrer sur moi, sur
mon corps de mourant, a toutes les expérien-
ces que les savants jugeront utiles pour
découvrir le remède de la maladie dont je vais
mourir. Je vous apporte l'autorisation signée
de mon nom.
Après avoir he'sité, j'ai pensé qu'il était de
mon devoir de prêtre et de missionnaire
d'accepter l'offre d'un tel béroïsme. Le Père
fut envoyé a l'Institut Pasteur, oü son nom
est vénéré comme celui d'un martyr.
Pendant quatre mois, on se livra sur lui
aux experiences les plus douloureuses, sans
que jamais un cri d'angoisse ou de révolte
s'échappat de ses lèvres fermées par un ser-
ment.
Ie ne sais si vous connaissez ce que sont les
ponctions lombaires que font les savants
pour se renseigner sur l'état des liquides
organiques. C'est une douleur atroce, une
abominable souffranee. On les multiplia, sur
le désir même du Père, et l'orsqu'un jour,
épuisé et vaincu, il voulut malgré tout faire
oeuvre de courage chrétien, il s'en alla un
matin, au jardin du Luxembourg, relire le
bréviaire. Le livre lui échappa des mains, et
il tomba mort dans uneallée, ayant terminé
son apostolat.
Puis-je dire le nom de ce prêtre
Mais oui, puisqu'il est mort il s'appe-
lait le Père Beauchesne,
Voici i'Avent, carême de.Noël
fF Oiïi, parfaitement, un petit carême.
Car si d'Eglise, toujours portéej/comme
toutes les mères, a adoucir les! corrections et
a sucrer les médecines amères, si l'Eglise
n'impose pas rigoureusement le jeüne] et
l'abstinence pendant le saint-tempsdel'Avent,
elle 11'en désire pas moins que ses enfants
s'imposent alors'spontanémentjces'jmortifica-
tions-la ou d'autres'; car l'Aventlestjun temps
de pénitence, en"préparation a la'grande fête
de Ncël.
Disons'tout dej'suitej que les'Jmalins sont
ceux qui entrent dans l'esprit' de I'Avent et
se conforment auxjjdésirs de l'Eglise.
Malins, eu égard a leur intérêt spirituel.^
Malins non moins, a ne viser que leur
profit tempore!.
La vie serait unejehose Ifort supportable
si l'on enjsupprimait lesjplaisirs a dit un
humoriste anglais.
QueFparadoxe outrancierja première vue
Mais combien justejtout de^même l'original
aphorisme
Rien d'accablant, en effet,;Comme.les plai-
sirs, tant pour Mme que pour le corps. Qui
n en a fait^cent foisj la jdouloureuse expé-
rience
Qui n'a vérifié la justesse de cette,' sentence
de la Faculté l'homme ne meurt pas, il
se tue
Et ce quijn'est pas'moins' paradoxal, c'est
que trèsrsouvent l'hommejjarrive a ce résultat
h Ql'aide [des Uliments Jmême destinés a
entretenir sa vie
Quelle nomenclature ^interminable que
celle des maladiesjengendrées par l'abus des
aliments, liquides ou"solides
gMais aussi quellej excitation a l'abus que
lesjmoeurs actuelks
Les repas frugals de nos pères sont incon-
nus. Les aliments, presque tous frelatés ou
avariés, accommodés a l'aide d'un tas d'in-
gre'dients excitants et nuisibles, les menus
composes et absorbe's sans aucun souci des
besoins réels du corps, voila déjü, en, régime
ordinaire, une cause d'intoxication k peu
prés générale et quotidienne, Ajoutez-y les
longues séances de café et les mille occasions
oü l'on absorbe, sans soif, des liquides plus
ou moins nuisibles. Ajoutez encore les
extra oü l'abus est doublé sinon décuplé,
des extra si fréquents qu'on peut compter
les semaines oü il ne s'en place au moins un,
qu'il s'agisse d'invitations privées, de festins,
de sociétés, de fêtes professionnelles ou
autres.
L'Eglise interdit les mariages pendant
I'Avent, mais qui done songe s'interdire la
noce
Et nous ne parions que des seuls plaisirs
du ventre, laissant la, pour le moment, bals,
représentations chat-noitesques, mauvaiscs
lectures, etc.
Le plus curieux de l'affaire c'est que les
victimes du mépris du carême sont surtout
ceux-lè même qui se croient les plus malins
et qui, loin de savoir gré a l'Eglise de mar
cher d'accord avec la Faculté, lui font un
grief de s'occuper de nos menus et de se
soucier de notre santé physique non moins
que de notre santé morale
C'est la faillite du bon sens et de la logique.
Défions nous des mets qui font manger
sans faim, des boissons qui font boire sans
soif. Socrate
L'ivresse est une démcnce volontaire.
Sénèque
r*
Lorsque je vois la table couverte de tant
de mets, je m'imagine voir la goutte, l'hydro-
pisie et la plupart des maladies en embuscade
sous chaque plat. Addison
JOURNAL D'YPRES
©rgane Qathoiique
de l'Hrrondissement
1
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