Affiche artistique
A la Police
Tournoi de Football
Congrégation
Saint-Hartin
A la Chambre
Une visite
ÏZsT,e vote'(7Ws b'e"1 sur
"ne" ff,'- J"'
apres ne IQt-ce que quelques heures dïnva'
Repos dominical
il
omber une piécette d'argent dans la main de
l'ouvrier, c'est de lui adresser une parole
aimable et^réconfortante, c'est de lui serrer
cordialement la main.
On objecte souvent la rudesse et les ma-
nières grossières de l'ouvrier. Qu'on songe
done, avant de lui adresser ce reproche, a
l'éducation défectueuse qu'il a regue, au
milieu fruste et inculte dans lequel il vit con-
stamment. Si même ses facons étaient plus
grossières encore, nous n'aurions pas encore
le droit de lui refuser notre assistance.
Le conférencier se dit fréquemment en
coutact avec les classes les plus e'leve'es
corame avec les plus basses classes de la
société. Chez certain» riches il a parfois ren
contré des caractères trés grands et trés
noblea, mais c'est toujour» dans la classe
ouvrière qu'il a découvert le veritable esprit
de sacrifice, d'abnégatior. et d'amour du pro
chain.
Les jeunes gens de» hautes classes repro
chent fréquemment aussi aux ouvriers de
boire. Le fait est que lorsqu'ils boivent, ils
s'en cachent moins que le» riches.
par les Anglais. Verrons-nous longtemps
encore nos ouvriers flamands exécutef. un
travail dont d'autres ne veulent plus Quand
pourront-ils dire Anglais, nettoyez-vous
mêmes vos sales peaux de lapins
II ne suffit pas de chercher a augmenter les
ressources de l'ouvrier, il faut encore qu il
en fasse un bon emploi. Comparez deux mé
nages voisins, possédant des ressources éga-
les, et voyez les résultats différents obtenus.
Chez l'un, c'est l'aisance, chez l'autre une
situation voisine de la gêne.
La femme peut exercer un role efficace pour
rendre la maison attrayante. Le travail de
Le travail préparatoire, étaboré dans les
patronages, doit être continué dans les
cercles d'études. Dans chaque ville, il faudrait
un groupement d'hommes éclaire's qui e'tu-
dient, examinent, aprofondisseni les ques
tions litigieuses. Leurs revendications, basées
sur des faits et des documents, seraient da-
vantage prises en considération. II importe
qu'hommes et femmes forment des cercles
d'études. Ce n'est pas la masse brutale qu'il
nou» faut, mais des cohortes d'homme» e'clai-
rés. Le XX' siècle sera celui de l'ouvrier.
La ville d'Ypres, dit-on, compte beaucoup
d'indifférents et même des ennemis de la
question ouvrière. Si l'un de ceux-ci me
demandait ce que je veux faire pour l'ou
vrier, je répondrais Ce que je ferais pour
moi «ême si j'e'tais ouvrier. Je tiendrais a
nourrir.a habilierconvcnablement ma femme
et mes enfants. Je ne voudrais pas que mes
enfants travaillent avant qu'ils n'aient acquis
leur entier de'veloppement corporel. Je vou
drais qu'ils «pprenneni un métier qui leur
permette de vivre au pays natal et ne les
oblige pas a aller travailler en France, oü,
loin des leurs, ils s'abandonnent souvent au
vice. Je voudrais gagner suffisamment pen
dant que je suis valide pour que je n'aic pas
besoiu de mendier le jour oü la maladie ou
la vieillesse m'empêcberont de gagner mon
pain. Je voudrais aussi trouver les moyens
de devenir peu it peu propriétaire d'une
maison petite et modeste, mais que je puisse
dire mienne. Qui done oserait dire que je
voudrais quelque chose de trop
Le conlrat de travail régit toute ma vie.
II prévoit entr'autres le temps dont je dispose
pour mon repos, ma vie familiale, mon de'
veloppement intellectuel, etc. Le contrat doit
ètre bilatéral, consenti de «ommun accord.
