AU PARLEMENT
GNRQfëlQUE F PM 01 Si
La Chambre
Fanfare Royale
GR IND CONCERT
A RITST! QUE
SERMON DE (J!A RITÉ
Dimanche 1 Décembre 1912
Knseignement ménager
Erratum
Les personnes généreuses de notre arron
dissement et de notre ville peuvent adresser
les offrandes
soit a Mgr CHARMETANT, bureau des Ecoles
d'Orient) 20, Rue du RegardPARIS VI,
France
soit a son délégué, Mr l'Abbé PICAVET,
8, Rue Neuve, PlTTHEM-Ze^ Thielt.
soit d Melle de GHËLCKE, Rue de Hoesinghe, 8,
Ypres.
is® t?? «gf
Mardi 19 Novembre
Discussion de la declaration du gouverne
ment.
M. France (lib.) En ce qui concerns
la revision electorale, la de'claration de
M. de Broqueville ne me donne pas satisfac
tion elle ne peut que nous engager a inten
sifier notre propagande en faveur du suffrage
universel pur et simple. Les élections du 2
juin ont tué le vote plural et on ne peut dif-
férer du régime nouveau qu'en invoquant la
tactique de la grève générale comme une fin
de non-recevoir.
Tous, sur les bancs de la gauche libérale,
nous voterons la prise en considération de la
proposition de revision présentée par la
gauche socialiste quand vous l'aurez re-
poussée, la bataille reprendra.
L'orateur abordant la question militaire
estime que l'attitude du gouvernement est
peu digne. Que celui-ci ne fait que réprendre
le programme du service généralisé, qui
était celui de la gauche.
M. VANDERVELDE (soc.) salue avec une
vive satisfaction les projets de loi relatifs a
la protection du travail des enfants, a la créa-
tion d'une société nationale des habitations
ouvrières et aux pensions de vieillesse et
d'invalidité.
Abordant les trois grands problèmes d'or-
dre politique, il fait en ce qui concerne la
question scolaire, la déclaration suivante
le gouvernement attend le vote de ce projet
d'un accord des partis et non dun coup de
majorité. Nous voulons en accepter l'augure,
car nous souhaitons sincèrement éviter des
conflits qui divisent la classe ouvrière
Pour ce qui est de l'établissement du ser
vice général il ne parait admissible, dit
l'orateur, que s'il est accompagné d'une ré
duction correspondante du temps de service.
La déclaration ministérielle n'oppose pas
a la reforme electorale un non volumus in
flexible. Mais elle ne cache pas l'intention de
repousser la prise en considération de notre
voeu de revision constitutionnelle. Et ici,
l'orateur t&che de convaincre l'assemblée
qu'aucune menace n'a été faite par les socia-
listes la grève générale ne peut être pour les
travailleurs qu'un suprème recours, un der
nier moyen, après que tous les autres
moyens auraient été épuisés.Si la grève géné
rale doit éclater un jour, elle ne peut être
pacifiqueque si elle est longuement, patiem-
ment et sérieusement préparée 1
M. VERHAEGEN. La communication du
gouvernement a été favorablement accueillie
dans le pays, même dans les rangs de l'oppo-
sition. Le discours de M. Vandervelde, com
me celui de M. Franck, confirmcnt cette
appreciation. II faut en rechercher la raison
dans la sincéritéet la loyauté des déclarations
du gouvernement.
Le gouvernement s'est inspiré aussi, dans
sa déclaration, des voeux du pays en ce qui
concerne une nouvelle loi scolaire comme
M. Vandervelde en exprimait l'espoir, il est
désirable que cette legislation soit réalisée
par l'accord de tous. La liberté doit être a la
base de la loi elle doit être entière pour les
parents croyants comme pour les parents in-
croyants. C'est précisément ce que nous pro
met le ministre.
M. CapELlE II faudrait une école
communale dans toutes les communes.
M. VERHAEGEN. Les pères de familie
doivent pouvoir choisir pour leurs enfants
un enseignement confessionnel ou un erisei-
gnement non confessionnel.
