m m Le concert de Ia Fanfare Royale Monneur a not re Collége Fpiseopal l]n pt inire du Vieil Ypres Louis Titz Garde Civique Jusques a quand Ia Chambre Banque de Courtrai YPRES. Bank van Korlrijk YPER. La sur vie des organes après Ia mort de nos jours,Ja muuicipalité Yproise avait Irouvé opportun dejuguler lesdébordements carnavalesques. Nous nvons retrouvé dans le recoin d'un tiroir, oü nous l'avions soigneusement con- servé, un Ypriana du Journal de Rou- baix dont les détails curieux, exhumés dans la poussière des archives et des vieux livres par le zélé vulgarisateur de notre bis toire locale, méritent, croyous-nous, d'être réproduitsipour servir de comparaison avec la situation présente. «Ypriana» du 6]Février 1910 Le carnaval se meurt, le carnaval est mort 1 Cet antienne est chantée invaria- blement tous les ans.et lesera apparemment encore cette année. Cepecdant, le carnaval nous apparait plutot comme un cadavre recalcitrant selon l'expression d'un jour naliste beige. Loiü de s'éteindre parlout, il s'est ravivé en certaines villes qui ont inau- kuié des carnavals d'été Les cavalcades ont généralement un but pbilanthropique.et les Beiges, dont on connait les goüts pour les cortèges et toutes les manifestations bruy- antes, s'en sont fait une spe'cialité dont ils peuvent être fiers.Ainsi canalisé et moralise, le carnaval comme institution publique mériterait de prolor ger encore sa longue agonie. Ce qui est détinitivement mort, c'est le caractère de gaieté, d'tsprit sarcastique de nos mascarades. Le carnaval d'Anvers.seul, se distingue er.core un peu par son exhubé- rance et sa juie bouffor ne et celui de Binche par sa veritable orginalité. Le carnaval yprois a cela de commuu avec celui de la plupart des grandes villes, c est qu il s est réfugié dans les bals masqués, pour y vivre, et probablement pour y mourir. Les traves- tissements, pour la plupart, n'expriment plus rien, ne présentent plus ai cun sens ce sont d'horribles ctipeaux, des frperies Bans nona, qui nemeritent que les souillures dont ils se couvrent. Les folies carnavalesques ont été violem- ment enrayées par certaines municipalités socialifetes, tandis que les partis moins avancés se sont contentés de laisser le temps accomplir son ceuvre exterminatrice. On serait tenté de croire que ces mesures prohi- bitives sont le fruit de notre éducation mo derne, de DOtre esprit rasBis et positiviste, et qu'elles n'auvaient pu se produire aux temps passés, que nous considérons volon- tiers comme les temps d'enfance, les mois de nourrice de l'humanité. L'Yprois, né enfant», selon son sobriquet, de même que le Frar^ais est «rómalin», selon un tout autre habitant des Flandres, a une ré- glementation ou suppression de son car naval. Une ordonnance réglementant le carnaval devait exister en notre vilie dès le XIV8 siècle,puisqu'un registre des condamnatiocs de cette époque, conservé a nos Archives, porte la sentence suivaute prononcée par le Magi9tratLe second jour de mars 1368, André Paeldine, Pierre Struvin et Denise, sa femme, Bette, femme de JeanleRique, Denis Scatiu, Adrien Scattin, Clays Gher- bond, Michel Gherbond, Pol de le Letewe, Behourd Paeldine, Coppin de Aerden, An- drien Paeldine, Lamsin Slingher, Casin de Ohox, condamnés chacun a une amende de 10 lb. de porter fol visaiges contre l'heure.)) Ce qui est a noter surtout, c'est que les noms de tous ces condamnés sent ccux des families ecabirales de l'épcque. C'est la haute gomme yproise du XIVe siècle, le faubourg Saint Germain de lepr.que, qui le jour du carême-prenant couruit la folie aventure et, obliant les heures, se faisait dresser procés-verbal par les accêtres de nos flics modernes. Une ordonnance du 13 janvier 1389 défend, sous peine d'une amende de 10 lb. de passer en rue avec faux visages ou babits retournés Ces rigueurs paraissent quelque peu excessives, surtout quand on se