LA POLITIQUE
Choses el Aulres
m m
La Disparition du journal
le plus ancien du Monde
Rendez a César...
Témoignage peu suspect
La separation
administrative
La repartition du subside
Ligues de tempérance
catholique
Durée de validité des coup. ns
aller et retour
l*: m
Les nouveaux timbres
Biliejs de banque
internationaux
Les femmes gardes-barrières
Un congrè3 de facteurs
Sur la place, chacun passé...
logique et le torrent des idéés, et leurs dé-
bris vont grossir l'armée des bons ou celle
des mauvais. II faut aller a l'extrême droite
de la vérité avec l'Eucharistie, le Sacró-
Coeur, la Vierge, le Pape, ou a l'extrême
gauche de Terreur avec la revolution et
1'anarchie.
A la limite, et logiquement du moins, il
faut être chevalier du poignard ou chevalier
de Notre-Dame.
S. Coubé.
Qu'importe la croix sur les épaules,quand
l'Eucharistie eBt dans le coeur.
Mgr Mermillod.
Que serions-nous sans les trésors de
science des temps classiques et que seraient
ces trésors de science sans l'admirable et
opiniatre application de ces moines noirs
Gloire, honneur et reconnaissance a toi,
Saint Benoit, au ciel et sur la terre Hon-
neur et reconnaissance a ses fils infati-
gablesBiedenfeld.
X
L'esprit de la prière et de la solitude
Qui plane sur les monts, les torrents et les bois,
Dans ce qu'aux yeux mortels la terre a de plus rude,
Appela de tout temps des imes de son choix.
Lamartine.
'J* 'J* S3»
Décidément, notre édilité s'arrange de
fagou a s'aliéner les faveurs de N. D. de
Tuine. Ce n'est pas assez que, sur Taffiche
de la Tuindag, la procession de la Patronne
d'Ypres soit reléguée tout a fait a l'arrière-
plan, derrière les fêtes acrobatiques, aéro-
nautiqueB, pyrotechniques, etc...
Avec quelle timidité aussi on arbore les
couleurs de la Vierge au sommet de Saint
Martin Tandisque le drapeau national y
flottait durant toute la kermesse.le drapeau
de la Libératrice d'Ypres avait disparu au
bout de trois jours 1
A vrai dire, pour ce qu'il honorait la
Vierge, ce chiffon a teiotes indéfinissables,
rappelant trés mal la pureté virginale de
Tauguste Protectrice d'Ypres
L'an dernier déja nous préconisions une
collecte en vue d'ofifrir a la ville un drapeau
marial convenable. Nos édiles n'ont pas
compris. Le siège d'Ypres n'a pourtant pas
duré aussi longtemps que celui d'Ostende,
et il est doublement déplacé d'arborer ici les
couleurs d'Isabelle.
Espérons qu'a l'occasion du Congrès
eucharistique, notre Edilité aura un bon
satisfaction au Fils de Marie pour ce quelle
a refusé a sa trés sainte Mère.
'J§ sft fif. 'rfP. s* s* s#
Un libéral qui déclare s'être abstenu,
le 2 Juin, de voter pour le cartel, adresse a
la libérale Gazette de Charleroi (numéro
du 10 aoüt) une lettre dont voici, a titre do
cumentaire, quelques passages
On ne pourrait prétendre que le succès
du cartel eüt maintenu le parti libéral en
sauvegardant intact le libéralisme, Car, si
les orateurs socialistes, durant la récente
campagne électorale, n'ont pas cessé de dé-
clarer frauchement, farouchement, qu'après
comme avant, ils resteraient socialistes, ce
n'est que rarement et timidement que les
orateurs libéraux ont manifesté et exprimé
l'as8urance correspondante. Ils sont rares,
sans doute, les libéraux qui, durant les trois
mois de cette campagne politique, n'ont pas
appliqué avec regret et apprehension, aux
dirigeant8 du parti libéral le propter vi-
tam, vitse perdidere causas que je prends
la liberté (littéraire) de traduire comme suit:
Pour triompher, ils semblent être prêts
a sacrifier les raisons mêmes qui peuvent
rendre leur triomphe désirable.
