m m
Le concert de
Ia Fanfare Royale
Monneur a not re
Collége Fpiseopal
l]n pt inire du Vieil Ypres
Louis Titz
Garde Civique
Jusques a quand
Ia Chambre
Banque de Courtrai
YPRES.
Bank van Korlrijk
YPER.
La sur vie
des organes après Ia mort
de nos jours,Ja muuicipalité Yproise avait
Irouvé opportun dejuguler lesdébordements
carnavalesques.
Nous nvons retrouvé dans le recoin d'un
tiroir, oü nous l'avions soigneusement con-
servé, un Ypriana du Journal de Rou-
baix dont les détails curieux, exhumés
dans la poussière des archives et des vieux
livres par le zélé vulgarisateur de notre bis
toire locale, méritent, croyous-nous, d'être
réproduitsipour servir de comparaison avec
la situation présente.
«Ypriana» du 6]Février 1910
Le carnaval se meurt, le carnaval est
mort 1 Cet antienne est chantée invaria-
blement tous les ans.et lesera apparemment
encore cette année. Cepecdant, le carnaval
nous apparait plutot comme un cadavre
recalcitrant selon l'expression d'un jour
naliste beige. Loiü de s'éteindre parlout, il
s'est ravivé en certaines villes qui ont inau-
kuié des carnavals d'été Les cavalcades
ont généralement un but pbilanthropique.et
les Beiges, dont on connait les goüts pour les
cortèges et toutes les manifestations bruy-
antes, s'en sont fait une spe'cialité dont ils
peuvent être fiers.Ainsi canalisé et moralise,
le carnaval comme institution publique
mériterait de prolor ger encore sa longue
agonie.
Ce qui est détinitivement mort, c'est le
caractère de gaieté, d'tsprit sarcastique de
nos mascarades. Le carnaval d'Anvers.seul,
se distingue er.core un peu par son exhubé-
rance et sa juie bouffor ne et celui de Binche
par sa veritable orginalité. Le carnaval
yprois a cela de commuu avec celui de la
plupart des grandes villes, c est qu il s est
réfugié dans les bals masqués, pour y vivre,
et probablement pour y mourir. Les traves-
tissements, pour la plupart, n'expriment
plus rien, ne présentent plus ai cun sens
ce sont d'horribles ctipeaux, des frperies
Bans nona, qui nemeritent que les souillures
dont ils se couvrent.
Les folies carnavalesques ont été violem-
ment enrayées par certaines municipalités
socialifetes, tandis que les partis moins
avancés se sont contentés de laisser le temps
accomplir son ceuvre exterminatrice. On
serait tenté de croire que ces mesures prohi-
bitives sont le fruit de notre éducation mo
derne, de DOtre esprit rasBis et positiviste,
et qu'elles n'auvaient pu se produire aux
temps passés, que nous considérons volon-
tiers comme les temps d'enfance, les mois
de nourrice de l'humanité. L'Yprois, né
enfant», selon son sobriquet, de même
que le Frar^ais est «rómalin», selon un
tout autre habitant des Flandres, a une ré-
glementation ou suppression de son car
naval.
Une ordonnance réglementant le carnaval
devait exister en notre vilie dès le XIV8
siècle,puisqu'un registre des condamnatiocs
de cette époque, conservé a nos Archives,
porte la sentence suivaute prononcée par le
Magi9tratLe second jour de mars 1368,
André Paeldine, Pierre Struvin et Denise,
sa femme, Bette, femme de JeanleRique,
Denis Scatiu, Adrien Scattin, Clays Gher-
bond, Michel Gherbond, Pol de le Letewe,
Behourd Paeldine, Coppin de Aerden, An-
drien Paeldine, Lamsin Slingher, Casin de
Ohox, condamnés chacun a une amende de
10 lb. de porter fol visaiges contre l'heure.))
Ce qui est a noter surtout, c'est que les
noms de tous ces condamnés sent ccux des
families ecabirales de l'épcque. C'est la
haute gomme yproise du XIVe siècle, le
faubourg Saint Germain de lepr.que, qui
le jour du carême-prenant couruit la folie
aventure et, obliant les heures, se faisait
dresser procés-verbal par les accêtres de
nos flics modernes.
