Alimentation flu Mail.
AVICULTURE.
Science populaire.
Une vache en bonne santé a le muf
fle frais et parsemè de goutlelettes
liquides, l'oeil ouverl et clairle
regard vif, les oreilles et les oornes
chaudes a la base el froides aux
exlrémitès.
La béte mange avec rapiditè ou
bien, si elle a fini de mangerelle
rumine. Cetle derniere operation
s'accomplil, quand la vache est cou
chëe, dans le plus grand calme.
Les reins sont fexibles le poil est
luisant la peau est souple et onctueu-
se.
La respiration est facile et règu-
lière on compte de 15 a 18 respira
tions par minute.
Le coeur bat 40 a 50 Lois a la minu
te; la temperature moyenne est de38°.
La vache lailiêre donne règulière-
ment a peu prés la même quantité de
lait.
Les Pailles et les Balles.
L' Allemagne regoit, chaque année,
120 mille chevaux représentant une
valeur totale de 80 millions de marks.
Les chevaux de trait forment une
grandepartie de cette importation. On
en a introduit 48500, valant en moy
enne 1,070 marks par tête.
La Belgique est le principal four-
nisseur de chevaux cle trait lourcls.
Sa part est de 20.000 chevaux. Vien
nent ensuite le Danemark 16.300,
laFrancer 5.840.1'Aulriche-Hongrie:
3.360 et la Russie2.050.
L'Allemagne a encore achetë 267
êtalons d'origine ètrangère au prix
mogen de 4080 marks la moitiè de
ces animaux provenaient de la Belgi
que.
Les CEufs.
Après les causeries que nous
avons faites précédemment, nous
ne décrirons pas pour le moment
les diverses races de poules que
l'on peut renccntrer en Belgique,
et encore moins les races étran-
gères introduites ici. II faut pour
connaitre les caractères différen-
tiels de ces oiseaux, les avoir vus
dans les concours ou ailleurs.
Cela vaut mieux que n'importe
quelle description. D'autre part,
comme nous sommes d'avis de
voir élever la poule de Campine
en C ampine celle du pays de
Herve etd'autres encore dans leur
région d'origine, nous croyons
inutile de'nous attarder a la des
cription fastidieuse des races de
volailles et nous abordons immé-
diatement l'étude de Pceuf et de
sa production.
L'oeuf normal est le produit de
la fécondation de l'ovule. C'est
un germe destiné a propager
l'espèce et qui est rejeté a l'exté-
rieur de l'organisme en compa
gnie de ses réserves alimentaires.
II comprend, comme on le sait, le
jaune, le blanc, et la coquille; son
poids moyen est d'une soixan-
taine de grammes dont approxi-
mativement 10 de coquille,
55 °/o de blanc et 35 de jaune.
Cela représente 70 d'eau, 12°/0
d'albumine 12 de graisse
1 °/0 de seis minéraux.
Le poids des oeufs, leur volu
me, leur qualité et leur quantité
sont trés variables et dépendent
de plusieurs facteurs. La ponte
et laqualité des oeufs sont influen-
cées par la quantité, la variété et
la qualité de la nourriture. La
quantité d'ceufs varie suivant les
races et les soins qu'on appórte a
leur élevage.
Dans notre pays, les oeufs se
vendent par quarterons ou par
cent, on tient done plutót compte
du nombre d'oeufs pondus que du
poids de ces derniers mais l'éle-
veur qui veut sélectionner ration
nellement doit tenir compte a la
fois et du poids et de la quantité
des oeufs lorsqu'il fait choix de ses
reproducteurs. On doit obtenir
beaucoup d'oeufs gros et lourds
II est a noter que les premiers
oeufs, ceux de poulettes, sont
moins volumineux qué ceux des
poules adultes. C'est d'ailleurs
dans celles-ci que l'on doit
rechercher les sujets devant pro
pager la race. Les poules trop
grasses pondent peu,mais les pou
les maigres donnent de petits
oeufs, c'est une chose qu'il ne faut
pas perdre de vue dans une basse
cour bien conduite si l'on veut
obtenir le maximum de produit.
Certains sujets trés précoces
pondent a six mois, mais d'une
fapon générale, il faut 8 a 9 mois
avant d'obtenir les premiers oeufs
de poulettes. On voit la l'avan-
tage des couvées hatives de Mars
etd'Avril qui donnent des poulet
tes pondant dés les mois de
décembre et de janvier.
Chez la poule, la ponte arrive
a son maximum vers la deuxiéme
et la troisième année, a partir de
la quatrième elle tend a dimi-
nuer. Les pondeuses de 3 ans 1/2
doivent être engraissées et ven
dues.
