Ce qu'il faut lire Quelle école choisir es Restaurations des Fa9ades privées m même pis qu' un autre, parce que la situation contre nature[dans laquelle il se place, eu fait un homme dangereux au point de vue de la moralité, tandis que sa soumission aveugle aux ordres de ses supérieurs, la tartuferie de sa cas iistique le rendent indi- gne de toute confiance. II faut done manger du curé, comme s'expriment ironiquement nos adversaires, et laisser'ceux qui se croient de grands penseurs hausser les épau- les et vous trailer d'homais. uMange\-en comme apéritif, comme hors- d'ceuvres, mais le platessentiel, c'est toujours la religion c'est elle qu'il faut atteindre si l'on veut voir arriver le règne de la li- berté. j/ti jf* if Jeneconnais qu'un remède efficace au fléau des mauvaises lectures c'est de répan- dre les bonnes. Se bomer a répandre les mauvaises ne suffit pason ne tue que ce qu'on remplace. La lecture est indispensable a tout esprit cullivé. Elle est pour lejcorps l'aliment qui entretient la vie. C'est ce qu'ignorent trop souvent certains éducateurs et certains "moralistes, qui se croient bien inspirés en n'encourageant pas le goüt de la lecture chez les personnes con fides a leur tutelle, sous prétexte"que, quand elles aimeront a lire, elles contracteront plus iacÏÏëment le goüt des lectures mauvaises. Cette sollicitude pour les intéréts de lAme est aveuglej; elle aboutirait a ccrriger l'ceuvre du Créateur, qui nous a donné la liberté pour en faire un bon usage, et |1 intelligence pour la cultiver aux fins de sa gloire. Et, en attendant, elle préparerait l'infé- riorité intellectuelle des catholiques, con- damnés a laisser leur esprit en friche par la peur d'y voir pousser l'ivraie. Nous avons, nous autres catholiques, le devoir d'être instruits parce que c'est le moyenj de défendre notre foi nous avons pour'devoir d'être plus instruits que les in- crédules parce que nous devons faire éclater la supériorité de nos affirmations religieuses sur les negations de la libre pensee. La lectureVimpose done a'nous comme une vraie obligation la lecture, s'entend, des bons livres, qu'il faut choisir, naturelle- ment, appropriés a lftge, a la condition et a l'ouverture d'esprit du lecteur. Bien entendu, il ne saurait être question des prétendus bons livres, qui n'ont de bon que l'intention, et qui ne sont pas moins funestes que les mauvais parce que, si ceux- ci nous fontjjgoüter le mal,; ceux-la nous dé- goütent du bien. Au feu ces mauvais bons livres qui [croient Ppouvoir] remplacer la science, la pensée et le style par je ne sais quelle fade devotion, qui distillent l'ennui et qui sont, selon la piquante [expression de Louis Veuillot, vermeux a faire aimer le vice. Habituons de bonne heure les jeunes gens et même les enfants a lire les bons livres et ayons soin, le plus töt possible, de leur en faire apprécier la supériorité. Nourris des chefs-d'oeuvre de la p.rnsée chrétienne, ils se détourneront eux-mêmes de ce qui n'y res- semble pas. Ils voudront choisir leurs lec tures, et non les abandonner au hasard. Je tiens encore a dire ceci. On montre trop exclusivement aux gens qu'on se défie d'eux et de leur intelligence en leur défendant certaines lectures cela les humilie et leur donne le goüt du fruit défendu. II faut faire le contraire leur inculquer le devoir de lire pour développer leur foi et pour s'armer en vue des combats futurs.Tout chrétien de nos jours est un apologisteil faut qu'il contracte l'habitude de la lecture apologétique. