Téléphone 53 Téléphone 52 I h\ Samedi 4 Mai 912 le N° 10 centimes 47 Année N° 4732 Candidats Catholiques rif rif ril ril rif M '*J*. rif ril 3 Mois de Marie 26 Couvents S2# 'rif rif rif rif rif ril rif. 20 millions ou un gros milliard Un milliard 77 millions, if, if if if: if. if if if Standiana *A rif ril 'rif rif 3* S?f rif 'rif 'rif La Rente Rationale rif. rif 'rif. 'rif. rif rif. rif. rif rit rif La geslion Catholique rif ril rif. ril rif ril 'rif. rif. rif m Le Cartel On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et k tons les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser i YAfftttSt; Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. Elections fénatorialcs et légi latives du 2 Juin 1912 POUR LES SÉlNAT FRAEIJS DE VEUBEKE Ghambre des Reprësentants COLAERT VAN MERRIS BEGEREM Voici le mois de Marie, le mois des fleurs les plus fraiches et les plus parfumées, que la nature se plait faire éciore a profusion pour nous permettre d'en garnir les autels de la Vierge. Mais e'est la un soin a laisser plutöt a l'en- fance et a la piété candide qui e'prouve le besoin de s'épancher en des actes extérieurs. Aux adultes, auxhommes^surtout convient unculte moins matériel dans son expression. Et ce journal s'adresse a eux. Mais la Vierge est notre Mere a tous, et a tous les enfants il appartient de fêter leur Mère et de La fDurir. Aux enfants les fleurs des parterresaux autres le bouquet spirituel. Aussi bien, les fleurs de ce dernier sont-elles plus agréables encore au Ciel que les plus belles fleurs de la nature. 11 n'est pas d'ailleurs jusqu'au jardin de la politique réputé pourtant fort broussail- leux et fertile en ronces qui ne puisse fournir un bouquet des plus agréables la Vierge. Car la Mère du Christ se réjouirait certes non moins que nous mêmes du triom- phe de la cause de son Fils. Que chaque[d«vot de la Vierge Lui offre, en ce mois de mai, une manière degerbe faite des bonnes dispositions électorales de quel- ques égarés qu'il aura réussi a désabuser et a rallier a la cause catholique, et voila le triom- phe assuré sur les descendants de ceux qui crucifièrent le Fils de Marie et sur tous ceux qui vouent le ChriBt a la voirie, la Vierge a l'écurie »,comme chantent les compagnons du cartel. u Quos perdere vult Jupiter dementat C'est le cas pour nos admsaires, a court de griefs contre le gouvernement catholique. Ils ne font plus qu'accumuler gaffe sur gaffe. Après leurs attaques contre nos mission- naires, qui leur out valu la protestation indi- gnée de tout le pays après leur tentative d'exploiter contre Ie gouvernement Ia baisse de la rente, ce qui leur a valu, a M. Nolf notamment, de cuisants démentis, non seule- ment de la part de tous les organes financiers, mais encore des organes politiques les plus francs de France et de Belgique, entre autres la Chronique et le Petit Bleu voici qu'ils s'en prennent, avec une maladresse qui n'a degale que leur mauvaise foi, a tout ce que la Belgique compte de plus admirable et de plus bienfaisant en fait d'institutions chrétiennes. Sous le nom de carte noire, ils viennent d'afficher partout une cartede la Belgique oü chaque localité figure avec son nombre res- pectif d'établissements scolaires ou charita- bles dirigés par des catholiques, ainsi que des maisons exclusivement conventue'les, toutes ces institutions étant qualifiées par eux de couvents Ypres figure sur cette carte avec le nombre 26 Quel dommage que ce soit un mensonge, et qu'il n'y aitpas 2b couvents enuoire vniet A raison d'une bonne douzaine de moines ou de religieuses par couvent, cela nous ferait un lot de quelques 35o ames d'élite pas même deux pour cent du total de la popu lation) qui édifieraient sans cesse les 19.000 