On admet généralement que
la première année, une poule
donne de 34 a 75 oeufs la secon
de, de 100 a 160 et la troisième de
90 a 140 oeufs. On peut prendre
comme moyenne de ponte chez
nos poules ordinaires, le chiffre
de 100 oeufs. Les quantités citées
par certains auteurs représen-
tent des maxima de ponte et non
pas des moyennes ainsi l'on
accorde a la Campine et a la
Braeckel le chiffre de 225 oeufs
par an a l'Andalouse et a la mi-
norque, 170 oeufs etc. Ce sont des
quantités qui peuvent être attein-
tes mais qui ne le sont pas tou-
jours.
Les exigences de l'organisme
Bien entendu, l'état de captivité abrè-
ge la vie. Les pies en captivité meurent
k vingt-cinq ans elles atteignent une
vieillesse plus grande k l'état de liberté.
Un coq vit une quinzaine d'années, le
pigeon dix ans; le rossignol en cag;e
meurt au bout de dix ans; le merle, après
quinze ans.
Les oiseaux dépensent généralement
beaucoup de force musculaire leur ap-
pétit est formidable. Si l'on tient compte
du poids, la grive, qui mange en un seul
repas une énorme chenille, dévore,
comparativement, autant qu'un homme
qui absorberait son diner une cuisse de
boeuf entière.
Quelle que soit la spéculation prati-
quée, élevage, engraissement, vente du
lait, il est a remarquer que tous les pro
duits obtenus et donnés par le bétail ne
sont en quelque sorte qu'une transforma
tion des éléments fournis par le fourrage.
Deplus, le fumier, résidu de l'alimenta-
tion représente l'excédent des éléments
transformés et non assimilés par les ani-
maux.
II résulte de ce fait que pour avoir un
excellent produit d'abord, un fumier de
première qualité ensuite,' il faut que le
fourrage renferme en grande quantité les
éléments nutritifs devant être transfor
més.
Or, d'oü viennent les éléments du four
rage Ils proviennent du sol de la prai
rie. Ils' sont puisés dans le terrain qui
porte une récolte de trèfle, de luzerne, de
sainfoin, etc.
Le fourrage des prairies enlève chaque
année au sol une certaine quantité d'élé-
ments utiles. 11 est done de toute nécessi-'
té de les lui rendre si l'on veut maintenir
sa productivité et a plus forte raison
devra-t-on les lui restituer si on veut
accroitre safertilité.
Une bonne prairie sera formée de légu
mineuses et de graminées, mais on cher-
chera un grand développement des pre
mières pour obtenir un excellent foin.
C'est pourquoi, vu les exigences de ces
plantes, il faudra apporter au sol des
engrais phosphatés (scoriesj et des
engrais potassiques (kai'nite). Quand a
l'azote, pour les graminées, sa restitution
étant en général moins nécessaire, elle
est .toutefois souvent trés utile et quand
on a affaire a un pré a faucher ou a une
pature nouvelle ou épuisée, son applica
tion devient indispensable.
Dans les patures, les débris végétaux,
les légumineuses, errichissent le sol en
azote et les graminées peuvent en profiter,
mais cela ne suffit pas pour atteindre les
fortes récoltes.
L'acide phosphorique surtout est l'élé
ment qui manque le plus souvent et
qu'il faut absolument restituer. Sans lui.
on ne peut obtenir de bons produits
du bétail. Les animaux qui sont élevés
sur des prairies pauvres en acide phos
phorique sont rachitiques. Leurs os ne se
développent pas. lis sont enclins a con-
tracter toutes les maladies a cause de
leur faiblesse.
II faut que le cultivateur soucieux de
ses intéréts emploie les engiais chimiques
sur ces prairies, en mettant a l'automne
des scories et de la kaïriite qu'il en tra-
vaille le sol au moyen de la herse qu'il
détruise toutes les mauvaises herbes
qu'il donne au printemps la quantité vou-
lue de nitrate et il retirera un plus grand
bénéfice que par la mauvaise pratique
qui consiste a abandonner les sols a four
rage a eux-mêmes.
F. P. della Campagne.
(Reproduction réservée)
La pénurie de fourrages oblige le cul-
tivateur a utiliser toutes les matières
alimentaires dont il peut disposer et le
force a profiter de toutes les substances
renfermant des éléments nutritifs alors
même que ces éléments s'y trouvent en
trèsfaible quantité. C'est précisement ce
qui a lieu pour les pailles dont la valeur
alimentaire est faible. Le cultivateur ne
doit toutefois pas croire qu'un animal
nourri avec une copieuse ration de paille
est bien nourri. II est lesté de beaucoup
de matières indigestes et c'est tout.