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, je le sais, mais l'expérience m'a appris que c'est un remède souverain contre les mauvaises lec tures. GODEFROID KURTH. ift if' *5 Les hommes de demain Je voudrais que le père mit son enfant en garde contre la fureur de sollicitation qui est la mendicité la plus répandue et la seule contre laquelle on ne fasse rien qu'il lui montrüt la médiocrité de toutes ces profes sions oü les hommes ne savent comment B'abaisser enfin d'être élevés qu'un jeune homme eüt l'ambition non pas tant des car rières libérales que des carrières libres. II m'est arrivé souvent de rencontrer des vieil- lards chargés d'honneur et de sinécures k en plier ils avaient ce que j'appelerai le dernier üge, celui oü il est bon de B'en aller. Je medemandais Dans quelle petite cir- constance va-t-il enfin se montrer indépen- dant, sortir ce qui lui reste de con cience Que peut-il encore désirt r Et par quelle ambition peut-il bien être encore tenue Eh bien la platitude qu'on leur demandait, ils la faisaient toujours. Se jugeaient-ils mé- prisables Je nelecrois pas. Ils ne voulaient rien penser qui les gênat. Ils préféraient ne pas approfondir. En leur offrant du grade, on ne les froissait jamais. Ilsen reprenaient. L'effort qui les eüt délivrés, ils ne le fai saient jamais. C'est' que. tous jeuv.es, ils avaient cornmencé de püer 1 échine, de rece- voir ce qu'on reQoit d'abord et longtemps du pouvoir, les injonctions et les coups. Ai la belle jeunesse farouche, qui ne ment pas, qui r,e se vend pas Je voudrais que de bonne heure on habituat le jeune homme a l'idée du mariage. Cest un grand gouvernail qui donne une direc tion, le vraie, la droLe, a la tendro jeunesse. Le premier désir d'amour est pur, il restera tel si l'objet du rève est pur lui-mème, si, a la fin des études, et comme prix du rude ef fort de la carrière coDquise, le jeuue homme entrevoitune jeune main loyale et douce qui se tend vers lui. Comme la marche est moins rude dans la solitude, comme la tentation est moins forto, parce qu'il y a un nom, parce qu'il y a un visage, parce qu il y a des 3'eux toujours ouverts'et qui protègentNe regrettez pas que vos fils aient le goüt des matinées ou des soirées oü ils rencontrent des jeunes filles vraiment jennes filles et dignes d'eux. N'ayez pas peur des idylles de dix-huit et de vingt an3. C'est le préservatil contre les romans dégradants. N'ayez pas peur surtout des mariages tout jeunes, de ceux oü la preoccupation de la dot n'entre guère ou n'entre pas, oü l'hom- me se dit, et veut qu'on le soutienne dans sa certitude, qu'il gagnera sa vie, et celle de sa femme, et cello des enfants qui viendront. C'est la la jeunesse, c'est la la véritó. Ayez peur au contraire de la remise a la trentai ne, des calculs trop longs, des attentes pen dant lesquelles fat&lement le coeur sedés- sèche ou se corrompt, de l'habitude de vivre pour soi seul qui rend bien difficile plus tard l'obligation de vivre pour deux ou pour plusieurs. Réjouissez-vous si votre fils aime une honnête fille digne de lui, montrez lui votre joie, que sa devise comme Ja vötre soit de se donner du mal de poiner avec es- pérance, de se priver javec ambition, de lutter pour une femme qui sera votre fille et qu'il place déja dans son rève auprès de vous, et qui ne lui a paru si charmante que parce qu'elle peut vivre dans votre voisinage. a Je dirai même qu dans une familie chré tienne, ii faut qu'un jeune homme entende parlcr du sacerdoce, qu'il sache quelle est la grandeur de cette vocation, quel/besoin le monde a toujours eu, quel besoin toujours pressant il a d'avoirs des saints. Maurice Barès, cette belle gloire Jeune et frangaise, le répétait tous récemment. Et qu'il avait done raison 1 Yous avez tout remarqué la disproportion entre le nombre des prêtres sortis des families de campagne ou des fa milies ouvrières, et le nombr de ceux qui sortent des families bourgeoises. Croyez bien que les vocations ont été réparties plus également, mais beaucoup ont été tuées par la vie inutile,"égoïste, et aussi par le silen ce des parents. II eüt suffi qu'il deviüat, prés de lui, l'acceptiou secrète de sa vocation, pour qu'un jeune homme se donnat au salut des arnes. Iln'a rien senti et s'est tu peut- être même a-t il été habilemeDt détourné, peut-être s'est on moqué, J'ai la conviction, appuyée par le souvenir de beaucoup d'exis- tences manquées et maiheureuses qu'il y a parle monde beaucoup d'hommes qui avaient la vocation sacerdotale et qui ne l'ont pas suivie, beaucoup de iemmes qui eussent été d'admirables religieuses et qui sont aussi sacrifiées, mais bien différernrrmnt. ma Mais