GMQëwoe moise Téléphone §8 Samedi 12 Juillet 1913 le N° 10 centimes 48e Année N° 4792 Téléplione 52 Conseil Provincial La Chambre au La Fanfare Royale Concours International de Gand. ïi Oil s'abonne rue an Beurre, 36, k Ypres, et A tons les bureaux de poste du royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal So centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplementaire» coÜtCIX 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s adrosstf i l'Agt)f£S Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et i Paris, 8, Place de la Bourse. Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. de la Flandre Occidentale Séance du 8 Juillet M. David, notaira a Coolscamp, qui, dans la seance de vendredi dernier,a été proclamé élu dans le canton d'Ardoye, prête serment en flamand et eat déclaré installé. Dr»it de vote des oufriers emigrants temporaires M. le Président annonce que M. Emm d'Ydewalle et consorts ont dépcsé le voeu suivant Les soussignés ont 1'honneur de propo ser au conseil provincial lemission d'un voeu, tendant voir adopter par le gouver nement le premier dimanche de mai comine date fixée doréaavant pour les élections lé- gislatives. Cette modification aurait le grand avan- tage de permettre l'accès aux urnes éiectora- les, de nombreux ouvriers agricoles obligés de e'expatrier temporairement et privés ac- tueliement malgré eux du droit de vote. M. Emm. d' Y dew alle déveioppe ce vau. II a pour but d'attirer l'attention du gouver nement sur la situation faite, au point de vue électoral, a nos ouvriers agricoles érni- grateurs. Budget de la province pour 1913 M. Bruneel de Montpellier présente le rapport de la commission. II constate que la brochure contenant le projet de budget de la province se perfec- tionne et se compléte d'ancée en année, grace a l'activité et a i'habile direction ds M. le greffier provincial. Trèsbien Dans son ensemble, le budget se présente en équilibre, tant a l'ordinaire qua l'extra- ordinaire. A l'ordinaire, les recettes se chiffrent par 2.784 077 fr. 39 Les dépenses se montent a 2 741.308 fr. 45 laissant un excédent de 42 769 fr. 24 A l'extraordinaire on dispose de 419 589 fr. 18. L'honorable rapporteur passe ensuite en revue les différents articles qui ont donné lieu k observation. Notamment k Part. 24 des recettes 'extra- erdinaires, concernant les emprunts provin- ciaux, un membre de la commission a posé cette question L'emprunt étant rembour- sable au pair, ne serait-il pas avantageux de consacrer les disponibilités a racheter a des cours déprimés les titres de ces emprunts A cela le rapporteur répond qu'il y a lieu d'observer que le raarché restreint de ces valeurs aurait pour effet de donner a ces placements un caractère d'immobilisation peu compatible avec les exigences des liqui dations budgétaires. Sauf en oe qui concerne les prévisions pour subsides en faveur de la voirie, le budget ne renferme plus d'engagements non couverts par inscriptions budgétaires exis- tantes. Lei engagements non couverts ont complètement disparu en ce qui concerne les edifices du culte, les monuments et les subsides pour b&timentsd'école, hospices et hópitaux. De eet examen se dégage l'impression que nous sommes en présence d'un budget réel- lement en équilibre. Le résultat d'ensemble, ditle message de la députation permanente, prix de plusieurs années de persévérants efforts, est l'oeuvre de celui auquel vou3 avez ta»t de fois rendu hommage, le regret- té M. Loontjens. Depuis trente-cinq ans, il a été l'ordonnateur du budget. II n'est plus la pour voir le couronnement de son oeuvre. Je crois être votre interprète a tous, en con- firmant ce jugement, et rendant en votre nom a la mómoire de notre regretté collègue ce témoignage de haute estime et de recon naissance. {De toutes parts Trés bien L'avenir est si proche du présent, qu'il ne parait guère possible, en considérant l'un, de ne pas entrevoir l'autre. IJ faut prévoir. Bien avant moi, M. Kervyn de Meerendré nous l'a dit. On peut prévoir des charges nouvelles du chef ds la mise en vigueur des projets de loi déposés par le gouvernement en matiève d'enseignement primaire et des assurances sociales. II y a lieu, aussi, de croire, que la participation des provinces a une Société nationale des Eaux sera obliga toire, et que cette participation eera consi- dérable. La participation de la province dans la construction et l'exploitation des lignes fer- rées vicinales devient de plus en plus oné- reuse. D'autre part, des modifications importan- tes seront apportées au régime fiscal du pays elles auront pour conséquence d'ame- ner des changements dans le rendement rt Ie mode de perception des taxes provinciales, dont quelques-unes revêtiront cette année un caractère provisoire. II est a prévoir que le conseil sera appelé, ea une session extraor dinaire, a donner a ces articles leur forme