Téléplione 52 »s ês «s #5 #s ie j Samedi 24 A out 1912 47e Année N° 4748 L'événement du Jour Trois villes Mariales Pensées Diverges Le Jubilé des Clarisses L'actualité Le Commérage m «5 «g m m Paroles d'Union On s'abonne rue au Heurre, 36, i\ Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. tons les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coóteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser 1 l'Affsmt Ptevas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et Paris, 8, Place de la Bourse. L'liommage triomphal que la ville d'Ypres rend aujourd'hui même a Jésus-Eucharistie a quelque chose d'éminemment consolant pour toute öme chrétienne, quelque chose aussi de particulièrement suggestif. II fait bon se rappeler qu'Ypres est la ville de Jansénius et que la uéfaste hérésie qui s'est développée a la suite des proposi tions contonues dans 1' Augustinus n'a eu pour résultat dernier, en notre ville, qu'une recrudescence de la foi et de la pra tique eucharistiques, contrepied de la doc trine janséniste. Ainsi en va-t-il pour tout ce qui est divin. L'erreur et l'impiété réussissent parfois a étendre leurBravages.Mais voila qu a l'heure même oü le triomphe déünitif des mécróants dinaire, a eu pour théêtre les villes de Treves, de Maastricht et de Hasselt. (Et nous ne parions pas des manifestations de Lourdes et de tant d'autr?s pèlerinages cé- lèbres.) On peut dire que l'Allemagne, la Iiollande et la Belgique ont rivalisé entre elles pour remporter la palme de la glorification ma riale. (Test uu spectacle inoubiiable que celui qu'ont présenté les trois villes susdites a l'occasion de grandes solennités mariales. Et il serait malaisé de dire laquelle des trois était ie plus abondamment et le plus richement parée. Non moins difficile de dire laquelle des trois avait organisé le plus beau cortege religieux. II n'y a pas lieu ici d entrer dans des détails mais ce qu'il convient de signaler, paraissait imminent, le secours divin s'affir- C\qu'Ü fait bon acter' Pour la Plus §rande j me,la face des choses chaDge, et le triomphe escompté se transforms en confusion et en déroute... Le triomphe de la Foi est ici d'autant plus signiücatif qu'Ypres est une ville de Marie. La Yiarge de Tuine nous a assistés dans nos luttas pour la défense de la cité Elle devait nous assister plus volontiers encore dans la lutte contre les ennemis de notre Foi. N'est-Elle pas Celle qui a anéanti toutes les hérésies Les travaux du congrès, commences ce Samedi matin, ont été suivis par plusieurs centaineB de[ participants. Au Collége Saint Vincent oü étaient réunies, le matin, les lre, 2e et 3e sections et l'après midi la 4e section se pressait une foule nombreuse de congressistes. Nous croyons que le Bureau permanent des Con grès Eucharistiques du diocese a tout lieu d'être satisfait par la réussite de ca premier congrès régional, d'autant plus qu'il s'y est pris un peu sur le tard pour decider le coDgrès d'Ypres. A l'lnstitut de la Ste Familie, dans la salie de fête gentiment ornée, se tenait, également l'après midi a 4 h., la réunion féminine. L'assistance y était tout aussi nombreuse. Dans les différentes sections les auditeurs ont écoutó attentivement et religieusement la lecture des rapports. La discussion des voeux a témoigné de l'intérêt que tous les congressistes portent a la grande et unique question a l'ordre du jour La Communion des enfants. Salie comble au Volkshuis pour la réunion générale. Le grand local richement décoré se prêtait a merveille pour une réunion aussi importante. Vu l'heure tardive il nous est impossible de rendre compte,. aujourd'hui même, des discours de Vassem,blée générale et aussi de la cérémonie émouvante de YHeure d'Ado ration en commua. '-C Dimanche 25 A out Le grand jour, qui si le temps veut bien être de la partiesera un jour de triomphe et de gloire pour N. S. Jésus Christ dans l'Auguste Sacrament de son amour. Depuis une dizaine de jours l'animation est grande et fiévreuse chcz les Yprois, habitués a bien faire les grandes choses qui leur tien- neut au cceur. i La cérémonie principale de ce jour de fête sera la grande procession de cloture. Le nombre de participants suivant l'attente générale, s'élève plus de 9000. Le pavoisement des rues et de la place Vanden Peereboom sera digne du cortège Eucharistique. joie de tous les serviteurs de