représente le carnaval du moyen age peut- être trivial et grossier, mais non dissolu comme celui de l'antiquité Le peuple, dési- reux d'oublier le joug qui pesait sur lui, se jetait éperdüment dans les plaisirs des jours gras, justifiaat aÏDsi les vers de A. Barbier - Le carnavaljadis cette courte folie Etait de la misère avec un peu de lie entre deux feux. Void que déja elles ne ne peuvent plus francbir la frontière sans s'exposer aux rigueurs do la loi. Le préfet du nord vient, en effet, de prendre un arrêté readant le cacbe-pointe obligatoire dans toute letendue de son département. MM. les sous-préfets, maires, commandants de gendarmerie, commissaires de police et gardes-champêtres sont chargés, chacun en ce qui les concerne, de l'exécution dudit arrêté. D'autre part, on sait que des arrêtés spm- blables sont déja en vigueur dans plusieurs grands centres beiges. Nos remparts hospitaliers pourront, sans doute, abriter, quelque temps encore, les dernières chevalières de la rapière a la mode mais s'y cantonner icdéfiniment sans pouvoir risquer la moindre sortie jusqu'aux grands magasins de modes, qu'elle héroïne s'y décidera 1 La reddition sans gloire est fatale. Ypres n'aura pas sa Jeanne-Haehette... pardon, sa Jeanne épingle. fjf «sf Tou.jours a la recherche dïnédit, le chef de la Fanfare, M. Louis Arscbodt, a rompu depuis lonstemps avec la routine des anciens programmes suranoés et désuets, et, en les rajeunissant, en 1<>s rendant up to date, il leur donne i'empreinte d'un cachet person nel en même teraps qu'il leur donne tout 1'aHrait de la nouveauté. Le concert de dimancbo soir était consa- cré exclusivement a l'audtiion d'ccuvres d'auteurs gantois contemporains: MM. Paul Lebrun. Dorsan Van Reysscboot, Robert Herberigs et J. Toussaint de Sutter. Des fragments importants de deux opéras inédits de M. Robert Heiberigs Frances- ca et Le Cirque Mirko cbantés pat' Mme Rhd et M. Verniers, ténors, ont per mis d'apprécier les bautes qualités de facture et de sentiment qui caractérisent ces deux oeuvres du jeune compoBifeur gantois Le style de Léoncavalho se retrouve dans cer tain air du Cirque Mirko et rappelle peut-être un peu trop Paillasse», mais, par contre, quelle oeuvre délicatemert ciselée que cette Berceuse et que d'émoticns dars le duo du 2« acte de Francesca Des qualités mattresses se découvrent dans les compositions pour piano de M. Toussaint de Sutter, et l'exoellente interpre tation donnée parl'auteur lui-même contri- bua ercore au succès de cette partie du programme. L°s trois morceaux entenduB. Etude Caprice Nocturne et Im promptu sont tous trois puissamment tra- vaillés et portent l'c-mpreinte d'un sentiment exquis. La Fanf re s'est vraimentsurpassée, peut- on dire, da: s l'exécution de la Marcbe Jubilaire et Vlaanderen de Paul Lebrun, aiDsi que dans Saltarelle de Dorsan Van Reysschoot. Vlaanderen est une ouverture pleine de brio et d'allure toute martiale d'oü se détachent plusieurs belles phrases. Par une bizarre coincidence, les sonneries de trompettes rappellent éton- namment celles de Flandre de Steene- bruggen. Les différents iuterprètes de ces belles oeuvres ont tous été acclamés par le public d'élite qui assisiait a ce concert, et les auteurs presents danB la salie ont été ova- tionnés. prccieux paree qu'ils nous montrent toutes ces facades anciennes qui ont disparu il y a un demi-siècle environ. Quel rêve de possé- der une série d'aquarelles rep oduisant les coins les plus pittoresques encore existants Car il faut compter avec les exigences mo dernes, les utilitaires et les administrations futures qui se soucieront peut être de l'art comme des vieilles luues. Böhm appartenait encore a l'école roman- tique, et ses pans de bois, ve'tustes a s'écrou- ler, se ressentent des gouts de son temps, L'amour du pittoresque lui fait deformerces masures branlantes et en modifier les propor tions. II