Les travaux de l'abbaye
St-Martin
Le legs Van Beneden
La (axe d'ouverlure
A la Ghambre
tronquer. II y a certainement parmi ses lec-
teurs quelques antes a8sez intelligentes et
assez droiteB pour ne pas nous interpreter
de travers et contrairement au texte. Quant
aux autres, nous n'en avoirs cure, pas plus
qu eux-mêmes n'ont cure de la vérité. IIs
préféreront toujours a cette dernière les
bourdes les plus invraisemblables et les ex
plications les Jplus fantaisistes que leur ser-
vira le Progrès.
s* a# s* S* s* s* s* 5*
Concert de Charité
Nous avons eu le plaisir d'assister, Lundi
passé, au charmant Concert de Charité
doDné par les élèves du Collége Episcopal
au profit des pauvres patronnés par leur
Conférence'de St Vincent.
Nous eumes de mémoire d'ancien
élève rarement l'occasion de passer une
soirée anssi agréable et intéressante auprès s
des maitres et élèves de notre cher Collége, j
f Un programme des mieux composés, une
exécutien, a tous points de vue irrépro-
cbable.
La comédie flamande De ingebeelde
$ieke »,_d'après la pièce Le malade imagi
naire de Molière, fut bien interprêtée et
nous félicitons cordialement les jeunes
acteurs MM. K Van de Moortele, T. Calle-
waert, R. Canepeel, A. Masquelier et G. Van
den Bulcke.
Ce fut surtout la comédie franQiise«Cdste/-
naudarh qui récolta un succes sars précé
dent. iTous' les acteur, sans distinctions
aucune, méritent Ie plus vif éloge, ce sont
MM.A.Ancion, A.Coppens d'Eeckenbrugge,
P. Sobry, P. Van den Bulcke, P. et E.
Iweins d'Eeckboutte, A. De Cock, J. Lau-
reys.
Nou» derons cependant adresser nos pre
mières louanges aux choristes qui sousl'babi-
le direction de M. le professeur Cosyn ont
exécuté una ouverture et fun grand choeur
avec orchestre et solo poui' baryton. Ce der-
nier röle a été rempli a la perfection par
M. K. Bostyn qui prêta son bienveillant
concours a la belle fête.
Nous avons remarqué aux premiers rangs
de l'assistance le T. (Rév. Doyen cbanoine
De Brouwer et les Rév. Curés de la ville,
M. le représentant Colaert, bourgmestre,
M. lesénateur Fraeijs de Veubeke, échevin,
M. Struye, sénateur, M.Biebuyck, president
du Tribunal, MM. Iweins d'Eeckboutte et
A. Biebuyck, conseillers provinciaux, M.
Sobry, conseiller communal, M. Ph.Vanden
Berghe, prési'ent de la Conférence de St
Vincent de la ville, etc... etc...
Nous ne pouvons terminer ce rapport trop
bref s&ns présenter nos vives felicitations
au digne principal, le Rev. M. J. Desagber
qui avec autant de zè!e que de sagesse dirige
le premier établissement destruction de
notre ville. Un Ancien.
i* i* s* 2*. s* s* S*
C'est sous cette ancienne dénomiuation
d'abbaye qui peut, du reste, être conser-
vée sans ineonvénient que nous conti-
nuerons a dénommer le futur Musée. Le
ear&ctère clauslral du monument vient d'être
plus accusé qu'il ne fallait peut être par le
placement de vitrages plombés d'un verf
bouteille passablement intense.
On s'est demacdé, avec raison, si les ta
bleaux que l'on compte placer dans ces
salles ne souffriront pas de la tonalité bla-
farde répaudue par ces vitrages colorés.
Des objections asaez fondées avaient déja été
émises a propos des salles des Halles oü la
lumière se répand en une buée verte bien
peu avantageuse pour les peintures murales.
Ici, i'effet ne manquera pas d'être plus dé-
plorable encore le vert est plus intense et
les peinturi s se trouveront a une distance
plus rapprochée.
II est temps encore d'éviter des mécomp-
tes, mais il commence aussi k être grand
temps de fixer définitivement l'affectatioh du
monument. Déja, on commence a se rendre
compte de son exiguité, et un service la
bibliotbèque s'en trouvera peut-ètre exclu.
