i Mm JLH JUIB^P Téléphone 52 ïéléplione 52 Sainedi 9 Mars 1912 ie N° 10 centimes 47 Année N° 4724 La familie Malou La Bonne Mort Kaltefeest Les funérailles du Rév. M. MEERSSEMAN, curé de Saint-Jacques Communion Solennelle Injustices sociales et inégalités sociales On s'aboune rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütöUt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser VAgtH&t: Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. D'une feuille anticléricale Jeudi a été célébré en la collégiale des Saints Mi chel et Gudule un service religieux a la mé- moire de la baronne Alfred d'Huart. La défunte était la femme du sénateur d'Huart et la mère du député du même nom elle était, en outre la belle-mère du baron de Broqueville, ministre des chemins de fer et chef du cabinet et du gouverneur de Luxembourg. La baronne Alfred d'Huart était l'ainée des quatre enfants de feu Jules Malou il reste a cette heure le PP. Malou, son frère, qui appartient a la compagnie de Jésus. La descendance directe patronymique du célèbre homme d'Etat beige peut done être considérée comme éteinte. Jules Malou eut été heureux de voir son fils entrer dans la bataille et devenir un politicien. Maïs il ne contraria en rien ses volontés le père s'inclina respeclueusement devant la vocation du fils. dependant il exigea, en quelque sorte que sa fille et ses p»tits enfants éponsaient des politiciens. Son désir a été realise issus de lui ou se rattacbant a sou nom puisque deux deputes et un Bénateur le sont par les liens les plus étroits de familie. Ayant appris que le ministre des chemins de fer actuel se préparait a briguer un siège de conseiller provincial, Malou le manda a son lit de mort - Je suis heureux, dit-il, que tu te sois décidé a entrer dans la politique mainte- nant, mes désirs sont exaucés et je puis mourir en paix... Malou qui passait, comme Frère-Orban, d'ailleurs, pour un personnage inabordable, était 1 homme simple et charmant par ex cellence, mais en matière de principes, c'était un sectaire, un intransigeant. Sa bourse était largement ouverte a toutes les ceuvres, a la condition qu'elies fussent in. spirées par i'Èglise ou par son parti. II dé- pensait sans compter lorsqu'il s'agissait du triomphe de ses idéés ou de ses amis. Malou vient de malice En changeant ou en ice. disait Frère-Orban qui ne connut guère d'adversaire d'apparence plus souple partant plus fuyant mais aussi plus redoutable. Au temps oü il vivait,Jules Malou habitait un sonaptueux hotel de la rue de la Loi eet hotel est occupé par son gendre, le sénateur baron d'Huart. A l'époque du père Malou, limmeuble, oü l'ou ne discutait que des questions de politique ou de pbilosopbie religieuse, était plutót grave. Les réunions mondaiaes n'y étaient guère fréquentes. Une lignée nouvelle apportant avec elle la jeu- f nesse et la grfice, transforma l'atmospbère f du vieux domaine et il n'y a pas quinze jours d'Anatole France. On y compte a peu prés une dizaine d'attractions oü teut le plaisir consiste dans le mouvement. Oü 1 écrivain francais est moins heureux dans sa psychologie des plaisirs de foire, c'est lorsqu'il ajoute Plus tard nous re- doulons ces machines a mouvement. Nous craignons que le moindre choc ne ramine en nous des souffrances engourdie3. Mais dans rage divin des chevaux de bois,toute secous- se éveille une volupté. Mettons que chez beaucoup de nos con temporains l'enfance se prolonge démesuré- ment, car il s'en faut de beaucoup que les enfants de deux ou trois lustres soient les seuls clients de toutes ces attractions. Dans plusieurs d'öntre elles, au Skaeting surtout, les adultes sont même en majorité comme ils le sont également et bien plus encore dans les loges et tbéatres oü le mouvement ne constitue plus l'élément d'attraction. Aprè3 cela, que les enfants s'amusent grands et petits nous n'y trouvons pas a redire.Mais cette ruée vers tous les plaisirs, même les plus enfantins, ne laisse pas que d'étonner par ces temps de vie chère. On est vraiment mal venu de se plaindre de la cberté de tout ce qui est essentiel k l'exis- tence, lorsqu'oa trouve toujours de qu-oi se payer ces pures supeifluités que sont les plaisirs quelconques. Mais qui sait Peut être n'y a-t il d'éton- naut, en l'affaire, que notre propre éconne- ment. Peut être avons nous tort d'exclure l'amusemeut des néceBsités essenlielles de la vie. I)e fait, il n'y a pas a le nier, il y a quel que chose dechangédan8 le monde.L'homme ne vit plus seulement de pain, mais encore de journaux, de plaisirs et d'alcool. 