U FÊTE NATIONALE
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Listes électorales
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Samedi 20 Juillet 1912
le N° 10 centimes
47 Année J\° 4748
du 21 Juillet a Ypres
Gloire^ nationales
m m i
Conseil Provincial
de Ia Flandre Occidentale
Pensées Diverges
A Ia Ghambre
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On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et A tous les bureaux de poste du
Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine.
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Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Nous voici a l'époque de la révi-
sion des listes électorales.
A chaque élection quantité d'élec-
teurs se plaignent de l'insuffisance
de voix auxquelles ils ont droit.
D'autres ont des amis qui sont dans
le même cas.
Le Code electoral est beaucoup trop
détaillé pour être consulté avec fruit,
c'est pourquoi nous avons dressé un
tableau destiné a faciliter la révision
des listes électorales. Les renseigne-
ments y sont classés avec tel ordre
qu'il est permis a chacun d'appliquer
de suite toutes les conditions du
droit de vote.
Ce tableau, imprimé sur papier
fort obtient partout le plus grand
succès. II est en vente chez l'édi-
teur du Journal d'Ypres au prix de
50 centimes.
Examinez done les listes électora
les et adressez vous a la direction
locale ou au Bureau de I'Association
Catholique16, Rue de Menin, a
Ypres, qui fera valoir vos droits.
sf sf sf 3f sf §f sf .sf sf sf
s
Comme nous l'avons dit la semaine der-
nière, nous ne doutons pas que le glorieux
anniversaire de l'Indépendance de notre
patrie sera célébré avec joie,avec ai'Jégres3e,
avec enthousiasme par toute la population
Yproise.
Nous espérons que les habitants de notre
jolie cité auront a coeur d'arborer en ce jour
de fête le drapeau national, pour .exprimer
publiquement et hautement leurs sentiments
patriotiques, leur amour de la Patrie..
2e Partie
5. Marche triomphale. Paul Gilson
6. Démons et fées, danse caractéristique.
J. Heymans
7. Hommage au Roi, caprice patriotique.
i Vaa Herzeele
Illumination des Halles et de la Graud'-
Place. Feu jd'artilice et^salve d'artillerie.
L'admiuistration [communale espère que,
comme|les années précédentes, les habitants
de la Grand'Place voudront bien contribuer
a fêter l'Anniversaire National en arborant
le drapeau tricolore et en illuminant la faca
de leur habitation.
Vive la Belgique Vive le Roi
sf. sf sf sf sf sf if; .sf. if .sf
francais, culbutés de cheval dans les marais
dearGroeninghed'aucuns ajoutent-dans
des'chausses-trappes
C'e'tait l'avis d'un"'grand flamand que les
organisateurs des fêtes du n Juillet ne désa-
voueront certes pas l'immortel Guido
Gezelle. Nous terminons en le citant
Mag Vlaandrens weerde zoon stoutmoedig Vlaandren
[noemen,
wanneer de vreemde spotWaar is uw Vaderland
't en is niet om de pracht van 'tglorieloof te roemen
op 't rookend slagveld in het bloedig slijk geplant
noch om den glans alleen, glans heet het bij de volken
en nietigheid bij God, den glans die dóör de wolken
onz'letterhelden en onz'kunstenaren voert
met eedier eene kroone is Vlaandrens hoofd gesnoerd
A l'occasion de la Fête Nationale, urn Te
Deum, auquel sont invitées autorités ci r.'tes
et militaire», sera chanté a midi a l'Egrlise
Saint Martin.
A 7 1/2 heures du soir, Concert de Caiil-
Ion par M. Igodt N., carillonneur de la
ville.
Programme
1. Brabangonne.
2. Congo.
3. Vous êtes jolie.
4. Rappelle-toi. Georges Rupès
5. Van 't schoone wiedsterke
E. Hullebroeck
6. De kwikstaart. id.
7. O groene linde. J. Pauwels
8. O 't ruischen van het ranke riet.
P. D'Acosta
9. Quand l'oiseau chante. D. Tagliafico
10. Strijd. A. Meulemans
11. Vers l'avenir. Gevaert
:1
A 9 heures du soir, Concert par l'Harmo-
nie communale sous la direction de M. J.
Wittebroodt.
Les fêtes/du 11 Juillet sont passées. Main- j
tenant que le calme a succédé[a l'animation,
chez d'aucuns a l'exaltation, risquons quel-
ques reflexions que nous croyons opportunes,
car risque il y a, nous nous en rendons
compte, de les voir accueillies fort diffe'rem-
ment.