II resterait le MuBée et les Archives dans
une partie du rez-de-chaussée.
La salie voötée de l'aile nouvelle et la
salie hypostyle formeront d'excellents lo-
caux, a l'abri du feu, "pour nos Archivas.
Au premier étage, cóté Nord, on reconsti-
tuera des salles de différentes époques. Mais
on se demande vainement oü l'on pourra
installer une galerie de peintures modernes.
La grande salie du XIIIe siècle, au-dessus
de la sacristie, par son austérité,se prêterait
fort mal pour l'art contemporaiu et, malgré
les vitrages blancs qu'on a consenti a y
mettre, il y a lieu de douter encore de l'in-
tensité de l'éclairage. Tout le second étage
est disponib'e, mais peut-on raisonnable-
ment souger a percer d( s lanterneaux dans
les nouvelles toitures A moins de laisser a
la Boucherie le Musée moderne de peinture,
mais ce serait dédoubler un service et néces-
siter un concierge en plus.
La Bibliotbèque, ne pouvant trouver place
dan3 l'abbaye jugée primitivement si vaste,
pourrait être logée en trois endroits diffé
rents D'abord, la oü elle est actuellement,
en y incorporant proviscirement la maison
du concierge, et s'il le faut, par la suite, la
propriéfé voisine de la ville. Ou bien dans
les deux salles désalfectées du premier étage
de la Boucherie. Ou ercore dans les locaux
trèsspacieux du Parnassus-Hof. Pour ce
service, comme peur les autres, on devra
terir compte, des accroissements futurs et il
sera prudent de réserver des emplacements
presque doubles de ceux nécessités pour les
collections présentes.
A l'extérieur le monument commence a
prendre son aspect de'finitif et le pignon
gotbique, dépouillé ces jours derniers de
son échafaud^ge, a vraiment grande allure.
Ceux qui, jadis, réclamaient le dégagement
complet de l'église St-Martin n'oseront bien*
töt plus avouer qu'ils ont souhaitó la démo-
lition de cebeau monument.
if*
Signalons, a l'honneur d'un de nos distin-
gués concitoyens, le bel exemple de désinté
ressement que lui a inspiré son amour de la
science.
M. Van Beneden, le grand savant Mali-
nois, avait légué a M. Pierre Nolf, membre
correspondant de l'Académie des Sciences, sa
bibliothèque qui a éié vendue pour 25.ooofr.
a l'Etat, qui l a donnée a l'Institut de Zoolo-
gie de Liége. M. Nolf n'a pas voulu conser-
ver cette somme, et exécutant des volontés
exprimées par M. Van Beneden dans un
testament qu'il modifia par la suite, il a déci-
dé de la remettre a l'Académie, pour que son
revenu soit affecté a un prix annuel, le prix
Van Beneden destine a couronner des mé
moires originaux se rapportant a l'embryolo-
gie ou a la cytologie.
Nous l'en félicitons sincèrement.
M. Ministre des finances vient de fixer
l'interprétation qu'il convient d'adopter en ce
qui concerne l'application de Partiele 18 de
la loi du 12 décembre dernier,aux marchands
de bières, épiciers, patissiers, verduriers et
autres boutiquiers vendant en détail des bois-
sons spiritueuses ou fermentées.
Aux termes de ces instructions, seront
exempts de la taxe d'ouverture ceux de ces
commercHiits qui pourront revendiquer le
titre d'anciens débitants en détail, c'est-a-dire
administrer la preuve, qu'a la date du 10 déc.
écoulé, ils vendaient effectivement des bois-
sons spiritueuses ou fermentées k déguster
sur place.
II s'ensuit que l'exemption n'est pas ac-
quise aux débitants qui vendaient des bois-
sons destinées a être consommées hors de
leur établissement.
Ajoutons que les cabaretiers, exempts ou
passibles de la taxe en question, qui transfè-
rent leur débit dans une commune ou une
agglomération de communes d'un rang supé
rieur a celui fixé pour la localité de l'exploi-
tation primitive, seront tenus d'acquitter un
supplément de taxe égal a Ia difference entre
letaux fixé pour chacune des deux commu
nes ou agglomérations de communes.