autres, et les entraineraient au bien par l'exemple de leurs vertos. Que n'y a-t-il 26 couvents, c'est a dire 26 pépinières de saintsCar les saints, sont les seuls sages de la terre, et plus que jamais, le monde a besoin de lemons de sagesse prati que. Car les saints sont des héros dont les actes de courage incessants nous sont néces saires pour confondre notre lacheté et notre veulerie. Au milieu de l'égo'isme courant et de l'entrainement général vers les plaisirs plus ou moins raffinés, tandisque le devoir s'oublie, le devoir envers Dieu surtout, il est bon, il est indispensable que 1 Evangile nous soit prêché en action par ceux qui ont fait serment de le mettre en pratique. Les apötres de l'évangile sont le sel de la terre, et les couvents et les séminaires sont les mines qui fournissent ce sel. Que les sec- taires du cartel prennent bien garde de sabo- ter et d'anéantir ces mines. Car ils cherche- ront vainement alors la force armee nécessaire pour avoir raison, non seulement des Bonnot et C'e qui pulluleront, mais du fléau plus redoutable encore des pourrisseurs de la société. Qu'ils prennent garde de faire servir nos couvents a des couvents magonniques, car ce n'est pas dans les Loges qu'on recrute ces héros de la charité chrétienne qui se vouent et s'immolent sans réserve au soulagement des pires détresses humaines. Que M. Nolf laisse afficher sur nos murs la carte noire I Tant mieux Comme aux calomniateurs de nos vaillants missionnaires congolais, cela vaudra a nos moinophobes imprudents une conduite/de Grenoble, qui leur ötera toute envie de recommencer. Avec une insigne mauvaise foi, et malgré les declarations formelles du chef du gouver nement, nos libéraux s'en vont répétant que Ie projet de loi scolaire qui doit enfin consa- crer, avec la justice distributive, la liberté du père de familie ouvrier. se traduira par un cadeau de 20 millions aux couvents. La vérité, c'est qu'un million a peine re- viendra aux dévoués religieux qui se vouent, avec un parfait désintéressement personnel, a ^instruction et a Ia bonne éducation de l'enfant du peuple. Mais puisque nos adversaires en tiennent pour de gros chiffres, en voici un d'un cali bre bien autrement formidable. Et celui-la du moins a le mérite d'etre exact. Chaque éiève des écoles du clergé et des couvents représente une économie de 100 fr. par an pourles pouvoirs publics, c'est a dire pour les contribuables, soit, par an, pour i'ensemble de 400.000 enfants catholi ques, une économie de 40 millions. La morale est le fruit de la religion vou- loir celle-la sans celle-ci, c'est vouloir une orange sans un oranger. Joseph Roux. Que ceux done qui ont la mission ou sirn- plement la volonté de travailler au salut de la société y réfléchissent sérieusement et que loin de redouter ces hommes de la prière comme [des hötes dangereux ou de les re- pousser comme des êtres inutiles, ainsiqu'ils n'ont que trop fait jusqu'a ce jour, ils les De sorte que la domination du clergé et 5 appellent a leur aide. Ce n'est pas sans un Acontribuables J—i des couvents a épargnë aux une dépense totale de L'eusses-tu cru Voici que la lune elle- même vient d'y aller de sa manifestation en faveur du Stand On sait que la récente éclipse de soleil fut partielle et, partant, assez insignifiante pour toute la Belgique. Quelques rarissimes loca- lités furent seules favorisées d'un spectacle réellement intéressant et, parmi elles, sur- Chimay. Cette commune compte a peine 1800 habitants, dix fois moins qu'Ypres en revanche, ils sont dix fois plus patriotes a preuve que, sans être, comme nous, milliar- daires, ils se sont néanmoins payé le lune d'un stand. Et c'est manifestement pour les récompen- ser de leur patriotisme