Marie, c'est l'importance de la participation des hommes aux cortèges religieux de Trèves et de Maas tricht. Ce fut un spectacle impressionnant que celui de ces colonnes interminables de ser viteurs de Marie, portant les insignes de leur Reine, groujés autour de centaines de dra- peaux et bannières, et honorant la Vierge par leurs chants et par leurs prières. Spectacles bienfaisanls par la profonde édification qu'ils produisent. Manifestations utiles par la revelation qu'elles doonent a qui de droit de l'attachement profond et unanime a la Religion, de portions considé- rabies de la nation. Les droits des catholi- ques sont trop souvent méconnuB par les pouvoirs publics, travaillés par un groupe j infime mais agissant de sectaires, parceque j les catholiques ne montrent pas assez qu'ils sont l'immense majorité ou une minorité j trés importante et qu'ils ont généralement avec eux la masse de la population. Le triomphe des méchants nest fait le j plus souvent que de la faiblesse des bon3. j Nous le voyons courammeat dans la poli- tique internationale les grandes puissan- j ces, conscientes de leur force, recourent volontiers a une démonstration na vale ou autre, quand elles jugent leurs droits menacés. Imitons-les et affirmons pacifique- ment notre force. Mieux vaut prévenir que i guérir. i II fut un temps oü tous et toutes commu- i niaient chaque jour... II neus faut, a tout i prix, restaurer les saintes coutumes des i chrétiens d'autrefois. S. lgnace de Loyola. j Si vous voulez pratiquer tous vos devoirs, pratiquez la communion. Mgr de la Bouillerie. S iAI I j Je crois k l'atmosphère de la grdce autour Ij du Très-Saint Sacrement et des lieux qu'il j i habite... Aussi, vous, jeunes gens chrétiens, qui demandez une conversion chérie, ah 1 j 1 commuuiez, emportez Jésus che$ vous j C'est uu feu qui, en transpergaut notre j coeur, ira réchauffer autour de vous on S respirera l'Eucharistie. La douceur que j vous puiserez dans la communion et qui en rejaillira sur votre conduite vous fera aimer j d'abord, et puis Celui que vous portez. R. P. Eymard. Nos saintes'Clarisses étaient en fête, il y a quelques jours.Elles fètaient par un Triduum solennel le yooe anniversaire de Ia fondation de leur ordre.Ce fut l'occasion pour le R. P. qui présida aux exercices, de célébrer, avec les mérites de Ste-Claire, ccux des Clarisses ainsique ceux des religieuses et des moines contemplatifs en général. j Et cela faisait un heureux pendant et un digne complément a ia belle manifestation qu'Ypres organisa naguère en l'honneur cie nos missionnaires. Décidément, les chefs de file du cartel ne pouvaient être plus mal inspirés que l'orsqu'il s'avisèrent de crier a bas les convents avec la conviction que ce cri de leur coeur trouverait écho dans les masses électorales. II ne s'attendaient certes pas a ce que leurs cris de haine et leurs calomnies dussent valoir a nos saints religieux, a nos vaillants mis sionnaires une mise sur le pavois que ceux- ci ne recherchaient assurément pas, mais qu'il n'avaient pas le droit de décliner, dans les conjonctures de l'heure. Ah 1 certes, pour ce qui concerne les mis sionnaires, le triomphe était facile. On ne se rendait que trop nettement compte que, sans eux,notre Congo ne serait notre colonie que de nom. Et ce sont nos frères noirs eux- mêmes qui se chargèrent de répondre de faijon péremptoire aux détracteurs blancs de leurs meilleurs amis. De même du cöté des ordres charitables. Nos orphelins, nos malades, nos infirmes, toutes les légions de la souffrance morale ou physique, et parmi elles les plus incroyants même, se chargèrent a leur tour de prendre la défense des nobles calomniés. Mais les contemplatifs Ceux qu'il semble facile de faire honnir parcequ'ils ont l'air d'une engeance inutile Ah pour le coup les cris de haine et de proscription devaient apparemment trouver de l'écho... Le résultat du scrutin du 2 Juin prouva que le bon sens populaire ne se laisse pas aisément égarer. Ce qu'un sectaire, aveuglé par la passion anticléricale, n'apercoit pas, le calme bon sens le percoit tres nettement et l'esprit de droiture le reconnait. Aussi la célébration du septième centenaire des Clarisses n'en fut-elle que plus triom- phante. Moins que personne les Clarisses sévère- ment cloitrées, s'occupent de politique. Mais j elles peinent et s'immolent pour tous