a plus de soucis de l'art que de l'ex- actitude. Les aquarelles de Tiiz, par contre, auront plus tard toute la valeur de documents archéologiques. Toutes ces pages, écrivait c:s jours derniers Sander Pierron, demenre- ront comme autant d'aspects originaux et ficièles des places et des quais, des rues et des carrefours de ces antiques cités en train de pmdre la parure que le passé leur avait offer te Féru d'archéologie autant que d'art, Titz découvre les moindres détails curieux de notre architectutg locale en même temps qu'il chante en poète toute la tranquillité des demeures ple'béiennrs. C'est l'exactitude du document photographique avec toute la va- leur de ['interpretation artistique en plus c'est le faire de l'anglais Bonington et du francais Ziem. [.'exposition des aquarelles de Louis Titz qui s'est clöturée cette semaine au Cercle Artistique et Littéraire a Bruxelles (Waux- hall) a été un gros succès. Ses interpretations urbaines, au nombre d'une bonne trentaine, se faisaient toutes remarquer par leur excel lente mise en page et leur coloris rigoureux. Tout cela décèle un artiste qui connait son métier dans les coins, dans les vieux coins. Tres remarquée une savoureu e gouache La rue du Paradis a Ypres dont nous avons suivi naguère avec délices l'exécution. Monsieur Odile De Beuckelaere, ancien élève du Collége St-Vincent a Ypres, lauréat du concours universitaire 1910-1912, vient d'obtenir une bourse d'e'tudes par sa these sur la phiiologie classique. Nos sincères félicita- tions. Par les nombreux séjours qu'il a déja faits a Ypres, Titz semble avoir acquis droit de cité. Chacun le connait pourl'avoir vu assis sur son pliant, au détou- d'une ruelie, sa boite a couleurs a ses cótés, blaireautant avec une facilité déconcertante quelque vieux pignon. Point farouche pour les gamins qui viennent se poster carrément devant lui il se contente de leur faire remarquer qu'ils ne sont point transparents. II rend, du reste, volontiers cet hommage au gavroche yprois qu'il est plus policé que p irtout ailleurs. Quand un ami et il en comptc de grands el de petits vient I'éreinter aux heures de travail, il suppone volontiers lereiatement, et, en griuant une cigarette, s'anime a la con versation tout en faisant courir son crayon ou son pinceau. Le soir venu, il s'accorde un repos bien mérité a la terrasse du Boc„. Entouré d'un petit cercle d'amis, le bloc du Boe» 1 artiste exhume volontiers des anecdotes hilarantes qu il sail raconter avec une verve inimitable, de ces abracadabrantes histoires d'atelier qui soulèvent les gros rires. Et par- fois jusqu a une heure assez avancée, c'est ainsi un chassé croisé de bons mots, une pé- tarade d'esprit... Vrai, s'il n'était brugeois, Titz mériterait d etre enfant d'Ypres Ketraite du maj r La tie Le major Hfahieu le remplact ra Au 3e DE LIGNE. Le major L. Mahieu. de la garmson d'Ostende, est désigné pour prendre le commandement du t°r bataillon du 3e de ligne en remplacement du major Daune, admis a la pension de retraite. Le nouveau major entre en fonctions a partir de ce jour. '-A 'J$ .J* .jS 30 janvier 1913 if. fT. jT' r W'. m |tt Jusques a quand s'obstineront-elles, nos dames Yproises, a braver les co. seils de la raison qui les adjure de munir do pare-poin- tes leurs épingles a chapeau II sera inté ressant de l'observer. Car la cité que gou- verne notre député fémiuiste sera évidem ment la dernière oü l'autorité se décidera a intervenir dans le domaine do la toilette féminine. Ge n'est pas cepeudant que l'échéance fatale ne créve les yeux de ces dames,... sans le secours d'épingle a chapeau, L'interdiction marche contre elles a grand pas, et elles se trouveront bientot prises Pourquoi certains artistes s'éprenncnt-ils parfois passionnément d'une vieil le cité ou de certains sites, autant que d'un beau mo dels C'est question de goüt, dira-t-on, par- tant chose