et de leur amour du noble sport du tir, que Diane-la-Chasseresse, déesse des tireurs, a eu la gentillesse de se moutrer a eux dans sa toilette des plus grands jours, parée d'un diadème éblouissant de grains de Baily spectacle merveil- leux et unique. Partout ailleurs on a été volé, même a Anvers, notre grande place forte, qui a son stand, sans doute, mais qui devrait en avoir dessin providentiel que Dieu les a fait revivre. Mais combien leur nombre est au dessous des besoins Au lieu de quelques asiles de la prière, rares oasis perdues dans le désert de ce monde, qu'il s'en forme partout,en chaque région, en chaque province,en chaque recoin de la terre, dans le fond des vallées et sur le ptnehant des montagnes. Nos pères qui se trouvaient en pré- sence du paganisme expirant et d'une société décrépite, se dissolvant avec lui, ne décou- vrirent rien de mieux pour sauver le monde et fonder définitivement la société chrétienne que d'employer les moines a cette oeuvre en établissant des monastères, en les soutenant de leur fortune, et,par un suprème sacrifice, en se donnant eux et leurs enfants a la vie monastique. Le temps présent ne ressemble tion pa'ienne. Nons sommes cn face du paga nisme renaissant. U ne sera vaincu que par les mêmes armes et lesj£mêmes2[soldats, la prière et les moines. Martin. 1 II n'y a que l'Evangile pour nous retenir sur notre pente fatale, pour enrayer le glisse- ment insensible par lequel incessamment et de tout son poids originel, notre race retro grade vers les bas fonds. Taine. Si les classes populaires s'ébranlent avant que le Christianisme ait été reconstruit dans deux et qui attend toujours, depuis de trés les esprits, 1 Europe verra des lutles eflroya- longues années, la creation du secondmême a Bruxelles, dotée, sans doute, d'un Tir modèle, mais siège de ce gouvernement qui... Mais ne mèlons pas la politique aux intéréts de la défense nationale. D'autant que ce gouvernement fait tout de même ce qu'il peut et favorise de son mieux stands et tireurs. 11 n'y a pas bien longtemps, il prenait des mesures destinées précisément favoriser la bonne et prompte venue des stands, trop souvent d'un accouchement laborieux. Et, il y a quelques jours, découragé sans doute par la persistance du mal, et pour at- ténuer un peu les funestes effets de la pape- rasserie administrative, 11 permettait a tous les officiers de garde civique, grace a un demi libre-parcours, d'aller, a peu de frais, s'exer- cer aux stands yoisins, voire au Tir national ou au camp de Beverloo. Même, du train dont il y va, je crains bien que le Gouvernement n'ait bientot fait servir a l'enseignement du tir et la création de stands le million qu'attendent, depuis 28 aus, les écoles oü I'on enseigne, avec beau- coup d'autres choses non moins utiles que le maniement du Comblain, la morale qui adoucit les moeurs et fait régner entre les humains la paix et la fraternité. if if if m if if if if m if Pensées Diverses Pleins de la foi de l'Eglise, glorifions-nous de notre zèle pour Marie, et comme Jésus- Christ lui-même n'a pas dédaigné d'être son fils, tenons a honneur d'être du nombre de ses fidèles serviteurs. Bourdaloue. bles auxquelles rien ne ressemble. A. de Tocqueville. Monsieur le Représentant NOLF qui s'occupe volontiers de questions financières.. dans ses moments perdus, vient d'envoyer a l'honorable Chef de Cabinet, le Baron de Broqueville ses plus vives félicitations k l'occasion de deux tableaux graphiques que le gouvernement a fait éditer et qui seront de nature k calmer quelque peu les nerfs deB grosses légumes libérales. La récente question, trés patriotique, posée par Mr NOLF, relative a notre rente d'Etat, a provoqué en bourse une hausse en peu de jours