AVIS
Le Bureau de l'Association des Journa
listes Catholiques
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T éléplione 52
Samedi 30 Décembre 11
Ie tV 10 centimes
46 Année
N° 4714
Etrennes Pontificates
Nos Souhnils
Pcnsées Diverses
Da Cherté de la Vie
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
L Association des Journalistes catholiques
de Belgique ouvre aujourd'hui sa souscrip-
tiou annuelle des Etrennes pontificates, sous
le baut patronage de Son Eminence le Car
dinal Archevêque de Malines et de l'Episco-
pat beige.
En créant ctdte oeuvre, il y a quatorze
ans, 1 Association des Journalistes catholi
ques obéissait a une double pensee: apporter
une aide annuelle au Souverain Pontile dans
les heures difïiciles que traverse ie gouver
nement de l'Eghse, et recouveler périodi-
quement la piotestation publiq>ie des
Catholiques Beiges coutre les atteintes
portées aux droits de la Papau'é.
Dès la premier jour, son appel fut entendu
et, chaque année depuis, las catholiques y
répondent avec un empressèment de plus
en plus maiqué, renouvelant sans se lasser
1 effort sollicité de leur dévouement. Le ré-
sultat financier de la souscription a subi des
fluctuations, mais le nombre des souscrip-
teurs n a cessó d'augmenter; ainsi s'affiruient
de plus en plus la force et i'unanimité des
sentiments de fidélité et d'attachement qui,
de tont tempset sans défaillance, animèrent
nos catholiques populations envers le Saint-
Siège.
L'année qui s'achève nous a apporté,
belas bion des raisons d'y parsévérer. La
glorification officielle de la spoliation drs
Etats pontificaux, accomplie il yacinquante
ans, a jeté uu jour douloureux sur l'inique
condition faite, a Rome, au Souverain Pon-
tite, oblige même, afin d'éviter de nouveaux
outrages, de lermer a ses enfanls fidèles les
partes du f alais oü il est enfermé.
fin même temps si nous regardons autour
de nous, nous na voyons que conflits violent
ouverfs ou prêts a éclater. Vingt. fois les
convoitises allumées ont failli mettre aux
plisesks nations, a qui la force brutale
samble devenue !a seuleioi digne d'être obéie
(andis que du sein des peuples s'exhale une
soifdepaix toujours plus ardente, toujours
plus bauteinent exprimée.
Mais une paix sincère et durable sera-t-
elle jamais possible sans un retour des
sociétés aux principes de justice et de vérité
répandus dans le monde parlechristianisme,
et dont l'unique et inflexible gardien est ce
doux Pie X, Vicaire de Jésus-Cbrist, prison-
nier dans son vatican et dépouillé de ses
droits
Le seul rapprochement de ces idéés trahit
le mal profond dont nous souffrons il
montre aussi la nécessité de maintenir plus
fermement que jamais notre protestation.
Les catholiques beiges le comprendront,
Aussi est ca avcc une entière confiauoe que
nous faisons un nouvel appel a leur dé- 1
vouement et a leur générosité. j
La souscription est ouverte dés ce jour.
La liste de souscription sera publiée en
même temps par tous les journaux catboli
ques du pays. i
Les noms des souscripteurs seront réunies
dans un album qui sera rem is au Saint-Père
avec le produit de la souscription.
Les Vice-Présidents Le Président
Eerrand Neuray Albert De Moor
Jean van Menton
Le Trésorier Le Secrétaire
Lramjois De Ceuster Léon Mallié
On peut adresser les souscriptions au hu
eau du journal on a M. LÉON Mallié
Secrétaire,.rue de la Tête d Or, Tournai
Le L, èa Ifév. Cbanoine F. de Brouwer,
U|é doyen de St Martin a Ypres 100
M' et Eraeijs de Veubeke,
^'pres. 100
Monsieur le Bourgmestre de la
Ville d'Ypres, recevra le jour de
l'an, de 11 heures a midi.
§T' <§T*. pi §F* §T' ff»
Les journaux libéraux prennent tous leurs
lecteurs pour des imbe'ciles, a peu prés 366
fois par an.
On nous rendra cette justice que nous
avons toujours su résister aux entrainements
de ce mauvais exemple quotidien.
Cependant, une fois n'est pas coutume et
nous serions mauvais catholiques si nous
faisions fi des enseignements évangéliques
nous serions de parfaits imbeciles tout les
premiers si nous méprisions la sagesse des
nations et surtout celle des saints et des
maitres de la vie spirituelle.
Or, quel admirable unisson nail de ces
voix diverses Le nombre des imbeciles
est infini Yivre sans vivre en saint,
e'est vivre en insensé Dieu n'a t-Il pas
convaincu de folie la sagesse du siècle?
