Vceux de bonheur Téléphone 52 Téléplione 52 Samedi 4 Janvier 1913 ie N° 10 cents mes 48e Année N° 4767 Kfrennes Pontificates La Politique Beige en 1912 L'Educaiion du Sens Social Nossouhails complémenlaires Moriluri te salutant a» On s'abonne rue au Beurrej 36^ A Ypresj et A tous les bureaux de poste du Lc Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. royatame. Les annonces coütent i5 centimes la ligne. Les réclames dans le corps la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros 10 francs les cent exemplaires. 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C'est que l'homme, creature raisonnable, a été doué par Dieu d'une ame, qui a des aspirations, des désirs, qui ne peuvent être complètement réali-ós ici bas et ne recevront entière satisfaction que dans l'Eternité pour laquelle elle a été créé. Mais pourquoi !e bonheur relatif que nous pouvons posséder sur cette terre, semble-t il reculer a mesure que nous croyons nous en approcher C'est que bien pc-u d'hemmes sont con tents et satisfuits de leur sort. La plupart ont la deplorable habituele de chercher la félicité beaucoup plus loin qu'oü ils peuvent l'atteindre au lieu d'essayer de la eaisir la oü i!s se tr< uvent. Aussi, heureux sont ceux qui mettent en pratique le vieil adage Quand on n a pas ce que l'on aime.il faut aimer ce que l'on a.« Vivre en paix sous l'aeii du Créateur, dans la situation qui nous a été indiquée par celui ci,avoir l'ambition légitime de s'élever, mais sans orgueil, ni vanité, travailler ot déployer le plus d'aclivité possible,s'c-fforcer de faire tout !e bieu moral et matériel dont on est capable, tacher de faire autour de soi des heureux, c'est la, nous paratt-il, un moyen de jouir, autant qu'il est permis sur cette terre, du bonheur. On pourrait peut-être ajouter encore les conseils du vieux philosophe un peu trop sceptique Voulez-vous être heureux une journée Prenez un habit neuf. Une se maine Tuez un porc. Un mois Gagnez un prccès. Un an? Mariez vous. Toute la vie Soyez un honnête homme. Toute l'éternité Soyez un bon chrétien. sS^sUPsaPsSl'ïiPïSJsSPsils^S# L'année 1912 restera cèlèbre dans l'histoi- re politique de notre pays par l'incomparable campagne électorale qui aboutit au triomphe du 2 juin. On a beaucoup chicané sur le point de savoir ce qui a fait l'enjeu de la lutte, sur quelles questions le pays s'est prononcé. II est incontestable qu'a )a base de toutes les querelles dont la campagne électorales a dé- termine' l'exp'osion, se trouve la question religieuse. Et M. Hector Denis député socia- liste n'avait prs tout a fait tort, quand il proclamait a la Chambre au mois de juillet que l'influence la plus profonde qui se soit exercée sur le scrutin du 2 juin, c est faction de 1'Eglise sur les consciences L'Eglise en effet est le point de mire des partis de gauche en 1912 c'est surtout contre les ordres reiigieux que les passions anticlé- ricales ont cherchê a s'assouvir et dans cette question des couvents, c'était en somme l'e'ternelle question scolaire qui se débattait. L'agitation contre le projet de M. Schol- laert ayant aboutit en 1911 a la retraite du ministre, les membres de l'oppcsition s'é* taient imagine qu'il leur suffirait désormais de brandir l'épouvantail des vingt millions aux couvents pour mettre en déroute le gouvernement catholique lui-même. Mais ils ne se boruèrent pas a parler de millions. Les accusations les plus mensongères, les insi nuations les plus impies furent colportées dans les meetings et dans la presse contre ces moines et ces religieuses auxquels la société est redevable de tant de bienfaits. Mais le peuple catholique comprit que c'était la religion que l'on combattait en calomniant les couvents. Et d'un geste énergique et méprisant, il repoussa les adversaires de sa foi. Les conditions même de la lutte indi- quaient manifestement que le sectarisme an- tireligieux inspirait toute la politique des gauches. Les elections de 1912 furent les elections du cartel, puisque dans cinq arron- dissements seulement libéraux et socialistes luttèrent sur des listes séparées. Cette fusion d'une bourgeoisie conservatrice avec la dé mocratie révolutionnaire pouvait-elie s'ex- pliquer autrement que par la commune haine antireligieuse de tous les partis de gauche Mais les chefs libéraux ne connaissaicnt pas leurs hommes ils n'avaient point prévu que parmi ceux ci beaucoup