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Samedi 4 Mai 912
le N° 10 centimes
47 Année N° 4732
Candidats Catholiques
rif rif ril ril rif M '*J*. rif ril 3
Mois de Marie
26 Couvents
S2# 'rif rif rif rif rif ril rif.
20 millions ou
un gros milliard
Un milliard 77 millions,
if, if if if: if. if if if
Standiana
*A rif ril 'rif rif 3* S?f rif 'rif 'rif
La Rente Rationale
rif. rif 'rif. 'rif. rif rif. rif. rif rit rif
La geslion Catholique
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Le Cartel
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Elections fénatorialcs
et légi latives du 2 Juin 1912
POUR LES
SÉlNAT
FRAEIJS DE VEUBEKE
Ghambre des Reprësentants
COLAERT
VAN MERRIS
BEGEREM
Voici le mois de Marie, le mois des fleurs
les plus fraiches et les plus parfumées, que la
nature se plait faire éciore a profusion pour
nous permettre d'en garnir les autels de la
Vierge.
Mais e'est la un soin a laisser plutöt a l'en-
fance et a la piété candide qui e'prouve le
besoin de s'épancher en des actes extérieurs.
Aux adultes, auxhommes^surtout convient
unculte moins matériel dans son expression.
Et ce journal s'adresse a eux.
Mais la Vierge est notre Mere a tous, et a
tous les enfants il appartient de fêter leur
Mère et de La fDurir.
Aux enfants les fleurs des parterresaux
autres le bouquet spirituel. Aussi bien, les
fleurs de ce dernier sont-elles plus agréables
encore au Ciel que les plus belles fleurs de la
nature.
11 n'est pas d'ailleurs jusqu'au jardin de la
politique réputé pourtant fort broussail-
leux et fertile en ronces qui ne puisse
fournir un bouquet des plus agréables la
Vierge. Car la Mère du Christ se réjouirait
certes non moins que nous mêmes du triom-
phe de la cause de son Fils.
Que chaque[d«vot de la Vierge Lui offre,
en ce mois de mai, une manière degerbe faite
des bonnes dispositions électorales de quel-
ques égarés qu'il aura réussi a désabuser et a
rallier a la cause catholique, et voila le triom-
phe assuré sur les descendants de ceux qui
crucifièrent le Fils de Marie et sur tous ceux
qui vouent le ChriBt a la voirie, la Vierge a
l'écurie »,comme chantent les compagnons
du cartel.
u Quos perdere vult Jupiter dementat
C'est le cas pour nos admsaires, a court de
griefs contre le gouvernement catholique. Ils
ne font plus qu'accumuler gaffe sur gaffe.
Après leurs attaques contre nos mission-
naires, qui leur out valu la protestation indi-
gnée de tout le pays après leur tentative
d'exploiter contre Ie gouvernement Ia baisse
de la rente, ce qui leur a valu, a M. Nolf
notamment, de cuisants démentis, non seule-
ment de la part de tous les organes financiers,
mais encore des organes politiques les plus
francs de France et de Belgique, entre autres
la Chronique et le Petit Bleu voici
qu'ils s'en prennent, avec une maladresse qui
n'a degale que leur mauvaise foi, a tout ce
que la Belgique compte de plus admirable et
de plus bienfaisant en fait d'institutions
chrétiennes.
Sous le nom de carte noire, ils viennent
d'afficher partout une cartede la Belgique oü
chaque localité figure avec son nombre res-
pectif d'établissements scolaires ou charita-
bles dirigés par des catholiques, ainsi que des
maisons exclusivement conventue'les, toutes
ces institutions étant qualifiées par eux de
couvents
Ypres figure sur cette carte avec le nombre
26
Quel dommage que ce soit un mensonge,
et qu'il n'y aitpas 2b couvents enuoire vniet
A raison d'une bonne douzaine de moines
ou de religieuses par couvent, cela nous
ferait un lot de quelques 35o ames d'élite
pas même deux pour cent du total de la popu
lation) qui édifieraient sans cesse les 19.000
autres, et les entraineraient au bien par
l'exemple de leurs vertos.