A qui fera t-on croire que Tindépen-
dance du pouvoir civil soit menacée, que le
«gouvernement beige rêve de la restauration
d'un pouvoir théocratique qui établisse la
souveraineté de l'église sur les ruines des li-
bertés publiques?Ce sont la des arguments
de meeting électoral.
La vérité est que la libre propaganda du
doute et de la négation philosophiques se
trouve vivement concurrencée, dans notre
pays, par la propagande, également libre,
de la foi religieuse. A la liberté de la pensée
et des croyances qu'il appartient aux li
béraux de défendre et d'assurer, sans com-
promettre les autres libertés, k sortir ses
e flets.
L'idée du bon scolaire n'était pas, en
soi, absurde ni iDjuste. Mais, dans un but
manifestement tendancieux et confessionna-
liste, elle fut déplorablement présentée le
bon sco'aire fournit aux riches, ou simple-
ment, aux parents capables de faire face aux
frais destruction de leurs enfants, était
quasi aussi dégradant de la part de ceux qui
l'offraient que de ceux qui Teussent accepté.
Décrétant l'instruction obligatoire et, en
principe, l'enseignement par Tinitiative pri-
vée la collectivité doit toutefois fournir le
moyen matériel d'y satisfaire ceux qui en
seraient manifestement incapables le bon
scolaire délivré aux indigents se justifie et
s'impose. II est Tindispensable corollaire de
la solution libérale de la question de l'ensei- I
gnement. 1
Les abstentionnistes du 2 juin, étaient
en droit de ne pas faire confiance a 1 indé-
pendance des libéraux portés au pouvoir par
la coalition libéralo-socialiste. Cette indé-
pendance était contraire a toute vraisem-
blance, voire a toute possibilité.
3| <E M
ENCORE, UN AVIS
Le projet de séparation administrative de
la Belgique est mort et enterré a pei
ne né 1
Les mauvais citoyens qui l'ont congu en
sont pour leur courte honte.
Leur idéé antipatriotique leur restera
comme une tare, flétrie par bon nombre
d'anticléricaux même.
Dans la Chronique ou il recommen
ce a vaticiner, au plus grand dam des fana-
tiques rouges et bleusM. Edmond Picard
donnait dimanche son avis sur la question.
Conscience, écrit M. Picard, avait du
sang gaulois dans les artères. Son beau nom
Tindiq ie et le fait est acquis. II pense en
francais et écrit en flamand comme d'autres^
chez nous, pensent en flamand et écrivent
en francais.
Conscience a, en effet. au plus haut degré
la clarté et la sobriété qui sont les plus net-
tes caractéristiques de nos voisins du Sud
dans leurs plus belles oeuvres littéraires. II
affirme ainsi une des vertus de notre heu-
reux et fécond Bilinguisme que les borgnes
Beiges tiennent pour un malheur et qu'ils
voudraient abolir ou faire la base d'une se
paration que les siècles se sont obstinés a
empêchtr malgré toutes les catastrophes.
Que Texemple du grand citoyen que la
Mort a capturé s'ajoute aux obstacles histo-
riques, óconomique, scientffique contre^ces
projets imbéciles ou sacrileges.
cB <E JE
VU IC 'puur Cco
De divers cótés, des membres du person
nel enseignant nous demandent quand aura
lieu la repartition pour le second trimestre
de 1912 du subside voté par les Chambres, a
la demande du gouvernement, pour les in-
stituteurs.
L'allocation des quatre millions est une
mesure temporaire prise par le gouverne
ment en attendant le vote d'une nouvelle loi
scolaire revisant le barême des traitements.
La répartition de ce subside requiert des
bureaux du département des sciences et des
arts une besogne supplémentaire considéra-
ble pour laquelle on n'a pas engagé de fonc-
tionnaires supplémentaires, puisque cette
situation est tout a fait temporaire. II en
résulte done inévitablement un léger retard.