indiscutable. Canaletto peignit des vues innotnbrables de Venise, et c'est toujours con arnore qu'il rendit les aspects séduisants de la cité des doges. Un interprête fervent et passionné des vieux coins yprois, c'est l'aquarelliste Louis 1 itz. Quoique brugeois de naissance, il pré- fère auxcanaux classiques de sa ville natale, aux bords desquels chaque touriste s'impro- vise rapin, les méandres de nos ruelles nos strotjes comme il les appelle qui joignent au pittoresque le mérite de l'inédit. L'oeuvre de Titz est considerable, et les vues d pres ont été popularisécs par les re productions en chromolithographie que des maisons de commerce en ont fait exécuter. Jusqu'ici aucune oeuvre de Titz n'est entrée dans notre Musée, et c'est uniquenaent peut être faute de place.Les dessins de Böhm sont Tir cartons Dethoor F. 20 FroidureR. 20 Ewertz E. 10 Binteion M. 20 BurghoA. 5 Ommeslagh R. 15 Vercruysse A. 20 Hamendt A. 15 Vantholl H. 20 if* 20 20 '20 15 25 20 15 10 25 (38 cartons) 20 25 20 20 25 10 25 lO 15 10 10 10 25 25 10 25 10 25 20 25 15 25 20 15 20 20 5 105 95 95 85 85 85 80 80 80 if* if if* if* if* pi Mardi 28 Janvier M. le ministre de la guerre continue son discours en réponse a l'interpellation de 1 Uevèze. II lit des lettres et des documents qui contiennent 1 eloge de son chef de cabinet, M. Ie commandant Collor. II reprend ensuite a justification des nouvelles instructions relatives a l'avancement des officiers et montre qu au beu de laisser place a l'arbitraire il 1 ecirte le plus possible. Quant au general De Veuter, il a été frappé pour un defam connue de l'armée et du pu blic, il ny a pas üeu d'entrer dans des détails. S' c°l°nel Warnant a été dépassé. c'est qu il a gravcment manqué de circonspcction en achetant a n'importe quel prix des dé chets de ménage de I'Ecole régimentaire. Après l'intervention de divers menbres, la chambre decide de discuter demain l'in terpellation de M. Delbeke sur la grève et le lockout de Roulers. M. Devèze depose un ordre du jour de blame a l'adresse de M. le ministre de la guerre. Mercredi 29 Janvier M. Hymans continue son discours sur la revision constitutionnelle. Le suffrage plural a des tares et l'égalité politique, empére'e par la representation proportionnelle, correspond seule a la justice et aux ne'cessités sociales. En passant, l'orateur parle du Sénat et stime qu'il a perdu de son prestige. L'insti- tution des sénateurs provinciaux a donnd de bons résuliats au début, mais actuellement la qualité du rendement est fort affaiblie. j Pour terminer, M. Hymans se pose en conciiiateuril comprend l'attitude du gou vernement qui repousse la prise en conside ration pour ne pas céder a la menace de la grève, mais pourquoi ne pas reprendre la conversation et confier a une commission le soin d'étudier le problème dans toute son ampleur. Dans cette commission on cher- cherait les bases d'une entente et je ne doute pas qu'alors le parti socialiste renoncerait a la grève générale M. Delbeke (cath.) développe son inter pellation au sujet de la situation de Roulers. Deux a trois mille ménages souffrent de la faim une iere grève éclata a l'usine Moer man elle se termina par le succès des ouvriers, qui obtinrent 10 p. c. d'augmenta- I tation de salaire. D'autres grèves partielles se produisirentelles lurent le fait d'ouvriers non-syndiqués. Le syndicat constituant la i meiileure garantie contre les grèves intern- j pestives, il faudrait supprimer cette inter- dicti. n qui existe dans certains règlements, de faire partie du syndicat chrétien. L'orateur demande l'arhitrage de M. le ministre du travail, il souhaite que la paix puisse se rérablir et que des événements actuels il ne reste iien dans le coeur des ouvriers comme des patrons, si ce n'est le souvenir d'un mauvais rêve dont on veut a tout prix éviter le retour M. Gillès de Pèlecliy parle dans le même sens. M. le ministre