Que n'y a-t-il 26 couvents, c'est a dire 26
pépinières de saintsCar les saints, sont les
seuls sages de la terre, et plus que jamais, le
monde a besoin de lemons de sagesse prati
que. Car les saints sont des héros dont les
actes de courage incessants nous sont néces
saires pour confondre notre lacheté et notre
veulerie. Au milieu de l'égo'isme courant et de
l'entrainement général vers les plaisirs plus
ou moins raffinés, tandisque le devoir
s'oublie, le devoir envers Dieu surtout,
il est bon, il est indispensable que 1 Evangile
nous soit prêché en action par ceux qui ont
fait serment de le mettre en pratique.
Les apötres de l'évangile sont le sel de la
terre, et les couvents et les séminaires sont
les mines qui fournissent ce sel. Que les sec-
taires du cartel prennent bien garde de sabo-
ter et d'anéantir ces mines. Car ils cherche-
ront vainement alors la force armee nécessaire
pour avoir raison, non seulement des Bonnot
et C'e qui pulluleront, mais du fléau plus
redoutable encore des pourrisseurs de la
société.
Qu'ils prennent garde de faire servir nos
couvents a des couvents magonniques, car ce
n'est pas dans les Loges qu'on recrute ces
héros de la charité chrétienne qui se vouent
et s'immolent sans réserve au soulagement
des pires détresses humaines.
Que M. Nolf laisse afficher sur nos murs
la carte noire I Tant mieux Comme aux
calomniateurs de nos vaillants missionnaires
congolais, cela vaudra a nos moinophobes
imprudents une conduite/de Grenoble, qui
leur ötera toute envie de recommencer.
Avec une insigne mauvaise foi, et malgré
les declarations formelles du chef du gouver
nement, nos libéraux s'en vont répétant que
Ie projet de loi scolaire qui doit enfin consa-
crer, avec la justice distributive, la liberté du
père de familie ouvrier. se traduira par un
cadeau de 20 millions aux couvents.
La vérité, c'est qu'un million a peine re-
viendra aux dévoués religieux qui se vouent,
avec un parfait désintéressement personnel,
a ^instruction et a Ia bonne éducation de
l'enfant du peuple.
Mais puisque nos adversaires en tiennent
pour de gros chiffres, en voici un d'un cali
bre bien autrement formidable. Et celui-la
du moins a le mérite d'etre exact.
Chaque éiève des écoles du clergé et des
couvents représente une économie de
100 fr. par an pourles pouvoirs publics, c'est
a dire pour les contribuables, soit, par an,
pour i'ensemble de 400.000 enfants catholi
ques, une économie de 40 millions.
La morale est le fruit de la religion vou-
loir celle-la sans celle-ci, c'est vouloir une
orange sans un oranger.
Joseph Roux.
Que ceux done qui ont la mission ou sirn-
plement la volonté de travailler au salut de la
société y réfléchissent sérieusement et que
loin de redouter ces hommes de la prière
comme [des hötes dangereux ou de les re-
pousser comme des êtres inutiles, ainsiqu'ils
n'ont que trop fait jusqu'a ce jour, ils les
De sorte que la domination du clergé et 5 appellent a leur aide. Ce n'est pas sans un
Acontribuables J—i
des couvents a épargnë aux
une dépense totale de
L'eusses-tu cru Voici que la lune elle-
même vient d'y aller de sa manifestation en
faveur du Stand
On sait que la récente éclipse de soleil fut
partielle et, partant, assez insignifiante pour
toute la Belgique. Quelques rarissimes loca-
lités furent seules favorisées d'un spectacle
réellement intéressant et, parmi elles, sur-
Chimay. Cette commune compte a peine
1800 habitants, dix fois moins qu'Ypres en
revanche, ils sont dix fois plus patriotes a
preuve que, sans être, comme nous, milliar-
daires, ils se sont néanmoins payé le lune
d'un stand.
Et c'est manifestement pour les récompen-
ser de leur patriotisme et de leur amour du
noble sport du tir, que Diane-la-Chasseresse,
déesse des tireurs, a eu la gentillesse de se
moutrer a eux dans sa toilette des plus
grands jours, parée d'un diadème éblouissant
de grains de Baily spectacle merveil-
leux et unique.