tout ce que je viens de dire serait nutile, et tout eflort serait frappé de stérici- tó, s'il n'y avait, pour la formation d'un homm9, "eet élément indispensable de la pratique religieus0, il faut même dire de la dévotion. Aujourd'hui on peut parler de cette question plus librement. Il faut même en parler. Un pape admirable, qui a le génie de la sainteté nous a montré l i voie du salut. Et il sait bien que pour vaincre la revolu tion satanique les habiletés humaines, les pauvres compromissions, toute la diplo matie, ne servent pas de grand'chose. Les hommes qui mènent la lutte contre l'Eglise ne Eeront pas vaincus sur le terrain des né- gociations et des arrangements Ils le seront par les moyens surnaturels qu'ilsconsidèrent avec mépris, auquels il ne comprennent rien, et qui sont hors de leurs pouvoir, hors du temps oü ils règnent. René BAZIN. de l'Académie Franqaise. jf* ff. jjr» f» |fï W' DROITS ET DE VOIRS DES PARENTS Le tres actif comité de propagande sco- laire nous prie d'ouvrir nos colonnes a quel- ques réflexions sur la question si importante du choix de l'école. C'est avec le plus vif empressement que nous accédons a sa demande en espérant que ces réflexions seront méditées avec fruit par tous ceux a qui Dieu a confié la mission d'élever des enfants. Droit et devoir sont deux termes corréla- tifs Le droit de faire son devoir est le plus sacré des droits. C'est le fondement meme de la liberté humaine. Le devoir essentiel des parents est d ever leurs enfants, c'est-a-dire de développer leuis facultés physiques, intellectuelles et morales en vue de iormer en eux 1 homme moral par fait. Or pour y parvenir, il faut communiquer a l'enfant les connaissances nécessaires a cette formation. C'est le role de 1 enseigne- ment. L'éducation est le terme, 1 enseigne- ment est le moyen. Et partant 1 enseignement doit posséder les qualités en concordance avec le but a atteindre. Or, comment former l'homme moral, sans former sa volonté La volonté est la faculté essentielle en cette matière. Elle est motrice de l'intelligence et des sens inférieurs elle est proposée au gouvernement de toute 1 ac- tivité humaine elle tend au bien universel dans l'intérêt de tout l'homme. Or il ny a pas de volonté sans Ioi, qui lui donne sa direction et lui trace sa voie. Ou trouver cette loi qui s'impose a ia volonté humaine La raison y suffit-elle La seule science la for- mulera-t-elle 1 L'homme la donnera-t il a l'homme Mais deux réflexions suffisent a démontrer l'insuffisance de l'homme en cette matière Toute loi suppose l'obligation et la sanction. Or quel est l'homme qui formulera la loi morale qui s'impose a toutes les volontés humaines, dans tous les siècles. sous toutes les latitudes Et si même la raison la pouvait formuler, comment l'imposerait-elle a tous et de quel droit l'homme commanderait-il a l'homme, la raison de l'un a la raison de 1-autre? Folie II n'y a que Dieu qui puisse formuler la iègle universelle qui oblige toute créature, et constitue la loi de toute volonté humaine. Lui seul domine et les hommes et les siècles Lui seul, parce que Créateur, pouvait et devait donner a la créature sa règle d'agir. Au surplus, qui sanctionnera la loi, en dehors de Dieu Oü est le juge, dont le regard percant sondera les conscien:es,c m- naitra les crimes cachés, et pourra, jusqu'au del:ï des temps, livrer au chütiment les cri- minels heureux du siècles, et couronner les vertueux, qui n'auront connu ici bas que dédains et larmes Dieu seul parce que tout puissant et éternel. Et done, pas de loi mo rale sans Dieu, sans religion Et puisque pas de formation de 1 homme, de la volonté sans loi morale, pas il'éducation, pas d enseigne ment sans Dieu, sans Religion. L'enseignement sans Dieu, c'est l'abdi- cation même de la formation morale de l'homme, c'est la non education. L'enseigne ment sans Dieu, n'élève pas, il abaisse. II laisse la volonté désemparée, livrée a tous les hasards des uoctrines et des vices. Et c'est plus que naturel qu'il soit le facteur le plus important de la criminalité juvénile, qu'il suscite a quatorze