La glorification de Conscience, a l'occa
sion de son centenaire, a apporté, cette
année, un trés heureux appoint de succès a j
la commémoration des Eperons d'or
Et, disons-ie d'emblée, c'est un appoint de
ce genre que nous voudrions y voir apporter,
si possible, chaque anne'e et ce bien plutót
a titre de correctif qu'a titre de supplément
de succès.
Car d'aucuns estiment qu'il y a de l'exa-
gération a commémorer annuellement Groe- 1
ninghe, sans plus, dans une sorte de sous-
fête nationale. f
Nous sommes a 610 ans de eet événement
historique, trés important incontestablement.
Mais la révolution de i83o fut un événement i
trés important également. Sans la vaillance
des héros de i83o, la Belgique ne serait pas j
la libre et indépendante Belgique.
Et pourtant, au bout de 75 ans, on a sup-
primé la commémoration annuelle des im
mortelles journées de Septembre.
j Les pacifistes notamment trouvent a redire
I a la célébration tenace d'une bataille qui,
j pour être défepsive et partant légitime, ne
j fut pourtant glorieuse que tout juste, car des
I historiens la dépeignent comme une affreuse
j. boucherie, favorisée par des ruses de guerre
I qui n'ajoutent rien a la gloire des vainqueurs j
I de cette journée.
I Les pacifistes chrétiens surtout estirnent
qu'après dix-neuf siècles de christianisme, il
t y a mieux a choisir, pour glorifier la patrie,
f que le souvenir de cette affreuse tuerie hu-
f maine ou la soif de carnage fut telle qu'on
dut importer Guillaume de Julier non point
Cyr. Tieberghiien I parceque blesse' mais parceque le sang lui sans laquelle [tout le reste n'est rien; c'est
Paul Delrny I giclait de la face sous la violence de la furie j faire ce qu>il laut pour qu-un tel but soit
1 êure"iêre. 1 atteint. A. Dumont.
I Un sage diction le proclame
Programme
le Partie
1. Allegro militaire.
2. Jeanne Hachctte, ouverture.
3. Hommage a la mémoire die G;?étry.
Van Calck
4. Giriméo Polka concertante-pour
petite et grande clarinette. D. Gatti
Quelques vains lauriers que procure la guerre,
On peut être héros sans ravager la terre.
C'est pourquoi nous voudrions voir appor- H
ter désormais a la fête du 11 Juillet, si l'on
5 tient, malgré tout, a commémorer Groeninghe
I chaque anne'e, le correctif de la glorification
d'autres célébrités nationales que les héros I
j de i3o2, et cela sans distinction de races,
jj II ne nous manque pas d'autres gloires I
f dans tous les domaines, a commencer par
j celui de la sainteté.
j Ainsi, tandisque l'on célébrait partout en
j public la vaillance des vainqueurs de Groe
it ninghe, on célébrait dans nombre de nos
j sanctuaires flamands, a Ypres notamment,
L'instruction mécanique du soldat est infi-
niment moins importante que l'amour du
drapeau, l'honneur militaire et la discipline.
maréchal Bugeaud.
les grandeurs de la Reine des vierges flaman-
des, la noble Godeliève de Ghistelles.
Quiconque mourra revêtu du saint Scapu-
laire (après l'avoir porté avec dévotion) ne
souffrira jamais les flammes éternelles.
promesse de N. D. du Cxrmel.)
Séance de cloture du 11 Juillet
X X.
Allier
l Pourquoi n'aurait-elle pas, elle aussi, son
Mour de glorification publique? Son héroïs- 5 csidence de Mr Fraeijs,
jour de glorification publique Son héroïs- j
me, de même que celui de bien d'autres fla-
mands ou wallons illustres, ne brille-t il pas
d'un éclat plus vif et plus pur que celui des
guerriers qui massacrèrent les chevaliers
vice-président.
0 Godelieve Uw naam't is'honing hem te namen
voor Vlamings herte en mond, toen blank uw roode kleur,
gij, Vlaamsche Koozebloem, in't steken van de bramen
gedoken, en uw gloed van liefde, dat Satans herte
en zwarter herte nog dan Satans ervan smertte
uw teedren stam brak hij, en zond U hemelwaart
van zulke bloemen wordt een/eedler kroon vergaard.
Van zulke bloemen blinkt veel rijker gloriekroone
gevlochten om uw kruin, mijn Vlaandren, en die lof,
die lof ontbreekt u niet, dieFoorden hoogen/throone
des Heeren nooit verviel tot nietigheid en stof
Ja 1 daar zijt gij bekend, in 't glorierijk Hierboven
waar Vlaamsche Heiligen den driemaal Heiige loven,
Hem, die de volken weegt, en Wiens getuigenis
in 't schatten van den roem alleen van weerden is.