2#. ïl$ S#. lif Quel scandale dans le monde chrétien lorsque se répand la nouvelle qu'un tel est mort presque subitement et qu'il a refusé de se confesser au prêtre accouru pour l'assis- ter Distinguons cependant. Si, a l'ordinaire, une telle attitude de la part d'un mourant fait scandale, il n'en va plus de même lors qu'il s'agit d'une sainte personne, d'un prê tre ou d'un religieux modèle, par exemple. Dans ce cas, tout au contraire, le scandale fait place a une profonde édification. Le chrétien qui meurt de la sorte y va, ce faisant, d'une dernière predication d'exem- ple après avoir, par sa conduite, appris a bien vivre, il enseigne a bien mourir. II est certes possible de bien mourir sans avoir vécu saintement mais rien n'est moins certain, et c'est folie pure que d'en encore, tandis que la santé de la baronne 1 courir la chance de ProPos délibóré,car cette d'Huart ne donnait lieu a aucune inquié- tude un bal, offert par les petits enfants de 1 ancien ministre clérical, réunissait dans les salons toute la jeunesse dorée de la capitale. s* S* 5* m sOt 3* Anatole France a analysé jadis la volupté que procurent les manéges de chevaux de bois, les manéges de vélocipèdes, les che vaux a ressort qui galopent sur place, les moutagues russes, les balancjoires, les ba teaux accompliasantdansun perpétuelroulis leur périple circulaire, etc. Le cheval de bois, concluait-il, durera autant quel'huma- nité, car il répond a un instinct profond de la jounesse et de l'enfance. II satisfait ce besoin de mouvement, ce désir de vertige, cette envie secrete d'etre emportó, bercé, ravi, qu'on éprouve na'ivement aux premiè res heures de la vie, aux heures enfantines, aux heures virginales. Notre Kattefeest de 1912 canfirme, une fois de plus, la justesse de l'obBervation chance est quasi nulle, bien moins a raison des obstacles d'ordre physique qui pourront survenir qu a raison des difficultés d'ordre moral qu'on accumule pour l'heure suprème, par le fait des graces qu'on repousse tandis- qu'on dispose de tous 3es meyens. Le seul moyen de bien mourir a coup sftr c'est de mourir en quelque sorte tous les jours, en se préparant sans cesse a la mort ou plutót en vivant de telle sorte que la mort, a quelque moment qu'elle survienne, nous trouve tout préparés. En agir autrement, c'est mépriser les enseignements du divin Maitre qui nous a prévenus qu'il viendrait comme un voleur c'est lancer un défi permanent a sa miséri- corde. Au reste, nous n'entendons pas y aller d'un sermon. Mais la presse est amenée a enregistrer tant de faits et gestes peu édi- fiauts, qu'il fait bon y trouver parfois l'heu- reuse diversion d'un spectacle malgré tout consolaxt, quoique tout endeuillé. A voir mourir avec une telle sérénité d'a me le parfait chrétien a considérer, d'autre part, les affres ou les désespoirs qui accom- pagnent la fin de ceux qui vécurent leur vie on comprend mieux la devise des gens de vie austère Le plaisir de mourir sans peine vaut bien la peine de vivre sans plaisir. Lejour et l'heure de ma mort me sont cacbésafiu que je sois pret a toute heure. Eb bien suis-je prêt S. lgnace. II est vrai que Dieu nous a promis le par don, si vous vous repentez mais vous a-t- II assure le jour de demain V. Louis de Blois. Laraoit, les réprouves la subissent avec horreur lion, les parfaits l'accueillent avec joie S. August in. prenait bienlöt que le révéreud curé Meersseman n'était plus... Poignante nou- veile, douloureuse surprise 1 II n'y avait qu'une voix pour faire l'éloge du détunt et pour redire son inépuisable bonté et toute son affabilité. L'affabilité était le trait saillant de son caractère, la qualité maitresse de son coeur. Pour le prouver, l'orateur appela en témoi- gnage cette foule énorme de paroissiens, d'amis et de connaissances présents a cette triste cérémonie. II montre la manifestation de cette bonté dans les amitiés qu'il se créa dès le séminaire et dans le bien qu'il fit aux ames confiées a ses soins. Né a Tourcoing le 3 Janvier 1854, le défuut passa les quatorze premières années de son sacerdoce au Collége Saint Vincent de Paul, com-ne surveillant des internes. Vicaire de la paroisse de St Vaast a Menin "K>repiuuY«3ia nuuisa«iH .