regrette que les conseils de 1 industrie et du travail ne donnent guère de lésultats pour l'apaisement des conflits II demande a la Chambre de vouloir voter un projet qu'il déposera incessainment et qui aura pour but la création de comités per manents des conflits du travail, II ne faut pas que l'intervention du' ministre soit constam- ment solicite'echaque foïs qu'unegrève éclate. Néanmoins, je reste a la disposition des par ties si elles désirent mon intervention En attendant, puisque M. le bourgmestre de Roulers a obtenu un premier succès en deci- dant patrons et ouvriers a entrer en pour parlers, que la conversation continue sous sa préside/ice. M. Nolf soutient que M.Delbeke aattaqué les patrons. L'interdiction de faire partie du syndicat chrétien n'aurait jamais été appli- qnée. M. Hubert, ministre de l'industrie et du travail. II faut iéliciter le patron Moer man d'avoir refusé de s'associer au iock-out. M. Nolf attaque )e syndicat chrétien qui aur iit fait de Ia susencbère par intérêt poli tique il s'en prend aussi au syndicat chré tien d'Iugelmunster. M. Buyl continue sur le même ton. Jeudi 3o janvier M. Melot examine la proposition faitepar M. Hymans de constituer une commission d;j réforme électorale il s'y declare sym- patbique, mais fait des réserves au ?ujet de s^ portée il se demande au.-si si cette pro position serait de nature a écarter la grève générale. M, Vandervelde se déclare disposé a la conciliation la declaration de M. Hymans et l'accueil que lui a fait M. Melot ont modi- fié la situation, i! rappelle ce que MM. Woeste et Verhaegen ont dit et écrit au sujet du suffrage universe] il croit pouvoir en conclura que l'uaanimité de la classe ou- vrière est en faveur du S U pur et simple. D'après lui, la majorité du 2 juiu s'est prononcée non pas contre le programme du cartel, mais contre l'éventualité d'un gou vernement du cartel. L'égalité dans le droit de vote doit être le corollaire de l'égalité des charges au point de vue militaire. En ce qui concerne le suffrage des fern- meB, il sffirme a nouveau Bes principes fe ministes, mais l'heure ma pas encore sonnée, puisque le suffrage universel n'est pas réclamé par les femrnes. Si 1 on nous dotait du suffrage universel a 25 aos avec double vote du père de familie, recourrions nous a la grevo générale 11 n est pas possible de supposer que la classe ouvrière cocsente a soufftir faim et misère pour une différence d'age ou pour un double vote non basé sur la richesse. M. Woeste, dans'une superbe improvisa tion, démasqué la taetique deM. Vander velde. (Jelui ci pariede conciliation, mais il n abandonoe rien de ses pretentions, il ne fait aucune concession il voudrait amener la droite au suffrage universel pur et simple. Si les menaces cessent, il est possible que le gouvernement reprenne son idéé de con- her a une commission letude de la loi élec torale communale. Mais jusqu a présent on nous avertit qu'une nouvelle agitation se produira si nous ne cédons pas. Dans ces conditions,nous n'irons p s plus loin que les concessions annoncées par 10 Chef du cabinet. er. Toux - Rhume - Pastilles Keating: voir aux annonces. M if* if. if. if* Pi if Lundi et Mardi 3 et 4 Février 1913, a l'occasion du CARNAVAL, les Bureaux sont fermées midi. Maandag en Dinsdag 3 en 4 Februari 1913, ter gelegenheid van KARNAVAL zullen de Bureelen 's middags sluiten. if* if' if if- if* if if jf Une curieuse communication faile a l Académie de médecine de Paris Les journaux francais nous apportent le résumé^ d'une étrange communication faite, mardi, a l'Académie de Paris, par le docteur Pozzi, au nomdu docteur Carrel, de New- York. Le docteur Carrel, qui est attaché l'in- stitut Rochfeiler, s'est déja signalé l'atten- tion du monde savant par ses expériences sur la vie des tissus et des organes séparés du corps, mais, celte fois, sa communication accuse des résultats qui