mettraient l'in- térêt de la nation et le respect de leur propre dignité au dessus des calculs d'une politique sectaire et refuseraient de ratifier les compro- missions dans lesquelles on tentait de les entrainer. Ce fut leur perfe. Le carte!, cette arme sur laquelle ils comptaient pour se venger enfin des échecs subis depuis plus d'un quart de siècle, ne leur valut qu'une défaite écrasante, définitive. II y avait eu d'ailleurs dans la campagne électorale, de nombreux incidents propres a montrer l'aboutissement de la politique cartelliste renoncant a convaincie les mas ses de la justice de leur cause par les moyens ordinaires, libéraux et socialistes firent inter- venir des agents électoraux inconnus jusqu'ici dans notre pays lc poignard, le casse tête, le revolver. Des émeutes, de véritables ten- tatives d'assassinat lurent organisées autour de nos meetings Le peuple marche irré- sistiblement a la victoire par rCimporte quel moyen il l'aura avait déclaré le socia- liste Journal de Charleroi et la presse libérale, par son silence coupable devant les forfaits de ses amis ou alliés, par ses encou ragements a peine dissimulés a ceux qui houspillaient nos chefs pour faire croire a leur impopularité, montrait clairement qu'un gouvernement de gauche serait l'ami des apaches. II n'en fallait pas plus pour déter- minei tous les bons citoyens a fortifier le gouvernement de droite. La victoire catholique eut des conséquen- ces assez inattendues Elle donna lieu d'abord a un mouvement séparatiste dont le citoyen Destrée, bientöt suivi de M. Delaite, se fit l'apötre. On s'effo^a de compromettie dans cette entreprise les pouvoirs publics eux mêmesdes^démarches furent faites au- près des conseils provinciaux pour qu ils la préparassent en réclamant une extension de leur autonomie. Mais seules les deux provin- ces anticléricales marchèrent et le fameux congres de Liége, qui devait donner au mouvement tout son essor, finit cn élégant fiasco il y fut pe'remptoirement démontré que les matamores qui s'apprêtaient a défen- dre les droits de la Wallonië sacrifiée par- taient en guerre contre des moulins a vent. La victoire catholique devait provoquer un autre phénomène. II est incontestable que l'opposition avait mis en bonne place dans son programme électoral,le question du S.U. Battue, elle devait done logiquement con- sidérer cette réforme comme réprouvée par le pays. Au contraire elle prétend que les résultats des dernières elections'la rendent j inéluctable et elle persiste a vouloir l'imposer a la majorité qui la condatnne. Ici encore, les socialistes ont renonce a faire triompber leur programme par les moyens légaux leur congres du 3o juin k décidé le principe d'une grève générale pour appuyer leur revendication et arracher au gouvernement, par un procédé révolution naire, ce que le respect de la légalité ne leur permet pas d'espérer. Quand la grève éclatera-t-elle Les socia listes se réservent de ne le dire qu'au moment même oü le mot d'ordre sera donné on avait parlé du mois de juillet puis du mois de novembre on parle aujourd'hui du prin- temps Paques ou la Trinité. Quoiqu'il en soit, les meneurs ont, a leur propre point de vue, commis une faute consi dérable en jetant dans le débat sur le S. U. leur menace révolutionnaire.Comme l'« Etoi- le beige le notait il y a quelques jours, cette fausse manoeuvre semble devoir, contraire- ment k l'espoir des agitateurs.retarder l'heure de la réforme. s# s# s$ is£ -s# is# 8$ Me promenant la nuit du 31 Décembre dernier dans les rues de notre belle cité Yproise, jc romarqtiaia deux peroonuee, uü homme et une iemme, qui fcattaient la semelle devant certain magasin et atelier de lavilleets mblaient attendre quelqu'un ou quelque chose. Pourquoi ces pauvres gens avaient-ils quitté leur logis pour venir, en cette nuit d'hiver, stationner fiévreusement sur nos trottoirs Etait-ce afin d'entendre plus clairement sonner les douze coups de minuiï, qui öe- vaient enterrer l'année 1912 et saluer la naissanee de 1913 Non, et pourtant ils atfendaient avec im patience les premières notes du carillon. Minuit sonsa dans la nuit calme. Une porte s'ouvrit et laissa passage, a une pauvre jeune fille de seize ans qui,toute heu- reuse d'êtrc- enfin déiivrée du travail conti nu durant de longues heures, se pressait autour de son père et de sa mere, venus la chercher a la sortie de