L V Téléphone 52 Samedi 31 flai 1913 le N° 10 centimes 48e Année N° 4788 Téléplione 52 Simple remarque a propos du cas de M.Furnémont La loi militaire Le Flamand a l'armée La Commission Electorale Le Sénat La Chambre Oil s'abonne rue au Beurre, 36, A Ypres, et Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. A tous les bureaux de poste du royautne, Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 5o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coüteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adresser IV Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. II est clair que les fautes d'un hoinme ne suffiseut pas, par elles même, pour donner le droit de décrier les doclrines que eet homme professe, ui !e parti auquel il appar- tient. Les journaux libéraux et socialistes le reconnaissent aujourd'hui, a propos du cas de M. Furnémont, après l'avoir si souvent oublié quand il s'agissait d'un prêtre, d'un moine, ou simplement d'un laïc catholique. Ne croyons pas cependant qu'au point de ïue des doctrines professées par les délin- quants, tous ces cas doivent être mis sur le même pied. Une simple remarque suffira, croyons- nous, pour faire voir qu'il yaau contraire une tiès grande différence entre eux. Kans vouloir préjuger le résultat des pouisuites intentées, et prenant simplement le cas Furnémontcomme il semble se présenter, nous posons a tout homm de bonne foi, la question suivante Si M. Furnémont s est réellemant rendu s^tanj i„féodés a la Libre-pensée, portent coupable des faits mis a son c arge, 8 es 1 j ga au pojnt de vue moraj encourent senti gêné pour les commettre, par sa qua- ,eg mêmea responsabilité3. lité de libre penseur, voire de materialiste et d'atliée (s'il est tout cela) A-t-il senti le WV besoin d'abandonner les principes de libre- pensée... et d en revenir a la Foi chrétienne, j pour mettre de la logique entre ses principes j et sa conduite leur impose ces ver'us et cette moralité mais aussi et surtout parcequ'elle et elle seule a l'encontre de la libre-pensée leur donne l'appui et la force morale néces saires pour les pratiquer. Tout le corps des dogmes qu'elle enseigne (existence d'un Dieu infiniment parfait, Maitre-Souverain, etc., immortalité de l'atne... Vie éternelle...) tout le code des lois qu'elle dicte a la conscience tout l'ensemble des institutions qu'elle di rige vers le bien moral de l'homme, sont comme une main puissante qui élreint l'homme pour le soutenir et pour l'affermir dans le bien ce n'est que lorgqu'on veut abandonner le chemin du bien,que l'étreinte de cette main deviant gênante et même in supportable. Alors on 8'y soustrait volontiers pour devenir libre penseur et libre vi- veur. Voila qui suffit pour montrer les mérites propree de la Foi et de la Libre-pensée au point de vue de la moralité, et pour juger de leurs responsabiütés dans les faits gestes de leurs adeptes. et Le parti libéral et la Fraac-magonneiie Poser la question, c'est beaucoup plus qu'il n'en faut pour la résoudre. Mais tout au contraire quand il s'agit d'un cbrétien, d'un catholique, surtout dun pi être ou d'un moine, qui ue doit recon- naltre que les doctrines qu ils professent sont leur condamnation qu'ils le saveutet qu'ils le seutent, et que pour cela même, s ils veulent s'obsticer dans le mal et mettre de la logique entre leur conduite et leurs principes, ils sont nécessairement acculés a abandonner la Foi chrétienne et a passer a la Libre-pensée. Il eBt si naturel et si logique qu'un prêtre, par exemple, condamné par son Lvêque pour faits immoraux, s'il ne veut faire péni- tence, finisse par jeter le froc aux orties et se fasse libre-penseur. Nous ajoutons que les adeptes, même leB plus chaleureux de la Libre-pensée, n en jugeDt pas autrement, puisquils ne tnan- quent jamais de faire bon accueil a ces dé- froqués. Voilh bien une immense et saisissante Le projet de loi sur le recrutement de l'armée, déposé par le Gouvernement, a été vote Mercredi en seconde lecture, par la Chambre des Représentants. La familie reste l'entité, la celluie socia le que la loi de 1909 a placée a la base du recrutement. Seulement sa contribution ne se borne plus a un fiIs par familie si besoin est, elle les fournit tous. C'est le principe. Seulement, en fait, ce système donnant plus d'hommes que n'en exigent les nécessités, le projet prévoit le moyen d'éüminer l'excédent. Cette élimination aurait pu s'effectuer par voie du tirage au sortmais, voulant écarter tout