M. ROYERS.En principe ou en fait?
M. VERHAEGEN.En principe et en fait.
Pour ce qui est de la questiou electorale,
M. Franck a constate' que les gauches libéra-
les ont rompu avec l'idée de la grève généra
le, et M. Vandervelde s'est ingénié a démon
trer que la grève est une perspectivelointaine
a laquelle il faut a peine s'arrêter. Mais tout
le monde n'est pas a eet égard, dans le parti
socialiste, d'accord avec M. Vandervelde.
L'orateur dit ensuite le sentiment dee
ourrierschrétiens qui sontfavorablesa l'éga-
lité politique, mais ne considérent pas le
suffrage plural comme entaché de fraude.
Le suffrage plural n'est pas intargible et s'il
faut le modifier et coneidérer le droit de
suffrage comme un droit naturel, il n'y a
nulle raison pour distinguer a eet égard
entre les hommes et les femmes. I) serait
possible aussi d'organiser un régime de
représenter adequate des grands intéréts
sociaux.
M. Veriiaegen remercie M. le ministre
de la guerre de la précision avec laquelle ii
nous a dit les inquiétudes du gouvernement,
au sujet de la défense nationale. Jusqua
présent, les torteresses de Liége, de Namur
etd'Anvers, avec le concours de l'armée de
campagne avaient paru souffisantes. Ces
forteres3es et la réorganisation de l'artille-
rie, c'est au parti catholique qu'on les doit.
Il y a trois ans, les autorités militaires
jugeaientla situation résultantde la nouvelle
loi militaire satisfaisante. Mais la situation
internationale a changé depuis, et les senti
ments exprimés par l'unanimité du pays, au
sujet de la nécessité d'assurer par tous les
sacrifices nécessaires i'indépendance du
pays, sent d'accord avtc ceux du parlement.
En attendant de connaitre le projet du
gouvernement, il y a lieu de demander que
le temps de service soit réduit pour les jeu-
nes gens qui justifieront d'une préparation
suflisante, une organisation régionale de
l'armée plus de contact entre les officiers et
les soidats et une ascension plus rapide des
officiers capables au grade de général.
M. Woeste. A entendre les deux ora-
teurs de l'opposition qui se sont prononcés,
la politique des gauches se confondrait avec
celle du gouvernement. Mais l'opposition
sait bien que cette confusion n'est pas
exacte Sa politique, lors des dernières
élections, était celle du cartel que nous ne
cesserons de combattre, Les lois ouvrières
annoneées eontinuent le programme déja
realisé par diverses applications des gouver»
nements catholiques qui se sont succédé.
Trés bien d droite.)
Je ne dirai rien de la révision de la Cons
titution. Nous nous en expliquerons lors de
la discussion de la proposition qui a été
déposée. Sans doute, aucune formule n'est
défiaitive et je comprends ce qu'a ditl'hono-
rable ministre de la guerre, a eet égard, en
ce sens qu'il n'entrevoit pas une possibiiité
de revision constitutionnelle dans un avecir
trés rapproché.
Lors des récentes élections, le pays a
témoigné qu'd repousse les troubles et les
agitations stériles et c'est paree qu'i! se
trouvait en présence de deux oppositions qui
voulaient le pousser dans cette voie, qu'il
noU3adonnéla préférence. Nouvelle ap
probation a droite.)
Quant aux déclaration faites par f'hono-
rable ministre de la guerre relativement a
la question scolaire, je les approuve. J'ai
toujours défendu les intéréts de l'enseigne-
ment libre et j'ai réclamé pour celui ci un
peu plus de justice, d'égalité et de liberté
J ai toujours désiré aussi qu'il régnat une
parfaite entente entre nos deux renseigne-
ments. 'I'rès bien sur divers bancs.)
Nous avons pu être a en dósacord sur eer
tains modes d'application mais nous som
mes d accord sur le principe et je serais
heurcux de voir luire le jour oü celui-ci sera
moulé en loi.