«vee de ,g ,894, il fut nommé curé de Luin- les justesl acceptent avec résigna- gne en l8 Neuf ans ès. le 2g Mai 3> parfaits l'accueillent avec joie. - - x. Ce sera pour nous on grand sujet dc con solation a l'heure de la mort, quand nous verrons que nous devons être jugés par Celui que nous aurons airné par dessus toules choses en uotre vie. Ste Thérèse. Une partie notable de la population yproise a assisté, lundi matin, aux funérailles solen- nelles du regretté curé de Saint-Jacques. Le défilé a la mortuaire fut trés long. Remarque toutes les autorités locales, de nombreux membres du clergé de la region environ- nante et du Nord de la France, ainsi que des amis de Menin et de Luingne, oü M. Meers seman avait exercé son ministère. A 11 heures, la levée du corps fut faite par M. le chanoine de Brouwer, curé-doyen de St-Martin. Les coins du poêle étaient tenus par MM. Colaert, bourgmestre et député, Iweins d'Eeckhoutte, conseiller provincial et président du conseilde fabrique de St Jacques, Delaere, curé de St Pierre et Van Rycke- ghem, curé d'Hollebeke. Marchant en double file, une trentaine de jeunes élèves des écoles catholiques, le crêpe au bras et portant une lanterne, escortaient la dépouille mortelle. Le deuil était conduit par M. l'abbé Dumez, professeur de sciences au petit séminaire de Roulers, accompagné de deux amis intimes du défunt, MM. Duponchel, curé a Couillet et Rooms, curé a Becelaere. M. le chanoine de Brouwer célébra le service, assisté de prêtres appartenant au cours du défunt. La messe, en plain chant grégorien, fut chantée par les élèves du col lége Saint Vincent de Paul et les chantres des églises. A l'offrande, ce fut un défilé interminable oü lss ouailles de St Jacques, les amis de la ville et de l'étranger et les membres du clergé étaient largement représentés. L'assistance a 13 messe des dames était également aussi nombreuse que choisie, et l'offrande y dura tout le temps du service. A Tissue de la cérémonie, M. le doyen monta en chaire pour prononcer l'éloge funèbre du défunt. Sous le coup de la plus profonde émotion,il fit revivre le parent bien aimé, le pasteur zélé, l'ami fidéle. Parlant de sa mort si frappante, il ditLa veille, dans cette même église, il avait fait tout son service. Le soir, il était encore sorti pour remplir les devoirs de sa charge pastorale. Au retour, il s'arrêta en iace de l'église, en compagnie d'un ami, et, contemplant avec satisfaction la flêche a peu prés terminée, il exprima sa joie de pouvoir prochaine- ment saluer son achèvement... Hélas le lendemain, 27 février, la ville entière ap- il fut appelé a succéder a M. le chanoine j Duclos en qualitéde curé de St Jacques. Son installation eut lieu le i5 Juin suivant. Partout son amabilité lui gagna les cceurs a Dieu. L'ascendant de sa bonté fut extréme et il sen servit pour faire du bien aux ames que son zèle pouvait atteindre et parmi ceux qui se dérobaient a son action, il ne comptait aucun ennemi. Le souvenir de sa bonté, dit l'orateur en v terminant son discours, restera grave dans j tous les coeurs et lui vaudra de la part du I Pasteur suprème la couronne de gloire comme récompense. Nous confierons a la terre bénite son -corps inanimé, mais son ame immortelle vivra de beauté éternelle. Seigneur Jésus, donnez-lui le repos éternel et que la lumière perpétuelle brille pour j lui. I Après avoir prononcé cette oraison funè- bre, le vénéré doyen chanta Tabsoute et con- duisit le corps, toujours escorte d'une foule i nombreuse, au cimetière oü eurent lieu les suprêmes adieux. 11 était réellement bon, le digne curé de St Jacques, accueillant et affectueux pour tous. Son air avenant et son aimable sourire, les bons mots et les réparties joyeuses dont il savait e'gayer la conversation, sa bonne hu meur toujours égale, les bonnes paroles qu'il puisait dans son bon coeur, son caractère franc et loyal, dénué de toute brusquerie, le faisaieni aimer et rechercher et lui permet- taient de laire beaucoup de bien. II savait que la lecon qui plait est toujours la mieux écoutée et posséJait Tart de reprendre sans froisser. Sss instructions étaient claires com me aussi le timbre de sa voix. Sa piété et sa vertu étaient édifiantes. 