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Sainedi 16 Decern lire 1911
le IN0 10 centimes
46 Année N° 4712
Drapeau - Patrie
Pensées Diverses
Le Drapeau
1re re re re re re re re re
La ville d'Vpres fèle
pompeusement Ie retour
du lieutenant Bi pet
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Nous déplorions, l'autre jour, l'invincible
apatbie de la masse de nos compatriotes
pour les demonstrations de patriotisine et de
loyalisme.'Nous montrions ce qu'il leuren
coftte'd'arborer i'emblème de la patrie.
Nous aurions pu, nous aurions dOt ajouter
que la fiamingantite aiguë qui sévit par ici
ne semble guère faite pour secouer cette
apathie, malgré le sincere attachement au
sol natal des ardents moedertaliens.
Le dra peau flamand commence même a se
Bubstituer si bien au drapeau beige, la com-
mémoration de Groeninghe tend tellement ft
prendre le pas sur les fêtes nationales, que
Ion est tentéde se demander si nous n'en
sommes pas A peu pres au point vraiment
ahurissant oil en sont actuellement 110s voi-
sins d'outre Consines, la crème des
patriotes, ce que Ton croyait jusqu'ici.
Croirait-on qu'en France douze pour cent
des jeunes soldatanouvellement enrölés 90us
les drapeaux ne savent même pas ce que
c'est que le drapeau Et nous ne parions
pas des jeunes Ilervéistes dont le nombre
devient inquiétant
Prenons y garde Une fois le drapeau
iguoré et méconnu, l'idée de patrie Buivra
car elle tend maniiestement a évoluer, de
nos jours.
II faut dire que les militaristes outran-
ciers font tout ce qu'il faut pour dégoüter les
gens paisiblesde la conception traditionnelle
de cette idée. Et de vrai, quelle pitié de voir
profaner comma on le fait le noble sentiment
du patriotisme, en lui faisant couvrir brigan
dages. pirateries et cruautés sans nom, exé-
cutés 6ur l'ordre d'une poignée de commer-
gants et de spéculateurs de Bourse 1
Ajoutons que la secte magonnique inter-
nationalea sa laigepart danscette évolution,
par les persecutions, les spoliations et les
expulsions quelle multiplie et les révolutions
quelle fomente dans les pays oft el'erègne
en m&itresse.
Quoi d'étonnant, dans ces conditions que
l'idée de patrie évolue dans beaucoup
d'espi its Gar l'idée de paix, de bonheur et
de liberté est toujours intimement associée a
l'idée de patrie et Pimmense majoritédes
terriens définit instinctivement et en fait la
patrie par l'aphorisme Ubi bene ibi
patria.
Nous croyons intéressant, a ce propos, de
reproduire quelques opinions exprimées a ce
sujet
Oui, dit l'italien Cesare Abba, l'idée
évolue dans le sens que la patrie ne soit plus
«n corps dont le pouvoir, quel qu'il soit,
puisse disposer contre les patries d'autrui.
Ainsi l'on marche,peut être, vers 1'humanité
en conservant toutefois l'idée -'e patrie.
Oui, dit le portugais Magalbaës Lima,
''idée de patrie évolue dans un sens iedéra-
'iste, c'est a dire humain.L'idée de patrie ne
s absorbera pas dans l'idée d'humanité. Elle
Be conciliera avec l'idée d'humanité. La con
ciliation de ces deux idéés c'est ce qu'on
aPpelle pacdisme. C'est l'Evangile qui nous
donne la plus belle déünition de la patrie
Ubi patria ibi libertas. Ubi patria ibijusti-
tia- 11 n'y a pas de patrie sans libeité. 11 n'y
a Pas de patrie sans justice.
Voici des opinions frangaises
Edmond Haraucourt L'idée de patrie
eyo!ue toujours. Et toujours de la même ma-
"iêre, en s'élargissantfamilie, hameau,
province, royaume, empire, et toute la race
c°Dgénère.