ans des candidatures au suicide, et que les Henri le proclame en cour d'Assises, la cause efficiente de leur anar chisme. Le devoir des parents est done net et clair. Ils doivent confier leurs enfants a des écoles, dont l'enseignement est fondé sur la con- naissance de Dieu, oü Dieu adoré, respecté comme Créateur, Maire et Juge est imprimé profondément dans les ames, et y conservera a jamais sa place inexpugnable de Législa- teur. C'est le droit de tout père raisonnable d'exiger pareil enseignement pour ses enfants droit sacré, antérieur même a la société civile, et que nul ne peut lui dénier sans folie et sans crime. A ïA, A 'ïA. tA 'A lA. ïA. iA tA Le róle de Ia mère Les idéés modernes de féminisme contras ted; singulièrement avec le role qui est dévolu a la femme et spécialement a la mère, dans le sens chrétien du mot. Contrairement a ce que semblent croire certains fémicistes qui ne voient dans les occupations de la femme qu'une mission d'ordre inférieur, purement matérielle, son röle dans la familie est trés élevé. C'est, en effst, elle qui se trouve la base du foyer familial, c'est autour d'elle que se groupe la familie, c'est prés d'elle que se réunisseat les enfants quelle a entourés de son amour maternel depuis leur naissance. Le3 soins du premier age qui, certes, sont plutöt matériels et paraissent, par cela même, moius relevésfont cependant naitre chez l'enfant une affection instinctive, qui se répercutera sur toute son existence et l'attachera a sa mère par les liens si puis- sants de l'amour filial, j Les soins si tendres, si maternels prodi- gués a l'enfant, seroat l'embryon de l'affec- tiou réciproque de la mère et des enfants, par laqutlle elle les retiendra, pourra les guider et les piémunir contre les dangers de la vie, les soutenir dans leurs moments de découi agement, les consoler dans leurs pei- nes et les ramener aprè3 un moment d'oubli. A mesure que les enfants grandiront et qu'a coté des soins matériels, ils demande- ront une formation morale, c'est encore la mère qui, mieux que toute autre, pourra diriger leur éducation, les former a la vie, grace a son influence tutélaire, fruit de sa tendresse maternelle. Et quand les enfants seront devenus des hommes, qu'ils seront, a leur tour, entiés dans la vie, n'est ce pas toujours a la mère a les attirer au foyer de la familie, a rendre celui-ci agréable, pour que ses enfants soient heureux de s'y retrouver avec elle. Si eux-mêmes fondent une familie, la mère restera leur conseillère, leur directrice, pour leur apprendre aussi a créer un foyer ou les traditions et las vertus familialesjse- ront en honneur. Les exemples de dévouement maternel sont nombreux. Qui n'a connu une mère se dévouact au chevet d'un enfant malade, le soignant nuit et jour, sans connaitre la fa tigue, au mépris de sa propt e santé. La mèreest récompensée dans la mesure de ses sacrifices. Quelle joie de voirréunis aux grands jours autour d'elle ses enfants quel le a élevés et ses petits-enfants, qui lui ren- dront un peu de soa amour et de Ba teu- dresse. II y a loin, on le voit, de ce matérialisme que l'on veut voir dans le röle de la femme S'il est moins brillant, s'il frapte moi' s les regards, il n'en est que p'us beau et ce se rait, a nos yeux, un crime que de vouloir distraire la femme d une mission si noble et si digne pour la mêler aux travaux exté rieurs, l'entrainer dans nos lutteB politi- tiques, oü elle n'aurait qu un role secon daire et oü fat ilement sombrerait l'idéal de la vie d'une mere. Ah nous le savons, eet idéal ne cadre pas avec les idees égoïstes de ceux qui veu- lent vivre leur vie, ni avec les notions de certaine école qui n'a plus de respect pr-ur la familie et veut faire de l'Etat, l'édu- cateur général. Le3 principes anti-sociaux et anti-chrótiens qui, s'ils étaient admis, supprimeraient le ró'e qui est confié a la mère par la nature et par Dieu,sont évidem- ment compatibles avec les notions chrétien- nes sur la familie. Respectons done la femme et la mère et De la (iiminuons pas sous prétexte d'éman- Cipation. Elle a le p'us beau