Et on voudrait me faire accepter aveuglé-
ment ce que vous m'imposez! Cela, non,
jamais
Par ce contrat, je suis soumis au patron,
et je suis tenu d'exécuter supérieurement bien
le travail impose. II y a, de mon có'é, tout
un ensemble de devoirs, et tout manquement,
föt-ce une détérioration aux outils, constitue
une faute contre la charite' chrétienne.
Après avoir conclu c» contrat, j'ai le droit
de prétendre pouvoir bien nourrir et habiller
ma familie, éduquer convenablemcnt mes
enfants. Mes aspirations, en cela, sont con-
formes a celles de mon patron. Les enseigne-
mente de l'Eglise légitiment absolument
cclles-ci.
Que font, du reste. les fabiicants? Ils
tachent d'obtenir de leur capital un intc'rêt
aussi élevé que possible. Les fabriques, les
banques, etc. sont des associations qui n'ont
d'autre but que de faire fructifier leur argent.
Le capital de l'ouvrier, ce sont ses bras, sa
connaissance du métier. Pourquoi ne pour-
rait-il pas faire comme le patron, faire fructi
fier ce capital f Comme lui, il pre'fère retirer
7 plutöt que s pour cent.
Le temps est passé oü les conditions étaient
imposées par le patron seul. Partout, et no
tamment en Allemagne et en Angleterre, on
tSche de cer.cilier les intéréts communs.Tout
contrat est bilatéralqui dit contrat, dit deux
parties acceptantes.
Trés suggestif le texte de la lettre du cardi
nal archevêque de Boston adressée aux fabri-
cants restcs rebelles a ces principes,textc dont
1< conférencier donne lecture.
L'enseignement professionnel est d'une
importance primordiale. On doit tendre a
augmenter sans ce»se la capacitc de l'ouvrier,
•fin qu'il puisse arriver a fournir uq travail
impeccable. Les vakvereenigingen n'ont
d'autre but que de dévclopper les conn&is-
sances du peuplc.
En Flandre.bien des Hit» regrettables sont
encore constatés. Dans la fabrication des tis-
sus, les meilleurs chef's ouvriers nous sont
ealevés par l etrauger.Des métiers insalubres,
répudiés par d'autres, sont exerce's par des
Flamandsla manipulation du plomb dans
la fabrication de 1» céruse et la preparation
des peaux de lapins pour la fabrication des
chapeaux de feutre. Ce dernier métier, des
plus répugnants, a été introduit en Flandre
l'ouvrier est parfois si monotone, si rcbutant.
Rentré chez lui, rien d'agréable ne s'offre a
ses yeux ^Comment, dans ces conditions, ne
serait-il pas attiré par le cabaret On ne con-
naitra jamais le nombrt d ouvriers tombés
fans l'alcoolisme ou l'immoralitéj[parce que
la femme ne soignait pas le ménage. Le man
ger est préparé sans aucun soin l'inte'rieur
est sans goftt aucun, sans le moindre souci
d'art dans le mobilier.
C'est aux femmes des hautes classes qu il
appartient d'initier la femme de l'ouvrier
la bonne tenue du ménage. Avec les mêmes
frais, la cuisine peut être plus soignée et 1 ou
vrier, rentrant chez lui, (atigué par le travail,
éprouvera un bien être reel en flairant, dés le
seuil, 1'odeur d'une bonne soupe.
II n'en coütera pas davantage de mettre
unecertaine roquetterie, une note d'art, dans
le modeste mobilier.
On dit souvent II fait malpropre chez
l'ouvrier. Ah si vous, Mesdames, deviez
cuisiner, lessiver, raccommoder, brosser,
manger, et parfois même dormir, dans la
même piece, je gage qu'il ferait peut être
encore beaucoup plus malpropre.
Le bonheur doit pouvoir être trouve dans
l'intérieur. Travaiilez a Ypres a augmenter
sans cessc le nombre des belles habitations
ouvricres, et a les rendre après aussi attiran-
tes que possible pour l'ouvrier C'cst un des
meilleurs moyens de lutter contre l'alcoo
lisme.