Une ordonnance du 13 janvier 1389
défend, sous peine d'une amende de 10 lb.
de passer en rue avec faux visages ou
babits retournés Ces rigueurs paraissent
quelque peu excessives, surtout quand on se
représente le carnaval du moyen age peut-
être trivial et grossier, mais non dissolu
comme celui de l'antiquité Le peuple, dési-
reux d'oublier le joug qui pesait sur lui, se
jetait éperdüment dans les plaisirs des jours
gras, justifiaat aÏDsi les vers de A. Barbier
- Le carnavaljadis cette courte folie
Etait de la misère avec un peu de lie
entre deux feux. Void que déja elles ne
ne peuvent plus francbir la frontière sans
s'exposer aux rigueurs do la loi. Le préfet
du nord vient, en effet, de prendre un arrêté
readant le cacbe-pointe obligatoire dans
toute letendue de son département. MM.
les sous-préfets, maires, commandants de
gendarmerie, commissaires de police et
gardes-champêtres sont chargés, chacun en
ce qui les concerne, de l'exécution dudit
arrêté.
D'autre part, on sait que des arrêtés spm-
blables sont déja en vigueur dans plusieurs
grands centres beiges.
Nos remparts hospitaliers pourront, sans
doute, abriter, quelque temps encore, les
dernières chevalières de la rapière a la
mode mais s'y cantonner icdéfiniment sans
pouvoir risquer la moindre sortie jusqu'aux
grands magasins de modes, qu'elle héroïne
s'y décidera 1
La reddition sans gloire est fatale.
Ypres n'aura pas sa Jeanne-Haehette...
pardon, sa Jeanne épingle.
fjf «sf
Tou.jours a la recherche dïnédit, le chef
de la Fanfare, M. Louis Arscbodt, a rompu
depuis lonstemps avec la routine des anciens
programmes suranoés et désuets, et, en les
rajeunissant, en 1<>s rendant up to date, il
leur donne i'empreinte d'un cachet person
nel en même teraps qu'il leur donne tout
1'aHrait de la nouveauté.
Le concert de dimancbo soir était consa-
cré exclusivement a l'audtiion d'ccuvres
d'auteurs gantois contemporains: MM. Paul
Lebrun. Dorsan Van Reysscboot, Robert
Herberigs et J. Toussaint de Sutter.
Des fragments importants de deux opéras
inédits de M. Robert Heiberigs Frances-
ca et Le Cirque Mirko cbantés pat'
Mme Rhd et M. Verniers, ténors, ont per
mis d'apprécier les bautes qualités de facture
et de sentiment qui caractérisent ces deux
oeuvres du jeune compoBifeur gantois Le
style de Léoncavalho se retrouve dans cer
tain air du Cirque Mirko et rappelle
peut-être un peu trop Paillasse», mais, par
contre, quelle oeuvre délicatemert ciselée
que cette Berceuse et que d'émoticns
dars le duo du 2« acte de Francesca
Des qualités mattresses se découvrent
dans les compositions pour piano de M.
Toussaint de Sutter, et l'exoellente interpre
tation donnée parl'auteur lui-même contri-
bua ercore au succès de cette partie du
programme. L°s trois morceaux entenduB.
Etude Caprice Nocturne et Im
promptu sont tous trois puissamment tra-
vaillés et portent l'c-mpreinte d'un sentiment
exquis.
La Fanf re s'est vraimentsurpassée, peut-
on dire, da: s l'exécution de la Marcbe
Jubilaire et Vlaanderen de Paul
Lebrun, aiDsi que dans Saltarelle de
Dorsan Van Reysschoot. Vlaanderen
est une ouverture pleine de brio et d'allure
toute martiale d'oü se détachent plusieurs
belles phrases. Par une bizarre coincidence,
les sonneries de trompettes rappellent éton-
namment celles de Flandre de Steene-
bruggen.
Les différents iuterprètes de ces belles
oeuvres ont tous été acclamés par le public
d'élite qui assisiait a ce concert, et les
auteurs presents danB la salie ont été ova-
tionnés.
prccieux paree qu'ils nous montrent toutes
ces facades anciennes qui ont disparu il y a
un demi-siècle environ. Quel rêve de possé-
der une série d'aquarelles rep oduisant les
coins les plus pittoresques encore existants
Car il faut compter avec les exigences mo
dernes, les utilitaires et les administrations
futures qui se soucieront peut être de l'art
comme des vieilles luues.