Nous consacrons a la folie le temps que
nous avons, et a la sagesse celui que nous
espérons Beaucoup sont appelés, mais
peu seront élus Etc. etc.
Dans ces conditions, il faut bien recon-
naitre qu'il serait sot de notre part de prendre
tous nos lecteurs pour des Salomon et des
Saints; non moins sot de ne pas leur souhai-
ter avant tout, en guise de voeu de Ban, de
cesser de vivre en insensés, s'ils Font fait
jusqu'ici.
Quel meilleur voeu de bonheur pourrions-
nous formuler que celui de les voir tous assez
malins pour ne pas prendre leurs bas pour
leurs souliers et un semblant de bonheur
fugitif pour le veritable inte'rêt de leur ame
immortelle
Passer eonime un tronpeau, les yeux ftxés a terre,
Et renier le reste, esl-ee done être heureux
Nun, e'est cesser d'êlre horome et dégrader son Ame.
Cet aveu d'un enfant du siècle désabusé
ne s'adresse évidemment pas sans atténuation
a nos amis. Mais qu'ils soient de ce troupeau
peu ou prou, e'est toujours de trop. En cette
matière il faut carrément donner tort au
moraliste half en half qui opine que
i La parfaite raison Tuit. loule extrémité
Et veut que l'on soit sage avec sobriété.
A l'exemple du Fou sublime du Calvaire,.
le chrétien, digne du Maltre, sait pousser
jusqu'a la folie la véritable sagesse. L'exemple,
unanime des saints est pe'remptoire a cet
égard. Or, une chose est bien évidente les
saints seuls sont les vrais sages puisque seuls
ils atteignent le but de la vie mortelle.
Quiconque, au contraire, s'avise d'etre sage
avec sobriété quiconque fait le gourmand
et se laisse tenter a la fois par les pommes
du paradis terrestre et par le rijspap de
l'autre, finit par s'apercevoir, tot ou tard,
qu'il a eu les yeux plus gros que le ventre,
et qu'il a été, plusou moins, un imbecile.
Souhaitons-la done a nos lecteurs lieu-
reuse et sainte Ileureuse, parcequele bon
heur est un besoin impérieirx de notre être,
que nous pouvons ehercher a satisfaire con-
formément aux enseignements du divin
Maitre.
Sainte, parceque la saintete' est la condition
sine quS non de notre bonheur futur et le
seut moyen de transformer en joies les inevi
tables afflictions de la vie.
Sans la sainteté, nous raterons irifaillible-
ment notre année. Et il ne nous restera qu'a
nous avouer, a la St Sylvestre piocbaine, que
nous avons été, en 191a encore, vie parfaits
imbeciles.
aE
m
m
as
On ne peut recommencer le passe', et tous
le regrettent mais on peut recommencer
l'avenir et tous l'oubiient. E. Marbeau.
£1
Les bonnes années ne sont pas celles cu
Ton souffre ou Bon pleure le moins, mais
celles oil l'on pêche le moins, ou l'on mérite
le plus... Ici bas, nous semons notre éternité.
Si pendant cette année, nous semons, comme
autant de petits grains de froment, toutes
nos minutes et toutes nos heures dans la terre
éternellement (éconde, éternellement hen-
reuse du royaume des Cieux, nous aurons
une bonne anné", en dépit du diable et de
ses comperes St Francois de Sales.
Le bonheur est en Dieu. II commence
ici-bas par la pratique des vertus que son
amour inspire, et s'achève dans une vie
meilleure par la vision des choses qu'on a
crues, et par la jouissance de 1'Etre infini
qu'on a aimé. On devient heureux en faisant
son salut, et on ne peut le devenir autrement,
parceque toutes les autres voies nous éioignent
de notre fin. Ch. Sainte-Foi.
L'ame la plus sainte est toujours la plus
paisible, la plus sereine et la plus joyeuse.
Mgr de Ségur.
s# 'd$- s# a# s# i# sst sflP ssP
Adieu, 1911 Adieu, année... bénie
maudite sècbe aqueuse année quoi,
enfin
Car il convient de lui donner un qualifiea-
tifet, a l'inverse des humains, une année
ne se baptise que lorsqu'elle a terminé sa
carrière.
Mais comment appeler 1911 Quel fut le
fait marquant, exceptioimel qui la caracté-
risa sufiisamment pour lui mériter un sous-
titre
Si 1811 porte, a juste litre,le nom d'unr ée
de la oomète il semble que 1911 pour-
rait bien s'appeler l'année des comèles
car on n'en vit jamais un si grand nombre
dans le ciel.
