Téléphone Samedi 12 Avril 1913 le N° 10 centimes 48e Année N° 4781 Téléplione 52 Qrève politique L'Etat de santé du Pape Congrès On s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et A tons les bureaux de poste du Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. royaume, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, i franc la ligne. Les cuméros supplémentBTS6 coüt&ït 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepti les deux Flandres) s'adresser l'< Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. La grève soi-disant générale que la socia lisme compte déchainer la semaine prochaine se terminera par un Waterloo.On n'en doute plus a l'heure actuelle, tant Fimmense majo- rité du peuple beige s est nettement pronon- cée a eet égard. II est a souhaiter, d'ailleurs, que la lecon soit assez rude pour qu'elle öte aux meneurs toute tentation de recidive et que l'épouvaotail de la grève générale soit a jamais brisé. S il en était autrement, si, aa lendemain d'un échec, les socialistes pouvaient encore songer a ce mode de pression, on verrait pro- bablcment tous les éléments sensés et modé- rés du peuple beige réclamer une loi pour le rendre impossible a l'avenir, et le fameux article 310 du code pénal risquerait d'être modifié dans un sens peu goüté de nos révo- lutionnaires. Car, de plus en p!us, dans toutes les clas ses de la société et spécialement dans la bourgeoisie industrielle et commercante gronde l'indignation contre femploi d'une arme aussi immorale que la grève géaérale politique, que le sabotage de toute notre vie économique en vue d'enlever de force ce qu'on ne peut obtenir par les voies légales. Dira-t-on que le droit de coalition est ad- mi» par nos lois et que toutes les dispositions y faisaut obstacle ont ete abrogees Le rat- sonnement serait caduc. Car s'il est une manoeuvre contraire, sinon au texte, du moins a l'esprit de notre Constitution et de nos lois, c'est bien la grève générale politi que. Et il suffit de se rappeler l'histoire du droit de coalition et de jeter un'coup d'oeil sur les dispositions de notre code pénal pour sen rendre compte. Le législateur de 1810 punissait les coali tions, soit entre maitres pour arriver a Ia baisse des salaires, soit entre ouvriers pour arriver a leur hausse, soit entre détenteurs d'une même marchandise en vue d'en faire hausser ou baisser les prix. Ces articles ont été supprimés lots de la révision du code pé nal en 1867. De toutes les prohibitions anciennes, seul a survécu l'art. 3io qui punit les violences, injures, menaces, etc., contre ceux qui tra- vaillent ou qui font travailler, ainsi que les rassemblements en vue de porter atteinte la liberté du travail. Mais il résulte suffisam- ment, et des textes et des travaux législatifs, que, ni en 1810, ni en 1867, ou n'avait soDgé a l'hypothèse d'une grève générale politique. S'ils en avaient eu l'idée, les auteurs du code pénal napoléonien l'auraient évidemment défendue et n'auraient pas visé spécialement les coalitions en vue d'amener la hausse ou la baisse des salaires. Quant au législateur de 1867, a voulu uniquement libérer patrons, ouvriers et com mercants des entraves mises a leur activité. II n'a envisagé, comme la simple lecture de l'art. 31 o le prouve, que l'hypothèse d'une grève et d'un lock-out économiques. II ju- geait les prohibitions de 18 10 contraires a la liberté, et c'est pourquoi il les a abolies.Mais s'ilavait prévu qu'un jour l'arme de la grève serait employée pour peser sur la souveraine- té nationale en vue d'obtenir des réformss politiques, il aurait certainement rédigé d'au. Ire facon, son art. 310. Ce qui l'établit a toute évidence, c'est le nombre et la minutie des articles du code pénal visant les crimes et les délits contre la süreté intérieure ou portant atteinte aux droits garantis paria Constitution. Le légis lateur a voulu assurer, par de multiples pré. cautions, le libre et paisible jeu de nos insti tutions nationales. Or, lequels des crimesou délits prévus et puais par cette partie de no tre code pénal y porte autant atteinte que la grève générale politique Les élections du 2 juin ont donné a notre parti 16 voix d'avance a la Chambre et 20 au Sénat. Cette majorité est incontestable- ment l'expression de la volonté du corps electoral,puisque le secret du vote est garanti chez nou» et que toute fraude y est impossi ble. Cette majorité s'est unanimement pro- noncée