Mardi 4 février
Encore une séance consacrée foute entière
a l'interpellation Devèze I Cette fois c'eBt
M. Buyl qui fait l'élege du général De
Neuter et fAche de le disculper.
C'est ensuite M. Cocq qui fait uue longue
dissertation sur la franc-magonnerie, s'effor-
gant de pouver que cette institution n'est pas
une société secrète et qu'elle ne s'occupe pas
de politique.
M. Furnémont, socialiste. declare dans
une interruption Ce sont les loges qui ont
fait la république au Portugal et j'espère
bien que nos officiers auront assez de carac-
tère pour les y aider égalementen Belgique.»
(Ah\ Ah a droile.)
Mercredi 5 février
Suite du débat sur la réforme electorale.
M. Donnay(soc.) La classe ouviière
veut jouir de l'égalité politique et puisqu'on
se motitre intransigeant, la grève se dé-
chaiaera. Elle se déc'arera a l'heure qui
conviendra a la clas-e ouvrière.
M. Destrée (soc.) reproche au vote plural
de n'avoir pas assuré la défense du pays 1
d'avoir empêché le vote des lois sociales
(M. Goblet interrompfParlez-nous des pen
sions ouvrières en France) et d'avoir tué la
vie politique en Belgique. La jeuneese se
désintéresse de la politique paree qu'on voit
que les catholiques sont les maitres et qu'on
considère leur pouvoir comme éternel.
La victoire du 2 Juin est une victoire
flamande Elle divise le pays en deux parties
étrangères l'une a l'autre. De la est né le
mouvement séparatiste qui me parait ga-
gner chaque jour du terrain en Wallonië,
Jeudi 6 février
M. Destrée. La grève générale n'est
qu'une manifestation de la volonté du peu-
ple. Cette grève sera-t-elle paeifique? Je n'en
sais rien Dans les jours de troubles, il faut
craindre l'intervention d'étranges figures
On vcit dans la foule des gens qu'on n'a
jamais vus dans les assemblées politiques,
sorte de bêtes féroces sur lesquelles on 11e
peut rien.
Nous ce nous faisons plus la moindro
illusion la proposition sera rejetée droite
contre gauche. Mais n'y aurait-il plus place
pour une solution apaisante N'y aura t-il
plus personae qui causera avec nous
Cette conversation nous rapprocherait, car
uce fois la porte ouverte, le suffrage univer-
sel passerait.
Je voudrais maintenant dire quelques
mots du suffrage féminin M. Colaert est
inscrit après moi et.il va, j'imagine, défendre
le suffrage bisexuel. (On rit.) Car il serait
vraiment extraordinaire que M. Colaert de-
mandat le suffrage universel pour toutesles
femmes sans le dèmander en même temps
pour les hommes. (Nouveaux rires).
M. Colaert. Les deux.
M. Destrée. J'estime qu'il est iDjustede
soumettre quelqu'un a une loi sans l'ad-
mettre a la discuter, et je ce vois en prin
cipe aucune raison pour refuser aux femmes
le droit de suffrage. Partout, du rest-, oü
elles ont été appelées aux urnes, elles n'ont
pas fait de mal et ont même réduit l'alcoo-
lisme. Mais, pour l'insfcant, la question me
parait prématurée.
Le suffrage universel des hommes nous est
demandó par une manifestation qui com-
porte la grève générale des hommes. Je ne
sache pas que le suffrage universel des
femmes cous soit demandé par une grève
générale des femmes? (Hilarité). S'il l'est
unjour, cette grève des femaaes sera peut-
être plus irrésistible que celle des hommes!..
M. Melot. J ai demandé l'autre jour a
M. Vandervelde si ia nomination d'une
commission d'études pourrait avoir un effet
d'apaisement. Personne n'a plus été surpris
que moi de l'importance qu'on a attachée a
cette question. Le discours de M. Vander
velde a été extrêmement habile, mais il n'a
pas donné, il ne pouvait donner de réponse
entièremeDt satisfaisante. Si par ses efforts,
M. Vandervelde réussit a mettre le pays
dans l'état de calme précisé par le Gouver
nement, je serai partisan d'une commission
d'études, c'est a-dire, d'une commission
nommée par le Gouvernement, au moment
oü sa dignifé laf permettra de réprendre
l'examen de son projet, et dont le program
me serait également déterminé par le Gou
vernement.