les besoins de la sociétéet elles méritaient d'être a l'honneur après avoir été a la peine, i C'est égal, la mésaventure de nos cartel- listes est singulièrement ironiste. S'ils s'é- taient jamais attendus a être eux-mêmes écrassés comme une puce, aplatis comme une punaise, par Ia vermine noire ou brune, la moins remuante A propos de contemplatifs, void un articu- j let qui tire son intérêt de sa provenance. II est intitulé j. Pour les moines Sous ce titre, un journal boulevardier, assurément non-catholique, le Gil Bias n écrit II se fait, en certaines région, notamment j en Dauphine', un mouvement curieux en faveur des moines. On regrette non pas les moines prédiquant et enseignant, que per- sonne ne songe a rappeler mais les religieux d'ordres charitables et contemplatifs. Par exemple les bénédictins, les chartreux et ceux qui vivaient dans leurs monastères ou du reste, d'une générosité magnifique. Or, dix mille francs ou rien, ce serait la même chose. Les Pères Chartreux habitant la Chartreuse, pouvant done la conserver en meilleu r état qu'un bêtiment ferme étaient obligés de dépenser, bon an mal an, quatre- vingt mille francs pour son entretien. Et certes aucune de leurs réparations n'était somptuaire Ceci pour dire que la conser vation du célèbre monastère dépend seule- mentdu retour de ses anciens hótes. Tot ou tard,suivaat la loi devolution ine vitable, les moines reviendront. 11 serait dommage que la Chartreuse ne füt plus que ruines. s£ SÜ 2* £jp. Sfsf 2# 2# En l'espace de quinzo jours, une triple j user de ses droits, manifestation mariale, d'un éclat extraor- leurs abbayes sans souci des influences et des II se commettrait moins de crimes politi- I questions extérieures. Ils ne gênaient per- ques, si la peur n'était pas toujours la pour j sonne et représentaient des traditions tou s'en rendre complice. f chantes parfois nécessaires a un pays. de Stassart. Exemple, la Grande-Chartreuse... Que va-t-on faire pour eet admirable mo- nument qui va périr t M. Massé, ancien ministre, propose de consacrer annuellement dix mille francs i a l'entretien du monastère. Cela lui para'it, On nest vraiment homme que si l'on sail Abbé Laprune. Le centenaire d'Henri Conscience, partout célébré en ce moment, donne de l'actualité a tout ce qui se rapporte a lui ou étnane de l'illustre romancier. Voici un extrait d'une lettre inédite qu'il écrivit, en 1855, a Daufresne de la Chevalerie, alors sous- lieutenant au 2e chasseurs k cheval, a Mons. II grandit encore Conscience de tout le pratriotisme national qui s'y affirme, de la largeur de vues et de la parfaite tolérance qu'y montre l'écrivain flamand, dans la question des langues J'ai lu et relu même, les oeuvres de votre ami Benoit Quinet, et j'ai une haute opinion de son énergique et courageux talent. J'estime beaucoup la ville de Mons et ses poètes. C'est un grand honneur pour cette ville d'avoir pu se meitre a la tête du mouve ment littéraire depuis i83o. Nous possédons deux langues dans notre pays il faut les cultiver toutes les deux avec amour, car chacunes d'elles est organe, l'expression et le véhicule de la civilisation d'une moitiéde la patrie. Si la littérature flamande a eu jusqu ici plus de retentissement au dehors, c'est que nous nous servons d'une langue et de formes qui n'appartiennent pas a un grand peuple voisin dont les chefs-d'oeuvres établissent des points de comparaison trop difficiles a appro- cher. Bruxelles, en imitant trop la France ou plutot en admettant sans réserve son juge- ment, s'est fait en quelque sorte le satellite de Paris. Mons, au contraire, en chantantles choses locales, en puisant dans ses propres moeurs, en défendant sts intéréts et ceux du pays, même contre la grande nation, a trouvé la vraie veine de l'originalité et du succès. J'espère que l'un ou l'autre jour j'aurai le bonheur de voir en personne MM. Quinet et Clesse et que, malgré la différence des langues, je pourrai leur serrer la main avec le sentiment de sympathie que m'inspire tout homme de coeur et de talent. Conscience serait-il, par hasard, jugétrop peu flamingant et répudié par certains moedertaliens intransigeants On serait tenté de le croire, a voir comment ils ont honni un de nos amis, coupable d'avoir célé bré et chanté Conscience, le 11 juillet dernier. s# S# s# s& s# s# is# '-A II est toujours agréable, autant