Ga Üieu put concevoir ce rêve et le prê-
ler; l'égo'isme des hommes le rondrairréa-
lsab!e. Quand la patrie s'ólargira jusqu'a
lumanité, théoriquement, les subdivisions
ttfC0lIllnencerOnt, pratiquement.
Le Dr Henri Huchard L'idée de patrie
en Evolution continuelle. Dans les pre-
'öra temps de Rome,la patrie ótait la terre
ljMi^.'eux Protecteurs et des pères on com-
,ait a'ors l)our les autels et pour les foyers
ar,s et focis )...La patrie est une Ame,
I e unite morale elle rayonue au dela des
frontières, planant au dessus des fleuves et
des mers, au dessus des monts, au dessus
des barrières imaginées par les diplomates
et perpétrées par lesconquérants; elle forme,
ditRenan, une familie spirituelle, non un
groupe déterminé par la configuration du
sol. Cola est si vrai, qu'il y a des nations
oü des psuples divers,artificieÜeraent réunis
par la politique, vivent séparés par le coeur
et restent «superposés comme l'huile et l'eau
dans un verre, n
Jean Bernard: L'idée de patrie grandit
a mesure que les sentiments de solidarité
humaine augmentent.
Gabriel Monod La religion du pa-
triotisme est une religion de fraternité et
devait s'elargir en amour de l'humanité, en
cosmopolitisme, quand on vit les lanatiques
du patriotisme transformer l'amour de la
patrie en haine des étrangers.
Frédéric Passy Le patriotisme a
dit Voltaire,peut-être ironiquernent - c'est
la haine de la patrie des autres. II faut
aimer la patrie d'autrui, a dit le père Graty;
mais il l'aut aimer avant tout la Bienne.
Lamartine, dans cette ode sur le Rhin que
l'on ayait appelée la Marseillaise de la Paix,
conviait les nations a déchirer leurs dra
peaux. La raison les exhorte a les conserver,
a les honorer, a les rendre glorieux mais
elle les exhorte, en même temps,a travailler
a les faire bénir, s'il est possible, même par
les autres drapeaux, de fagon a préparer,
pour un avenir plus ou moins lointain, leur
réunion en un faisceau, symbole de la fra
ternité supérieure de la grande familie
humaine.
Joséphin Péladan: 11 y a peut-être lieu
de distinguer eutre notre douleur de voir
l'Allemand régoer a Strasbourg et une conni
vence avec les brigandages nationaux a
Madagascar et au Tonkin.
La Patrie ne s'étend pas selon la conquê'e:
elle a pour limite la langue, seule et indubi
table frontière, tracée par le verbde la
race.
En outre, le patriotisms ne saurait être
synonyme de militarisme mourir pour la
patrie, cela est beau, mais ceux qui la font
immortelle sont aussi des héros et l'épée,
la Durendal de notre race, la Nothung que
nous trouverons au jour de Ia détresse, c'est
notre langue adorable, sublime, divine et k
jamais victorieuse de la langue des ehevaux.
Antoine Périvier Je crois que l'idée
de patrie] est en train d'éroluer dans un
sens de plus en plus étroit. Loin de
s'absorber daDS l'idée d'humanité, elle se
localise pour ainsi dire dans chaque nation
avec une intensité croissante. Jamais, pour
ne parler que de l'Europe, elle n'a été plus
ardente qu'en cs moment, ou chaque peuple
arme a outrance pour se défendre.
Henri Welschinger Je ne crois pas
que l'idée de patrie s'absorbera jamais dans
l'idée d'humamté.Ceux qui aiment vraiment
leur pays natal ne diront jamais comme
Sénèque Ma patrie est le monde
Paul Adam De l'honneur a l'intérêt,
de la gloire aux besoins économiques géné-
raux, des préséances dynastiques.politiques
aux appétits des industries et des salaires, il
y a une évidente évolution du sens nationa-
liste. D'autre part,les petites patries tendent
a s'absorber dans les grandes, de gré ou de
force. Mais le cadre Humaoité me semble
trop large pour une addition de races,même
dans un temps trés lointain.