arbitraire, même et surtout celui du ha- sard, le projet li'oère d'abord le fiis des famil ies qui ont fourni dans le passé, la contribu tion la plus appréciable, et en ordre subsi diaire, les families les plus nombreuses. L'exonération du service accordée par la loi de r9^9aux families dont un fils avail simplement participé au tirage au sort était inconciliable avec le nouveau régime aussi le projet le supprime-t-il. Le projet abaisse la taille exigée de 1 mè- différence entre la Foi et la libre-pensée au tre 55o a 1 rn. 450 il present aussi de de 1 a* Ia.,. rtr,nAöitiAn (hit vii?As et signer nour le service, les ieunes gens qui point de vue de leur opposition aux vices et de leurs acconitances, dirions-nous, avec la vertu. Si done parmi les adeptes de la Libre- pensée il y a des hommes dont la vie est pure et morale, la Libre-Pensée n'a aucun droit signer pour le service, les jeunes gens qui, sans avoir une aptitude générale, peuvent être utilises dans telle ou telle arme. Les juridictions contentieuses sont refor- mées sur de nouvelles bases. Le conseil de milice notamment n'a plus a statuer sur les ès'en glorifier; car ces hommes auraient pu causes physiques d'exemptions, cette mission changer de moeurs et se mettre eux aussi a étant dévolue a un nouvel organisme le vivre leur vie sans qu'ils eussent senti le conseil d'aptitude compose en majorité moindre besoin d'abandonner pour cela la j d'officiers de 1 armee. Enfin, les miliciens ne seront plus obliges Libre pensée... ni de sortir de la Loge s ils y étaient entrés; bien au contraire, a mesure qu'ils auraient plus iibrement vecu leur vie ils se seraient cramponnés avec tou- jours plus de passion aux principes de Libre- pensée, et n'en auraient été que plus achai- nés contre la Foi chrétienne. Les libres-penseurs en gónéral ont accla- mé la Libre pensée dans la personne de Ferrer parmi eux M. Furnémont se distinguait par son ardeur les anar chistes a leur tour n'y mettent pas moins d'enthousiasme (comme les journaux nous l ont rapporté récemment) en criant Vive Fairer 1 jusqu'au pied de la guillotine... en l'honneur de la Libre-pensée 1 Combien il en va autrement de la Foi chrétienne 1 Elle, elle peut se glorifier de plein droit, comme de son oeuvre, des vertus et de la moralité de ceux qui la professent non seulement paree qu'elle leur euseigne et de se déplacer pour être remis a l'autorité militaire leur incorporation se fera sur pie ces, en dehors de leur présence. A eet effet la comparution des intéressés devant le conseil d'aptitude qui siègera au chef-lieu d'arron- dissement et pourra même se déplacer est rendue obligatoire, sous peine d'être declare défaillant. A vrai dire, cette pénalité n'atteindra en général, que ceux qui, actuellement, se déro- bent déjaa l'incorporation et qui, de ce chef, sont declares rétardataires. Et ils sont traités comme ceux-ci, c'est-a-dire que s'ils sont ex- cusables, de n'avoir pas comparu, ils seront replace dans la position du milicien ordi naire. Pour empêcher qu'une familie soit privée éventuellement de ses deux fils en même temps, faculté est donnée au cadet de sollici- ter un sursis. Des congés allant jusqu'a six semaines peuvent être accordés aux miliciens dont le concours est nécessaire,pour le travail saison- nier de l'exploitation de leurs ascendants, ou de leurs frères et soeurs. Pour des motifs graves, jugés valables par l'autorité militaire, le milicien ou le volon taire peuvent obtenir des congés detiois mois a deux ans, sauf a parfaire ensuite leur servi ce actif. Le droit du soldat d'accomplir ses devoirs religieux est garanti par une disposition for- melle et dans les régions flamandes, les mem bres des juridictions de milice ainsi que les médecins consultants doivent connaitre la langue francaise et la langue flamande. vV* Nous extrayons du Littoral organe catholique Ostendais, les considérations fort justes qu'il émet au sujet du débat relatif a l'emploi des langues dans l'armée: e La Chambre a fait la semaine passée de bonne et rapide besogne. II y a bien eu un peu de bousculade, vendredi après-midi, et les Annates ne donnerout jamais une phy- sionomie exacte de ce que fut l'assemblée dés qu'on eut abordé la discussion des arti cles de la loi de l'emploi des langues a l'armée. Mais enfin, puisqu'il s'agirsait de langues... parlées, ce pouvait être un peu tour de Babel Toujours est-il qu'après avoir bataillé ferme pour ses préfértnees, qui wallonnes, qui flamandes,quimême