Souvent, on se fait une fausse conception
de la charité. La vraie charité chrétienne
consiste a donner a chacun ce qui lui revient
et non uniquement a pratiquer l'aumone
Nou» ne méprisons nullement ce mode de
charité, et il devra toujours continuer a être
pratique, parce qu'il y aura toujours des vic-
times de maladies ou d'accidents qui devront
être secourues. Mais la meilleure charite est
présentive et supérieure a celle qui cherche a
apporter des secours souvent tardifs. Le role
des Hospices et des Bureaux de bienfaisance
devra tendre davantage, a l'avenir, a dimi
nuer le nombre des assistés.
Dans une péroraison magnifique, l'orateur
comparant le travail sociil a l'e'dification de
cette superbe cathédrale de Reims, oü des
ouvriers d'élite élevèrent, a la vue de tous, le
rnattrs-autel, tandisque des artisans obscurs
et ignorés travaillaient aux parties les moins
visibles du monument, invite tout le monde
a coopérer avec une égale ardeur a cette
oeuvre sublime du relèvement moral, intellec
tuel et materiel du peuple
A diverses reprises, les applaudissements
interrompirent le conférencier et de longues
ovations soulignèrent la partie finale de cette
belle conférence.
A la suite d'un vote récent du Conseil
Communal, il a été décidé de faire exécuter
une affiche artistique de la ville.
Ce travail a été confié a M. Louis Titz,
l'aquarelliste bruxellois bien connu, qui par
ses nombreux séjours en notre ville connait,
mieux que tout autre artiste, les monuments
et les coins pittoresques d'Ypres. Un avant-
projet a été soumis a la ville et, dans ses
grandes lignes, il a ralliée tous les suffrage».
Un projet définitif sera déposé par l'artiste
avec les modifications proposées paria ville.
VVV
Mais la grève générale si elle doit éclater
ne sera pas pacifique, elle sera forcément
violente. L'honorable en fait a nouveau la
démonstration, et il exhortele parti lil éral,
Bi celui-ui croit pouvoir jouer un röle dans
1 occurrence, de se retourner vers ses ailiés
socialistes pour qu'il» renongant dffLitive-
ment a leur entreprise critninelle,
A l'instar des grandes villes, notre admi
nistration communale vient de doter nos
policiers, d'une matraque en caoutchouc. Le
sabre, qui continuera encore a faire partie de
la tenue, ne sera plus porté que pour les
grandes cérémonies, et le ceinturon servira,
en toute autre circonstance, a supporter la
matraque. Celle-ci pourra être également
portée au poignet au moyen d'une lanière et
servira, en été, a indiquer les directions aux
autos.
VVV
I
La première e'liminatoire entre l'équipe de
l'école d equitation et celle du 3C de ligne
s'est terminée par la victoire de l'école d'é-
quitation, i a o. La partie a été arbitrée par
M. Valere Seys.
La seconde éliminatoire entre 1'EcoIe du
3«me de ljgne le Football Club Yprois
aura lieu aujourd'hui Dimanche i courant
a l'ancien terrain du Vélodrome (chaussée de
Furnes).
Entrée 0,25 fr., au profit de la Goutte
de Lait et de la Croix-Rouge
Nous rappelons a nos lecteurs que Di
manche 2 et Lundi 3 Mars, la Congrégation
St-Martin, donne sa fête annuelle et nous
espérons qu'ils tiendront a encourager par
leur presence et par leur obole cette oeuvre
de preservation morale et sociale.
VVV
de M. le Ministro Helleputte aux
traraux du canai Lys-Yperlée
M. Helleputte, ministre de l'Agriculture et
des Travaux publics, a fait, Lundi matin,
une tournee d'inspection générale des travaux
du canal Lys-Yperle'e, et, notamment aux
endroits oü se sont produits les éboulements,
depuis plusieurs mois, dans la grande tran-
chée d'Hollebeke.
Parti de Bruxelles par le train de 6 h. 14
srrivant a Courtrai a 7 h. 43, M. Helleputte
s'est rendu a Comines oü seront incessam-
ment entamés d'autres travaux de parachève-
ment. M. ie ministre était accompagné, dans
cette tourne'e, de M. Lagasse d; Locht, direc
teur général des ponts et chaussées de M.