Georges Berry II semble, en effet,
que l'idée de patrie évolue, car clans les
principaux pays d'Europe.se sont crée'es des
écoles enseign >nt que la patrie n existe pas
et que, comme disait Gicéron Patria est
ubicumque bene estla patrie est partout oü
onestbieu, n'ayant été inventée que pour
servir les intéréts de? riches et des puis-
sants.
D'ailleurs, rien d'étonnant a ce courant
actue), Pégbisme dominant, aujourd'hui, les
actes des hommes, et l'amour de la patrie
élant l'ennemi de l'égoïsme.
Jean de Bonuefon L'idée de patrie,
née de l'idée de familie, va s'élargissant.
Notre seule patrie est l'humanité: les autres
sont des accidents glorieux créés par les
temps et pour un temps.
Antide Boyer L'ide'e de patrie évolue
dans un sens plus raisonnable et moins
chauvin. Jepense qu'un jour les nafions se
considéreront entre ©lies comme des families
fraternellement unies. La patrie est actuel
lement une familie géograpliique demain
ce sera une familie fondée sur les intéréts de
relations et intelligemment altruiste.
Emmanuel Chaumière L'idée de pa
trie évolue vers la „Fédération. Mais dans
combien de siècles
Jules Claretie L'humanité va vers
l'amour. Mais le premier amour commence
j par la patrie, ce foyer et cette familie
agrandis.
II en est du patriotisme comme de la
santé on ne l'apprécie que lorsque le mal
est la qui nous terrasse. J usque la, on va,
on vient, on sourit, 011 rêve... Lamartine
chante
L'égo'isme et Terreur ont seuls une patrie,
La fraternité n'en a pas
Et ce même Lamartine eöt rimé la Mar
seillaise de la Résistanee au lieu de la
Marseillaise de la Paix s'il avait vu sa
patrie menacée, la France envahie
C'est. alors que sans égoïsme aucun, en
restant le concitoyen de tout homme qui
pense, on se sent le frère de tout homme
qui combat pour la commune mère
Clermont-Ganneau L'idée de science
et eelle de patrie sont-elles conciliables, et,
si elles le sont, dans quelle mesure le sont-
elles? Paeteur me semble avoir trouvé a
cette question délicate la réponse la plus
topique La science n'a pas de patifie,
mais les savants en ont une.
Dejeante L'idée de patrie évolue
profondément par deux facteurs importants
les charges militaires qui écrasent les pa
tries les progrès scienlifiques et mécaniques
qui les fondront dans une unité au moins
européenne, au moins uuiverselle.
Jean Dupuy L'idée de patrie, qui fut
jadis belliqueuse et agressive, tend a
s'apaiser. Le patriotisms exelut de plus en
plus l'idée de conquête a mesure que les
peuples reconnaissent que lequilibre doit
s'établir entre les nations et que la grandeur
de l'une n'est pas faite de l'abaissement de
l'autre.
Ernest Charles L'idée de patrie
évoluera désormais dans le sens de la con
ciliation de la patrie et de l'humanité. Con
ciliation lointaine, mais fatale.
Emile Faguet Je ne crois pas que
l'idée de patrie s'absorbe jamais dans l'idée
d'humanité. II y aura toujours une race, ou
deux, ou trois, plus cohérentes qui se ra-
masssront sur elles ncêmes et, par lo fait
de leur dureté, s'annexeront, même sans
enquête, les parties molles de l'humanité et
formeront de grands peuples.
Laplus belle défiDition de la patrie Ubi
pater sum,ibi patria (mot cité par Nietzsche,
sans nom d'auteur, et qui, vraisemblable-
ment, est de lui-même.)
Terminons par l'opinion d'Emile Van-
dervelde La propriété, la familie, les re
ligions évoluent. Comment la patrie n evo-
luerait-elle pas
Dans le sens d'un élargissement continu
ma province est la Belgique ma patrie est
l'Europe. Je regrette de ne pas vivre au
temps oü l'Europe elle même ne sera plus
qu'une province, une nation, si l'on préfère,
dans les Etats-Unisdu monde.