Néanmoins, l'allocation pour avril, mai et
juin est actuellement soumise au visa de la
Cour des Comptes et les intéressés peuvent
s'attendre a recevoir leur quote part, d'ici a
quelques jours.
Une note qui court actuellement les jour-
naux de Topposition dit
Le gouvernement a fait distribuer aux
instituteuis avant le 2 juin sa part du inil-
lion voté. II en résulta que certaines caté-
gories d'instituteurs regurent 75 francs
d autres 62 fr. 50
Mais voici que le Gouvernement, qui
veut reprendre d'une main ce qu'il a donné
ij de l'autre, vient de faire connaitre aux
intéressés qu'il piélève sur leur traitement
ordinaire, des sommes respectives de 51
francs et de 42 fr. 50. Or, chose a peine
croyable, ces sommes équivalent aux rete-
nues k prélever sur le subside d'une antée
entière, alors que la part dLtribuée ne
représentait qu'un trimestre
Le subside extraordinaire vote par les
Chambres n'est pas considóré oomme une
gratification, mais comme une véritable
augmentation de traitement sur laquelle
doit être opérée comme sur le traitement
principal, une retenue au profit de la caisse
des veuves et orphelins.
D'autre part, les statuts de cette caisse por
tent que la retenue doit être faite «sur le trai
tement ordinaire et en une fois.
Le gouvernement n'a done nullement re
pris d'une main ce qu'il a donné de l'autre et
en agissant comme il l'a fait, il s'est purement
et simplement conformé aux prescriptions lé- j
gales. La caisse des veuves et orphelins est
une institution créée au profit du personnel
et quand le gouvernement exerce des retenues
sur les traitements du personnel pour alimen-
ter cette caisse, c'est au profit des membres de
l'enseignement qu'il travaille.
Ces explications établissent une fois de plus
Tignorance ou la mauvaise fois des adversai-
res du gouvernement.
fgs- gr fp ffs -$;• 'iff jjg if* if ®5
Mort de J. iMassenet
L'AUTEUR DE MANON
L'art francais vient de faire une perte
cruelleM. J. Massenet compositeur de
tant d'oeuvres magnifiques, est mort subite.
ment hier matin, a Paris.
M. Massenet, qui était né a Monteaux'
dans la Loire, avait soixante-dix ans. C'est
au moment oü il projetait d'enrichir encore
la scène frangaise d'oeuvres nouvelles, qu'il
disparait.
II était le dernier des vingt et un enfants
d'un ancien officier du génie du premier
Empire établi maitre de forges, prés de St-
Etienne. Au Conservatoire, le jeune Jules
Massenet recevait a dix-sept ans le premier
prix de piano et a vingt et un ans,il se voyait
attribuer le premier prix de fugue et en
même temps qu'il obtenaitla premier grand
prix de Rome.
A son retour, de la Villa Médicis, M.
Massenet débuta au théatre en donnant a
l'Opéra-Comique, une pièce en un acte, la
Gr^nd'tante. Puis il fit représenter sur cette
même scène en opéra-comique en 3 actes,
Don César de Ba\an, en 1871.
Le jeune composi eur s'impatientait car
la renommée tardait a lui sourire. L'un de
de ces opéras, Hérodiade, avait été repró-
senté a la Monnaie de BruxelleB, et Paris
avait accueilli Roi de Lahore le succès de
ces ouvrages fut trés grand, et le nom de
Massenet conuut, a ce moment, la notoriété.
Vinrent ensuite Manon, a TOpéra Corni-
que le Cid, a TOpéra puis Esclarmonde,
Mage, Werther, Thais, le Portrait de Ma
non, la Navaraisse, et M. Jules Massenet,
devenu 1'une des gloires musicales de la
France, ne raleutit pas sa production, sa
prodigieuse fécondité semblant augmenter
avec l'êge. Cette fécondité même lui fut re-
prochée par certains de ses confrères, mais
le public, qui acclamait cbaque oeuvre nou
velle du maitre, était loin de s'associer a ce
reproche peu banal.