Monnoyer, entrepreneur des travaux, et de
M. l'ingénieur Demolin.
Après une visite minutieuse des récents
accidents et des travaux encore a effectuer
aux autres biefs du canal, M. lc ministre est
arrivé a Ypres, et, après une visite a M
Colaert, bourgmestre ct député, il s'est rendu,
en compagnie de M. Coomans, ingéuieur-
architecte de la ville, a l'église Saint-Martin,
oü M. le chanoine De Brouwer, curé-doyen,
lui a fait les honneurs du monument.
Les importants travaux dc restauration de
l'abbaye ont vivement intéressé M. le minis
tre, qui s'est fait montrer également les
plans de la nouvelle flèche projetée pour
l'église Saint-Martin. Après avoir examiné
pendant quelques instants de la Grand'Place,
la nouvelle flèche de Saint Jacques, M. le
ministre est reparti vers midi, en auto, vers
Ostenie, accompagné de MM. Lagasse de
Locht et Coomans, pour aller^visiter le Cha
teau Royal, oü de» travaux dc restauration
sont menés sous la direction de notre ingé-
nieur-architecte, M. Coomans.
Vendredi 21 février
Suite de la discussion du projet de loi
militaire,
M. Persoon» (lib c. itique diverses pro
positions du projet. II est partisan de la
reduction du temps de service a 12 mois.
D'autre part, il ne votera pas la constitution
de régiments flamands et wallons, parce
qu'elle serait de nature a compromettre
l'unité de la nation. II ne votera le projet
que si des mesures sont ptises pour sauve-
garder les droits des Flamands et si le temp»
de service pour l'iufanterie est réduit a 1
an
M. Verhaegen (cath.) met en lumière les
modifications qui se sont introduites dans
la situation internationale et dan3 la facon
même de faire la guerre. Le triangle de no»
trois grandes positions fortifiées Anvers
Namur-Liége - sera inexpugnable. Mais
cela ne suffit pasnous devons avoir Tam
bition de défendre tout le sol national. C'est
pourquoi nous devons être mobilisés avant
les belligérants
Nous voterons le service général par
patriotisme, mais non de gaité do coetir.
Frère-Oiban disait en 1887 II faut être
avare du sang des soldat» et de» écus de la
nation ils n'acceptent que les charges né
cessaires.
Les catholiques bont toujours de cette
école.
J» ne suis pa» favorable, dans les circon
stances actuelles, a une diminution du temps
de service. Je ne cherche pas des exemple»
en Ilollande et en Suisse. La situation de la
Suisse est toute différente k la notre, et les
soldats y 6ubissent une préparation militaire
qui n'a rien d'analogue chez nous. Il y aurait
lieu d'er courager les sociétés ds préparation
militaire.
Mercredi 26 février.
M. Verhaegen. Le séjour k ia caserne
préoccupe beaucoup les père» et le» mères de
familie et cela se comprend. Les jeunes re-
crues se laissent facilement entraii er.
Je reconnais, d'ailleurs, qu'il faut faire
loger 1 a soldats a la easerns ils s'y habi-
tuent a la discipline, au coude t coude in
dispensable. Elle les sauvegarde aussi de Ia
mollesse, source de nombreux vices.
En ce qui concerne les sorties, je voudrais
que les parents eussent a se prononcer. Le»
sou.-officiers de la première classe dethéori»
peu vent rester en ville tou» le» jour» jusqua
minuitc'est la un abus.
Je demande si 1 autorité militaire ne pour-
rait pas être investis de la police dans les
lieux publics, en ce qui concerne les soldat»
et les grades inférieurs.
Je me rallie a l'amendement de M. Woeste
qui piescrit que les soldats devront disposer
du temps nécessaire pour remplir leure de
voirs religieux.
On a piéconi»é Ie recrutement régional.
Celui ci permettrait aux jeunes gens de
rentrer le dimancbe et les jours de congé
dans leur familie [la mobilisation serait
accélérée et le coude a coude facilité. D'ail
leurs, le recrutement regional sera pratiqué
autour des places foites puur la garnison
des forts.
Mais, a cóté de ces avaufages, le recrute-
ment régional présente de grands incon
venient s. L'unité nationale est indispsnsa-
ble et ce genre de; recrutemeut lacompio-
meürait. Que deviendrait la Belgique si elle
était démembrée en deux peuples minus
cules f
Eu fait, je demande que le régime actuel
perdure. Aujourd'hui, lorsque les jeunes
gen» ont des motifs plausibles pour deman
der leur maintien dans leur région, l'autori
té militaire se montre généralement disposée
a ie leur accorder.