F.
sf. af 3f af sf sf: af af af 'af
Le patriotisme est un beau sentiment, car
il pousse l'homme a se sacrifier pour son
pays mais ce n'est pas un de ces instincts
innés, éternels, comme celui de la familie.
II n'a pas toujours existé, il n'existera pas
toujours.
Quand on trouvera en tous pays même
sécurité, même liberté, mêmes droits, on
considérera la terre entière comme sa patrie
et tous les hommes comme des frères.
Déjü maintenant on tend au cosmopoli-
tisme. C'est une conséquence du christianis
me qui ne connait que l'humanité et la
j justice, et qui veut que la conformité des
doctrines l'emporte sur les liens du sang.
Ceux qui font la volonté de mon Père sont
S mes frèressublime parole oü l'on a voulu
j. voir une attaque a la familie et qui sera la
j base des sociétés futures,
j S'il faut aimer par dessus tout la justice,
le jour oü mon pays sera engagé dans une
guerre inique il me faudra souhaiter sa de',
faite. Emile de Laveleye.
Bien aimer son pays, c'est désirer qu'il soit
plus intelligent que les autres, mieux défen-
du, plus riche, mieux administré, qu'il excelle
dans les arts, dans les sciences, dans les
j, lettres qu'il ait cette haute culture morale
Subside 1 Université de Louvain
La lr' Commission ayant examiné la pro
position de MM. Demets et consorts tendant
k l'inscription au chapitre 17 du budget des
dépenses, d'un subside de 15.000 fr. a l'Uni-
versité de Louvain, estime [que notre pro
vince a un intérêt tout aussi considérable
que d'autres provinces au maintien et au
développement constant de notre grand
institut d'enseignement supérieur catholique
et qu'il y a lieu pour elle de J.ui accorder
une subvention en rapport avec les moyens
dont le budget provincial permet de dispo
ser. C'est pourquoi elle propose d'inscrire
cette fin, un crédit de 10.000 fr. au bud
get de 1913.
Mr Albert Biebuyck, rapporteur, appuie
cette proposition. II démontre que la Flan
dre Occidentale, qui envoie a Louvain de
uombreux élèves, a un intérêt indéniable au
maintien et au développement de ce grand
institut de hautes études, dont sont sortis
tant d'hommes remarquables. Même les
membres de l'opposition qui faisaient partie
de la lre commission, se sont associés au
projet de subside.
M. Car lier appuie en flamand cette pro
position et saisit l'occasion pour préconiser
la flamandisation de l'Université de Gand.
M. Georges De Laey, en flamand, mon-
tre le grand succès qu'obtiennent a Louvain
les cours flamands done tant au point de
vue de l'égalité de l'ecseignement que de
l'égalité de ses lacgues il votera le subside.
Le subside de 10.000 fr. est voté a l'una-
nimité moins trois voix.
Budget provincial
Le conseil appro ave les différents cha-
pitres réservés.
A l'art. 77, sur la proposition de M. J.
Verhaeghe, député permanent, le conseil
modifie le libellé de manière a permettre
aussi de favoriser les établissements de
sélection de semences.
A l'art. 94, Af. Ernest de Thibault de
Boesinghe appuie une requête de gardes
champêtres tendant a être dotés, pour la
période d'été, de vêtements moins lourds.j
Le conseil vote l'ensemble du budget qui
se cloture par un boni de 18022 fr. 28.
Cloture de la session
M. le Vice-Président Fraeijs propose d'en-
voyer a Monsieur le Président Van Hee un
télégramme lui souhaitant prompt et com
plet rétablissement.
Le Conseil applaudit cette proposition.
Après les remerciments d'usage, M. le
Gouverneur, au nom du Roi, déelare close
la session ordinaire du Conseil Provincial.
L'assemblée se séparea 1.10 h., aux cris
de Vive le RoiLeve de Koning
sf -if. ,tf sf sf sf sf sf sf if
Vendredi 12 Juillet
La Ghambre continue a perdre un temps
précieux. Toute la première partie de cette
séance est occupée par des faits personnels:
la gauche s'acharne contre le jeune député
catholique de Bruxelles, le vicomte de
Jonghe d'Ardoye. Un débat s'engage ensuite
sur le point de savoir s'il y a lieu de faire
droit a une demande faite par la lre com
mission de recevoir communication des bul
letins des élections de Turnhout, Tongres,
Maeseyck et Hasselt. Divers membres font
valoir avec raison que c'est la Chambre
seule qui peut ordonner cette communication
et que pour le faire elle doit être mise au
courant des motifs qui la justifient. En fin
de compte, sur la proposition de M. Coore-
mans la Chambre décide de se considérer
comme saisie par la lettre de Ia commission
et que les bulletins demandés lui seront
communiqués.