Le Jongleur de Notre Dame Don Qui-
chotte dont le succès éclatant a la Gaité-
Lyrique date d hier, turent ses dernières
oeuvres. If convient d'ajouter que M. Masse
net ésrivit d'autres pages innombrables,
notammentlamusiquedescène desErinnyes,
les Scènes Alcaciennes, les Scènes de féerie
Grisélidis, etc.
ivijuico Massenet avail ete prolesseur de
composition au Conservatoire, de 1878 k
1896 époque k laquelle il donna sa démis-
sion. En 1878, il avait succédé, a l'Acadé-
mie des Beaux-Arts, a Bazin, le composi
teur du Voyage en Chine. Il était grand-
officier de la Légion d'honneur.
C'est dans son appartement, a Paris, 48,
rue des Vaugirard, rue iVI. Massenet s'est
éteint, hier matin a cinq heures. L'illustre
compositeur, dont l'état de santé était
précaire depuis quelques temps avait quitté
il y a quelques jours, son chateau d'Erge-
ville, et Seine-et-Oise, pour venir consuiter
son médecin a Paris.
Lundi soir, son état s'aggravait soudain,
mais on ne pensait pas alors qu'une issue
fatale füt si prochaine. Mme Massenet, qui
était restée a Egreville, a été prévenue
aussitöt.
Peu de grands compositeurs auront été
aussi populaires que J ules Massenet. II
était le musicien mélodiste qui excellait k
faire vibrer les nerfs et le coeur. II est des
airs d'Hérodiade, de Manon, de Werther,
de Thais, de la Navarraise qu'on chante et
qu'on écoute avec ravissement dans toutes
les régions de France et de l'ttranger aussi,
dans le peupie comme dans la bourgoisie
cultivée, dans les provinces lointaines com
me a Paris. II avait le secret de la musique
légère, a la fois vaporeuse et émanante de
celle que tout le monde comprend et qui
charma incontestablement Tensemble du
public des théütres lyriques, c'est-a-dire ces
auditeurs peu ouverts encore aux musiques
qu'eux mêmes nomment avec respect ou avec
ironie, musiques savantes ou aux musi
ques nouvelles, enfin ces auditeurs qui com-
posent actuellement )a trés grande majorité
du public.
Quelques-uns des musiciens de jeunes
générations, les critiques qui prisent leurs
ouvrages et le public restreint des connais-
seurs, des mélomanes, des habitués des
concerts dominicaux n'accordaient point
absolument leurs suffrages au maitre Mas-
senet. Il représentait pour eux une école
attardée ou adversaire sa technique leur
S8mblait souvent facile ces «constructions»
hatives, sa sensibilité surperficielle, son art
conventionnel. Mais nul ne lui déniait une
science profonde, une connaissance complé
te de tous les maitres et un don extraordi
naire pour l'expreBsion dramatique de la
musique.
Ce qui force aussi Tadmiration chez le
grand rausicieüqui vient de disparaitre,cest
sa fécondité jamais tarie, eest son labeur
inlassable. Ce compositeur, qui avait goüté
tous les succès, travaillait encore sanB re
lache, a soixante-dix ans. On a lu ci-dessus
la liste de ses principaux opéras et opéras
comiques. Or, il avait encore dans ses car
tons les oeuvres suivantes, composétB depuis
peu d'années et entièrement achevées
Panurge, 3 actes qui seroat joués en 1913
Cléopatre, 5 actes Amadis, 4 actes; une
Suite théatrale (orchestre et chant) et une
Suite parnassienne.
sif# M: *J& s*
i
Le Comité de la Federation des ligues de
tempérance catholique de Belgique s'est
réuni en t éance semestrielle a Bruxelles, au
local Patria, sous la prósidence de M. l'abbé
Lemmens, et a pris les décisions suivantes
1° Que les Ligues fédérées prendraient
part collectivement a l'Exposition de Gand
de 1913
2° qu'une délégation serait envoyée au
ministère pour exposer les desiderata de la
Fédération et d'insister notamment sur la
présentation d un projet de loi limitant par
voie d'extinction le nombre des cabarets
3° qu un vaste pétitionnement serait orga-
nisé par les soins des Ligues affiliées en vue
d'obtenir le vote de la loi susdite.