Böhm appartenait encore a l'école roman-
tique, et ses pans de bois, ve'tustes a s'écrou-
ler, se ressentent des gouts de son temps,
L'amour du pittoresque lui fait deformerces
masures branlantes et en modifier les propor
tions. II a plus de soucis de l'art que de l'ex-
actitude.
Les aquarelles de Tiiz, par contre, auront
plus tard toute la valeur de documents
archéologiques. Toutes ces pages, écrivait
c:s jours derniers Sander Pierron, demenre-
ront comme autant d'aspects originaux et
ficièles des places et des quais, des rues et des
carrefours de ces antiques cités en train de
pmdre la parure que le passé leur avait offer
te Féru d'archéologie autant que d'art,
Titz découvre les moindres détails curieux de
notre architectutg locale en même temps
qu'il chante en poète toute la tranquillité des
demeures ple'béiennrs. C'est l'exactitude du
document photographique avec toute la va-
leur de ['interpretation artistique en plus
c'est le faire de l'anglais Bonington et du
francais Ziem.
[.'exposition des aquarelles de Louis Titz
qui s'est clöturée cette semaine au Cercle
Artistique et Littéraire a Bruxelles (Waux-
hall) a été un gros succès. Ses interpretations
urbaines, au nombre d'une bonne trentaine,
se faisaient toutes remarquer par leur excel
lente mise en page et leur coloris rigoureux.
Tout cela décèle un artiste qui connait son
métier dans les coins, dans les vieux coins.
Tres remarquée une savoureu e gouache
La rue du Paradis a Ypres dont nous
avons suivi naguère avec délices l'exécution.
Monsieur Odile De Beuckelaere, ancien
élève du Collége St-Vincent a Ypres, lauréat
du concours universitaire 1910-1912, vient
d'obtenir une bourse d'e'tudes par sa these sur
la phiiologie classique. Nos sincères félicita-
tions.
Par les nombreux séjours qu'il a déja faits
a Ypres, Titz semble avoir acquis droit de
cité. Chacun le connait pourl'avoir vu assis
sur son pliant, au détou- d'une ruelie, sa
boite a couleurs a ses cótés, blaireautant avec
une facilité déconcertante quelque vieux
pignon. Point farouche pour les gamins qui
viennent se poster carrément devant lui il se
contente de leur faire remarquer qu'ils ne
sont point transparents. II rend, du reste,
volontiers cet hommage au gavroche yprois
qu'il est plus policé que p irtout ailleurs.
Quand un ami et il en comptc de grands
el de petits vient I'éreinter aux heures de
travail, il suppone volontiers lereiatement,
et, en griuant une cigarette, s'anime a la con
versation tout en faisant courir son crayon
ou son pinceau.
Le soir venu, il s'accorde un repos bien
mérité a la terrasse du Boc„. Entouré
d'un petit cercle d'amis, le bloc du Boe»
1 artiste exhume volontiers des anecdotes
hilarantes qu il sail raconter avec une verve
inimitable, de ces abracadabrantes histoires
d'atelier qui soulèvent les gros rires. Et par-
fois jusqu a une heure assez avancée, c'est
ainsi un chassé croisé de bons mots, une pé-
tarade d'esprit...
Vrai, s'il n'était brugeois, Titz mériterait
d etre enfant d'Ypres
Ketraite du maj r La tie
Le major Hfahieu le remplact ra
Au 3e DE LIGNE. Le major L. Mahieu.
de la garmson d'Ostende, est désigné pour
prendre le commandement du t°r bataillon
du 3e de ligne en remplacement du major
Daune, admis a la pension de retraite. Le
nouveau major entre en fonctions a partir de
ce jour.
'-A 'J$ .J* .jS
30 janvier 1913
if. fT. jT' r W'. m |tt
Jusques a quand s'obstineront-elles, nos
dames Yproises, a braver les co. seils de la
raison qui les adjure de munir do pare-poin-
tes leurs épingles a chapeau II sera inté
ressant de l'observer. Car la cité que gou-
verne notre député fémiuiste sera évidem
ment la dernière oü l'autorité se décidera
a intervenir dans le domaine do la toilette
féminine.