qu'instruc- tif et édifiant d'assister k des fêtes scolaires, telles que les distributions de prix, dans les écoles franchement catholiques. Si certains numéros du programme sont forcément un peu banals, on y trouve néan- moins toujours matière a étonnement nou veau et surtout a édification. On n'y fait pas monter les enfants sur la scène pour la vaine satisfaction de l'orgueil des parents ou des dirigeants de l'école, mais on y fait, pour la gouverne et l'édification du public, une sorte de récapitulation, on y présente une synthese des lecons de toute espèce données au cours de l'année scolaire. On y présente l'enseignement sous son plein jour, tout dominé par le souci d'une parfaite éducation chrétienne. Ce fut encore le cas, lundi dernier, a la fête des prix de l'excellente école de Notre Dame de Tuine. Retenons seulement de cette charmante solennité scolaire, la presentation du: drame flamand de 1 Ste Dympna Non seulement il permit de se rendre compte du soin apporté par les mattresses a la bonne formation des enfants au point de vue de la distinction du langage, de la diction, des manières, du jeu scénique, etc., mais encore et surtout^au point de vue de l'éducation morale et religieuse. Le drame de Ste Dymphna avait été heureusement choisi sous ce dernier rapport. II permit de faire constater la noblesse des sentiments chrétiens qu'on inculque aux élèves, en même temps que de fustiger un défaut plus sérieux qu'il n'en a l'air et mal- heureusement trop répandu, chez le sexe féminin surtoutle comérage. Nommer ce défaut-la suffittout détail et tout commentaire sont superflus. M. le curé de St-Nico!as, qui présidait cette belle fête, souligna fort justement cette excellente mo- ralité, et il le fit, naturellement, avec l'esprit da propos, I'humour et le tact qu'on lui connait. Toutes nos felicitations aux braves reli gieuses qui se dévouent si généreusement et si habilement a la formation morale de tant de futures mères de familie yproises, sous l'égide de la glorieuse Patronne d'Ypres. Le Roi a prononcé a Anvers des paroles d'union qui ont provoqué d'enthousiastes applaudissements et qui devraient remuer les coeurs de tous les Beiges. L'opportunité de cette exhortation roya. le n'est que trop évidente, écrit la «Dépêche» de Liége. Les passions politiques, les ani mosités entre Flamingants et Wallons, anti- flamingants, les aberrations de quelques sé- paratistes, le recours a la guerre des classes, la preparation d'une grève générale pure- ment politique, voila autant d'agents de dissolution nationale dont il y a lieu de a'in- quiéter les vrais patriotes doivent se préoc- cuper d'enrayer ce travail de degradation et d'en empêcher a tout prix l'aboutissement. Pent-on compter, pour ce mouvement de pacification et d'union, sur les bonnes volon- tés des divers clans Assurément non l'on a vu que radicaux et socialistes s'étaient ab- stenus lors de la visite des souverains a l'hö- tel-de-ville d'Anvers nul n'espère les voir se départir de l'attitude qu'ils ont adaption adversaires systématiques de la royauté, de nos institutions nationales, de l'ordre social même, ils se tiennent sournoisement k dis tance les paroles royales, ils n'étaient pas la pour les entendre ils les répudient d'avance, ils les méprisent. Qu'au moins ces conseils si sages, si salu- taires au point de vue beige, soient accueillis avee respect par tous les bons citoyens. Le concours de leurs volontés généreuses peut bien avoir raison des querelles de langue, de race, d'opinion. Mais unis pour cette oeuvre d'apaisement, ils doivent l'être aussi pour celle de préservation sociale, de conservation nationale qui s'impose vis a vis des intransi- geants du radico socialisme. Et nous croyons que le projet de grève générale pourrait bien donner aux hommes d'ordre l'occasion de grouper leurs efforts... On ne peut pas se le dissimuler si ce travail de préparation, organisé minutieuse- ment dans tout le pays, aboutit, comme c'est probable, a une grève plus ou moins généra- lisée et de quelque durée, cette grève ne sera point pacifique, sinon elle n'aurait aucune signification ni efficacité possibledans le fond de la pensée de tous les dirigeants rou ges, c'est bien une sorte de soulèvement que ©rgane 6atholique de l'Arrondissement rut' T f*j 1 1 t S f«0 t

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 1