Mais les astres cbevelus, cela devieut dé
cidément banal, et les étoiles du ciel qui
portent chichi commencent a faire une rude
concurrence a celles de la terre
L'année architecturale Ce serait justice,
a compter les chantiers ouverls devaiit tons
nos grands monuments Halles, St Martin,
Cloitre, St Pierre, St Jacques. Mais 1'oeuvre
est en cours et le courouuement sera pour
une autre année.
L'année volante Certes, l'avitdion a
fêté, ceite année, sa centième omelette hu-
maine et Mars-le-féroce est en train de
corser joliment les émotions du nouveau
sport.Mais,a Ypres, d'aucuns estiment qu'ils
ont été survolés i
L'année sèche Nul ne son ge a conlester
qu'elle le fut un peu. Même, en un moment
de frousse, M.Colaert en vint a emb...nuyer
bigrement nos ménagères. Mais la draehe
nationale a bientot repris ses droits, et M. le
bourgmestre lui-même ne jure plus que par
Noé, et oublie de taxer les fabricants de
bière qui abuseat de la permission. j
L'année du Stand Eh oui, ce fameux
Stand, de si laborieux accouchement,a enfin
vu le jour cette année,et il s'en est fallu d un j
cbeveu qu'il fut inauguré mais il y a le
cbeveu.
L'année souriante Sans donte Pbébus et
Pbébé rivalirèrent de bonne grace pour nous
sourire,nuit et jour,le plus clair de l'année.
Mais pouvons nous oublier que 1911 nous
lit perdre le divin 60uiire de la Joconde, et
nous enleva, par dessus le marché, le 15
Octobre dernier, le scurire d'Ernest
Mais justement nous y voila Etait-il
possible d'bésiter un seul instant 1911,
mais e'est l'année du Grand Triomphe.C'est
l'année des 700 voix de majorité.
G'est l'année des premières armes et du
premier succès de la Jeune Garde catbolique.
C'est l'année oü notre lifere beffroi, tout
fier de ses assises restaurées, a proclamé
par la voix de ses nouveaux djinns qu Ypres
reste jalouse de voir régner eutre ses paisi-
bles remparts la liberté, la concorde et la
prospérité.
1911, mais c'est la soeur siamoise de 1912.
Les deux feront la paire, assortie a la per
fection, parceque le 2 Juin 1912 fera un
pendant incomparable au 15 Octobre 1911.
Adieu done, 1911, année triompbante et
bénie
Et salut 1912, année non moins triom
pbante et bénie, si nous la voulous telle.
A nous de demauder pour elle les benedic
tions du Maitre des temps. A nous de mériter
ces benedictions en 11e cherchant en toutes
choses que la plus grande gloire de Dieu.
N'oublions pas la promesse évangélique
Cherchez d'abord le règne de Dieu, et tout
le reste vous sera donné par surcrolt.
N'oublions pas toutefois la maxime: «Aide-
toi, le Ciel t'aidera. Si nous ne pouvons pas
grand chose pour faqonner a notre guise
l'année climatérique ou agricole, l'année
politique par contre est notre merci.
La prière d'abord, le travail ensuite nous
feront l'année politique telle que nous la
désirons.
Fas est ah hoste doceri Nous avons v 11/11
1911, quelle bonne secousse a réussi a nous
donner, dans quelques grands centres, une
coalition pourtant monstrueusement hybride
et sans consistance,opéiée pourle triompbe
d'une mauvaisj cause.
L'uniou parfaite de la grande familie ca-
tholique, le dévoüment généreux de cbacun
de ses membres pour le triompbe d'une
cause qui est celle de Dieu même, tel doit
être l'objet des resolutions viriles de tout
catholique, a l'orée de 1912.
Dans oes conditions, nul doufe que l'année
qui va naitre soit pour la Belgique entière ce
que fut pour Ypres son aimable soeur qui
s'endort aujourd'hui même dans le Seigneur.
Paix A la partante
1'aix a l'arrivante
Paix a ceux et a celles qui restent. même
aux non-électeurs, pourvu qu'ils soieut de
bonne velonté 1
5# *0 asflP s# yl tA i'-«f
De Patriotisme car tellisto
I.e roi d'Ang'eterre projette de nous faire
une visite officielle dans le cours de l'année
1912, et cette visite allait être immédiate-
ment precedes de la reconnaissance par
notre puissante voisine de l'acte d'annexion
du Congo a la Belgique, déja ratifié par les
autres puissances. Apiès les ardentes con
voitises manifestoes par les commercants de
Liverpool et par les émissaires de la Société
biblique, c'étaitla, en perspective, un évé
nement des plus heureux pour la Belgique
et l'année 1912. qui s'ouvre demain, allait
être, a tous égards,une année politiquement
bénie entre toutes.
