Téléphone 53 Téléphone 52 m m m Samedi 6 Juillet 1912 ie N° 10 centimes 47 Année JN° 4741 Lfstes électorales St 'ïM &P SÜ tik Jat L'ENSKIGNEflfENT Brevets (intelligence Pensées Diverses Pour bien fêter Groeninghe Om s'abonne rue au Beurre, 3©, A Ypres, Le Journal d'Ypres paralt une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par atl pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. et A tons les bureaux de posts du royatmie. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les fiuméros supplémentaires coütetlt 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adres ser 1 lViggftgc Hayas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et k Paris, 8, Place de la Bourse. Nous voici a l'époque de la révi- sior. des listes électorales. A chaque élection quantité d'élec- teurs se plaignent de l'insuffisance de voix auxquelles ils ont droit. D'autres ont des amis qui sont dans le même cas. Le Code électoral est beaucoup trop détaillé pour être consulté avec fruit, c'est pourquoi nous avons dressé un tableau destiné a faciliter la révision des listes électorales. Les renseigne- ments y sont classés avec tel ordre qu'il est permis a chacun d'appliquer de suite toutes les conditions du droit de vote. Ce tableau, imprimé sur papier fort obtient partout le plus grand succès. II est en vente chez l'édi- teur du Journal d' Ypres au prix de 50 centimes. Examinez done les listes électora les et adressez vous a la direction locale ou au Bureau de I'Association Calholique, 16Rue de Menïna Ypresqui fera valoir vos droits. que les Catholiques de I'Arrondis- sement d'Ypres doivent retirer de l'élection du 2 Juin 1912. Un mois s'est cléjè écoulé depuis les élec tion du 2 Juin. Presque chaque jour, la presse nous apporte l'écho des belles, des grandioses manifestations que les catholiques organi- sent dans toutes les villes du pays pour célébrer le magnifique triomphe du parti de l'ordre et de la liberté. Certes, la bataiile fut rude, la lutte fut chaude. Nos adversaires chantaient déja victoire et leur presse répétaii constamment que le Gouvernement catholique était cfcan- celant et qu'il suffirait d'une simple poussée bien dirigée pour le renverser. Certains journaux, parmi lesquels se distinguait le toujours bon prophete «le Progrès d'Ypres» avaient même dressé une éaumération des sièges qu'ilB considéraient comme certaine- ment acquis et gagnés par l'opposition car- telliste et ils essayaient de démontrer aux lecteurs que leurs prévisions, qu'ils auali- fiaient de trés peu optimistes devaieut nécessairement se réaliser- Hélas, ils oubliaient la fable L'Ours et les deux compagnons» du bon La Fontaine: 11 m'a dit qu'il ne faut jamais Vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre. t Comme il a fallu désenchanter le 2 Juin 1 Quelle débacle pour les frères cartellistes Quel succès de fou [rire pour les mathémati- ciens et les jeunes prophètes du «Progrès» et autres journaux libéraux et socialistes 1 Tandis que les Cercles libéraux et les Maisons du Peuple socialistes fermaient le soir du 2 Juin leurs portes..,. pour cause de deuil, les catholiques accueillaient dans leurs Cercles et Maisons des ouvriers, avec enthousiasme, avec une joie débordante, les télégrammes de victoire qui arrivaient de toutes les associations du pays. Les catholiques de l'arrondisBement d'Y pres étaient accourus nombreux au Cercle et si sur certains visages se lisait une cer- taine inquiétude non justifiée il y aura done toujours des pessimistes la trés grande majorité était coDvaiDcue qu'elle venait assister a une nouvelle victoire du Gouvernement catholique. A 6,30 heures un premier télégramme d'Anvers annonce qu'un des nouveaux sièges est dès maintenant acquis aux catholiques. L'enthousiasme aait dans la grande salie bondée d'électeurs. Quelques minutes après, nouveau télé gramme. C'est Roulers qui fait part de son splendide triomphe. Pendant tout un temps c'est un spectacle impressionnant et^indes- criptible. L'assemblée deboutacclame joyeu- sement et longuement les amis de Roulers. Puis ce sont les télégrammes deGand, d'Hasselt, de Tongres, de Nivelles, de Cour- trai, d'Huy-Waremma, de