Ge n'est pas cepeudant que l'échéance
fatale ne créve les yeux de ces dames,...
sans le secours d'épingle a chapeau,
L'interdiction marche contre elles a grand
pas, et elles se trouveront bientot prises
Pourquoi certains artistes s'éprenncnt-ils
parfois passionnément d'une vieil le cité ou
de certains sites, autant que d'un beau mo
dels C'est question de goüt, dira-t-on, par-
tant chose indiscutable. Canaletto peignit
des vues innotnbrables de Venise, et c'est
toujours con arnore qu'il rendit les aspects
séduisants de la cité des doges.
Un interprête fervent et passionné des
vieux coins yprois, c'est l'aquarelliste Louis
1 itz. Quoique brugeois de naissance, il pré-
fère auxcanaux classiques de sa ville natale,
aux bords desquels chaque touriste s'impro-
vise rapin, les méandres de nos ruelles nos
strotjes comme il les appelle qui
joignent au pittoresque le mérite de l'inédit.
L'oeuvre de Titz est considerable, et les
vues d pres ont été popularisécs par les re
productions en chromolithographie que des
maisons de commerce en ont fait exécuter.
Jusqu'ici aucune oeuvre de Titz n'est entrée
dans notre Musée, et c'est uniquenaent peut
être faute de place.Les dessins de Böhm sont
Tir cartons
Dethoor F. 20
FroidureR. 20
Ewertz E. 10
Binteion M. 20
BurghoA. 5
Ommeslagh R. 15
Vercruysse A. 20
Hamendt A. 15
Vantholl H. 20
if*
20
20
'20
15
25
20
15
10
25
(38 cartons)
20 25 20
20
25
10
25
lO
15
10
10
10
25
25
10
25
10
25
20
25
15
25
20
15
20
20
5
105
95
95
85
85
85
80
80
80
if* if if* if* if* pi
Mardi 28 Janvier
M. le ministre de la guerre continue
son discours en réponse a l'interpellation de
1 Uevèze. II lit des lettres et des documents
qui contiennent 1 eloge de son chef de cabinet,
M. Ie commandant Collor. II reprend ensuite
a justification des nouvelles instructions
relatives a l'avancement des officiers et montre
qu au beu de laisser place a l'arbitraire il
1 ecirte le plus possible.
Quant au general De Veuter, il a été frappé
pour un defam connue de l'armée et du pu
blic, il ny a pas üeu d'entrer dans des détails.
S' c°l°nel Warnant a été dépassé. c'est
qu il a gravcment manqué de circonspcction
en achetant a n'importe quel prix des dé
chets de ménage de I'Ecole régimentaire.
Après l'intervention de divers menbres,
la chambre decide de discuter demain l'in
terpellation de M. Delbeke sur la grève et
le lockout de Roulers.
M. Devèze depose un ordre du jour de
blame a l'adresse de M. le ministre de la
guerre.
Mercredi 29 Janvier
M. Hymans continue son discours sur la
revision constitutionnelle. Le suffrage plural
a des tares et l'égalité politique, empére'e par
la representation proportionnelle, correspond
seule a la justice et aux ne'cessités sociales.
En passant, l'orateur parle du Sénat et
stime qu'il a perdu de son prestige. L'insti-
tution des sénateurs provinciaux a donnd de
bons résuliats au début, mais actuellement
la qualité du rendement est fort affaiblie. j
Pour terminer, M. Hymans se pose en
conciiiateuril comprend l'attitude du gou
vernement qui repousse la prise en conside
ration pour ne pas céder a la menace de la
grève, mais pourquoi ne pas reprendre la
conversation et confier a une commission le
soin d'étudier le problème dans toute son
ampleur. Dans cette commission on cher-
cherait les bases d'une entente et je ne doute
pas qu'alors le parti socialiste renoncerait a
la grève générale
M. Delbeke (cath.) développe son inter
pellation au sujet de la situation de Roulers.
Deux a trois mille ménages souffrent de la
faim une iere grève éclata a l'usine Moer
man elle se termina par le succès des
ouvriers, qui obtinrent 10 p. c. d'augmenta- I
tation de salaire. D'autres grèves partielles
se produisirentelles lurent le fait d'ouvriers
non-syndiqués. Le syndicat constituant la i
meiileure garantie contre les grèves intern- j
pestives, il faudrait supprimer cette inter-
dicti. n qui existe dans certains règlements,
de faire partie du syndicat chrétien.