Ma définition de la patrie Un cercle dont
le centre est en chaeun de nous, et dont la
eirconférence n'est ou ne devrait être nulle
part.
L'idéal purement materiel, l'idéal pure
ment commercial, l'idéal des hommes qui
ont le labeur matériel pour patrie est,
dans son essence, dégradant et avilissant.
Ii est aussi vrai, aujourd'hui que jamais,
qu'aucun homme et qu'aucune nation ne vit
seulement de pain. Le travail et l'activité
sont des vertus indispensable? mais a elles
seules, elles sont insuffisantes.
ltcosevelt.
De nos Jours, la Bourse a pris une in
fluence telle que, pour la defense de ses
intéréts, elle peut faire entrer lee armées en
campagne. (Maréchal de Moltke.
Au fond, la cause de nos malheurs au
dedans et au dehors est una oause morale.
Ce n'est pas a Sedan, ce n'est pas a Water
loo que sont nos grandes défaites, c'est a
Paris. C'est ici qu'on s'efforce de faire de
nous une nation de sceptiques, c'est-a-dire
une nation d impuissants. Chaque progrès
du matérialisme/est une,>ictoire gaguée par
les ennemis de la France et de l'influence
frangaise. Jules Simon.
Ce qui me plait surtout, c'est l'éducation
vraiment nationale que vous donnez a la
jeunesse. Continuez a l'élever, comma vous
le faites, dans eet esprit. Elle sera le soutien
de la patrie. Léopold I
(aux PP. Jésuites du Collége
de la Paix).
C'est un régiment, viens vite a la porte,
Et comme les vieux öte ton chapeau
Devant les couleurs qu'un officier porte.
—C'est done précieux,monpère,un drapeau?
Et oui, mon enfant, car c'est la patrie,
C'est la moisson d'oi', c'est le blauc troupeau,
C'est le toit des tiens; qu'on pleure ou qu'on rie,
On doitsaluer, petit, le drapeau.
Quand tuseras grand,tuipourras comprendre
Que de gloiro tient dans eet oripeau,
Et qu'on meurt joyeux au lieu de se rendre
Si l'on s'enveloppe aux plis du drapeau.
Frédéric de Neufville.
Après les nombreux succès antérieurs
remportés par le lieutenant Ripet, sa récente
victoire au Military de New-York était bien
de nature a soulever l'enthousiasme de nos
concitoyens. Cest la, en effet, un succès
mondial dort l'honneur ne rejaillit pas seu
lement sur l'école d'équitation et la ville
d'Ypres, mais sur la Belgique entière.
C'est avec Coco que le lieutenant Ripet
a remporté la coupe (ler prix) dans le Mili
tary. II a, en outre, obtenu les distinctions
suivantes avec Speranza Dans la coupe
Canadienne, un 3e prix dans le concours
de cheval d'armes, un 34 prix, et, encore un
prix dans une performance d'obstacles.
Des officiers allemands, anglais, hollan
dais, canadiens et des Etats-Unis disputèrent
1 ^coupe brillamment enlevéeparle lieutenant
Ripet. Par suite de différentescirconstances,
il fut seul a représenter les couleurs heiges.
Son cheval Miss Ketty sujet d'élite,
n'était pas en forme pour pouvoirlutteravec
succès, et, circonBtance tout a fait défavo-
rable, les deux ehevaux emmenés a New-
York, Coco et Speranza avaient
terriblement souffert da la traversée et, la
veille même, ne pouvaient faire naïtre le
moindre espoir de succès.
Et, cependant, le même venu, cavalier et
cheval bb surpassèrent et ce fut un enthou
siasme indescriptible... Ce qui peut en don-
ner la note, c'est qu'un étranger de marque,
le prince Ludovic l'ignatelli d'Aragon, pré
sent au Military,fut tellement épri3du talent
de cavalier de M. Ripet qu'il lui fit cadeau
d'un cheval irlandaisjdejgrande valeur dont
il venait de faire l'acquisition.
Cet événement sans précédent a été fêté
Lundi après-midi avec un éclat exceptionnel.