l'atelier. Rapidement le groupe reprit le chemin de la 'm ai son familiale et je lc perdis bientót de vue. La scène a laquelle je venais d'assister, m'impressionr a fortement. Je songeais que les deruières heures de l'année qui pour beaucoup s'étaient écoulées dans la joie d'une réunion de familie, avaient dü être bien péni'o'es a cette jeune fille. Elle avait été obligée, comme belas beau coup d'autres dans nos grandes villes et même peut-être aussi k Ypres, de veiller bien longtemps a l'atelier, afin d'acbever le travail pressant de fin d'asnée et d'exécufer les commandos faites tardivement ces der- niers jours. D'oü provient ce surmenage impceéü ces jeunes ouvrières Ne cherchons pas bien loin et sachonsre- connaitre que le plus souvent, pour ce pas dire toujours, nous en sommes, nous ache- teurs, la cause. L'acheteur, a dit M. Ch. Gide, est un roi, mais un roi faiciéant, et tout dernièrement la dévouée secrétaire de la ligue sociale d'acheteurs, Melle Belpaire d'Anvers ajou» tait qu'il était un roi coupable. Nou pas que l'acheteur soit toujours un méchant homene, il lest même rarement.non pas qu'jl soit foncièrement égoïste, mais il est insouciant et ignorant des misères qu'en- trainent ses actes irréfléchis. C'est pourquoi il est nécessaire qu'il apprenne et connaisse les souffrances, les fatigues, ies privations, dont il est bien inconsciemment la cause directe. C'e t surtout aux Dames, qui sont d'ail leurs les priccipales acheteurs, que nous nous aclressons. Les femmes ont la réputa- tion d'agir beaucoup par sentiment. Quelle est done cello qui, si elle pouvait voir les misères qu'entraine sa manière d'agir bien néglij en te ou trés irréfléchie, n'aurait pas horreur de son-injustice et ne changerait sa conduite Combien facilement ellesj pourraient évi- ter le mal qu'elles provoquent, si, il y a quinze jours ou trois semaines, au lieu de se prononcer paree qu'il faisait beau.de faire uce partie de bridge ou une visite inutile, elles avaient commandé la robe, le chapeau, les objets de toilette dont elles avaient besoin pour elle ou leur familie il y aurait eu un temps normal pour exécuter la commande et le travail pressé et fiévreux de la nuit était évité. De plus, combien de fois un acbat n'est-il pas effectué dans l'avant-so.rée, avec orare de le livrer encore le jourjjmême 1 Que se passe-t-il alors Le mareband, la veudeuse, pour satisfaire saclierte et ne pas laifroisser 'au risque de la perdre.chargejuue filleite de porter,après la fermeture du magasin, l'o'jet demandé, chez l'acheteuse. L'enfant n'a pas encore soupé et rentrejau logis.tard dans 1a, soirée, après avoir^été expaseV'a toutes les fenta- fions^do la rue. Pourquoi enfin est-il nécessaire d'attendro les deux derniors jours pour acheter la St I Martin, la St Nicolas, les cadeaux de Ncël et les Etrermes des enfants et amis I Bien avant ces date3, les magasins |ont déja leurs objels au grand oompiet. Si on s'y prenait plus töt, on aurait tout j le temps de choisir, on ne serait pas pressé par la foule et les pauvres employées ne se- raient pas contraintes a un travail su: plé- I ment aire. 'I La fête de Noël et celle du Jour de l'An, i fêtes de familie, fêtes de joie ne se- raient plus pour elles le caucliemar,les jours les plus redoutes de l'année. Dans plusieurs de nos villes Beiges, on a I déja essayé de remédier a ces abus si mal- faisants pour la classe laborieuse, en créant l des ligues sociales d'acheteurs. Certaines personnes simaginent qu'ij s'agit d'une association de consommateurs peur combattre la vie cbère et l'augmenta. tion des prix. Point du tout. D'autres y voient peut être un syndicat rcdoutable qui boycotterait, soit le grand, soit le petit com merce. II n'en eet rien. La ligue sociale d'a- l cheteurs a pour but de faire i'óducation du consommateur, de lui apprendre, en ne ces sant de lui repéter par tous les moyens dont die dispose, la presse, les tracts, les confé rences, le mal qu'il fait aux employees et ouvrières, en eflèctuant se^- commandes trop tardivement, en laissant un délai insuffisant pour l'exécution de celles-ci, en exigeant des vendeurs une remise immediate a domi cile, de lui faire connaitre ses devoirs et son róle social. Souhaitons que nous puissions sous peu applaudir a la foimation d'une section Yproise de la L. S. A. et voir cette nouvelle oeuvre s'ajouter toutes celles qui sont déja l'objet