Mais voila Les amis de M. Nolf, malgré
toute leur jactance, ne soot pas sürs du tout
de parvenir a ren verser le gouvernement
catholique, et le vague espoir qu'ils conser-
vent, malgré tout, de ce cöté, s'évanouirait
fatalement si la moindre décbirure se pro-
duisait dans le cartel litéro-socialiste.
Aussi c'est vraiment chose écasurante que
le spectacle de l'aplatissement des libéraux
devant la Sociale internationaliste. On vient
de le voir encore, oes derniers jours, a
l'occasion des attaques dirigées par le leader
socialiste Vandervelde contre le gouverne
ment belge-congolais. L'attitude odieuse-
ment an'ipatriotique du chef socialiste a été
épousée par la gauche,a de t ares exceptions
prés.
La bande Morel et Clc ne fera pas faute
d'exploiter ces attaques, uialgré les réponses
péremptoires qui leur furent données. Et il
ua faudrait pas s'étouner que la ratification
par 1'Angleterre de la reprise du Congo na
soit ajournée k nouveau, coutrairement aux
beureuses dispositions qu'avuit fini par mon
tre r le gouvernement anglais.
Si cette redoutable évontualité se produi-
sait, il y aurait la tine situation pleine da
périls pour notre belle colonie et pour l'ave
nir de la Belgique.
Tant mieux se disent les Internatioua-
listes. Tant mieux reprennent avec ua bel
ensemble les humbles valets de Vandervelde.
Tant mieux si ce!a peut faire échec au
gouvernement. Périsie la Pafrie pourviique
la Maconnerie triompbe
s# s# ifll sflP '0 §0 '0.
La grande consultatiou nationale sur la
question de la liberté du père de familJe
approche a grands pas. Ce n'est pas le
calendrier seul qui nous en avertit. C'est
er.core la courbe rentrante qu'opère le
Progrès Tardivement, trop tard, il veut
affecter d'être partisan, lui aussi, de la
liberté dn père de familie, lui qui disait
naguère pis que pendre du projet Schol-
laert
Avec ia même effrouterie qu'y mettent aes
amis, les Jacobins de France, qui ose.it
inscrire le mot de liberté sar tous les monu
ments publics et j usque sur les murs d'école.,
il donne cet en-tête, eu gros caractères, a
son dernier leader-article Pour la liberté
du père de familie I
It ne veut plus, a son tour, que la liberté
du ehoix de l'école soit un avantage réservé
aux seuls parents fortunés.
1 outefois, sou amour du peuple ne va pas
encore jusqu'a réclamer ce même benefice
pour le père de familie pauvre, mais seule-
ment pour les parents bourgeois. Et il ré-
crimine contre la légere augmentation de
minervat (12 fr. par an) qu'entralnera pour
les clients de l'école de la rue St Jean l'ac-
croissement du personnel enseignaut de cette
école I
Vous le verre?, avant le 12 Mai prochain,
la courbe rentrante sera compléte, et le
Progrès achèvera de nous eseroquer la
plate-forme electorale qui doit nous assurer,
pour tout le pays, une vietoire sans précé
dent.
Nous aurons soin d'afficber, au moment
propice, le diagramme de cette savante
courbe. Pour le moment, bornons-nous a
faire observer que notre confrère a double,
meet tort de se plaindre d'abord.parcequ'il
a lui aième réclamé 1'augmentation du per
sonnel de l'école payante de la rue St-Jean,
et qu'il ne peut pas exiger de la nouvelle
institutrice qu'elle offre a la Ville ses ser
vices gratuits moins encore qu'elle com-
prornette nos finances cornmunales, dout
notre confrère affecte d'avoir cure plus en
core que M. Colaert lui-même.
Ensuite, parcequ'il n'y a pas de raison,
lorsque tout rencbérit, pour que l'inatrue-
tion de l'enfant bourgeois ne suive la hausse
générale. L'instruction est uho denree com
me une autre, ni plus ni moius nécessaire
que les deurées alimentaires.
Mais le Progrès» nous calomnie lorsqu'il
pretend que nous y mettons de la partialité
et que 1'augmentation en question constitue
une punition que nous infligeous aux pa
rents qui persistent a donner leurs prefe
rences a l'enseignement officiel.
Le - Progrès ignore-t-il que notre en-
seiguement fibre payant a spoatanément
majoré ses prix,et cela dans des proportions
plus autrement conséquente» que cellei dont
il se plaiut
Et les catholiques qui paient cet enseigue-
ment Bont non seulement A leur charge
exclusive, mais ils paient en outre, cornm»
contribuables, l'enseignement officiel
Le Progrès est vraiment bien venu de
ss plaindre
m
JOURNAL
©rgane Gatbolique
YPRES
de l'Rrrondissement
□5