Bruxelles... etc... Toujours d'excellentes nouvelles, toujours des bulletins de victoire. Et le résultat d'Ypres Certains ne jettent qu'un coup d'oeil som- maire sur les résultats qui arrivent lente- ment, trés lentement, des différents cantons de 1'arrondiEsement. Pourquoi chez certains ce peu d'empresse- ment a connaitre les résultats de leur arron dissement Est-ce de l'indifférence Oh, non. I L'enthousiasme débordant qui n'a pas cessé d'exister durant toute la mémorable soirée au Cercle est une preuve que les catholiques do 1'aiTondibsemen d'Ypres sont profondé- ment attachés a leur parti, au Gouverne ment, j Qu'est-ce alors La réponse m'est donuée dans un groupe: lei a Ypres, c'est classé, ce sera le statu quo, il n'y a rien a faire. Comment, il n'y a rien a faire Quelle parole décourageante et peu ré- confortante pour ceux qui se dévouent depuis de longues années pour le parti catholique de Parrondissement d'Ypres Quel ti iste exemple pour la jeunesse catho lique, qui, attirée par la beauté de la cause a défendre, est prête a sejdóvouer, a agir avec toute bardeur, avec tout l'enthousiasme de ses vingt ans I 1 Est-ce digne d'un fils de l'armée militante de l'Eglise catholique de tenir un pareil langage, de se laisser aller a semblable découragement, de reculer devant un effort quel que peu se'rieux Si uos amis de Roulers avaient déposé les armes avant la bat&üle ou ne les avaientprises qu'aveo le courage de ceux qui sont persua des marcher a la défaite, pourraient-ils enregistrer aujourd'hui un succès triomphal que tous les catholiques Beiges s'apprêtent a fêter dignement Dimanche prochain Comment, il n'y a rien faire Mais de grace, regardons les chiffres de la dernière élection, qui, avouons-le, a été trouaillóe k la fagon dont certains étudiants chauffent leur examen de fin d'année. Doivent-ils nous décourager Bien au contraire ils montrent que si nous le vouIods, nous pourrons arriver un résultat magnifique aux prochaines élections de 1916. En 1910. les catholiques avaient obtenu 28.508 voix. En 1912, ils en obliennent 29,096, soit un gain de 588 voix. En 1910, les libéraux avaient obtenu 13.245 voix. En 4912, ils en obtiennent 11.411 et les socialistes 1427 total des voix anticatholi- ques, 42.838 soit une perte de 407 voix. II reste exactement 1300 voix a déplacer pour remplacer le député libéral par le 3™^ candidat catholique. Est-ce beaucoup Oui, pour les pusillamines, pour les timo- rés, pour ceux qu'un effort épouvante. Non, pour les courageux, pour ceux qui ont de l'enthousiasme, pour ceux qui ont un idéal, pour ceux qui comprennenfc leur devoir de catholique, pour ceux qui agis- Bent et mettent de la persévérance a pour- suivre le succès de la cause qu'ils défendent. Agir et persévéJer,fyoila deux veitus que tout catholique devrait toujours conju- guer A la première personne de l'Indicatif Présent. II ne suffit pas seulement d'agir a la veille des élections, mais nous devons persó- vérer dans Faction il faut que celle-ci soit continue, permanente, si nous voulons qu'elle soit efficace. N'imitons pas Is lièvre de La Fontaine, et n'eublions pas que Rien ne sert de courir II faut partir k point. Pendant le mois qui a précédé les derniè- res élections, nos caüdidats au Sénat et a la Chambre ont été admirables de dévouement. Ils ont toujours été sur la brêche, ils ont porté la bonne parole partout. ils ont visité toutes les communes de Parrondissement. C'est trés bien et nous devons les féüciter de ce tour de force qu'ils ont accompli; mais, ce nest pas suffisant. CE NE SONT PAS SEULEMENT LES CANDIDA TS qui doivent travailler pour assurer le succès de la listo, mais TOUS les catholiques iodis- tinctement, car ne l'oublions pas et on ne pourrait assez le répéter, l'élection n'est pas une question de personnes, mais une question de principe. Ne perdons pas de vue que c'est la Reli gion, la Patrie, la Royauté, l'Ordre et la Liberté qui forment l'enjeu de chaque élec tion législative. Quatre années nous séparent de la pro- chaine consultation électorale. Nous n'avons pas de tempsjè perdre si nous désirons rem- porter une victoire compléte, si nous vou lons, en dépit de certains pessimistes, conquérir