de plus d'un point. Persévérez M. Nolfles Rentiers, après les élections du 2 Juia vous réservent votre buste dont ils honoreront une salie de pas perdus quelconque. M. Nolf a bien voulu dccouper de son journal financier une note que nous nous empressons de publier. La rente 3 p. 0. s'inscrit a 80 et 86.25. Le gouvernement a pris l'initiative de faire éditer un tableau graphique comparatif des cours de quelques fonds d'Etats européens. Ce tableau met en regard les fluctuations des diverses rentes au cours des années de 1899 k fin 1911. Les fonds d'Etats qui y figurent sont les Buivants, dans l'ordre de la valeur qu'ils avaientau31 décembre 1911 3 p. c. or Russe,-83 3 p. c. Allemand82 3 p. e. Pays-Bas80 2 1/2 p. c Consolidé anglais 76 La Belgique, on le voit, n'est ici comme ailleurB, pas a la queue des nations. Le cours de ces rentes, pendant les der- nières années, est également significatil' Au début de 1899, le Consolidé anglais tieut la têfce avec 110-86 le 3 p. c. Frangais est au taux de 102 le 3 p. c. Beige est k 99 1/2. Les valeurs hollandaise, allemande et russe sont entre 94 et 95. Au début de 1902, le 3 p. c. Beige est k 99-80, le 3 p. c. Francais a 99.50 toutes les autres rentes sont loin en dessous de ces deux premières. Au début de 1907, ie 3 p. c. Beige, tou jours en premier lieu, est a 99 le 3 p. c. Fracgais est a 95 4/2 le 3 p. c. Pays-Bas k 90 le 3 p. c. Allemandta/86 1/2 le Conso lidé anglais a 85 1/3 le 3 p. c. or Russe k 64. Depuis, la Rente Beige a subi des fluctua tions actüellement cötée 80, elle est uni. quement dépassée par la France. eltfa est a «o in 3 p. c. Frangais94 3 p. c. Beige88 Un second tableau graphique donne la comparaison entre le cours de la Rente beige et celui de quelques emprunts communaux k lots Anvers, Bruxelles et Schaerbeek. A Ja fm de 1911. le 3 d. c. Bel ?e 2 p.'c. Schae^tóOT^S^Brft' 11 n'y a rien de plus éloquent que les chiffres La gestion catholique de 1870 k 1877 n'eut que des bonis a enregistrer. La gestion libérale de 1878 a 1884 se signale par des déficits annuels. La gestion catholique de 1885 k 1910 reprend ia série des bonis. Les chiffres sont éloquents. Ils ont été souvent publiés, mais il est boa de les rééditer. 8 années de gestion catholique 33 millions 355,117 francs en bonis. 6 années de gestion libérale 50 millions 967.179 fr. en déficits. 26 années de gestion catholique 210 mil lions 787,095 fr. en bonis. Voilé des renseignements offioiels que l'on ne trouve jamais dans les journaux libéraux ou socialistes, et pour cause. La chute du gouvernement catholique ramènerait mathématiquement les déficits... et les impots. DanB un récent article, nous avons parlé de la formation du Cartelle fier parti d'Hymans courbaut la tête devant Vander- velde et sa horde, et suivant la loque rouge a la cravache et en rampant. Cette coalition ridicule a été préparée au sein des Loges maconniques et organisée par elles. C'est un des grands chefs du socialisme beige, le citoyen De Brouckère, qui le re- connait Ce sont surtout les loges des francs- magons qui exeroent chez nous une ia- fluence importante et auxquelles se sont affiliés, a l'époque oü le rapprochement libér al socialiste a pris une forme si nette, presque tous les compagnons particulière- n ment agissants. Et la question n'est plus discutable, présent que nos dévoués chercheurs magon- niques ont découvert des documents qui font verdir les plus ferblantés du Temple. Le 5 avril 1908, dans une tenue solennelle le Sér.\ Gr.-. M.\ national, Joseph Des" camps s'écria Tant que les partis auticléricaux ne MM JOURNAL TPRES ©rgane Catholique de l'ftrrondissement V 0 T E Z 4? 1. - Ml 1 rt o* f*

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1