Quant a nous, nous voterons tous, en
attendant, contre la pris - en considération.
Nous n'admettous pas la pression de la grève
générale.
M. Goblet. Nous repoussons la prise en
considération pour plusieurs raisons et la
grève générale n'est que la seconde de ces
raisons. La première, c'est celle-cinos
adversaires ont eux-mêmes porté la question
de la revision devant le corps électoral ils
ont dit aux électeurs Nous prendrons le
pouvoir et nous reviserons. Nous leur avor s
répondu Nous conserverons le pouvoir et
nous ne reviserons pas I Exclamations a
gauche.)
Vouloir nous contraindre a reviser, quand
nous avons été élus co tre la revision, c'est
nous outrager. Trés bien d droite.)
Vous nous avez fait sentir la menace de la
grève générale dans des conditions extraor-
dinaires. Le 12 Novembre dernier, après
que M. de Broqueville cut lu la déelaration
gouvercementale, un membre de l'extrême
gauche disait que ces dédarations étaient
graves, devaient être méditées a la tête re-
posée. Mais aussitöt, sans réfléchir, il dépo-
sait le voeu en faveur de la revision
Le 23 janvier,M. de Broqueville fitallusion
aux études préalables du gouvernement,
visant une revision de notre législation
électorale, provifeciale et communale. Le
gouvernement n'a renoncé a ces études
qu'en présence de la menace de la grève
générale il est prêt, en temps normal, lors-
la paix sera rétablie, a reprendre l'examen
de ces problêmes.,.
L'orateur examine ce que vaut le suffrage
universel en France et en Allemagne.
La France no s'est-elle pas donné 28 ans
de césarisme sous le régime du suffrage
universel
C'est le suffrage universel qui a donné k
la France depuis quarante-deux ans une
république, mais uue république centralisa-
trice.
A ce moment, M, Gielen prononce
malencontreusement le mot pourriII
l'explique immédiatement en disant qu'il
n'a entendu viser que la régime parlemen
taire qui régit la France.
M. le président. Je dois dire que ce
qualificatif, appliqué a un régime électoral,
ne peut atteindre en rien la nation et, par
conséquent, je constate avec toute la Chambre
qu'aucune injure quelconque n'a été adressée
a une nation que nous aimons tous. (Nou
veaux et vifs applaudissements a droite.
Interruptions a 1'extréme gauche.)
M. Destrée. II est done entendu que,
dans cette Chambre flamande, on traite la
France de pourrie (Vives protestations
a droite. Ouiouia lextréme gauche
Voila oü vous en êtes
M. le président. Je regrette l'apprécia-
tion.de M. Destrée. L'honorable M. Gielen,
qui n'aurait pas dü se servir de cette expres
sion vifs applaudissements d gauche et a
l'extrême gauchea déclaré ne l'appliquer
qua un régime électoral acclamations sur
les mêmes bancs) et, a eet égard, je n'ai pas
a intervenir.
Mais je dois protester quand l'honorable
M. Destrée, ayant mal compris ce qui a été
dit, vient dire qu'il est done entendu que la
Belgique flamande laisse traiter la France de
pourrie
Je regrette profondément cette phrase et je
déclare avec tous mes amis du pays flamand,
comme du pays wallon...
M. Pepin. Vous n'avez pas qualite' pour
parler au nom du pays wallon Protesta
tions d droite).
M. V. Delporte. Nous sommes aussi
wallons que vous (Bruit.)
M, le président. En ma qualité de pré
sident j'ai le droit de parler au nom de toute
la Chambre, et c'est pourquoi je lui demande
de crier avec moi dans cette circonstance
Vive la France
(Ce cri esi immédiatement répétépar toute
r Assemblée. La plupart des menbres se tien-
nent debout et tous applaudissent vivement et
longuement les paroles du président.)
M. Furnémontfait une motion d'ordre,
et sous prétexte d'expliquer ou d'atténuer la
portée de ses paroles sur la révo'ution portu-
gaise et le role qu'il conseille aux officiers
beiges, il ne fait qu'aggraver son cas.