allemandes, chacun s'est a peu pres rallié au projet middol- matique du gouvernement. C'est un nouveau et trés brillant succès pour M. de Broqueville. Qu'on se rappelle l'état de la question, il y a quelques mois. II semblait que quoi que fasse le gouverne ment, il ne provoquerait que méeontente- meiits. Trés habilement le chef de Cabinet commenga par détacher de la loi militaire ce gros impediuientum L'allègement Jdé- gagea la discussion de la loi de recrutement de son plus lourd poids Entretemps, les anciens militaires, les Davidsfonds les intéressés eux-mêmes se prouoncèrent pour la solution nouvelle. Tous ceux qui ont passé par l'armée sont unauimes a reconnaitre que les gradés ont tousgagué a se compénétrer si l'on peut ainsi dire, pendant leur séjour l'armée. Tel Wallon, de la plus franche souche wallonne, se flatte d'avoir retenu de ses années do service militaire une connai6sance suffisante du flamand pour poursuivre en cette langue aveoM. Huyshauwer. Les Flamands, d'autre part, y out acquis l'usage de la langue frangaise qui leur a profité k tous. Le meilleur argument en faveur de la loi a été fourni, d'après nous, par le citoyen Camille Huysmans. D'après la nouvelle loi, il y aura 8,000 officiers dont la moitié,ou un peu plus d'ori- gine wallonne. Il y aura 340.000 soldats dont 200.000 flamands environ. Pourquoi les officiers flamands devraient-ils appren- dre le francais alora que les quatre a cinq mille autres, mieux armés par leur instruc tion et leur éducation, ne devraient pas ap- rrendre les éléments de la langue flamande? La loi nouvelle fera faire un pas énorme au bilinguisme Le langage parlemen- ;aire forge des mots barbares. Mais ne serait-ce pas la conquête la plus belle que la Belgique aurait faite pendant son 9iècle de vie libre et iEdépendante, si en 1930, tous les Beiges comprenaient et parlaient le flamand et le fratgais S'imagine-t on qu'aux pays frontières, pour leur seul inté- rêt matériel, les riverains de la limite ne parient pas le langage des uns et des autres? M. Hoyois l'a fort bien dit dans son dis cours CeBSons de voir dans ce que Ton nous demande des motifs de separation recherchons plutöt les motifs d'union. II était si vrai que la séance avait été bonne et que nos législateurs avaient la cer titude d'avoir émis un vote dont le pays n'aurait qu'a 8e féliciter, que depuis long- temps, il n'y eut sortie du Palais de la Nation, ma'grél'heure tardive oü la séance s'était prolongée, plus animée et plus joyeuse. Parmi les trente et un membres de la commission consultative chargée d'examiner les principaux systèmes d'organisation de l'é- lectorat provincial et communal tant au point de vue théorique qu'au point de vue de leur application pratique a ces élections, nous relevons le nom de Mr LE REPRÉSENTANT C0LAERT BOURGMESTRE DE LA VILLE D'YPRES. Parmi les dix-neuf catholiques, ily a A) Huit parlementaires, savoir Un séna- teur, M le baron t'Kint de Roodenbeke, présidentet sept députés MM. Woeste, d'Alost Colaert, d'Ypres Ortegat, de Ma- ines Van Cleemputte et Verhaegen, de Gand Goblet, de Liége, et Hoyois, de Tournai-Ath B) Deux anciens parlementaires MM. Van den Heuvel, ministre d'Etat, qui, sans avoir fait partie de la Chambre, prit part a ses discussions lorsqu'il détenait le porte feuille de la justice, et Ligy, ancien député de Gand C) Cinq professeurs d'UniversitéMM. Dejace, Francotte et Orban, de Liége Dupriez, de Louvain, et Vandenbossche, de Gand D) Quatre tonctionnaires MM. Sauveur, secrétaire général du ministère de l'intérieur; Mahiels, directeur général des affaires com- munales et provinciales Damoiseaux, gou verneur de la Flandre oriëntale le Baron de Kerckhove d'Exaerde, gouverneur de la Flandre Oriëntale. La Commission de l'e'lectorat provincial et communal sera installée au commencement de juin. Séance du 27 mai M. le Président rend hommage k la mé- moire de M. Clément, sénateur de Liége, décédé depuis la deruière séance.MM.Levie, ministre des Financesle comte Goblet d'Alviella, Coppieters, Jules Vandenpeere- boom et Keppenne s'asocient tour a tour a ces paroles au nom du gouvernement, de la gauche libérale, de la gauche socialiste, de la droite et des amis personnels du défuut. M. Portmans, dont les pouvoirs sont vali dés comme sénateur de Hasselt, succédant au baron Whettnall, décédé, prête serment. Le Sénat vote la prise en considération de la proposition de loi de M. Hanrez sur l'an- nexion au territoire de la ville de Bruxelles