Longtemps avant l'arrivée du train une foule
considérable stationnait dans les rues au
Beurre, du Temple et de la Station, dont
1« plupart des maisons étaient pavoisées.
A 1 heure 1/2, le train entre en gare, et
l'on voit bientöt descendre le lieutenant
Ripet, ainsi que Mme Ripet qui a si vaillam-
meat accompagné son mari dans ce voyage
d'Amérique.
Le capitaine Jones, venu au devant du
vainqueur avec le lieutenant Bogaert, lui
donne l'accolade, et, après un rapide échaa-
ge de poignées de mains, le petit cortège
se dirige vers la salie d'attente de 1" classe
oü atteadent les officiers de l'école et une
délégation du Conseil Communal.
Quand MM* Ripet, au bras du capitaine
Jones, et son mari paraissent, c'est un dé-
chalnement d'acclamations enthousiastes.
D'une voix forte et claire, M. le colonel
adjoint detat-aaajor Hagemans, comman.
dant de l'école d'équitationfélicite MRipet.
II rappelle le succès récent de M. Ripet qui,
en Juin dernier, remportait a Londres la
coupe du roi Edouard VII, L'enthousiasme
est d'autant plus grand a la suite de la vic
toire remportée a New-York que M. Ripet
était seul a défendre I©3 couleurs beiges.
C'est avec des ehevaux se trouvant dans de»
conditions défavorables qu'illui afallu lutter
contre de nombreux concurrents tous de
valeur. Nous sommes fiers de vous, cher
camarade,d'avoir si brillamment défendu les
couleurs nationales et d'avoir affirmé au-
dela des mers la renommee des cavaliers
beiges
Des applaudissements nourris soulignett
cette allocution, et M. ETaeijs de Veubeke,
échevin de la ville, joignaat ses félicitations
a celles du colonel Hagemans, prie M. Rfpet
d'accepter l'invitation qui lui est faite par
le Conseil Communal de se rendre a Ia salie
échevinale. En termes trés choisis, M.
l'écbevin associé Mme Ripet a ces congratu
lations et lui offre une magnifique gerbe
fleurie. Une autre gerbe lui est remise éga-
lement par M. Georges De Coene, au nom
du Cercle équestre.
M. Ripet remercie chaleureusenaent pour
toute cette manifestation de sympathie, s'es-
tiirant heureux de ne pas avoir failli a son
devoir.
A la sortie de la gare, le vainqueur est
salué des longues acclamations de la foule,
tandis que l'Harmonie communale joue la
Brabangonne. Le moment est impression-
nant.
Puis un cortège se forma, 1'Harmoni#
Communale en tête. Le lieutenant Ripet
monle en selle ainsi que tous les officiers
qui viennent de le recevoir. Dans la premiè
re voiture prennent place Mme Ripet, M.
l'échevin Fraeijs de Veubeke et le lieutenant
Bogaert, dans la suivante MM. les conseil-
lei'3 Bouquet et Biebuyck, faisant partie de
la délégation du Conseil.
De la gare a la Grand'Place, c'est une
veritable entrée triomphale oh le carillon
vient mêler ses notes joyeuses aux sons de
la musique et des acclamations enthousias
tes.
On monte a l'hótel de ville par l'escalier
du Nieuwwerk. Dans la salie éclevinale, les
membres du Conseil Communal et de la
Commission des fêtes acclair.ent M. Ripet k
son entrée.
M. Ie bourgmestre Colaert félicite cordia-
lement M. Ripet. Dès que l'administration
connut ce succes, dit-il, elle sollicifa la
permission de se joindre k l'&utorité militai
re pour exprimer ses sentiments de sympa
thie.
Autrefois, Ypres étendait sa renommée
au-delé des mers par les produits de sou
industrie. Aujourd'hui, l'école d'équitation
contribue largementa lui rendrea l'étranger
une partie de son grand nom passé
1 Je vous remercie d'avoir accspté cette
JOURNAL
©rgane Gatholique
YPRES
de l'Ttrrondissement