Vendredi y Février
La Chambre prend en considération, sar.s
observations, une série de propositions de loi
MM. Pepin (-0c.) et Lorand (lib.) parient
de la réforme électorale.
M. Colaert. M. Destrée a cru devoir
m interpeller hier. II m'a dit que, voulant le
suffrage universel de toutes les femmes, il
ne se pouvait pas que je ne veuille pas le
suffrage universel pour tous les hommes. Je
vais m'en expliquer trés franchement. Je
donnerai le suffrage universel aux hommes
le jour oü je pourrai le donner aux femmes.
(Exclamations a gauche.) Je donnerai les
deux a la fois.
Oü dit que la question n'est pas mftre.
Mais elle le sera plus tard, et si l'on a le suf
frage universel des hommes organisés...,
nouveaux rires d gauche interruption de
Furnémont) Que M. Furne'mont se fasse
inscrire.
M. Furnémont. Ob Je n'ai pas la
prétention d'être un homme organisé moi.
(Hilarité.
M. Troclet. Toutes les femmes de
Belgique sont suspendues aux lèvres de
l'orateur.
M. Colaert. La question du suffrage des
femm8S a ét» posée a diverses reprises par
des socialistes. Mais aujourd'hui ils se déro-
bent. Peut-être, cependant, M. Denis parie
ra t-il Je l'espère, car c'est l'honorable
membre qui m'a converti au suffrage des
femmes, il y a vingt ans. Rires approbates
a droite). En 1902, M. Vandervelde a posé
la question du suffrage des femmes et
aujourd'hui il nous déclare qu'elle n'est pas
posée sarieusement.
M. Vandervelde. Votre attitude l'a
prouvé.
M. Colaert. Elle l'est et elle triomphe-
ra En 1902 nous étions en grand nombre
déja partisans du suffrage des femmes et ce
qui le prouve, c'est qu'a droite nous nous
sommes abstenus a 50 sur la questioo de ce
suffrage.
M. de Smet de Naeyer déclara que le jour
oü Is suffrage uoiv6rs8l organisé des hom
mes prévaudrait, Ie suffrage universel des
femmes devrait également être consacré. Et
M. Woeste donna des motifs analogues
d'.ffistention.
Depuis, le suffrage des femmes a fait de
nouvelles cocquêtes a droite. Je ne parle
pas des gaucbes libérale ou radicale oü Ie
s ffrage des femmes 11'a pas fait un pas. M.
Lorand 6t M. Jauson estimaient que le jour
oü les femmes voteront, ce n'est pas elles qui
voterout, mais leur confesseur.
M. Giroul C'est trés vrai
M. Colaert On proscrit ainsi les senti
ments chrétiens de nos femmes.
M. Giroul Non pas, les sentiments poli
tiques. (Interruption a droite.)
M. Lorand Y a-t-il quelqu'un qui re
clame le suffrage des femmes en pays catho-
lique, en Espagne, en Autricba, par
exemple.
M. Colaert. La question est posée par
tout.
M. Lorand.— Non, elle i'esf dans les seuls
pays protestants.
M. Colaert.En Autricbe elle a été po
sée, et il en est de même en Italië, en Alle
magne, en France.
En Angleterre, si le suffrago des femmes
a écboué, c'est paree qu'elles ont eu recours
a la violence et a la menace.
La semaine dernière, le Séaat^américain
a voté a l'unauimité moins une voix le suf
frage lójjislatif des femmes.
Les réforme^ sont proposées souvent en
premier lieu en Belgique, mais elles n'y
triompbent parfois que tardivement. C'est
ce que nous avons vu encore pour la ques
tion de l'enfance oü la loi ne fut votée que
vingt ans après avoir été proposée.
Dans quinze Etats de l'Union Américaine,
le suffrage iéminin est établiet il y est
acquis que si le crime et l'alcoolisme y re-
cnlent, la prévoyance sociale et le progrès
moral y avancent.
M. Furnémont. Les pays catholiques
n'ont pas encore établi le suffrage des fem
mes.
M. Colaert Donnons leur l'exemple et
soyons les premiers.
M. Furnémont. Je ne suis, d'ailleurs,
pas adversaire du suffrage des femmes.