des soius intelligents et dévoués des Dames et Demoiselles de notre ville. i Si nous souhaitons a nos amis cathoüques une bonne, heureuse et sainte année c'est, avouoDS le l'rancliement, par déférence pour un usage respectable. En róalité, c'est plutót du bout des lèvres quo nous leur adressons nos souhafis, parce- que nous trouvons aceux-ci, en plus de leur banalité, une parfaite inutilité. Nous esti- mons, en effet, sans y mettre d'ailleurs aucun fatalisme,non plus qu'aucun optimisme, que, quoi qu'il leur advienne, tout sera toujours pour le mieux... dans le pire des mondes. C est que nous nous adressonsrépétocs- le - k de bons catboliques, autrement dit de vrais chrétiens. Or, que peut-il arriver de mal a un vrai chrétien? Succès ou revers, honneurs ou humiliations, santé ou maladie, fortune ou misère, tout cela, pour lui, c'est kif-kif. Comme le dit si bien St-Paul, une ême fon cièrement cbrétienne sait tirerï profit de toutes les contingences de la vie Diligen tibus Deum omnia cooperantur in bonum. Cette babileté transcendante des bons chrétiens, nous pouvons bien la signaler, non par sotte vantardise, mais pour l'in- struction des ignorants et des maladroits. Adonc, des souhaits pour la forme a tous les chrétiens. Mais n'oublions pas les autres, car il faut les aimer tous et les admettre tous dans 1' omnibus desa cbarité. Or, que pourrions-nous bien souhaiter aux mauvais chrétiens Des biens temporels de toutgeLre? Mais ce serait leur rendre un trés mauvais service car il n'est que trop eonnu que ces biens sont les principaux artisans du malheur chez quicocque ne sait en user chrétiennement, e'est-a dire avec un parfait détachement et pour la plus graade g'oire de Dieu. Le bonheur éternel^au plus vite Pas pos sible. Ce bonheur consiste en une contem plation incessante de la Divinité. Or, a voir comment les mauvais chrétiens ee morfoa- dent lorsqu'il leur faut rester devant le taber nacle, la durée d'une messe d'enterrement ou de quarantaine, il est évident qu'ils s'en- nuieraient a mourir, au Paradis. De salutaires épreuves C'tst certainc- ment ce qui leur ferait le plus de bien mais encore faudrait-il puur cola qu'ils les accep- tasBent chrétiennement. Et nous voici dans un cercle vicieux.Et puis,il faut bien avouer qu'un tel souhait, s'adressêt-il même a de saintes personnes, ne semble guère fait pour être offert en guise d'étrennes. Mais alors? Alors, le souhait est tout indiqué. Que 1'Esprit Saint daigue éclairer ceux qui ne vivent en mauvais chrétiens que parcequ'ils prennent des vessies pour dc-s lanternes les Liens et les plaisirs du monde pour le but de la vie, et la vie peur un jour sans lende^ain. Et pour que votre souhait ait plus de cbance d'ê're agiéé par ses destinataires, formulons-le par la bouched'uo enfant du siècle, Alfred de Musset Qu'est-ce done que ce monde et qu'y venons nous faire Si, pour qu'on vive en paix, il faut voiler les cieux Passer comme un troupeau, lesyeux fixés 4 terre, Et renier le reste, est-ce done être heureux 1 Non, c'est cesser d'être lionime et dégrader son Sme. II avait une jolie cr&nerie ce geste des gladiateurs antiques par lequel s'ouvraier^ les combats de cirque. Ceux qui, dans quel ques instants, allaient dor ner leur sang a boire au sable de l'arène se soumettaient dccilement a cette formalité de la salutation qui faisait partie du cruel programme. Plus bel encore, parceque plus souriant et plus serein, le salut qu'adresse a Pan nou veau le chrétien vaillant qui s'attend a mou- 1 ir encléans los douze mois. Car il en est beaucoup qui no peuvent sans témérité escompter encore une année en tière de vie. Füt-il d'ailleurs en parfaite santé et a la fleur da Page, le boo chrétien, docile aux enseignements du Mattre, se dit que le Fils de 1'homme viendra comme un voleur, et il se soucie d'être toujours prêt a mourir, voire d'accueillir la mort, i toute beure, avec sérénité. Et pourquoi l'accueillerait-il autrement N'est-elle pas, avec la fin ies maux et des misères d'ici-bas, l'entrée au port, ou tout au moin8 a l'avant port de l'éternité bien- heureuse, terme du périplede la vie? C'est ce qui faisait e'écrier a Saint Paul Qui done me délivrera de ce corps de mort C'est ce qui poussait les martyrs au sup- plice. 'V. JOURNAL TPRES ©rgane Catholique de' 1' Arrondissement WÊÊÊBS3SÊKÊÊÊÊ

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 1