On réclame le Poll La Vie Chère Téléphone 52 Téléplione 52 Samedi 24 Février Si) I 2 le N" 10 centimes 47 Année !S° 4722 A prés Ie Mardi-Gras l e bec dans Peau... de Lourdes Pensees Pi verses Le gouvernement peut-iI èlre rendu responsable? On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. A tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal Bo centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les ouméros supplémentaires coütsïit 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser VAgtftët Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Le nombre et l'importance des elections qui doivent avoir lieu cette année exigent impérieusement une union et une discipline parfaites dans nos rangs. C'est dire que nos chefs ne doivent rien négliger de ce qui peut cimenter cette union et faire aimer cette discipline. C'est dire qu'ils doivent aller au parti, le con sulter et tenir compte de son senti ment. Si nous ne voulons pas imposer a nos mandataires de mandat im- pératif, nous n'en tenons que davan- tage a ce qu'on ne nous impose pas de candidat sans nous consulter, et nos chefs n'en doivent être que plus soucieux, de leur cóté, de ce que le candidat pour lequel ils nous deman- deront nos suffrages soit en parfaite communiorr d'idées avec la masse de ses mandants, ou qu'a égalité d'orthodoxie dans les opinions sur les questions d'intérêt primordial, il soit le plus populaire, le plus sym- pathique a la masse. Bref, le poll s'impose. Sa légitimité et son utilité sont si évidentes qu'il est appliqué dans la plupart des cir- conscriptions électorales. De tout récents petits faits et gestes qui ont été sévèrement commentés dans notre parti local démontrent trés opportunément la nécessité du poll, a Ypres comme ailleurs. &*-•*'> tr- tr>; ps p* .Après le triduum de saturnales qui a pris fin a l'aube du mercredi des cendres, la réflexion que se sont faite beaucoup de catho- liques c'est que la dureté des temps n'empêche pas les festoyeurs de trouver de quoi faire la noce. lis se sont dit aussi que ce n'étaient pas précisc'ment les partisans des folies carna- valesques qui étaient le mieux qualifiés pour interpeller le gouvernement sur la cherté de la vie. Mais hStons-nous de tirer le voile sur ces hontes de notre prétendue civilisation et, sans nous désintéresser du sort des victimes des orgies, occupons-nous suriout de la santé des chrétiens qui, sans se permettre jamais d'excês, n'en sacrifient pas moins au préjugé de la forte alimentation azotée, tole rable seulement dans certaines professions particulièrement pénibles. Les rigueurs de l'hiver sont passées l'or- ganisme n'a plus besoin de la dose de nourri- ture que le froid légitimait. Le carême s'impose detoute facon. A plus forte raison, ceux qui se sont intoxiqués peu ou prou par un régime carné abusif, ont-ils besoin d'une cure de désintoxication. Beaucoup de médecins, a la suite du siocteur Guelpa, n'y vont pas de main morte en prescrivant la cure de désintoxication >1 diète hy.lrique durant trois a quatre jours consécutifs et purgations répétées a l'huile de ricin ou autrement. Pendant ce même temps, on doit s'abstenir de toute alimen tation, quelle qu'elle soit, et ne prendre que de l'eau bouillie ou une tisane legére. Après la cure, rester pendant quelque temps au régime lacté, puis lacto-végétarien. Au besoin recommencer la cure, si la première n'a pas donné lout le résultat désiré. Trois ou quatre cures, espacées d'une semaine, sont néces saires pour ceux qui ont du sucre a faire disparaitre. Le Dr Guelpa reconnart que son jeüne est pénible au début. On pourrait difficilemeot en disconvenir. Et chacun trouvera qu'il y a loin de ce jeüne-Ja a celui que l'Eglise pres ent a ses enfants, en bonne mere qu'elle est. C'est que l'Eglise, en recommandant sans cesse et formellement la tempérance et la sobrlété, présume la docilité de ses enfants et légifère pour la généralité et pour les con ditions normales abandonnant les malades aux médecins et laissant a la discretion de ccs derniers le soin de leur imposer ou non