Partout ailleurs on a été volé, même a
Anvers, notre grande place forte, qui a son
stand, sans doute, mais qui devrait en avoir
dessin providentiel que Dieu les a fait revivre.
Mais combien leur nombre est au dessous
des besoins Au lieu de quelques asiles de la
prière, rares oasis perdues dans le désert de
ce monde, qu'il s'en forme partout,en chaque
région, en chaque province,en chaque recoin
de la terre, dans le fond des vallées et sur le
ptnehant des montagnes.
Nos pères qui se trouvaient en pré-
sence du paganisme expirant et d'une société
décrépite, se dissolvant avec lui, ne décou-
vrirent rien de mieux pour sauver le monde
et fonder définitivement la société chrétienne
que d'employer les moines a cette oeuvre en
établissant des monastères, en les soutenant
de leur fortune, et,par un suprème sacrifice,
en se donnant eux et leurs enfants a la vie
monastique. Le temps présent ne ressemble
tion pa'ienne. Nons sommes cn face du paga
nisme renaissant. U ne sera vaincu que par
les mêmes armes et lesj£mêmes2[soldats, la
prière et les moines.
Martin.
1
II n'y a que l'Evangile pour nous retenir
sur notre pente fatale, pour enrayer le glisse-
ment insensible par lequel incessamment et
de tout son poids originel, notre race retro
grade vers les bas fonds.
Taine.
Si les classes populaires s'ébranlent avant
que le Christianisme ait été reconstruit dans
deux et qui attend toujours, depuis de trés les esprits, 1 Europe verra des lutles eflroya-
longues années, la creation du secondmême
a Bruxelles, dotée, sans doute, d'un Tir
modèle, mais siège de ce gouvernement qui...
Mais ne mèlons pas la politique aux intéréts
de la défense nationale. D'autant que ce
gouvernement fait tout de même ce qu'il
peut et favorise de son mieux stands et
tireurs.
11 n'y a pas bien longtemps, il prenait des
mesures destinées précisément favoriser la
bonne et prompte venue des stands, trop
souvent d'un accouchement laborieux.
Et, il y a quelques jours, découragé sans
doute par la persistance du mal, et pour at-
ténuer un peu les funestes effets de la pape-
rasserie administrative, 11 permettait a tous
les officiers de garde civique, grace a un demi
libre-parcours, d'aller, a peu de frais, s'exer-
cer aux stands yoisins, voire au Tir national
ou au camp de Beverloo.
Même, du train dont il y va, je crains bien
que le Gouvernement n'ait bientot fait servir
a l'enseignement du tir et la création de
stands le million qu'attendent, depuis 28
aus, les écoles oü I'on enseigne, avec beau-
coup d'autres choses non moins utiles que le
maniement du Comblain, la morale qui
adoucit les moeurs et fait régner entre les
humains la paix et la fraternité.
if if if m if if if if m if
Pensées Diverses
Pleins de la foi de l'Eglise, glorifions-nous
de notre zèle pour Marie, et comme Jésus-
Christ lui-même n'a pas dédaigné d'être
son fils, tenons a honneur d'être du nombre
de ses fidèles serviteurs.
Bourdaloue.
bles auxquelles rien ne ressemble.
A. de Tocqueville.
Monsieur le Représentant NOLF qui
s'occupe volontiers de questions financières..
dans ses moments perdus, vient d'envoyer a
l'honorable Chef de Cabinet, le Baron de
Broqueville ses plus vives félicitations k
l'occasion de deux tableaux graphiques que
le gouvernement a fait éditer et qui seront
de nature k calmer quelque peu les nerfs deB
grosses légumes libérales.
La récente question, trés patriotique,
posée par Mr NOLF, relative a notre rente
d'Etat, a provoqué en bourse une hausse en
peu de jours de plus d'un point.
Persévérez M. Nolfles Rentiers, après
les élections du 2 Juia vous réservent votre
buste dont ils honoreront une salie de pas
perdus quelconque.