M. Woeste fait ensuite connaifre son
sentiment au sujet des projets militaires an
noncés. II est disposé a se rallier ka toute
mesure dont l'urgence serait démontrée, et
a examiner si notre système de défense est
suffisant. II n'a jamais cru a ia durabilitéde
la loi de 1909.
télégramme envoyé au héros de la fête, par
M. le Ministre de l'Intérieur.
Nos lecteurs l'auront réparée d'eux-mêmes
en lisant le télégramme comme ci-dessous.
Colaert, Représentant et Bougmestre,
Ypres,
Je m'associejde tout coeur a l'hommage de
sympathie si profondément mérité Jque vos
concitoyens rendent aujourd'hui a votre belle
et longue carrière.
LejMinistre de 1 Intérieur. Berryer.
sf S# S# fiS? ïüf 'J$ !r£ t
Dimanche 24 Novembre
a l'occasion de la Ste CÉCILE
a 5 1/2 heures précises aux Halles (Salie Pau
wels), sous Ia direction de MLouis Arschodt.
Programme
1. Marche militaire frangaise
C. Saint Saëns.
(finale de la suite algérienne)
2. Keizer Tiberius Jef Van der Meulen.
(openingstuk)
3. Terugkeer naar het Vaderland
(zeetafereel) Paul Gi!son,
Het geld. Het vertrek der uitwijkelin
gen naar hun geboorteland. Twee verlief
den wisselen zoete woorden. Da storm.
Stille zee. Schotschen dans. Lofzang.
Terug in het Vaderland.
Première]exécution
4. Air et Divertissement Jean Preckher.
Soliste J. Desramault
5 Vlaamsche Kermis uit de Ballet
Milenka jean Blockx.
Kermis Blokkendans Intrede der
Boeren Intrede der Rederijkers Liefde
zang Intrede der Zingaris Slot.
af «f sf 'J$. >j$ s«p
CEuvre desDames de la Providence
gar le Révérend Père HOFFMANN
de lor dre des Frères Prêcheurs
a 4 h. du soirj en^l'église de St Martin.
SS*
LVn poisonnement de Cominrs
devant le Tribunal corfectionnel
d'Ypres
m m m
Question posée par M. le représentant
VAN MERRIS a M. le Ministre de la
Justice.
M. le ministre des finances a inauguré le
12 Novembre une juridiction d'appel admi
nistrative, dont la composition donne toute
garantie d'impartialité. La même juridiction
existe aux chemins de fer.
M. le ministre de la justice ne voudrait-il
me faire savoir s'il n'est pas disposé a insti-
tuer une juridiction analogue pour les em
ployés et fonctionnaires de l'administration
de la bienfaisance et de celle des prisons
Réponse L'organisation acluelle de la
juridiction disciplinaire a l'administration
des prisons, a la difference de ce qui existe
dans les services auxquels l'honorable mem
bre a fait allusion, comporte notammect
1 intervention des commissions administra-
tiyes qui sont composées de personnes étran-
gères a l'administration centrale et entière-
ment indépendantes de celle-ci. La composi
tion de ces commissions donne done toute
ga antie d impartiable' aux intéressés.
Quand a 1 administration de la bienfaisance,
le petit nombre de ses agents se concilierait
difficilement avec l'organisation d'uDe juri
diction spéciale, tout agent pouvant d'ailleurs
faire valoir ses moyens de défense auprès du
ministre lui-même
J examine néanmoins s'il ne serait pas
opportun de confier aux comités d'inspection
et de surveillance une mission analogue a
celle des commissions administratives des
prisons.
Par suite d'abondarce de matière, plu
sieurs articles regus n'ont pu trouver place
dans le numéro de ce jour.
A la fin du compte rendu du banquet que
les conseillers communaux ont offert a leur
collègue jubilaire, M.le Bourgmestre Colaert,
uue erreur sest glissée dans l'impression du
Nous apprenons avec plaisir la nomination
de Mile Loosbergh comme Inspectrice de
l'enseignement ménager. Nous lui adressons
nos pius cordiales et nos plus chaleureuses
felicitations.
Mile Loosbergh était toute désignée pour
remplir cette haute fonction que Monsieur le
Ministre de 1 Industrie et du Travail vient
de lui confier, et par son talent, par son
activité, par sa longue expedience, et par une
préparation toute spéciale après avoir bril-
lammant conquis son diplome pour l'ensei
gnement ménager, et après avoir fait parti
comme membre du jury des examens.