un earême renforcé. C'est égal, sans vouloir manquer a la charité, et tout en compatissant sincèrement aux souffrances et aux ennuis de tous les malades, nous réprimons difficilement un malicieux sourire, en songeant que le carême le plus désagréable, les jeünes et les absti nences les plus pénibles sont imposés, par des pontifes Lies et souvent iibres-penseuis, a ceux qui sont le plus rétifs au carême dt: l'Eglise et qui 11e rêvent que de se gaver de boudins, le Vendredi-Saint, pour faire la nique au Mandement de carême qu'ils trou- vent trop indigeste.. sal ssP jüP £üP «jP 'ssP Demain, 25 février, 54e aniiiversaire de la Source miraculeuss des Roebes Massabiel le. C'est un des piineipaux faits de 'Löürde's et peut-être celui d'entrotous les prodiges aui géue le plus les niéeréauts, car ils ont aidé incou8ciemment et malgré eux a prouver et a mettre en relief sod caractère miracu- leux. C'est aussi par l'intevmédiaire de l'eau de la foritaine miraculeuze que s'opèreut une trèsgrande part ie des guérisons extraordi- naires. Les journaux de l'époque les mieux placés pour être bien informés et les plus hostiles au miracle ont apporté ici des pièces a con viction d'une vaieur inestimable. Parmi eux il faut citer avaut tout le «Lavedan»,organe des libres penseurs de Lourdes a l'époque des apparitious. Le 24 février 1858, Beruadette.sur l'ordre de rimmaculée Conception, s'était avancée, en marchant sur ses genoux et en répétarit, après la Vierge, les mots Pénitence I Pénitence Péuitence de l'endroit oü elle priait, c'est a dire des bords du Qave, jusques au fond de la Grotte. La Vierge ne lui commanda pas autre chose ce jour-la. Après la fin de l'extase et le départ de l'enfant, la foule, comme toujours, examina la grotte en tous sens et avec lo plus grand soiu. Itien d'extraordinaire n'y frappait les yeux a l'endroit oü Bernadette s'était arrêtée, au bout de sa marche a genoux, le sol était desséché comme partout en face la roche dure. Le lendemain 25 février, sur l'ordre de l'Apparition, et a l'endroit indiqué par Elle, Bernadette gratta le sol,de sespetites mains, et en fit jaillir ce'te fontaine miraculeuse qui déroute d'autant plus les sceptiques par ses effets extraordinaires que l'aualysen'y ïévèle aucune vertu propre, comme dans le cas des sources cólèbres pour leurs vertus cura tives de certaines affections. Ce même 25 février,a l'heure oü la Source, comme uu premier témoignage divin, jaiiis- sait sous la main de Bernadette,Le Lavedan sortait de presse et on distiibuait en ville juste au moment oü la foule émerveillée revenait des Roches Massabielle. Or, dans ce numéro de l'organe libre - penseur, pas plus que dans le précédent,pas plus que dans aucune des descriptions écii tes a cette époque, il n'était question qu'une source existat dans la Grotte. D'ailleurs les rédacteurs des journaux méciéants eussent- il8 même pu prévoir que la Vierge ferait soudre dans la Grotte une eau miraculeuse, qu'il ne leur eüt pas été possible d'affirmer son existence antérieure même en la rédui- sant a des proportions iusignifiautes Dep ris quinze jours,une foule toujours grossisaan'e, Fromont les 100 Kgr Seigle n Avoine n Pommes de terre 28.56 22.57 19,84 10,34 18,50 17,50 18,47 8,00 comptant jusqua six mille personnes, so pressait journellement aux abords de la Grotte et explorait celle-ci minutieusement. Pas de trace d'un filet d'eau r ulle part. Le silence des journaux de la Libre Pen- sée, tout remplis pourtant de détails miuu- tieux, paralysait par avance l'affirmatiou audacieuse sur laquelle, après un certain temps, les négateurs du Surnaturel pcur- raiont être tentés de se rejeter, en disant que la Source avait toujours coulé la. La Pro vidence voulait.disait Lasserrc.qu'eu dehors du lémoiguage public on püt leur opposer leurs propres articles, leurs propies publi- ratioiis itnprimé s, datées, autheutiques, irrélüfables Veila 54 ans que de beilëseaux jaillissent dans la Grotte Massabielle, a l'endroit precis cü Bernadette, e- extase, grat a le sol (tdepuis iors l s uurédules sont ro>tés