Mardi 16 Juillet
La Chambre reprend péniblement la dis
cussion relative a la validation des pouvoirs.
M. Vandewalle (libéral) lui explique que
si la loi sur la représentation proportion-
nelle était différente de ce qu'elle est actule-
lement, la répartition des sièges a l'élection
du 2 Juin aurait pu être autre
M. Berryer, ministre de l'intérieur, ré-
pond aux discours de MM. Hymans, Masson
et Vandewalle. La gauche s'est bornée jug-
qu'a présent a des affirmations de fraude et
de corruptionde preuves, elle n'en a
apporté aucune. Et ce qui sufflrait a rendre
leurs affirmations suspectes, c'est qu'elles
ont été émises avant tout examen, le soir
même du'scrutin.
Des membres de l'opposition et non des
moindres, tel le comte Goblet d'Alviella, ont
indiqué comme causes du désastre du 2 Jam
la politique du cartel et l'exagération de
l'anticléricalisme.
Une discussion s'engage au sujet de la
communication des bulletins de l'élection de
Tournai la 5e commission. MM. Helleputte
et Woeste s'opposent énergiquement k cette
communication qui n'a qu'un bui oxatoire
le résultat de l'élection est acquis, on est
d'accord pour le reconnaitre, et la Chambre
n'est saisie d'aucune réclamation.
Mercredi iy Juillet
Après de longues discussions, la Chambre
repousse par 87 voix contre 77 et 3 absten
tions la proposition de M. Destrée de com
muniquer leB bulletins de l'élection de
Tournai-Ath.
M. Vandervelde s'attaque au suffrage
plural, aux prêtres paree qu'ils combattent
le socialisme. II se déelare prêt k renouveler
le cartel malgré ses difficultés et ses incon-
vénients.
Au cours de la séance, un incident surgit
entreMM. Vandervelde et M. Brifaut a
propos d'une citation faite par le premier.
Jeudi 18 Juillet
M. Hoijois apporté des documents d'oü il
résulte que la pression et la fraude sont
venues du cóté cartelliste. Après avoir in
diqué k son tour que la cause principale de
la déroute des gauches réside dans le pro-
gramme révolutionnaire et Bocialiste et
dans les compromissions des libéraux, il
montre l'oeuvre qui doit être accomplie par
le gouvernement catholique.
M. Lemonnier (libéral) parle de fraudes
qui auraient été commises a Bruxelles.
M. Carton de Wiart. La justice est
saisie de cétte affaire. Aussi longtemps que
l'instruction ne sera pas close et que le jury
n'aura pas statué nous n'aurons pas k en
connaltre. Pour le surplus, il y a lieu d'ob-
server que le nombre et l'importance des
faits sont extrêmement restraints et que
jamais la justice n'a été saisie de moins de
plaintes après des élections générales que
cette année.
M. Helleputte. Nous discutons en ce
moment l'élection de St-Nicolas et on nous
cite des faits qui se seraient passés a Bru
xelles. Lorsque nous discuterons l'élection
de Bruxelles, nos collègues de la capitale
sauront répondre a la gauche. Mais qu'on le
sache bien A tout le racontard que vous
apporterez la tribune, nous apporterons
des faits probants.
A un interrupteur M. Helleputte répond
Je vous défie de citer une seule promesse
que je n'aurais pas tenue.
M. Vandervelde. Tout le discours de
M. de Broqueville a consisté a dire que le
chef du cabinet actuel a réalisé les promes
ses de M. Helleputte.
M. de Broqueville. C'est faux.
M. Masson. M. de Broqueville s'est
vanté d'avoir fait ce que M. Helleputte
n'était pas parvenu a réaliser.
M. de Broqueville. Je vous donne un
démenti formel.
M. Masson. Vous l'avez dit sans van-
tardise, mais vous l'avez dit.
M. de Broqueville. - C'est un vulgaire
mensonge. [Bruyantes excl. a gauche.)
Après quelques explications de part et
d'autre, MM. Masson et de Broqueville
retirent leurs paroles.
JOURNAL
TPRES
©rgane Catholique
de l'Arrondissement
'#1
.paf
f-H