Toute Ligue, Société, mutualité, patro
nage, etc., qui désirent par leurs signatures
ou autres aider et soutenir notre mouve
ment de pétitionnement, peuvent demander
formules et renseignements au becrétariat
de la Fédération, 27, avenue Voltaire,
Biuxelles.
<e m m
Actuellement, les coupons aller et retour
délivrésle dimanche sont valables jusqu'au
mardi minuit, tandis que ceux délivrés le
vendredi ne le sont que jusqu au samedi
minuit. L'administration des chemins de fer
examine sérieusement la question de pro-
jonger la validité des tickets délivrés le ven
dredi, jusqu'au dimanche a minuit.
Les timbres-poste de 2, de 20 et de 25
centimes, du nouveau ïègne, seront mis en
vente a partir du lr septembre prochain.
II vient d'être présenté a la Chambre des
Etats Unis une proposition de loi tendant a
l'établissement d'un système de billets de
banque internationaux, dont voici les points
principaux le secrétaire du Trésor des
Etats-Unis créerait des billets portant im-
primée la déclaration suivante «Ha été
déposé au Trésor des Etats-Unis de la mon
naie d or de même aloi pour la valeur indi-
quée sur ce billet et que ce billet sera,
sur demande, payé en monnaie d'or des
Etats-Unis,atoute sous-trésorerie du pays.»
Ces billets, dits internationaux, porte-
raient Tindication de leur valeur en unité
monétaire d'Autriche-Hongrie, de Belgique,
de Danemark, de Finlande, de France, de
l'Empire Allemand, de Grande-Bretagne, de
Grèce, des Pays-Bas, d'Italie, de Portugal,
de Russie, d'Espagne, de Norvège, de Suóde
et de Suisse ils serviraient k émettre en
échange de monnaie d'or des Etats-Unis ou
d'autre monnaie d'or de même aloi versée au
Trésor ou aux sous-trésoreries des Etats-
Unis et cette monnaie formerait un fonds
spécial qui serait mis en réserve et désigné
sous le nom de fonds des billets interna
tionaux.
a? ai je
L'administration des chemins de fer de
l'Etat vient de decider que si le service de la
garde des barrières, confie' a des femmes
d'ouvriers de la route logées a leur poste,
est d'une dure'e trop prolongée, ces femmes
peuvent se faire supplécr par un membre de
leur familie ou par leurs maris quand ces
derniers ont fini leur journée.
M M M
Quatre-cent-cinquante fonctionnaires des
postes, se sont réunis dimanche et lundi
Courtrai.
Le congrès, auquel assistaient plusieurs
délégués étrangers, a pris les décisions sui
vantes
Requête au ministre des chemins de fer
pour Tobtention d'un coupon de [libre par
cours aux sociétaires se rendant au congrès
annuel et de quatre coupons supplémentai
res aux reiandataires qui, par la charge de
leurs fonctions, sonQappelés k participer aux
réunions ou assemblées provinciales.
On demande, en outre, au gou/emement
d'étendre le plustot possible au profit du Sou
tien mutuel Tapplication de Partiele 4 du
reglement du 10 mars 1910 de prendre des
dispositions spéciales envers les 'veuves et
orphelins dont le sortjest précaire.
Les membres du Soutien mutuel préconi-
sent la constitution de la fédération nationale
des chemins de fer, postes et télégraphes, or
ganisme qui aura pour premier devoir de
rechercher Tinstitution d'oeuvres nationales
telles que protection des orphelins, etc.