le bec dans l'eau... d. -Lourdes. >ïJ§ idf 'Jt 'J§ sP 1 Si le Carême n'était pas d'institution reli- gieuse, il devrait être d'institution médicale. j Dr Planque. j La sagesse corisiste dans ces deux cboses: savoir souffrir, savoir s'abslenir. La santé est comme les enfints on la gate par trop de soii s. E. de Guérin. p. p. p. p. p. p. p. p. p p (Suite) La cherté de la Vie et les salaires Mais, declare M' Wauters, si le coüt de la vie a augincrité, les salaires ue se sont pas accrus proportionnellement de sorte que la classe ouvriére so trouve dans une situation miserable. II u en est pas de même ajoute t-il dans les pays libre échangistes, l'Angleterro par exemple. Le depute socialist© de Uuy-Waremmo nous permettra de ne croire cette affirmation qu'après verification. Eu effet, si psur la Belgique, nous pre- nons deux périodes, 1880 ei 1910. que con- statons-nous Les tableaux ci-dessous tirés des statisti- ques offlcielles seront suggestifs a eet égard. Belgique. Prix moyens. 1880 1910 Viande bceuf de boucherie Eu 1909 le Kg. fr. de l,t 0 a 2,60 En 1905 li 2,40 h 3,00 En 1908 2,40 a 3.20 Ed 1911 2,60 a 3,20 BelgiqueSalaires moyens. Mineur par jour fr 3,30 fr. 4.01 Piocheurchemindefer 2.00 fr. 3 00 minimum Avant 1884, certains ouvriers du chemin de fer qui, commengant leur travail a 4 h. 1/2 du matin le ternrnaient a 11 hr« du soir gagnaieDt 1.80 fr. par jour. Aujourd'hui le minimum de salaire au chemin da far est fixéü 3 francs. 11 est vrai qu'on vivait alors sous un gou vernement cher a nos cartellistes d'au< jourd'hui. Et c'est a cette époque que le ministère youlait frapper la Belgique da 22 millioug <1 iuapöts uouveaux 1 Quand on le pria d'augmenter les traite- ments des ouvriers du chemin de fer, il ré- ponclit. Nous n'avons pas les resources né cessaires. Ge fut également la réponse de Mr Ber tram), depute Hocialiste, auquel on demanda de porter a 3 frans le salaire des aides- charretiers de Schaerbeek. Heureusement que nous sommes sous un autre régime 1 Au sujet du prix des denrées en 1911, M. I). Zolla, specialiste en la matière, dans la Revue des deux Mondes, faisait la consta- tation suivante Le niveau des cours re.ste en effet inf'é- rieur, dans la plupart des cas k celui qu'on constatait eutre 1875 et 1880 La cherté de 1911 ent été considérée il y a 30 aus comme uue baisse appréciable des cours ordinaires et un précurseur dans la (i vie a bon marebé. Mais arrivons a l'Angleterre, pays des rèves do Mr Wauters. Le coüt de la vie y a augmenté dans des proportions que nous ne connaissons pas ici. Do 1896 a 1911 1 a viande <le boeuf a augmenté de 23 cent au fr. mouton 16 Le lard - 77 - La farine 37 Ls pain - 23 (Eufs 23 Cliarbon 23 En 1911, en 10 mois, sur l'ensemble, on a coustatö uu accroissemeut dn prix des den rées rle 6 pour cent. Et si nous prenons comme moyenne de prix de vente en détail le chiffre 100 poar l'année 19d0, nous coostatons que ce qu'on vendait eu Angleterre 100 frai.es eu 1900 se vend 110 fr. en 1911 Mais les salaires n'ont pas en Agleterre augmenté en proportion car un ouvrier qui gagnait 100 francs en 1900, ne gagne que 101 francs en 1911. II y a plus de misère eu Angleterre, qu'il y a une dizaioe d'années, la hausse dans les salaires ne couvrant qu'une partie seulement de la hausse dans les prix des vivres. 211 frs I'hectare. 172 5o l'hectare. Augmentation du pri* des fertaages Tous les orateurs de la gauche s icialiste sa sont élevés avec violence contre les pro- priataires fonciers. Parmi eux, M. Wauters, du baut de son siège parlementaire, les a violemment accu- cusés d'exploiter les cultivateurs. II a voué les propriétaires a la ba ine des locataires. Ah 1 nous savons bien que notre laugage de véiité n'est pas destiné a plaire a tout le monde, et qu'on acquiert plus facilement les sympathies de la partie peu instruite du corps électoral en flattant ses passions les plus mauvais-is. Mais le citoyen instruit, conscient de sa mission, raisonne autrement, et ce n'est pas un cri de haine, jeté du haut de la tribune parlementaire, qui pourra émouvoir sa