Nous sommes convaincus que la nouvelle
inspectrice, sous l'habile direction de Ia trés
distinguée inspectrice d'Anvers, Mile Vange-
huchten, el avec ia collaboration de la sym-
I pathique collègue, Mile Vanderhaegen, ren-
dra d'immenses services aux jeuncs filles de
I la bourgeoisie et de la classe pauvre.
Nous sommes heureux de constater que
j l'enseignement ménager a pris, en ces der-
nièresannées, un développement considerable
en notre pays. II a été introduit dans un
grand nombre d'écoles, grêce surtout au
zele, a l'initiative, k l'intelligente impulsion
et aux persistants efforts de Mile Van Ge
huchten.
De grands efforts ont été tentés partout et
ont été encourage's par nos ministres. Nous
pouvons affirmer que eet enseignement a
cause gagne'e devant 1'opiHion. Viennent des
circonstances favorabks, des appuis convain-
cus et intelligents, les encouragements d'en-
haut et l'enseignement méuager se générali-
sera encore davantage.
II serait certes a souhaiter que toutes nos
jeunes filles peuvent recevoir un enseigne-
I men,t ménager, approprié a leur ége, a leur
condition et a leurs besoins futurs.
j L serait a souhaiter, qu'en sortaut de
ecole, toutes sacbent trés convenablement
manoeuvrer l'aiguille a tricoter, tirer l'aiguil-
ea coudre, entretenir le linge, aider a la
cuisine, même la diriger, faire le marché
pourvoir, sous le controle, parfois même en
a SC"ce' hélas de leur mère, aux menus
soms de propreté que réclament même la
i ma.,80n> voiremême les petits frères et les
petites soeurs. R serait a souhaiter que les
eunes filles soient initie'es aux nombreux
travau* nécessaires a l'entretien d'une mai-
*SUIVent des cours théoriques d'hy
les DremipOn0mie domestique, et connaissent
les premiers soms èdonner aux malades.
pectrice S\in d°nC Ia couvelle ins-
P e Mile Loosbergh, une longue et
téconde carrière.
L'empoiEonnement de Comines, qui au
mois de Septembre 1911, fit plus de 150 vic-
times, parmi lesquelles 7 succombèrent a la
suite d'avoir mangé du paté délivré par
l'inculpó, est venu Mardi, devant le Tri
bunal correctioneel d'Ypres.
Le boucher Henri Loridan, résidant ac-
tuellement a Yprts, était prévenu a) d'avoir
involontairement et par imprudence, occa-
sionné la mort des nommés Pierre Dillies,
Marie Verkiudt, Frargois Lelèvre, Désiré
Vandooren, Marie Leclercq, Adolphe Ber-
ghe et Jules Delmotte
b) d'avoir involontairement occasionné
une inaladie ou une incapacité de trarail a
beaucoup de personnes, notamment a Marie
Desmarets, Marguerite Desmarets, Emile
Devers, Emila Vandaele, Henri Masquelier,
Hélène Derycke, Elodie Haulekie, Déshé
Massehelein, Raymond Poncheaux, Marie
Vandelannoitte et Marie Duvosquel en leur
servant des substances qui sont de nature a
ainei er Ja mort ou d'altérer sérieusement la
santé.
LaudieLce de Mardi a été spécialement
consacrée a l'examen de cette affaire. Elle
était présidéa par M. la Président Biebuyck,
assisté de Messieurs Veys et Schramme,
juges. Le siége du Ministère Public était
occupé par M. leSubsfitut Van der Heyden
et Maitre G. Begerem s'était chargé de Ia
défense du prévenu.
Dès l'ouverture de la séance,Maitre Lebbe
au nom de la veuve Vandooren et Maitre
Glorie au nom de Decastecker, sollicitent
du Tribunal d'être adinis a la procédure
gratuite, faisaot valoir que les prénommés
n ont pas les moyens de déposer la somme
de quatre mille francs exigée comme cau-
tionnement de la partie civile.