11 suffit d'ailleurs de jeter un coup
d'ceil sur la composition d'es pailles en
éléments digestibles pour se rendre comp
te de ce qu'elles valent comme aliment.
Voici d'après Kellner, cette composition
par 100 Kg.
Froment Avoine Seigle Orge
Kg. Kg. Kg. Kg.
Matières sèches 85,7 85.7 85.7 86
Mat. Alb. 0.2 1.3 0.6 0.8
Mat. Grasse 0.4 0.5 0.4 0.4
Hyd. de C. 13.3 16.5 i2.9 12.17
Cellulose 20.4 20.9 22.0 21.0
Equiv. fécul. 10.9 17.0 10.6 10.7
On constatera par ces chiffres que ces
fourrages a l'enverse des aliments concen-
trés sont surtout riches en cellulose et
pauvres en azote; ilsjouent surtout un
role utile par le volume qu'ils donnent a
la ration. Au point de vue alimentaire.
ils sont d'autant meilleurs que la céréale
dont lis proviennent a eu une végétation
plus courte. Les céréales de printemps
donnent une paille plus riche que les
céréales d'automne.
Au point de vue de l'emploi des pailles,
nous faisons remarquer que ce sont les
animaux de la race bovine qui en tirent
le meilleur parti.
Les pailles s'associent avantageuse-
ment aux fourrages verts et aux aliments
riches et concentrés comme les farines,
les tourteaux, les drèches etc. Mais il
faut naturellement qu'elles soient de bon
ne qualité et l'on rejetera les pailles humi-
des, moisies ou altérées dune facon
quelconque.
La paille d'avoine est la plus riche en
éléments nutritifs elle est saine et bien
appétée parle bétail. On lui reproche a
tort de provoquer la diarrhée chez le che-
val et de rendre le lait arner lorsqu'on en
donne beaucoup aux vaches. Ces acci
dents sont plutót dus a l'excès ou a rtne
mauvaise qualité de la paille.
La paille d'orge vient en second lieu
elle n'estpas si bien goütée du bétail et
elle se gate assez vite. Celle du seigle est
plus coriace que celle du froment elle
a une valeur nutritive moindre. Enfin la
paille de froment se rapproche en compo
sition de celle de l'orge a laquelle on la
préfère souvent.
Pour l'application on peut dire d'une
fapon générale que la paille se donne
hachée on la mélange avantageusement
vingt quatre heures d'avahce aveclesraci-
nes. De cette facon elle se ramollit ce qui
en facilite la mastication.
Comme déchets provenantdes céréales,
il faut citer aussi les balles qui peuvent
servir dans l'alimentation si l'on a soir.
d'écarter celles d'orge et de seigle qui
peuvent être dangereux par la barbe
qu'elles possèdent, et si l'on asoin d'élimi
ner les poussières et autres impuretés
que renferment ces déchets de battage.
Les balles sont plus riches que les pail
les correspondantes. Voici leur valeur
fécule ainsi que leur richesse en matières
albuminoïdes digestibles pour cent.
Val. fécule Mat. alb.
Froment 24.3 0 9
Avoine 28.6 1.4
Epeautre 23.8 0.7
Millet 19.4 1.2
Riz 2.5 0.1
Ces dernières sont souvent employées
pour falsifier les farines, tourteaux et sons.
Elles sont indigestes et peuvent provo
quer des coliques parfois mortelles, chez
les chevaux qui les consomment. II faut
noter de plus que ces matières -s'altèrent
rapidement et- peuvent donner lieu a de
graves accidents. La balie de millet a
aussi une valeur nutritive nullede même
d'ailleurs que les coques de café et les
gousses d'arachides.
F. Pirard.
Ingénieur agricole.
(Reproduction réservée).
Avicola.
(Reproduction réservée).
Quand on parle de la protection des
oiseaux il ne faut pas comprendre parmi
ceux-ci le corbeau, la pie, le geai et Vépervier
qui sont de véritables ennemis pour nos
chanteurs ailés.
Les trois premiers détruisent par cen
tauries les ceufs et les jeunes des petits
oiseaux.
Les chasseurs et les gardes de chasse
devraient contribuer la destruction de
ces rapaces d'autant plus que leur exter
mination n'est jamais k craindre, tellè-
ment ils se trouvent nombreux dans tou
tes les contrées de notre pays.
Pour se maintenir en bon état, l'orga
nisme a besoin de plusieurs principes
alimentaires l'albumine comme répara
teur des tissus la graisse comme four-
nisseur de chaleur animale les hydrates
de carbone comme agent de force, sans
que ces röles soient absolus, car l'albu
mine peut fournir de la chaleur et du tra
vail, comme la graisse et les hydrates de
carbone, sans que ces derniers puissent
remplacer l'albumine pour la réparation
de l'usure des organes.