contre la prise en considération de la proposition de revision. Nous sommes'donc en plein fonctionnemcnt normal de nos insti tutions. Or les champions de la grève générale nous disent Vous qui ctes majorité, vous passerez par les volontés de la minorité. En paralysant la vie économique du pays, en vous infligeant d'énormes dommages maté- riels, nous vous contraindrons a faire ce que vous ne voulez pas, a nous concéder ce qui n'est pas dans vos intentions Ouvrons maintenant le code pénal. Nous y trouvons un art. 199 des lois electorates qui punit d'amende et d'emprisonnement quiconqne, pour influencer le vote d'un élec- teur, lui aura fait craindre d'exposer a un dommage sa personne, sa familie ou sa for tune. II s'agit la d une simple menace, adres- sée a un citoyen individuellement et même sans efficacité réelle, puisque son vote est se cret. Et eet acte est punissable. Rationnelle- ment, combien ne devrait pas l'être d'avan- tage, le fait de menacer la nation des plus graves dommages pour l'obliger a ce qu'elle ne veut pas Le code a voulu protéger chez l'électeur, la portion infinitésimale de souve- raineté nationale qu'il exerce. Et, par contre, il s'abstient de sauvegarder cette souveraineté nationale elle-même. N'est ce pas illog'que Et s'il existe, eet illogisme, dans ce code de 1867, élaboré avec tout le soin qu'on savait mettre k de pareilles oeuvres a une époque oü il n'y avait pas de fraction socialiste pour sa- boter le travail parlementaire, c'est que le législateur d'alors n'a pas pu songer qu'aux mains de politiciens sans scrupule, la grève deviendrait un jour, a l'égard des pouvoirs publics, de la souveraineté nationale, un moyen de chantage, depression d'intimida- tion. Ah 1 elle s'amasse aujourd'hui, sur la tête des meneurs rouges, la colère publique, elle s'amasse dans tous les mondes, dans toutes les classes de la société, et chez les libéraux non politiciens tout autant que chez les catholiques. Colère des commer- cants, dont, depuis des semaines et des mois, les affaires languissent par suite de l'épouvantail socialiste colère de ces in- dustriels, a qui la menace de la grève gé. nérale, habilement exploitée par leur con currents étrangers, enlève commande sur commandecolère des ouvriers qui ne de- mandent qu'a travailler, et qui demain en seront empêchés, peut-être par Ie terrorisme des meneurs. Ce qu'ils repoussent, tous ces Betges !a- borieux, c'est l'immixtion de la politique dans leurs affaires. Ce qu'ils ne veulent pas, c'est servir plus longtemps de marchephds aux exploiteurs socialistes. Qu'apiès l'échec de leur tentative actuelle, les meneurs rou ges osent encore brandir cette menace de la grève générale politique. Et, de ces masses profondes montera un appel puissant, in- courcible a la législation, pour qu'elle ré- prime erfin de pareils abus et que la vie nationale soit aussi respectée que l'est le vote d'un électeur. Les nouvelles parues a la fin de la semaine semaine dans la presse au sujet de la santé du Pape sont plus rassurantes, mais il résulte de la rechute d'influenza une sérieuse faiblesse que l'on combat. L'état du coeur est assez satisfaisant. et il n'y aurait pas de raison de s'alarmer. Le St-Père voulant, avee son habituelle bonté, éviter une déception aux trés nom- breux pélerins venus a Rome pour recevoir sa bénédiction, s'est fatigué outre mesure et s'est exposé, en sortant de ses appartements parti- culiers, pour parcourir les immenses salles oü étaient groupés les milliers de fidèles, a des changements de température d'autant plus a craindre par ces temps d'orage et de pluies torrentielles. Puisse Dieu conserver encore longtemps a la vénérat-ion des fidèles, Sa S unteté Pie X 1 des Jeunes Gardes Catholiques Les Jeunes Gardes de Belgique lc- naient dimanche leur congrès' annuel a Bruges, en la coquette salie de reu nion de la Jeune Garde catholique, qui est aichicomble. Un grand nombre de Jeunes Gardes catholiques du pays lant wallon que flamand avaient en- voyé des délégués. Le bureau est pre side par M. Brifaut. M. Denys, président de la Fédéra- liou wesl-flamande, prononce le dis cours d'ouvei ture. M. Van Caloen, président des Jeu nes Gardes catholiques de Bruges, fé- licite les jeunes gardes catholiques de leur dévouement la cause catholique. iVf. Brifaut adres'se un saliit enthou siaste aux jeunes lutteurs. Al. Ach. Denys, de Routers, fait rap port *u sujet de Paction des