Le Tribunal fait droit a leur demande et
donne acte aux deux avocats-avoués de leur
constitution.
Un incident se produit entre la défense
et les parties civiles qui demandent au Pré
sident de bien vouloir posar une série de
questions au prévenu. Maitre Begerem fait
remarquer que le prévenu comparait non
devant la cour d'assises, mais devant Ie
Tribunal correctionnel, que les parties ci
viles n'ont pas le droit d'exiger que le pré
venu soit soumis a un interrogatoire, et que
seul le Président du Tribunal est juge de
savoir si oui ou non une question doit être
posée au prévenu.
Le Président met fin a l'incident en rap
pelant qu a lui seul incombe la mission de
diriger les débats et l'on passé ensuite a
l'interrogatoire des témoins. Trenta trois
ont été cités.
Les témoins
Le 1« témoin est M. le JugeM'instruction
Vandaele qui a assisté aux sept descentes du
Parquet.
II a, dit-il, interrogé cent soixante quinze
personnes qui lui ont déclaré avoir senti les
8ymptömes de rempoisonLement,après avoir
mangé du paté venant de chez le boucher
prévenu.
Le parquet dans une visite domiciliaire
chez celui-ci a saisi des restes de viande et
des ustensiles ayant servi a la préparation
des patés.
L'aoalyse a prouvé que les intestics des
personnes autopsiées et les restes^de viande
contenaient des microbes ayant occasionné
la maladie et la mort.
Loridan, declare Mr le Juge d'Instruction,
a varié dsns ses déclarations et il me semble
qu'il a commis une imprudence en continuant
a vendre un paté dont lagélatine n'avait pas
figé.
Cependant, continue ce magnstrat, il est
prouvé qu'uue viande contaminée par des
microbes peut présenter toutes les apparen-
ces d'une viande saine.
M. Deraeve, commissaire de police a Co-
mines et M. Tavernier, commandant de la
gendarmerie de la même locafité déposent
sur les enquêtes qu'ils ont menées.
D'après le médecin le'giste, M. Poupaert,
il est impossible de cmstaterde visu, cer-
taines maladies des animaux et la gélatine
figée n'est pas un icdice que la viande soit
mauvaise.
Ces idéés sont artagées par M. le Docteur
Lagrange qui donne certaines indications
sur l'état des malades qu'il a visités.
M. Rulot, expert-chimiste a Bruxelles, a
trouvé dans les viscères des victimes et dans
les restes de viande qu'il a analysés, des
microbes paratyphiques B, qui ont été la
cause des maladies et de la mort des per
sonnes qui ont mangé le pAté.
II déclare qu'il n'y a que 1'analyse qui
pui8se faire conuaitre la présence de ces
microbes et que même un vétérinaire, a
fortiori un boucher, ne peut a la simple
inspection,juger si la viande est contaminée.
11 était impossible pour Loridan de voir
que la viande renfermait les microbes sus-
di.s. Ces microbes ne peuvent être détruits
que pas une forte cuisson le paté qu'en lui
a soumis n'étant pas mis entièrement au
milieu, beaucoup de ces microbes n'ont pas
été tués.
II ajoute, au milieu de l'effroi général,
que toute personne mans eant de la viande
peut-être exposée, si celle-ci renferme le
paratyphique B, a mourir empoisonnée. II
conclut que si la viande dont s'est servi le
boucher Loridan avait été débitée fraiche,
sans être soumise a la cuisson, il y aurait
peut-êtieeu plus de cinquante décès a Co-
mines.
M. le Vétérinaire Domictnt, de Warneton
dit que la boucherie jLaridon était toujours
trés prop: ement tenue. II affirme que le paté
que 1 inculpe lui a fait voir le Dimanche
matin était bien consistant et avait une
bonne apparence.
Le témoin Marie Delvoye a vu entrer chez
Loridan, quelques semaines avant l'empoi-
sonnement, un sac qu'elle pense avoir con-
tenu un veau. Le prévenu dénie formelle-
ment cette allegation.