L'orateur demande l'arhitrage de M. le
ministre du travail, il souhaite que la paix
puisse se rérablir et que des événements
actuels il ne reste iien dans le coeur des
ouvriers comme des patrons, si ce n'est le
souvenir d'un mauvais rêve dont on veut a
tout prix éviter le retour
M. Gillès de Pèlecliy parle dans le même
sens.
M. le ministre regrette que les conseils
de 1 industrie et du travail ne donnent guère
de lésultats pour l'apaisement des conflits
II demande a la Chambre de vouloir voter
un projet qu'il déposera incessainment et qui
aura pour but la création de comités per
manents des conflits du travail, II ne faut pas
que l'intervention du' ministre soit constam-
ment solicite'echaque foïs qu'unegrève éclate.
Néanmoins, je reste a la disposition des par
ties si elles désirent mon intervention En
attendant, puisque M. le bourgmestre de
Roulers a obtenu un premier succès en deci-
dant patrons et ouvriers a entrer en pour
parlers, que la conversation continue sous sa
préside/ice.
M. Nolf soutient que M.Delbeke aattaqué
les patrons. L'interdiction de faire partie du
syndicat chrétien n'aurait jamais été appli-
qnée.
M. Hubert, ministre de l'industrie et du
travail. II faut iéliciter le patron Moer
man d'avoir refusé de s'associer au iock-out.
M. Nolf attaque )e syndicat chrétien qui
aur iit fait de Ia susencbère par intérêt poli
tique il s'en prend aussi au syndicat chré
tien d'Iugelmunster.
M. Buyl continue sur le même ton.
Jeudi 3o janvier
M. Melot examine la proposition faitepar
M. Hymans de constituer une commission
d;j réforme électorale il s'y declare sym-
patbique, mais fait des réserves au ?ujet de
s^ portée il se demande au.-si si cette pro
position serait de nature a écarter la grève
générale.
M, Vandervelde se déclare disposé a la
conciliation la declaration de M. Hymans
et l'accueil que lui a fait M. Melot ont modi-
fié la situation, i! rappelle ce que MM.
Woeste et Verhaegen ont dit et écrit au
sujet du suffrage universe] il croit pouvoir
en conclura que l'uaanimité de la classe ou-
vrière est en faveur du S U pur et simple.
D'après lui, la majorité du 2 juiu s'est
prononcée non pas contre le programme du
cartel, mais contre l'éventualité d'un gou
vernement du cartel.
L'égalité dans le droit de vote doit être le
corollaire de l'égalité des charges au point
de vue militaire.
En ce qui concerne le suffrage des fern-
meB, il sffirme a nouveau Bes principes fe
ministes, mais l'heure ma pas encore
sonnée, puisque le suffrage universel n'est
pas réclamé par les femrnes.
Si 1 on nous dotait du suffrage universel a
25 aos avec double vote du père de familie,
recourrions nous a la grevo générale 11
n est pas possible de supposer que la classe
ouvrière cocsente a soufftir faim et misère
pour une différence d'age ou pour un double
vote non basé sur la richesse.
M. Woeste, dans'une superbe improvisa
tion, démasqué la taetique deM. Vander
velde. (Jelui ci pariede conciliation, mais il
n abandonoe rien de ses pretentions, il ne
fait aucune concession il voudrait amener
la droite au suffrage universel pur et simple.
Si les menaces cessent, il est possible que
le gouvernement reprenne son idéé de con-
her a une commission letude de la loi élec
torale communale. Mais jusqu a présent on
nous avertit qu'une nouvelle agitation se
produira si nous ne cédons pas.
Dans ces conditions,nous n'irons p s plus
loin que les concessions annoncées par 10
Chef du cabinet.
er. Toux - Rhume - Pastilles Keating:
voir aux annonces.
M if* if. if. if* Pi if
Lundi et Mardi 3 et 4 Février
1913, a l'occasion du CARNAVAL,
les Bureaux sont fermées midi.
Maandag en Dinsdag 3 en 4
Februari 1913, ter gelegenheid van
KARNAVAL zullen de Bureelen
's middags sluiten.
if* if' if if- if* if if jf
Une curieuse communication faile
a l Académie de médecine de Paris
Les journaux francais nous apportent le
résumé^ d'une étrange communication faite,
mardi, a l'Académie de Paris, par le docteur
Pozzi, au nomdu docteur Carrel, de New-
York.