le troisième siège. Le temps passe si vite et il ne faut pas que nous le perdions en discussions et pro positions stériles, sans poser d'actes, sans agir. Dès Octobre prochain réorganisons notre Association catholique, donnons lui un regain de vitalité, appuyons la sur toutes les classes de la société. Créons deB associations cantonales, insti- tuons des comités locaux; mieux nous serons organisés, plus la victoire sera facile. Multiplions surtout nos oeuvres politiques, nos ceuvres sociales,r,os oeuvres de jeunesse. C'est dans les oeuvres que se forment et se recrutent les meilleurs propagandistes, les troupes les pluB fidèles, les défenseurs zélés du parti catholique. Demandons a nos amis de Roulers le secret de leur magnifique triomphe et ils nous répondronten nous montrant la longue nomenclature des différentes ceuvres qu'ils ont fondées et soutenues dans tout leur arrondissement. Ils ont travaillé vnillamment et continuel- lement pendant declongues années, ils se sont occupés des intéréts de toutes les clas ses de la société,ils ont marchéa la bataiile, bien unis, bien diseiplinés, et ils onFrócolté les fruits qu'ils avaient semés. Eh bien, nous catholiques de l'srrendisse- ment d'Ypres, prenons exemple sur nos amis vainqueurs; ayons comme eux confiance dans nos chefs, soyons comme eux bien unis, bien.'disciplinés, Fiamands, Wallons, Conservateurs, Démocrates ne doivent être que des prénoms, rappelons-nous que notre nom de familie est Catholiqae et que notre drapeau est celui de la Religion et de la Patrie. Sursum corda l Haut les coeurs Ne nous arrêtons pas a des [questions d'intérêt per sonnel voyons plus baut. Allons toujours de l'avant et préparons dès aujourd'hui la victoire de demain. «Willen is Kunnen» dit un vieux proverbe Flamand. Si les catholiques de l'arrondisse- ment d'Ypres le veulent, et ne pas vouloir serait une lacheté, une trahison, ils renfor- ceront dans quatre ans la majorité du Gou vernement et ils mériteront ainsi les félici- tations de tout le pays catholique. II choisit vraiment son heure, le «Progrès» d'Ypres, pour opposer les électeurs soi- disant intelligents de certaines villes plutöt libérales et des centres industriels de la Wal lonië aux populations soi-disant arrie'rées de la Belgique rurale. Car l'attention vient précisément d'etre appelée sur l'Antoinisme. par le fait du décès pardon I de la désincarnation d'An- toine, dit le Guérisseur, fondateur de cette religion nouvelle. On sait qu'Antoine s'est désincarné a la suite d une maladie d'estomac. Le guérisseur n'a pu se guérir lui-même, et l'eau pure, que ses passes magnétiques rendaient miracu- leuse, a perdu ses vertus. Elle les retrouvera peut-être sous les passes de la femme du thaumaturge, chargée par lui de lui succéder dans son enseignement religieux. La Dernière Heure feuille libérale peu suspecte de cléricalisme, s'est inquiétée, non sans raison, des ravages faits par l'antoi- nisme. Elle signalait, a l'appui, la mort de nom- breuses personnes appartenant a la classe ouvrière et qui s'étaient bornées a s'adresser au pseudo-thaumaturge au lieu de recourir au médecin. Or, c est surtout dans le centre et le Bori- nage (les régions les plus illettrées de la Wallonië) ainsiqu'a Bruxelles que l'Antoinis- me s'est développe'(La capitale possède un temple antoiniste). C est également dans nos grandes villes, on le sait, qua fleurir la superstition ainsi que la foi aux chiromanciennes. c'est encore dans ces mêmes milieux que s'accusent les progrès inquiétants du mal thusianisme. Ce sont enfin des organes du parti des lumières paraissaat dans ces milieux qui ouvrent complaisamment leurs colonnes a la criminelle propagande antisociale et antipa- triotique. C est, au contraire, dansdes centres ruraux les plus catholiques que la natalité se main- tient la plus forte. Nos 'campagnards catholiques ont l'intelli- gent respect de la loi naturelle et l'intelligent souci de perpétuer la race et de procurer des défenseurs a la patrie. Le «[Progrès préfère attribuer un brevet d'intelligence aux antoinistes, aux malthu- sianistes et auxjgogos des somnambules. Nous le plaignons. P 'P 'Pi Pi 'Pi pi 'Pi 'Pi p± 'p* Je