röle, ne leluienle- vons pas. sf# s# s# 'A iA A *A L'école neutre et ses fruits M. A. Fouillée, un philosophe rationa- liste, a peine déiste, dont toutes les feuilles libres-penseuses de Paris pleurent la mort toute récente, écrivait naguère dans la Re vue des Deux Mondes A Paris, plus de la moitié des individus arrêtés ont moins de 21 ans. Les suicides d'enfant ont décuplé en 10 ans. En 10 ans, en France, on a arrêfé 40,000 garcons et 17,000 filles. A Paris, sur 100 enfants poursuivis, on en trouve 2 a peine qui soient sortis d'une école religieuse. Sur ioo enfants détenus a la Petite Roquette, l'école congréganiste n'en fournit queli, l'école laïque 87. Mais, sans nier l'heureuse influence des convictions religieu ses, nous devons faire remarquer que l'école congréganiste peut trier ses élèves, tandis que l'école publique est obligée de tout recevoir. Ce'le ci a quatre fois plus d'élèves, et de toute provenance Les families qui choi- sissent Penseignement religieux pour leurs enfants les ont déjü plus sévèrement élevés. Le seul fait de choisir délibérément un enseignement qu'on juge supérieur indique chez les parents un noble souci de la morali té, qui a dü déj'i se communiquer aux enfants eux-mêmes. Vers la même époque (janvier 1910) le dé- puté socialiste Allard disait a la Chambre francaise Je me demande si l'instruction insuffisante que vous donnez n'est pas une des causes de de l'augmentatiou de la criminalité... Si celui a qui vous donnez cette instruction était un homme, s'il pouvait réfléchir, il viendrait au socialisme; a i3 ans,vous en faites un apache. Si vous (Gouvernement) avec une philo sophic comme vous le prétendez, pourquoi ne l'affirmez-vous pas dans vos manuels En tuant Dieu, vous faites disparaitre toute mo rale une et nécessaire avouez-le done Iran chement Qui, je l'avoue Vous avez done peur de vos propres doctrines que vous n'osez pas en faire la base de votre enseigne ment. Aujourd'hui tous les grands crimes sont commis par des adolescents a reconnu l'avocat général Cruppi, devenu depuis mi- nistre de la Justice et des Affaires étrangères. La criminalité, qui augmente cbaque année, progresse d'une facon surtout inquié- tante chez les enfants a écrit la Corres- pondance générale de l'enseignement primai re Le suicide, plus encore que les délits, prouve une démoralisation croissante de l'en- fance. II ne peut échapper a aucun homme sé- rieux, dit M. Guillot, juge d'instruction Paris, que cette effrayante augmentation de l'enseignement public. La Lantcrne dont sortent Millerand, Briand, Flachon et quantité de notabilités anticatholiques, disait le 18 février 1911 II n'y a pas de neutralité possible... L'é cole nationale ne peut être que répubücaine; dès lors et par définition même,il faut qu'elle soit anticléricale. Propos conformes a la these du député socialiste Viviani, depuis ministre du Tra vail La neutralité fut un mensonge nécessaire pour vaincre les hésitations des timorés. La neutralité n'existe pas... if' VL Depuis nombre d'années, 'i population brugeoise. slimulée probablement par des tou- risles 'de tous pays, a entrepris la restauration, de ses la fades privées et construit de nou- velles maisons dans ce style spéaial, dit Luügeois. Connaissant le goüt inüé du Brugao.s pour tout ce qui touche l'art, nous avons tou jours artaché du prix a ses appreciations sur riotre viile qu'il considère volontiers com me une ville sceur. C'est ainsi que nous avons lu avec un vif intérêt l'étude de M. Hubert Hoste, parue il y a quelques années sur VArchitecture domestique .1 Ypres. Le réceni congrès cucharistiquc a fourui l'occasion un rédacteur de la P'atrie d'émettre son avis sur nos restuirations. i.es gTands monuments gothiques, dit ii, ont été et sont encore l'objet d'une restaura tion logique et raisonnéeII estime, par centre, qu'on n'a presque pas touché aux pignons des habitations privées. I.'es restau rations et les réédifications qui ne se comp- tent plus Bruges et qui s'y multiplier^ de jour en jour, sont piutót la ranssime ex ception iel C'esi dit un peu vite, nous