Léonie Dubois est allee le Dimanche chez
Loridan lui demander comment il avait pré
paré son phté, alors que plusieurs personnes
en étaient malades. Le prévenu lui a répon-
du quil l'avait confectionné comme d'ha-
bitude.
L épouse Cauwe prétend avoir vu entrer
un veau chez Loridan et même avoir vu
sortir le Vendredi matin de sa glacière une
cuisse de veau. Lorinan dénie ce fait.
Aux dires de Jules Vermes de Hol'ebeke,
tous les veaux provenant de chez lui 0nt été
6Dfoui8,
L audition des témoins est terminée h midi
et demie et la séance est suspendue jusqu'a
deux heures et demie.
Plaidoirie des parties civiles
A la reprise, la parole est accordé a M»
Glorie, conseil d une des parties civiles.
II plaide que le boucher Loridan est res-
poneable de la mort et de la maladie des
victimes, qu'il a commis une négligence ou
une imprévoyance grave en confectionnant
son paté avec de la mauvaise viande, qu'il
est done passible d'une condamnation et de
dommages et intéréts envers ceux qui ont
subi les conséquences de sa faute. II ajoute
que Loridan se sentant coupable a, pour
essayer de se justifier, varié plusieurs fois
ses déclarations.
II réclame la somme de 1000 fis pour
Decasteeker.
Me Lebbe se joint a son confrère et de-
mande 10.000 frs pour Ia veuve Vandooren
et 500 frs pour Flamont, au noin duquel il
s'est constitué auJcours de l'audience.
Le Ministère Public
M. le Substitut Van der Heyden se léve et
au milieu de l'attention générale explique
que le Parquet a lors d'une première in-
®trH!ËÏ25 del'affaire décidé^e poursuivre Ie
boucher Loridan.
Aujourd'hui qu'il a entendu les déclara-
ttons des raédecins légistes, de l'expert-
chimiste, du vétérinaire, il doit a sa con
science de conclure a ^l'aoquittement du
prevenu.
II y a, dit-il, trois choses a considérer
1° La maladie et la morLdes victimes
doivent-elles être attribuées k l'emploi de la
viande contaminée
2° Y a-t-il eu imprudence ou maladresse
3o Y a-t-il corrélation entre la maladresse
et la mort des victimes
L'honorable organe de la loi examine et
developpa ces 3 questions en s'appuyant sur
les dépositions qui viennent d'êtrt faites et
conclut que la poursuite a charge de Lori
dan ne peut, a son avis, être retenue par le
Tribunal. r
La défense
Que vais-je plaider demande Begerem?
Me faut-il discuter toutes les dépositions qui
ont eté faites ce matin Non, je n'ai qu'h
me rallier aux conclusions (du Ministère
ublio et aux déclarations de l'expert et des
médecics legistes.
L'honorable avoeat montre que rien au
ossier n etablit queLoridan aurait employé
de Ja viands o; r J
la viande suspecte. Si, aux dires deTex!
pert, un veterinaire ne peut constater de
visu 1 existence de certains microbes para-
typh'ques B, a plus forte raison, son cliënt
qui n'est que boucher, ne pourait savoir si
la viande étaifcontaminép.
Le prétendu liquide dont se serait servi
Loridan pour colorer son paté n'a pas éte
employé et l'analyse n'en^accuse aucune
trace, m dans la viande saisie, ni dans les
visceres des victimes.
U: 1BeSerem. cite l'opinion de plusieurs
specialistes qui sont unanimes a déclarer
que seule l'expertise peut faire connaltre la
presence du paratyphique B.
II demandel'acquittement de son cliënt.
Réplique de la partie civile
Me Lebbe répond a la défense et s'efforce
de demontrer le tort qu'a eu Loridan en
continuant a vendre le p&tó qu'on lui avait
dit être mauvais. Il prétend que certains
témoins auraient^dh être cités qui auraient
établi que le prévenu avait été avert! dès le
Samedi matin que son paté avait avait ren
du des personnes malades et que malgré ces
avertissements, il avait continué a le vendre
au lieu de le retirer.
Première exéeution
Les Nos I et 2 sont arranges pour Fanfare
par M. L. ARSCHODT.