M. Nolf a bien voulu dccouper de son
journal financier une note que nous nous
empressons de publier.
La rente 3 p. 0. s'inscrit a 80 et 86.25. Le
gouvernement a pris l'initiative de faire
éditer un tableau graphique comparatif des
cours de quelques fonds d'Etats européens.
Ce tableau met en regard les fluctuations des
diverses rentes au cours des années de 1899
k fin 1911.
Les fonds d'Etats qui y figurent sont les
Buivants, dans l'ordre de la valeur qu'ils
avaientau31 décembre 1911
3 p. c. or Russe,-83
3 p. c. Allemand82
3 p. e. Pays-Bas80
2 1/2 p. c Consolidé anglais 76
La Belgique, on le voit, n'est ici comme
ailleurB, pas a la queue des nations.
Le cours de ces rentes, pendant les der-
nières années, est également significatil'
Au début de 1899, le Consolidé anglais
tieut la têfce avec 110-86 le 3 p. c. Frangais
est au taux de 102 le 3 p. c. Beige est k
99 1/2. Les valeurs hollandaise, allemande
et russe sont entre 94 et 95.
Au début de 1902, le 3 p. c. Beige est k
99-80, le 3 p. c. Francais a 99.50 toutes les
autres rentes sont loin en dessous de ces
deux premières.
Au début de 1907, ie 3 p. c. Beige, tou
jours en premier lieu, est a 99 le 3 p. c.
Fracgais est a 95 4/2 le 3 p. c. Pays-Bas k
90 le 3 p. c. Allemandta/86 1/2 le Conso
lidé anglais a 85 1/3 le 3 p. c. or Russe k
64.
Depuis, la Rente Beige a subi des fluctua
tions actüellement cötée 80, elle est uni.
quement dépassée par la France.
eltfa est a
«o in
3 p. c. Frangais94
3 p. c. Beige88
Un second tableau graphique donne la
comparaison entre le cours de la Rente beige
et celui de quelques emprunts communaux k
lots Anvers, Bruxelles et Schaerbeek.
A Ja fm de 1911. le 3 d. c. Bel
?e 2 p.'c. Schae^tóOT^S^Brft'
11 n'y a rien de plus éloquent que les
chiffres
La gestion catholique de 1870 k 1877
n'eut que des bonis a enregistrer.
La gestion libérale de 1878 a 1884 se
signale par des déficits annuels.
La gestion catholique de 1885 k 1910
reprend ia série des bonis.
Les chiffres sont éloquents. Ils ont été
souvent publiés, mais il est boa de les
rééditer.
8 années de gestion catholique 33 millions
355,117 francs en bonis.
6 années de gestion libérale 50 millions
967.179 fr. en déficits.
26 années de gestion catholique 210 mil
lions 787,095 fr. en bonis.
Voilé des renseignements offioiels que l'on
ne trouve jamais dans les journaux libéraux
ou socialistes, et pour cause.
La chute du gouvernement catholique
ramènerait mathématiquement les déficits...
et les impots.
DanB un récent article, nous avons parlé
de la formation du Cartelle fier parti
d'Hymans courbaut la tête devant Vander-
velde et sa horde, et suivant la loque rouge
a la cravache et en rampant.
Cette coalition ridicule a été préparée au
sein des Loges maconniques et organisée par
elles. C'est un des grands chefs du socialisme
beige, le citoyen De Brouckère, qui le re-
connait
Ce sont surtout les loges des francs-
magons qui exeroent chez nous une ia-
fluence importante et auxquelles se sont
affiliés, a l'époque oü le rapprochement
libér al socialiste a pris une forme si nette,
presque tous les compagnons particulière-
n ment agissants.
Et la question n'est plus discutable,
présent que nos dévoués chercheurs magon-
niques ont découvert des documents qui font
verdir les plus ferblantés du Temple.
Le 5 avril 1908, dans une tenue solennelle
le Sér.\ Gr.-. M.\ national, Joseph Des"
camps s'écria
Tant que les partis auticléricaux ne
MM
JOURNAL
TPRES
©rgane Catholique
de l'ftrrondissement
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