paraltront stupé- fiants. II se s'agit plus de fragments de tissus con- servés vivants et continuant de se de'velopper dans un verre a expériences. Le docteur Car rel a enlevé, sur des chats, la totalité des viscères thoraciques et abdominaux, cceur, poumons, estomac, intestin, foie, pancréas', après avoir ligaturé, sans doute, les vais- seaux ouverts. Le tout a été placé dans une cuve de verre, au milieu de sérum de Ringer maintenu a la température de 38*. A travers le voile de soie du Japon reconvrant la cuve, deux ouvertures ont été pratiquées.l'une pour la tracbés artère et l'oesophage, l'autre pour la terminaison de l'intestin Une canule pla- cée dans la trachée et reliée a une soufflerie permettait d'envoyer de l'air rythmique- ment dans les poumons et d'entretenir ainsi une respiration artificielle. Dans ces conditions, tous ces organes ont continué de vivre et d'accomplir leurs diver- ses fonctions, comme s'ils avaient encore fait partie du corps, et cela cependant plusieurs heures, quatre heures dars Ie cas le plus ré- duit, dix, onze et même treize heures dans d autres cas. C'est a-dire que le cceur a conti- nué de battre, la pression artérielle de se maintenir (après une certaine chute au dé but), l'estomac, l'intestin, Ieloie, de fonction- eer. Des aliments introduits par l'oesophage ont été digérés complètement dans l'estomac et le residu a été rejeté, dans les délais vou- Jus, par 1 extrémité du tube digestif. labile et le pancréas nont pas cessé de fournir leurs sécrétions. Cette expérience comporte des enseigtie- ments nombreux. C'est la première fois comme le fait remarquer M. Pozzi que des organes détachés continuent de v'ivre avec la complexité de leurs lonctions, dans des conditions semblables, c'est a-dire par leurs propres moyens et sans avoir recours une circulation artificielle. Le système nerveux central eet resté étranger tous ces actes pbysiologiques qui démontrent bien jusqu'a quel degré peut être poussée l'autonomie de leurs clements excitateurs autrement dit les ganglions du système lymphatique. En ceci, beaucoup de bos conceptions sur la physio- logte du système nerveux dans ses rapports avec .a vie organique se trouvent singulière- ment modifiées. Sans doute, cette expérience, si elle est plus frappante que les précédentes dans la série des travaux de Carrel, n'a pas la portée pratique de celles qui lui ont permis de con- Berm* vivants des organes propres a être greffes ensuite sur des sujets privés des leurs par la chirurgie, ni de celles qui ont conduit a l'observation du développement decellule8 tsolees de tumeurs, d'oü caltra peut-être quelque jour la sérothérapie du cancer Ce résultat n'en confond pas moins 1 esprit en montrant sous un jour nouveau indópendance fonctionnelle de nos divers organes, que jamais nous n'aurions cru être poussee aussi loin. Cartes, il n'en faut pas conclure qu il sera jamais possible de rendra la vie a des cadavres. Les cellules essentiel- les du systeme nerveux, après quelques se condes de suspension de leur vitalité, restent bien dehuitivemont mortes. Et d'ai leurs, il nesagit pas ici de résurrection, mais de 're- tard de la mort. Au point de vue physiologique pur, c'est deja enorme, et l'on ne peut qu'admirer de quelle sagacité et de quelle patience fait preuve chaque jour l'illustre physiologiste que nous n'avons pas su garderparmi nous, mais qui maintient si brillamment au dehors It renom de la science des Claude Bernard et des Vulpian. |OUV;"JO. jrlllO rjIlA o cat ac i fspnt uu ciocuer uaus le dou sens du mot et sans c3lcmbour qui se manifeste dans L'heure du Beffroi L Angelus du Soir et Le Sonneur de Dorsan Van Reysschoot. Un souffle bien flamand anime c-s oeuvres colorées et origi- nales qui évoquent le souvenir des trois cilés soeursGand, Bruges, Ypres. .«I jj8 tJ6 t# 1$ 1 •■3

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 2