con viction. L'électeur veut être éclairé et son opinion se forme a la saine luniièredes faits et des chiffres. Voyons. II y a des abus certains dans le système employé pour la location des terres par les administrations publiques et on particulier par les bureaux de bieufaisance. C'est ainsi qu'a Waremme, le bureau de bieufaisance libéral-socialiste loue des terres a 11 fr. 5o la verge, ce qui donne a M. Joachim l'audace de dire que les cultivaleurs peuvent gagner leur vie en prenant des terres a ce prix. 11 se peut encore que l'un ou l'autre pro- priétaire foncier, que nous n'hésitons pas a qualifier d'usurier et d'anarchiste, loue des terrains a 14 frs la verge, mais c'est la un fait isolé et nous mettons Monsieur Wauters au défi de généraliser son accusation. En effet II est constaté aujourd'hui par tout le monde que les propriétaires ne cons- truisent plus de fermes, paree que l'intérêt qu'ils retirent des fermages n'est pas suffi- sant Ils ne percoive.it en effet de leurs terres qu'un intérêt variant entre 15 "/0 et °/0 maximum. Voici des faits A Louvain, deux terres de même vnleur, appartiennent, la première, au due d'Aten- berg Ia seconde, aux hospices. La terre dos hospices a étélouée le double de celle du due d Arenberg. En Hesbaye A DONCEEL Ou adjuge le 14 juin 1873 au prix de 3oo frs l liectare. le 5 jtiillet 1897 au prix de le 17 juin 1906 au prix de A TROGNÉE On adjuge en 1874 au prix de 185 a 200 francs l liectare. O11 adjuge en 1907 au prix de 160 175 francs l'hectare. I Ges chiffres sont pris dans l'ouvrage de MM. Vlieberghs et Ullens, auquel Monsieur Wauters a rendu hommage au Parlement. II est cependant incontestable que depuis 6 ou 7 ans une tendance de hausse se mani feste partout. Pourquoi Les raisons en sont simples. La grande culture diminue et le tiorabre des petits cultivateurs augmenite. La demande des terres étant plus grande que l'offre, en vertu de la loi générale, le prix de location doit nécessairement augmenter. Mais le locataire tire plus de sa terre qu'il y a trente ans. Depuis 1880 la production du froment par hectare a augmenté de 5o pour cent. Un hectarede terre rend en 1911 3oo francs de plus qu'en 1884 et la plus value de la terre s'est accrue de 1000 francs a l'hectare depuis 25 ans. Ges résultats brillants sont düs a lenergie, a l'intelligencede noscultivateui s hesbignons, mais aussi, comme nous aurons l'occasion da le démontrer plus tard, aux encouragements du gouvernement catholique. Augmentation des Impots Monsieur Bertrand, de'puté socialiste, a accusé le Gouvernement d'avoir augmenté les impóts. Cette aggravation des charges fiscales, constituerait d'après lui une des causes de la cherté de la vie. i Monsieur Bertrand est déja un vieux par lementaire. II connait la politique e'conomique du Gouvernement. Devons nous dire qu'il a parlé avec peu de sincérité Les électeurs jugeront. Depuis 1884, le Gouvernement n'a aug menté qu'un seul impöt, celui sur l'alcool, donl nous causerons tout a l'heure, mais ce qui est vrai, c'est que les mêmes impots pro- duisent plus actuellement qu'en 1884. C'est ainsi que l'impöt foncier qui praduisait, en 1890, 24 millions de francs, a donné en 1908, 28 millions environ. Cette augmentation est le signe d'une plus grande prospérité. II y a plus d'immeubles en 1908 qu'en 1884. Quant au droit sur l'alcool, qui aujour d'hui voudrait songer a le modifier De l'avis des députés socialistes mêmes, eet impöt est moralisateur et depuis son apparition le Beige consomme la moitié moins d'alcool qu'il y a dix ans. i - 1 La Protection Mais nous arrivons au grand cheval de bataille de l'opposition et de M. Wauters en particulier. Une des causes de la vie cbére, déclarent- ils, sont les droits d'entre'e. Des droits de douane existent sur les den- rées alimentaires, avoine et le bétail entrant en Belgique. Ces droits de douane doivent être suppri- més, s'écrient les députés socialistes, et nous JOURNAL D'YPRES ©rgane Catholique de l'Arrondissement Pr oi'. jiore 12 i öi

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1