A Tissue des réunions, les agents se sont
réunis en un cordial banquet. M. le baron de
Broqueville y assistait, accompagné de M.
Caufriez, son chef de Cabinet, et de plusieurs
hauts fonctionnaires de son département. Un
discours de Thonorable ministre des chemins
de fer a été longuement applaudi.
Le prochain congrès aura lieu k Namur.
Le nouveau gouvernement chinois vient
d'interdire la publication du jcurnal de
King-Baó pour un article de fond invitant
les fils du Ciel a se soulever et k renverser le
régime publicain instauré réceinment a Pé-
kin. Le redacteur en chef est arrêté et attend
sa comparition devant la Cour d'assises.
C'est le premier procés de presse qui sera
soumis a un jury chinois.
La suppression du King-Baó constitue un
événement remarquable, car il s'agit du
journal le plus ancien du monde existant a
l'heuro actuelle. Sa fondafion remonte au
règne de l'empereur Foun-Houang-Tsiang,
vers Tan 410 de l'ère chretienne. Au début,
il fut tiróa vingt-cinq exemplaires compor-
tant 5 ou 6 pages de texte, imprimé sur des
morceaux de soie jaune, cousus ensemble et
formant une espèce de brochure. On montre
encore, dans les archives de TImprimt rie
Nationale a Pékin, les caractères taillés dans
le petits blocks d'ambre qui ont servi a im-
primer le King-Bad au commencement de
son existence.
II convient de rappeler que le chinois
Hong Koun imagina de fabriquer des carac-
loiBB U'iinpriuiorie avec un alliage de plomb,
d antimoine et d'argent a une époque oü la
typographic n'était pas encore née en Euro
pe.
Dans la bibliothèque impériale de Ta'i-
tcbang, on a trouvé une foule de documents
relatifs a Texistence du King-Baó.
Au commencement du VIII« siècle, Jors
d'une guerre par l'invasion de pirates Japo
nais, le rédacteur en chef du King-Baó
accusa de haute trahison un prince du sang,
Foun-Mo-Tsung. Cette accusation ayant été
reconnue fondée, le traitre fut soumis a la
torture et brftlé ensuite. Et pendant que ses
cendres étaient jetées au vent, un mandarin
lisalt au peupie le décret anoblissant le
journaliste dont les révélations avaient aidé
a déjouer une conspiration.
Au XII« siècle, un rédacteur du King-
Baó, ayant entendu parler de TEurope par
des navigateurs portugais, se hasarda a pu
blier un article invitant le gouvernement a
secouer ce qu'il appelait les poussières de
la tradition et a envoyer en Occident des
emissaires chargés de voir, d'écouter et de
B'instruire.
II faut croire que ces conseils ne furent
pas goütés en haut lieu car le journaliste, h
la suite d'un jugement sommaire, fut décapi-
té après qu'on lui eut coupé la langue et les
oreilles. Sa tète, attaché par la tresse a un
pieu, fut exposée sur une place publique,
d abord a Pékintt ensuite dans d'autres villes
du nord de l'Empire, région oü les abonnés
étaient nombreux.
Autrefois, le gouvernement impérial sup.
primait les rédacteurs et laissait vivre le
journal. Le nouveau gouvernement républi-
cain change de système il supprime le
journal et ne fera pas exécuter le rédacteur
en chef.
Les journaux chinois ont consacré des
articles émus au sujet de la disparition d'un
confrère ayant 1,500 ans d'existence.
8? W 3?
Nous avons tous rêvé, étant enfants, de
ces migrations de peuples que Thistoire ap-
pelle les grandes invasions. L'esprit essaie
de se représenter la marche de ces hordes
immenses de Huns. de Goths, de Vandales
venus d'Orient quidébordent sur TEurope
et la recouvrent comme une vague qui dé-
ferle sur un roe.
Et pourtant si 1'on exprimait en chiffres
ces mouv?ments de peuples, combien ils
nous paraitraient mesquias en comparison
i*
UiUUTCUICUVj V »ju w«»v