Le docteur Carrel, qui est attaché l'in-
stitut Rochfeiler, s'est déja signalé l'atten-
tion du monde savant par ses expériences
sur la vie des tissus et des organes séparés du
corps, mais, celte fois, sa communication
accuse des résultats qui paraltront stupé-
fiants.
II se s'agit plus de fragments de tissus con-
servés vivants et continuant de se de'velopper
dans un verre a expériences. Le docteur Car
rel a enlevé, sur des chats, la totalité des
viscères thoraciques et abdominaux, cceur,
poumons, estomac, intestin, foie, pancréas',
après avoir ligaturé, sans doute, les vais-
seaux ouverts. Le tout a été placé dans une
cuve de verre, au milieu de sérum de Ringer
maintenu a la température de 38*. A travers
le voile de soie du Japon reconvrant la cuve,
deux ouvertures ont été pratiquées.l'une pour
la tracbés artère et l'oesophage, l'autre pour
la terminaison de l'intestin Une canule pla-
cée dans la trachée et reliée a une soufflerie
permettait d'envoyer de l'air rythmique-
ment dans les poumons et d'entretenir ainsi
une respiration artificielle.
Dans ces conditions, tous ces organes ont
continué de vivre et d'accomplir leurs diver-
ses fonctions, comme s'ils avaient encore fait
partie du corps, et cela cependant plusieurs
heures, quatre heures dars Ie cas le plus ré-
duit, dix, onze et même treize heures dans
d autres cas. C'est a-dire que le cceur a conti-
nué de battre, la pression artérielle de se
maintenir (après une certaine chute au dé
but), l'estomac, l'intestin, Ieloie, de fonction-
eer. Des aliments introduits par l'oesophage
ont été digérés complètement dans l'estomac
et le residu a été rejeté, dans les délais vou-
Jus, par 1 extrémité du tube digestif. labile
et le pancréas nont pas cessé de fournir
leurs sécrétions.
Cette expérience comporte des enseigtie-
ments nombreux. C'est la première fois
comme le fait remarquer M. Pozzi que des
organes détachés continuent de v'ivre avec
la complexité de leurs lonctions, dans des
conditions semblables, c'est a-dire par leurs
propres moyens et sans avoir recours une
circulation artificielle. Le système nerveux
central eet resté étranger tous ces actes
pbysiologiques qui démontrent bien jusqu'a
quel degré peut être poussée l'autonomie de
leurs clements excitateurs autrement dit les
ganglions du système lymphatique. En ceci,
beaucoup de bos conceptions sur la physio-
logte du système nerveux dans ses rapports
avec .a vie organique se trouvent singulière-
ment modifiées.
Sans doute, cette expérience, si elle est
plus frappante que les précédentes dans la
série des travaux de Carrel, n'a pas la portée
pratique de celles qui lui ont permis de con-
Berm* vivants des organes propres a être
greffes ensuite sur des sujets privés des
leurs par la chirurgie, ni de celles qui ont
conduit a l'observation du développement
decellule8 tsolees de tumeurs, d'oü caltra
peut-être quelque jour la sérothérapie du
cancer Ce résultat n'en confond pas moins
1 esprit en montrant sous un jour nouveau
indópendance fonctionnelle de nos divers
organes, que jamais nous n'aurions cru être
poussee aussi loin. Cartes, il n'en faut pas
conclure qu il sera jamais possible de rendra
la vie a des cadavres. Les cellules essentiel-
les du systeme nerveux, après quelques se
condes de suspension de leur vitalité, restent
bien dehuitivemont mortes. Et d'ai leurs, il
nesagit pas ici de résurrection, mais de 're-
tard de la mort.
Au point de vue physiologique pur, c'est
deja enorme, et l'on ne peut qu'admirer de
quelle sagacité et de quelle patience fait
preuve chaque jour l'illustre physiologiste
que nous n'avons pas su garderparmi nous,
mais qui maintient si brillamment au dehors
It renom de la science des Claude Bernard
et des Vulpian.
|OUV;"JO. jrlllO rjIlA
o cat ac i fspnt uu ciocuer uaus le dou
sens du mot et sans c3lcmbour qui se
manifeste dans L'heure du Beffroi
L Angelus du Soir et Le Sonneur de
Dorsan Van Reysschoot. Un souffle bien
flamand anime c-s oeuvres colorées et origi-
nales qui évoquent le souvenir des trois
cilés soeursGand, Bruges, Ypres.
.«I jj8
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