Je réc'ame également des mesuri s en vue
de mettre sur le même pied les deux langues
nationa'es il conviendrait, a mou sens, que
les officier s et sous-officiers connaissent les
deux langues. Protestations sur divers
bancs.)
M. Mansart (soc.) préconise le service de
courte darée9 mois seraient suffisants
d'après lui.
M. Vandeperre (cath.) demande qu'ou
veil'e a l'éducation morale du soidat. Nos
casernes lsissent malheureusement a désirer
au point de vue moral.
Toute instruction devient impossible lors
que l'officier ne comprend pa» la langue des
soldats.
L'armée serait aimée de toute la popula
tion si elle devenait pour tous une école
d'éducation et d'instruction.
Mardi 25 février
M. le ministre Segers continue son dis
cours en répoase a interpellation Royer an
sujet de l'iuterdiction de la vignette-réclame
en faveur de la grève généralo.
Les instructions générales interdisent le
transport par la poste des envois qui portc-
raient extérieurement, d'une manière osten
sible, des instructions contraires aux bonnes
moeurs it a l'ordre public. La grève générale
qui est précomsée est incontestablement con
traire 4 1 ordre pub'ic elle tend 4 boule-
verser le hbre fonctionnement de notre or
ganisation politique. A ce titre «eul, la
vignette-reclame doit être prohibée.
Jeudi 2j février
M. Vaudeperre est favorable a l'institution
de régiment» flamands et wallons. La pré-
sence de flamands au milieu de wallons est
une cause de retard dans l'instruction de ce»
derniers. En temps de guerre, le mélange
des flamands et des wallons peut offrir des
iDCOiivénients graves au point de vue de la
transmission des consignes.
Le recrutement régional aurait de nom
breux avantage» il faciliterait en outre une
mobilisation rapide.
M. Donnay (soc.) se déclare adversaire du
projet.
M. Hymaus, Quand le gouvernement
annonga au début de cette session son in
tention de défoser le projet actuel, j'ai
éprouvé, je ne m'en cache pas, une grande
satisfaction. Je me réjouissais en effet de
voir la Belgique, faire un effort défensif
sérieux pour sortir d'une situation pieine de
perils. Je me réjouissais ausi de voir le gou
vernement, contrai. t par les citConstances,
réaliser uce de los plus pures idéé»,
J'aurais voulu que le projet fut déposé
au Iendemain de la déclaration ministérielle
et j'aurais voulu aussi le voir voter d'urgen-
ce. Cela nous cü. grandi dans l'cstime de
l'étranger. Des circonstances diverses ea
retardèrent malheureusement le dépot Puis
surgit la question du statut des offieiei s im
médiatement suivie de la question elec
torale.
Les évéoements extérieurs donnent a cette
discussion un caractère qui n'existait pas
anténeurementautrefois, on s'occupait
surtout de la valeur morale de recrutement
et de nos intéréts civil» cette fois, les in
terets locaux s'effacent, car il s'agit de i'hon-
neur et de l'intégrité du pays. (Trés bien
a gauche.)
Aussi notre devoir est-il de nous hauler
au-desaus des contingences des luttes politi-
ques. Nous devons nou» rappeler que nous
ne représenton» pas seulement notre parti
mais aussi le pays nous devons également
rappeler a la jeunesse qu'elle a des obliga
tiou8 sscrée8 a remplir et signaler a l etraa-
ger que la BeLique a la ferme volontó d'etre
et de vivre. (7rès bien sur divers bancs).
A mon avis, il y a lieu d'amender et d a-
méliorer le projet et je m'y efforceraimais
je le voterai, car, tout imparfait qu'il puisse
être, il a pour effet d'assu'sr la défense du
pays, et je prendrai ma part de responsabi-
lité dans cette heure grave oü des hommes
d'inspirations diverses, mais également pa
triofes, doiveat se trouver réunis dans un
sentiment national etcommun. {Trés bien
j La Belgique doit être défendue. Com
ment II n'y a que le service général qui
puisse le faire efficacementLe gouverne
ment nou» l'offre et c'est 14 un progrèa
é-iOrme.