n'entends pas qu'on puisse être ver. tueux sans religion. J'eus longtemps cette opinion trompeuse, dont je suis bien désa- busé. J. J. Rousseau. r*< II faut rougir de faire une faute et non de la réparer. Tenez votre ame en état de ne pas craindre Dieu, et vous ne douterez jamais de son existence. ij_ L'homme a perdu la foiil pleure voilé Rousseau. Trop léger et d'ailleurs trop bas pour" porter le sentiment de son malheur, il rit voila Voltaire. Voltaire et Rousseau sont les deux grimaces du désespoir. E. Hello. <mè Rousseau Ame aride en vertu et fertile en phrases éme jouant les fantasmagories de la vertu, mais rongée de vices sous le sépulcre blanchi de l'ostentation, ème qui, pour don- ner la contre épreuve de sa nature, a les paroles belles et les actes pervers. A. de Lamartine. Le grand fleuve trouble qui nous submerge découle des écrits et de la vie de Rousseau, comme le Rhóne et le Po, des réservoirs alpestres qui les alimentent perpétuellement. E. de Vogiié Ce qui confond, c'est qu'un tel homme ait pu modeier a l'image de sa pensée incohé- rente et délirante, malgré une logique rela tive, un pays tel que la France, dont la raison et le bon sens avaient fait la première nation du monde. Edouard Drumont. Je n'aime ni ses ouvrages ni sa personne, et son procédé est haïssable. L'auteur de la Nouvelle A lo'isia n'est qu'un polisson mal- faisant. C'est dommage pour la philosophic que Jean-Jacques soit un fou mais il est encore plus triste que ce soit unmalhonnête homme. Ces extravagantes platitudes ne méritent pas un décrel de prise de corps les Petites- Maisons suffisent avec de bons bouillons, de la saigne'e et du régime, ll est affreux qu'il ait été donné a un pareil coquin de faire le Vicaire Savoyard Ce malheureux fait trop de tort a la philosophic; mais il ne ressemble aux philosophes que comme les singes ressemblent aux hommes. C'est un grand charlatan et un grand misé- rableque ce Jean-Jacques Rousseau. Qu'attendre d'un polisson qui dit, dans je ne sais quel Emile, que M. le dauphin pour- rait faire un bon mariage en épousant la fille du bourreau Cet inconcevable fou descend en droite ligne du chien de Diogène. Voltaire. P> 'Pi 'Pi 'P. P p p p p p Jeudi prochain, les Fiamands vont com mémorer Groeninghe. Fort bien, et aucun Wallon n'y trouvera a redire, loin de lè, et ne contestera la grandeur des héros de i3o2, Mais si grands qu'ils fussent, ce ne furent pas nos seuls héros nationaux. La terre wallonne en pro- duisit, elle aussi. et d'une grandeur non moindre. Et ils nous semble que les Fiamands ne sauraient mieux couronner les fêtes commé- moratives de Groeninghe que par un geste de glorification des principaux héros wallons. II conviendrait qu'ils se joignissent a leurs frères de Wallonië pour demander au Gou vernement qu'il donna aux deux nouvelles malles a turbines, en construction, les noms de Gossuin de Strailhe et de Vincent de Buren lesj chefs des immortels Fran- chimontois. Car l'héro'isme ne doit pas se mesurer au succès des exploits ou il s'affirme. Comme l'écrit la Patrie «notre patriotisme en- toure le souvenir des héros de Franchimont d'une auréole de gloire dont rien ne vient ternir l'éclat et qui rappelle le culte que la Grèce avait voué aux 3oo Spartiates des Thermopyles. ;Ne laissons done pas périr ceB titres de grandeur. Prenons en jalousement posses sion et inscrivons-les a la proue des navires qui portent notre pavilion sur la Manche. Flandre au Lion Liége au Perron l Les héros de Flandre et de Wallonië feront bon ménage dans les eaux d'Ostende, et de les voir ainsi voisiner chaque jour fraternellement, nos deux races se rapprocheront davantage pour travailler de concert a la grandeur de la patrie com mune. l* l* £p 2% 31 &i SB 3K 31 81 Conseil Communal Séance publique du samedi 29 juin 1912. Sont présents: MM.Colaert.bourgmeBtre, présidentFraeijs de Veubeke, échevin Fiers, Vanderghote, D'Huvettere, Bouquet, Sobry, Iweins d'Eeckhoutte, Lemahieu, Bie- buyck, Begerem, Baus et Seys, conseillers Boudry, faisant fonction de secrétaire com JOURNAL ©rgane Öatholique YPRES de l'Arrondissement f*? r*i F* F»! r#i

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1