Quelles sont les exigences de l'organis
me en ces principes?
On peut diviser la ration alimentaire c'est
a dire la quantité d'aliments absorbés en
24 heures, en deux parties 1° la ration
d'entretien 2° la ration de travail.
La première comprend la somme des
éléments nécessaires pour combler les
pertes que fait l'organisme par suite du
fonctionnement des organes. On peut
évaluer ces pertes, soit sous forme de
principes alimentaires soit sous forme de
chaleur. Cette dernière exprimée en calo
ries quantité de chaleur nécessaire
pour élever de '1 degré la tempéra-
ture de 1 kg. d'eau représente dans ce
cas, le travail intime des cellules.
D'après Hirn, l'homme éveillé, mais ne
faisant aucun travail, fourmt par 24 heu
res, 2400 a 2600 calories. Ces chiffres sont
relatifs ils varient avec l'individu. On
admet qu'un homme de .60 kilos perd en
24 heures 2100 calories, tandis qu'un
homme de 80 kilos dégage 2800 calories
pendant le même temps.
^fin d'évaluer la quantité d'éléments
nutritifs nécessaires pour cis pertes, on
calcule la quantité de chaleur que peu
vent produire les aliments ingérés par
leur combustion dans les organes en
notant qu'il y a un déch.et dü a l'absorp-
tion incomplèti' de l'aliment. Dans une
alimentation ou il est fait usage de pro
duits animaux ou végétaux, on peut dire
que 1 gr. d'albumine donne 4 calories
1 gr. de graisse 8,9 calories, et 1 gr. d'hy-
drates de carbone 4 caiories.
On voit que dans ce cas 100 gr. d'albu
mine donnent la même quantité de cha
leur que 100 gr. d'hydrates de carbone
ces corps sont isodynctvies et peuvent se
substituer 1'un a l'autre dans une cer
taine mesure.
La chose est trés avantageuse au point
de vue alimentaire et économ-ique, car on
peut remplacer un principe coüteux par
la quantité équivalente d'un autre prin
cipe meilleur rnarché. II faut tenir compte
toutefois que vu le röle spécial de l'albu
mine dans la réparation des tissus, on
ne peut pas la remplacer totalement par
des hydrates de carbone ou des graisses.
D'après les travaux de divers savants, on
peut admettre d'une fa<;on générale que
la ration d'entretien doit renfermer en
moyenne 90 gr. d'albumine60 gr. de
graisse et 375 gr. d'hydrocarbonés.
La ration de travail est la quantité sup-
plémentaire de principes nutritifs exigés
par l'organisme au travail. On évalue
cette ration en calculant le travail méca
nique produit et partant de la le nombre
de calories consommées. On sait, en
effet que l'équivalent mécanique de la
calorie est 425 kilogrammètres.
Wolpert a calculé de cette fapon le tra
vail mécanique des petits métiers. D'après
lui, une personne de 70 kilog. donne en
1 heure les quantités suivantes en kilo-
grammètres couturière a la main 900;
écrivain 1600; tailleur 1700; couturière a
la machine 2800 dessinateur, 4000
mécanicien, 4100; cordonnier, 8000.
Pour les métiers de force le nombre de
kilogrammètres va s'élevant au fur et a
mesure que le travail devient plus pénible.
La température de l'organisme au tra
vail augmentant de même que l'usure
des cellules, il est nécessaire d'ajouter
de l'albumine a la ration. D'après ce qui
précède la ration de travail peut s'expri-
mer.parunpeu d'albumine supplémen-
taire et le nombre de calories qu'exige
la tache entreprise.
II faudra en moyenne comme supplé
ment pour un travail modéré 55 gr. d'al
bumine, 40 gr. de graisse et 190 gr.
d'hydrates de carbone. La ration totale
pour un travail modéré serait d'environ
145 gr. d'albumine, 100 gr. de graisse
575 gr. d'hydrocarbonés. Le tout repré
sentant environ 3770 calories.
La ration de 1'homme adulte doit; com
me on le voit, varier avec le poids de l'in
dividu et le travail affectué.
F. de Vineski
(Reproduction réservée).
Sait-on qu'entre autres privilèges les
oiseaux possèdent celui de vivre long-
temps C'est, parait-il, le cygne qui
jouit de la plus grande longévité. Ön
dit qu'il peut vivre trois siècles. D'après
quelques naturalistes, un aigle de mer,
capturé en 1715, ne mourut qu'en 1819.
Un vautour k tête blanche, capturé en
1706, mourut en 1826, après cent dix
ans de captivité dans une volière. Les
perroquets, les corbeaux peuvent égale-
ment devenir centenaires.