En 1926, avec la loi de 1909, nou» n'au
rions eu que 180,000 hommes avec 15 clas
se», alors que, avec la loi nouvelle, nous en
auren» 340 000 avec 13 classes.
Dependant des critiques se font jour. On
craint notamment que les exemptions De
soient arbitrages et ne bénéfleient surtout
aux favorisés du pouvoir. Aussi peut-on se
demander s'il ne vaudraitpasmieux étendre
la levée, de fagon a éviter des exemptions
toujours choquantes sinon suspectes.
II faudrait porter ia levée annuelle a
45,000 avec 80,000 hommes d'effectif d'e
guerre. On aurait ainsi avec deux classe» de
milice une armee solide et un merveilleux
outil de guerre. Sans doute, la charge serait
lourde, mais on pourrait l'alléger en rame-
nant a dix et même peut être a buit aus la
durée du service.
En tons cas, il faut relever Ie minimum
du contingent et M. Woeste a prévu cette
nécessité dans son récent discours. La pru-
dence élémentaire commando aussi de sup-
primer tout d'abord la disposition qui
j exempfe les Irères du service, car cette
exemption affaibiira le rendement da Ia
levée de 1913.
A mou seus, a raisoa du péril extérieur,
la loi doit, dès son début, produire «on ma
ximum de rendement. Jusqu'a ce que la
situation internationale se soit rasséréaée, il
nous faut des contingents renfoncés.-Si un
grand effort doit être fait, il doit l'être de
suite.
II yaqnelquesannées, j'icclioais vers le
service d'un an, et beaucoup d'officiers par-
tageaient ma manière «le voir. Mais un fort
reviremeot s'est produtt dans les milieux
militaires.
Dans l'état actuel dl'Europe, je crois que
rocluire le temps de service au dessous de
quinze mois serait une aventure et, nne ex.
périence dangereuses.
Le problèrae n'est pas fout d'instruire le
soldat, ce qui peut se faire eu uu an et mê
me en moins de temps, il s'agit également
de former une armée capable de se mesurer
avec une armée ayant gubi le service de
deux ans.
Après le discours de M. Vandeperre je
dois dire que je suis un adversaire déterminé
et irréductible du recrutement régional Ce-
lui-ci n'est admissible que pour certaines
troupes de forteresse. Mais créer des régi
ments wallons et des régiments flamands
serait fatal a l'armée et fatal a la Belgique.
Tres bien sur de nombreux bancs) Ce
serait non pas organiser la défense nationale,
mats organiser la dislocation nationale.{Nou-
velles approbations a droite et a gauche).
M. Hoyois. Et la guerre civile 1
H. Hymans. -- Je conclus La loi consti
tue un effort loyal et sérieux. Elle nous don-
nera une armee plus nombreuse et plus soli
de, quisqu elle appellera les deux tiers de la
jeunesse valide sous les arme». Elle déveloü-
pera la notion du devoir civique C'est assez
Nous sommes absorbcs uniquement par ce
qu.se passe chez nous. C'est iue no f
vons jamais eu la sensation du péril ïui
vuile mot de Verhaere,,. nol. o'i.ÓÓ'aL
ma 1 eu 1 angoisae qui fait les taces fortes
Que serait le réveil si un jour, on entendait
resonner le clamon de la guerre cnienaa,t
On n'interroge jamais l'avenir, on ne se
sion, avec son sombre cortege de corvées de
requisitions, d'humiliations et de homes
1 1 'extraordin S-t0nsau de'but du XX. siècle, a
1 extraordinaire restauration du régime de la
i force, du chauvinisme, de l'impérialisme et
j du nationalisme. La diplomatie assiste ahu-
rie el impuissante a ce spectacle.
Aujourd'hui,ce sont les gouvernements qui
sont circonscrits et les peuples qui les mè-
nent. Lorsquouvoit monter de partout les
barnes, les ambitions et les ferments de «uer-
re, nous devons faire tout ce que nous dou-
vons et tout ce que nous devons pour démon-
trer au monde que nous sommes résolus a
délendre notre nationalite', quels que soient
«rT-Swrn»""" d""i0"s °ous impo-
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