jeunes gieux. Le meillcur moyen, dit-il, pour arriver a de bons résultats, est l'oeu- vre des retraites fermées. II conclut en déposant le voeu suivant 1. que dans les Jeunes Gardes ca- Iholiques 011 fasse de Ia propagande pour l'Iustitution de retraites fermées; 2. que dans chaque Jeune Garde on crée un cercle d'études s'occupant d'apologétique. M. Lambfechts, secrétaire de Ia Fe deration des Jeunes Gardes catholiques, s'occupe de la formation politique des jeunes gardes. II explique ce qu'il faut entendre par la politique des jeunes ei éer des cercles d'études pour s'y for mer, y étndier notre programme poli tique el religieux. Une connalssance approl'ondie de ce programme est la meilleure arme pour comb'attre l'ad- .vers'aire et la meilleure défense de 110- tre programme est une conduite1 toute chrléienne. Le rapporteur détruit ensuite la lé gende suivant laquelle la lecture des journaux des adversaires est néces saire pour la formation politique. Non, dit-il, c'est tout simplement un empoi- sonnement politique. Trop 'de catholi ques lisent les journaux des adversai res. Beaucoup n'osent pas montrer qu'ils lisent des journaux catholiques. Nous devons avoir plus de caractère. M. Denys souhaite que partout les jeunes gardes catholiques contribuent a la diffusion des journaux catholiques. M. Verstraeten, de Liége, éiftet le voeu que les cercles d'études s'occu- pent de l'étude 'de la Constitution bei ge en même temps que des questions politiques el religie uses. M. Van Bècelaere, de Thourout, dé- veloppe 1c voeu 1. Que l'étude de la question sociale commence dès' l'école 2. que les in- stituteurs réunisseut l'école, pour les entretenir de cette importante ques tion. M. Verstraeten, de Liége, 'traite de la question de la soupe scolaire. II dé- fend i'oeuvre postscolaire catholique, spécialement nécessaires dans les com munes a majorité anticatholique bleue ou rouge. L'orateur fait un tableau sai- sissant de l'enseignemcnt 'soi-disant neu- tre donné dans les écoles de ces loca- lités et monlre comment nos adversai res altirent les enfants dans leurs éco les, c.'est-ü-dire par toute espèee d'ceu- vres, soupes scolaires, colonies Scolai- res, patronages laïques, etc., organisé'es avec 1 argent de tous les contribuables. Par contre, Lout est refusé aux enfants des écofes libres. L'orateur indique lc reroède pour supprimer eet abus le vote tdu projel de loi Woeste cn vue de compléter la loi du 7 mai 1888 et concernant les prestations en faveur des écöles publiques et privées 2. voir se créer dans toules les communes a majorité anticatholique des comités en vue de distribuer des aliments ou des vêlements aux élèves des écoles calho- liqr.es ou de procurer a leurs élèves un séjour dans les colonies scolaires. Les conclusions de M. Verstraeten sont adoptées. AL Harmaignies s'occupe de la fox-- mation militaire des jeunes gens dési- gnés pour le service. II défend le voeu suivant 1. Chaque Jeune Garde devrait avoir a coeiir d'organiser une seclion de pré- paration militaire 2. le programme de cede section comprendrait au moins des cxerciccs d'assouplissement et des mouvements cl'ensemble; 3. 011 pourrait également v ajouter le maniemeut des armes, des exercices de lir réduit et, suivant les milieux, certains sports ou exercices gymnastiques. Ce voeu est ad op té. Dimanche, a 10 heures, en léglisc- calhédi-ale, a été céléb'rêe, a rintenüon J. G. C., une grand'Messe avec assis tance pontificale de S. G. Mgr l Evéque de Bruges. La vaste basilique était ar- clii-comble. Dans le choeur avaient pris place de nombreuses autorités, parmi lesquelles Af. Van de Vyvere, ministre des eliemins de fer, MM. le sénateur baron Ruzetle, les deputes Briffaut, A'isart, Standaert, Dhcndl, l'ancien sé nateur van Eckerhout, le député per manent Kervyn de Afeerendré. Après la cérémonie, les congressistes se rendent, en cortege, a la Iialle de Paris, oü le «AVest-VIaamscb Verbond» des T. G. C. tient une Assemblee Générale Jubilaire. a l'occasion du Xe anniversaire de sa fcndalion. Af. le chevalier Stanislas van Ou- tryve d'Ydemalle, conseiller provincial, vice- président d'honneur du West- vlaamsch Verbond ouvre Ia séance, il félicite les J. G. C. de la Flandre Oc- cidentale de leur activité et de leur dévouement qui furent les gages de bril- lantes victoires. II rend hommage a Af. Denys, le nouveau et si actif président de la Li gne Westflamande, puis jét'te un coup