11 faisait son devoir avec simplicité et ponctualité, se contentant de faire du bien sans bruit. L'école qu'il créa au Verlorenhoek témoigne de sa soliicitude pour Tinstruction du pauvre, et la tour monumentale de son église, devenue comme son monument funè bre,dira son zèle pour la beauté de la maison de Dieu. La mort, quoiqu'imprévue, le trouva prêt comparaitre devant Dieu. Fréquemment oppressé et éprouvant les étouffements d'une affection cardiaque trés aigue, il ne pouvait selfaire illusion sur le mal qui le minait et devait soupconner un denouement fatal. II conservait toutefois son calme et sa jovialité, cherchant a accomplir son devoir jusqu'au bout. La mort se présenta inopinément: elle 1 netroubla point sa sérénité et ce fut sans emotion qu'il répondit aux dernières prières j de l'église jusqu'a ce que sa voix s'éteignit 1 avec sa vie. Pieux keteurs, priez pour le repos de son ême R. I. P. Pour vos achats de Livres de Prières Chapelets, Images, Cadeaux, etc., adressen Le Socialisme doit ea vogue a Tindifférea- ce en matières religieuses si diaboliquemsat entretenue au sein de la masse laborieuse, par la bourgeoisie voltarienne. Cette vérité n'a pas besoin de demonstration, tellement elle est évidente. Aux temps heureux oü les cérémonies religieuses attiraient le peuple dans les Eglises, on ae voyait pas dans aoi rues ces énergumènes a face humaine qui, les points fermés et la menace aux lèvrea, se ruent violemment sur leurs frères plus fortu- nés. La religion dont ils connaissaient les dirias préceptes les arrêtait dans leur élan sauvage et formait un précieux contrepoids a leurs désirs coupables. D'un autre cöté ceux qui possédaient, comprenaient mieux aussi leurs devoirs, en les mettant ea prati que, s'intéressaient généreusement au sort des miséreux. C'est de eet élan magnifique de la charité bien comprise que sont ce'es ces oeuvres de bienfaisance dont il reste encore, gr&ce a Dieu, de glorieux vestiges, malgré les efforts iuouïs qui ont été testes pour découragerles généreux donateurs. vous au bureau du Journal. L'abandon des pratiques religieuses a donné naissance a cette poussée terrible qui, venant de bas en haut, menace d'ébranler les collonnes de notre edifice social. Des cris de rage se font entendre et au lieu de faire cesser ces sinistres clameurs, les socialistes font tout ce qui est en leur pouvoir pour en prolonger l echo. I s dépeignent sous les plus sombres couleurs la misère imméritée d'une categorie de travailleurs, ils généralisent a plaisir cette misère, et petit a petit, ils en arrivent a faire de Touvrier un paria, un révolté. lis n'ont dans la bouche que ces mots.« Voulant la justice pour le Travail- leur, nous voulons mettre fiu aux injustices sociales Injustices sociales 1 Voila leur cri de guerre et pour peu que vous leur demandez ce qu'ils entendent par la, ils vous répondront sans sourciller Nous voulons pour Touvrier la possibilitédejouir das biens terrestres tout comme le capitaliste Eb bien n'en déplaise a ces écenomistes bien rentés, mais nous leurs disons que depuis 1889, il n'y a plus d'injustices sociales pro- prement dites. Faut-il leur rappeler que de puis la declaration des droits de l'homme, tous les citoyens sont égaux devant la loi C'est cependant une cbose qu'il convient de ne pas oublier, car Tabolition des privileges a coüté trop de sang pour que nous enjper- dions le bénéfice. II n'y a done paB d'injustices socialesparce que le dernier des ouvriers a les mêmes droits que le plus cossu des capitalistes, maia malheureusement il y a des inégalités socia les et celles-la personne ne les fera dispa- raitre. Les Vandervelde auront beau pro noncer de longs discours sur ce sujet, ils perdront leur temps, car ni eux ni d'autres ne parviendront a changer la mentalité humaine. La vérité est que ce Bont les inégalités naturelles qui produisent les inégalités so ciales. Tous les hommes n'ont pas le même tempérament, la même santé. Les une sent forts et vigoureux, les autres sont faibles et débiles. Les uns ont une intelligence supé rieure qui se développe au détriment de leurs forces physiques, les autres sont prirés des qualités de l'esprit et ne brillent que par les arguments frappants. Les uns sontnatu- rellement sobres, aux autres il faut une nourriture abondante et substantielle. Les uns sont beaux et les autres laids, et cependant ils sont de la même race et qui plus est de la même souche. Les uns mront jusqu'a un £ge avancé et les autres miués par la maladie tomberont a mi-chemin. Les uns et les autres penseront de fa^on diffé- rentes, ceux-ci se complaisant dans Terreur, ceux-la se cantonnant dans la saine vérité. Tout est done contrastes et inégalités dans la nature. ©rgane Catholique de l'Arrondissement r - Pensées Diverses 1 >1^1 aaighin$: tdujök «pewflA-. '#1

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1