sembic t-il. avec. cette hiite et ce défaut de documentation qui caiactérisent souvent le journafisnte, En fai- sant telle critique, hauteur a certainement ignore certains points qu'un ypruis, un pcu au courant des choses de sa ville natale, au- rait pu lui révéler. Nous croyons done utile d'exposer rapidement les conditions qui dif- férencient Ypres de Bruges en cette matière spériaje, en même temps que nous dignons un nombre respectable de ces préten.lues ra- rissirnes exceptions indiscutablement, le mouvement de inno vation artistique s'est opéré Bruges beau- coup plus töt qu'ü Ypres, et comme nous le disions plus haut, le tourisme n'y a proba- babiement pas été étranger. Alors ijui, passé un quart dt siècle, des Anglais et des artistes sillonnaient déja de toutes pavts la Venise du Nord, c'était presque un événement de voir po'.ndre un étranger a Ypres. It y a lieu de ttenir compte que, toutes populations gar- déeJf Binges conserve encore beaucoup plus de ^afa.les anciennes qu'Ypres. Si 1'ancienne administration ne fit rfen pour les fa?ades privées, c'est que [e goüt, cette époque, n'était pas encore formé comme de nos jours. Et même, a l'heure présente, ii nous en ooüte de le dire, l'Yprois n'a de loin pas autant que le Brugeois le culte de ses vieil- les habitations. II croit être plus pratique en cherchaiit moderniser outrance, et ii oublie en cela que l'étranger reeh vche beau coup plus dans les petites villes de province le cachet propre aux vieilles cifu plutót que n'impcrle quels pastiches de ids capitales. Quantité de restaurations ont été rêalisées grace aux pressantes démarches de ['adminis tration el a ses généreuses interventions. Une promenade en ville nous a permis de relever la plupart des restaurations effectuées dans ces derniers temps ou encore en cours. La rnaison de bois de la porte de Lille, une relique, puisque c'est la dernrère a front de rue, a été sauvée d'une ruine certaine par la ville qui en a fait l'acquisition et qui, en ce moment, la restaure entièrament avec du vieux chêne. La maison Spilliaert, Mar- cbé au BétaiL. fera prochainetnenl l'admiration de tous, grace aux travaux intelligents entre pris par la ville. fx Rue au beurre, nous trouvons une fafade du plus pur style yprois, la maison Cousein. res.'aurée il y a deux ans peine, par les soins de la ville. La maison attenunte, na guère insignifiante, possède maintenant une fafade de style par les heureuses transfor mations que Lui a fait subir M. Liégeois. Ce même propriétaire a fait trés bien restaurer le pignori Louis XIV de la maison Baert. La maison Poelemans est également restaurée, cöté de la tïche petite fafade gothique balie par M. Fraeys de Veubeke. La maison La- moot, au coin de la rue de Steurs ct de la 'rue du Temple, a été édifiée elr style ypt'ois, nous croyons savoir que la ville n'a pu réussir a faire adopter par le propriétaire un pan de hois, ce qui eüt donné plus de ca- ractère cncere la constructiorr. Dans la rue de Lille, c'est toute une série de belles fafades qui ont ét; superbement restaurées; l'ancicn hotel du baron Surmont de Volsherghe. propriété de M. Ph. Vandea- berghe; les n»s 30, 32 et 40, apparlenant aux Hospices civils, le n« 119; maison Théoph. Duprez. I-e tv> 1_ du Marchê aux vieux habits; le 113 4''bis de la rue de la Boucire: le n» 10 de Ia place Vandenpeeieboom (la Congrégatlon); La maison Gruwez, rue de DixmuJ.c, 81; une maison, Marché au bétail, appartenint la \ve R off iaën; la maison Dobbelrere, rue des Chiens; une maisonnette de la rue du Che valier Jeanla maison Tyberghien, rue des Chiens; la maison Van Belle, rue longue du marais; le cabaret «Au Tivoli rue de Stuers; la Grand' Place, les cafés de la 1 ur.e. ei de la Trompette el le rp i (Hoflack); enfin, la restauration, encore ineomplète, mais trés riehe de la maison de M. R bert Froi- dure, rue de Dixmude. Celle liste, nous semble-t-il, est déjü pa.s- sablenient longue et prouve que les excep tions». se multiplient depuis quelque temps. mmu mm mm

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1912 | | pagina 2