de parties du territoire de diverses commu nes longeant le port, l'avant-port et le canal maritime. A propos du vote de credits provisoires a valoir sur les budgets de l'exercice 1913, M. le comte Goblet d'Alviella déclare tenir a protester une fois de plus contre la tardivité de l'envoi au Sénat des propositions budgé- taires a examiner. La situation qui est faite ainsi a la haute assemblée est intolérable. M. Levie, miuistre des Finances, serait assez disposé k s'associer a cette protesta tion. Mais il pense que cbacun reconnaitra que pareille situation n'e6t pas imputable au gouvernement, mais k la Chambre. M. Houzeau de Lehaie. II y a vingt ans quejeproteste contre ce système. II est impossible qu'on échappe a Ia nécessité de voter des crédits provisoires la discussion des budgets et leur vote entre le deuxième mardi de novembre et le 31 décembre est chose impossible. II faudrait—et cela se fait dans d'autres pays—que Ton fit commencer a une autre époque l'année financière. Les crédits provisoires sont votés par 14 voix contre 39. L'interpellation de M. Lafontaine sur la politique internationale est renvoyée a la discussion du budget des Affaires étrangêres. Le Sénat prccèdo k la déMgnation de can didate a la place vacante k la Cour de cassa tion. M. Gendebien est désigné comme premier caudidat par 7d voix contre deux donnée» k M. Mechelynck. Celui ci est ensuite pro- clamé second candidat par 57 voix contre 12. Le Sénat s'ajourne ensuite au 10 juin. WV Mardi 27 mai. M. Destrée (soc.) interpelle M. le ministre de la guerre au sujet du meurtre du soldat Séverin il demande ce que le miuistre compte faire pour indemniser la familie de ia victime. M. De Broqueville rend hommage a la mémoire du soldat Séveiin tué en service comrnandé. M. Destrée demande ce que je ferai pour la familie Séverin. II doit savoir que le départe ment de la guerre ne peut intervenir en pareil cas que par voie de secours provisoires. La loi de lui permet pas de faire autre chose. Mais heureusement nous disposons d'une somme importante grice au fonds Carnegie. Nous demanderons qu'une partie de ce fonds soit appliquée au cas présent. On me demande comment il est possible que deux soldats se soient énivrés. II y a des régies trés strictes mais on ne peut tenir le soldat constamment a la caserne et c'est k leurs heures de liberté que les militaires s'énivrent.Les deux criminels s'étaient sauvés de la caserne par escalade et allèrent boire dans les cabarets. Puis ils rentrèrent a la ca serne. On les mit dans une chambre sous la surveillance d'un autre soldat. Ils prirent leurs armes, bousculèrent la sentinelle et s'enfuirent. La Bentinelle essaya de les suivre mais ne put guère s'éloigner de son poste étant en pays inconnu et en pleine obscurité. Sur les 6 régiments cantonnés dans le Hat- naut, il y a eu 8 cas d'ivresse. Ils ont été sé- vèrement réprimés. Tout le monde doit re- connaitre que la gendarmerie et les troupes ont accompli leur mission avec beaucoup de discrétion et de dévouement. La Chambre continue la discussion de l'interpellation de MM. Daens et Fonteyne, sur le minimum de salaire des ouvriers du chemin de fer. M. Van de Vyvere. M. Daens dans son interpellation a soigneusement omisMe signa ler les nombreuses améliorations apportées au sort des cheminots en ces derniers temps. C'est une injustice que MM. Pépin et Ozeray ont partiellement réparée. II est vrai qu'ils ont donné un caractère électoral aux améliorations qu'ils reconnais- saient (Rires). En 1910, M. Helleputte a accordé aux ou vriers du chemin de fer des améliorations de situation dont la charge annuelle atteint 3.177.000 francs. M. de Broqueville a également procédé k diverses réformes dont la charge en 1911 at- teignait plus de 4 millions En quatre ans, comme dépenses ordinai- res, les améliorations atteignent i3,56o,ooo francs. Et on vient dire que nous n'avons rien fait pour les ouvriers du chemin de fer 1 Contrairement a ce que paraissent croire les interpellateurs, le département des che- mins de fer paie une pension a ses ouvriers. Le sort de cos ouvriers et agents est telle- ment peu malheureux qu'il y a dix candidats pour une place. Si j'adoptais ce que demandent les interpel lateurs, il faudrait qu'ils me procured les 15 millions que coQteraient annuellement let réformes qu'ils proposent. A v JOURNAL TPRES ©rgane Catholique de PHrrondissement 1»1 YUiia uien uuc - -V\A-

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 1