d'oeil sur les luttes de la "Ligue pen dant ses dix années d'existence. Sous l'égide de Af. Pirmez, l'organisme se ti'ouve actuellemenl dans une situation florissante. Af. Ch. Smis, secrétaire de la Ligue West-flamande, lit le rapport jubilaire. II retrace faction de la Ligue qui s'est fait senlir sur tous les terrains reli gieux, politique, social, moral et éfco- ndmique. L'orateur rend également hoinimage a Afgr l'Evêque de Bruges, qui suit avec un vif intérêt faction de la Ligue west-flamande. En termjnant, il fait un appel vibrant a Ia jeunesse. L'avenir, dit-il, est aux jeunes gardes catholiques', qui restaur era lout par Jésus-Chrisl. (Ovation.) Af. BRIFAUT. L'es Jeunes gardes 11e sont pas seulement des pxxjpagandis- les, ce sont des hommes d'une pdèce, niarchant la tête haute a travers le monde, faisant le bien a tout le monde, osant dieter leurs devoirs aux diver- ses classes de la société.; II fauL que nous soyons conslammenl sur la b'rê- clie; car, 11e l'oublions pas, l'ennemi ne chöme pas hier nous avions les élections générales il n'êtait pas con tent; deinain, ce sera une tentative de grève générale qui ne sera qu'une ten tative de reddition. Après-demain, ce sera aulre chose. Ce que l'adversairo veut, au fond, c'est la revolution socia le. Les barbares du moyen-age ne fu rent pas différents de ceux d aujour d'hui. DéJ'endez voire belle langue mater- nelle c'est 1111 Wallon qui vous le dit; restez Flamands et cOnservez votre. lan gue. Nous, eatlioliques, nous ne vou- ions pas être divisés sur le terrhin des langues. Nous n'avons qu'un adversaire: les gueux; qui veulent nous opprimer. Eli bien! ils n'y réussiront pas: Jamais! AL DENYS rend hommage au* pré- sidents el comités des jeunes gardes Westflamandes qui ont su grouper l'é- lite de la jeunesse, et au comité orga- nisatèur local, qui s'est dévodé sans compter pour preparer ces b'rillanies fêtes. Af. le baron RUZETTE forthé le 'vèeu que les J. G. se multiplienf de plus en plus qu'une jeune garde s'c fórme dans chaque paroisse. Ce sera lc gage de Ia vicloire définilivé de fidéé ca tholique en Flandre occidentale. A 1 heme a lieu a la Gilde der Am bachten le banquet annoncé, II réunit 700 convives et est présidé par Af. Bri faut au Pape et a la Familie Royale, par Af. Van Caloen, échevin, a la Fé- dération, a f ancien président Af.Pir mez, auquel en lémoignage de fecon- naissauce il öffre un magnifique bronze. Ar. Pirmez remercie et fait un cha- leureux appel h la 'jeunesse de rester ton jours également vigilanlect dévouée. A l'issue du banquet un immense cortege compose de plus 'de 200 sociétés fla mandes et wallonhes avec tren'e corps de musique formant un contingent de plus de 6.000 manifestants a traversé les principales rues de la vflle au mi lieu d'une foule innombrable et sym- patbique. Nous avons remarqué avec plaisir que beaucoup de délégations des Jeu nes Gardes de notre arrondissement i'aisaient partie du cortège. Celle d'Y pres comprenait 76 membres. L'assembiée générale de cloture. se tient a la Gilde der Ambachten. AI. Van de Vyvere, suivi de Algr Mgr Waffelaert, évéque de Bruges, de Afgr Roelens, vicaire general du IIaut- Congo, des sénateurs et députés, fait sou enlrée dans la salie bbndée au mi lieu d'un enthousiasme indescriplible. Af. Brifaut, après un souhait de bien- venue aux autorités, rend hommage au gouvernement qui a su résister si éner- giquement aux sollicitations violentes ou doucereusès de nos adversaires coa- lisés (ovation). L'orateur fait acclamer le 110111 de M. Woeste, qui vient d'en- voyer au congrès un télégramme de sympathie, et M. Pirmez l'ancien pré sident de la Fédération, qui a bien vou lu en accepter la présidence d'honneur. II lui rem,et une adresse ri'chement en- luniinée (ovation). M. Lambfichts, secrétaire general, célèbre la vitalité du parti catholique et déchaine une tempête d'applaudis- sements en demandant au gouverne- enfin satisfaction au parti catholique en déposant une loi scolaire consacrant Fégali té. M. Denys don 11e ensuite des cdnseils judicieux aux jeunes gardes. Af. le ministre A'AN DE ArYVERE, en sa quaiité de Flamand, adresse d'ab'ord quelques chaudes paroles de blenvenue aux Wallons. II exprime son émötion d'avoir vu aujourd'hui les Wallons JOURNAL YPRES ©rgane Catholique de PHrrondissement au pr«i*ii«r cLvf jjn. vaiuuii^uvS óim Itü am 1 t il- -r-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 1