M. Colaert. A vous entendre on ne le
croirait guère.
Void comment M. Vandervelde s'expri-
mait en 1902
Nous voulocs e suffrage universel des
femmes, paree que nous voulons défendre la
justice tout siraplement.
La cause paraissait gsgnée. Mais la fédé-
ration boraine a suivi le conseil général du
parti et malgré tous les efforts des princi-
paux organes du socialisme, Ia fédération des
femmes socialistes a décidé d'arrêter le mou
vement en faveur du suffrage univtrsel fé
minin jusqu'après la réalisation du suffrage
universel des hommes.
Allons-nous faire mentir Ia prophétie
d'Iffea, qui disait que le XXe siècle serait
le siècle de la femme
Je n'en dirai pas davantage car la question
n'est pas posée. (Interruptions). Elle ne l'est
en ce moment que par moi seul...
M. Terwagne. Faites done de la pro-
pagande.
M. Colaert. Je n'y manque pas et j'al
fait déja beaucoup de conquêtes. Rires d
gauche).
M. Terwagne.M. Woeste,par exemple.
(Nouveaux rires).
M. Colaert. Les ligues suffragistes se
multiplient et l'on va partout prêcher la
bonne parole.
M. Daens.Commencez par les hommes.
M. Colaert.Je ne veux pasjouer un jeu
de dupes et le jour oü nou3 accepterions le
suffrage universel des hommes seuls, nous
n'aurions jamais plus le suffrage universel
des femmes. J'en suis sincèrement convain-
cu et je ferai tout ce qui dépendra de moi
pour faire triompher mon opinion. (Trés
bien sur de nombreux bancs a droite.)
Après de nouveaux discours de MM.C.
Huysmans, Denys, Daens et de Béthune,
et des déclarations de MM. Vandervelde et
Mabille qui motivent leur vote, la discussion
est déclarée close.
La prise en considération est REJETÉE
par 99 voix contre 83 et 2 abstentions,celles
de MM. Coifs et Tibbaut qui ont pairé avec
les membres de la gauche.
Question posée par M. Van Merris, député,
a M. le ministre de la marine, des postes et
des te'légraphes, a la séance de la Chambre
des représentants du 3i Janvier 1913.
De temps en temps, l'administration des
te'légraphes met en vente, par voie d'adjudi-
cation publique, quantité de poteaux de
remploi. Les poteaux mesurant plus de
7 m. 5o c. de longueur conviennent bien a la
culture du houblon sur fil de ferles autres,
d'une longueur inférieure a 7 métres, peuvent
être utilisés soit comme palissades, soit
comme bois des mines.
Dans l'intérêt des houbionniers, la reprise
de ces poteaux de remploi ne pourrait-elle
pas se faire par lots de différentes classes
poteaux de longueur inférieure a 7 metres et
poteaux de plus de 7 metres de longueur
Ce lotissement, permettant aux houbion
niers de soumissionner facilement, serait fa
vorable au Trésor public.
Réponse Les vieux poteaux de bois sont
vendus sur place, mesure de leur mise hors
d'usageil n'est guère possible, défaut
d'emplacement et a cause de l'élévation des
frais de transport et de manutention, de les
rassembler en un même endroit.
La mise en vente des poteaux de bois de
vant toujours s'opérer dans un délai restreint,
afin de préyenir les vols, il n'est pas
possible d'avoir recours a des adjudications
publiques qui nécessiteraient des délais trop
longs et qui entraineraient d'ailleurs des
dépenses hors de proportion avec la valeur
des pieces a céder.
Pour satisfaire au désir des houbionniers,
des instructions seront données afin que les
vieux poteaux mis en vente soient divisés en
lots comprenant, les uns, les supports de 7
metres et moins, lesautres, les poteaux de
plus de 7 mètres.
Le syndicat des planteurs de houblon de
la région d Alost et le syndicat des planteurs
de houblon du pays de Poperinghe sont ins-
crits a la liste des personnes invitées a dépo-
ser des offres Iors de chacune des ventes.
tw. Tonx - Rlnime Pastilles Keating:
1 voir aux annonces.
1* t* 2* i* t*
S* 2* 2*. 52* s* S* 5*