definitive. D'accord avec M. Kervyn de Meerendré, je conclus qu'on ne peut assez engager le coaseil de suivre cette ligne de conduite sage et prudente qu'il a suivie jusqu'a ce jour. (Trè3 bien Trés bien M. le rapporteur présentera ultérieure- ment un complément verbal de son rapport. aM. le président félicita M. Bruneel de Montpellier de son remarquable travail,vrai travail de Bénédictin. (Adhesion.) Presbytère a Comines Demande de subside extraordinaire en faveur de la construction d'un presbytère a Comines. Tenant compte de la situation particulière de Comines, commune frontière accablée par les charges de la bienfaisance publique,la 1' commission propose d'allouer un subside extraordinaire de 1.500 fr. L'in- tervention de la province serait ainsi portóe a 4,000 fr. Adopté. Eglise paroissiale de Comines Demande de subside extraordinaire on fa veur de la construction de l'église parois siale de Comines. La le commission pro pose d'accorder a l'administration requé- rante une dernière subvention de 3.000 fr. L'allocation de ce subside serait subordon- née a Toctroi par 1'Etat, d'un subside au moins égal. Adopté. Monument Beernaert Demande de subside en faveur de l'érec- tion a Ostende d'un monument I Augusto Beernaert. D'accord avec la deputation permanente, la 1« commission propose de voter un subside de 10 000 fr. Adopté. Séance du 9 Juillet Budget pour 1914 M.Bruneel de Montpellier présente le rap port de la commission des finances au sujet du budget pour 19i4.Ce rapport, trés ap- plaudi, constate que la situation financière de la province est favorable. Les subsides suivants sont alloués 1 000 fr. a la ville de Courtrai, pour l'organisation d'un concours de tir aux armes de guerre 6.000 fr. pour la construction de l'église St- Jean-Baptiste, a Courtrai200 fr. pour le comité de redaction de la revue Vroedvrou- wentydschrift 5oo fr. a l'Association in ternationale pour la lutte contre le chömage involontaire, pour l'organisation de la pre mière assembled générale, a Gand 3.5oo fr. déstinés a l'encouragement de l'assurance- chomage y5o fr. au comité institué en vue de l'étude de l'épuration des eaux du canal de derivation de la Lys. Le domicile de secourt et les communes frontières M. Pardoen,bourgmestre de Menin, déve ioppe étoquemment le voeu suivant, qu'il a déposé de concert avec M. Van Elslande et j d'autres bourgmestres des communes fron- tières Le Conseil provincial, prenant en consi- dération la situation déplorable faite aux lo- calités frontières par le régime charitable actuel, émet le voeu que le gouvernement prenne incessamment les mesures les plus propres I y remédie? Ce voeu est adopté a l'unanimité. Le reste de la séance est consacré la discussion du budget provincial, Séance du 10 Juillet Budget provincial Le conseil reprend l'examen du budget provincial pour 1914 au ckapitre 5 des recet tes. Au chapitre i3 chemins de fer vicinaux M. Bruneel de Montpellier. Moi-même j'ai appelé l'attention du conseil sur la néces- sité d'etre ties prudent avant d'intervenir dans la construction de lignes nouvelles, II est cependant des troncons qu'il ne faudrait pas écarter, paree qu'ils peuvent constituer des complément8 utiles a des lignes existan- tes et rendre celles ci plus productives. C'est le cas du réseau Ypres-Warneton qu'il con- viendrait de raccorder au tramway électrique d'Armentières,de même qu'au tramway allant jusqu'a Lille. M. J. Verhaeghe. La deputation est de- venue trés prudente en présence du grand déficit de certaines lignes rien que pour les lignes des réseaux d'Ypres et de Furnes, le pleine santé, prêts a continuer a vous dé- vouer aux intéréts de notre chère province. M. le Gouverneur exprime sa reconnais sance a M. le président pour les paroles que son amitié lui a dictées. Et je vous remercie tous pour l'accueil si sympathique que vous m'avez réservé, Sij'aieule regret de donner parfois des renseignements qui n'étaient pas de nature a votre satisfaire complètement, j'ai été vic- time de circonstances défavorables dont je souffrais autant que vous, Vous avez bien voulu ne pas douter de mon entier, de mon absolu dévoüment aux intéréts de notre chère West-Flandre, que Dieu protege Au nom du Roi, je déclare close la session ordinaire du conseil provincial. Vive leRoi! Aux cris répéte's de Vive le Roi Leve de Koning le conseil se sépare a midi et demi. V V\ que les troncons vises auraient pu augmen- ter encore le déficit mais il ne se refuse pas un nouvel examen. La cldture M. Bruneel de Montpellier. Je serai l'in- terpréte du conseil tout entier en exprimant nos sincères regrets d'avoir été privés pour cause de maladie de notre cher président, M. Van Hee. Je serai d'accord avec nos traditions en re- merciant et en félicitant le bureau de son zèle et de son activité, gréce auxquels nous avons pu terminer nos travaux en un temps si court. Personnellement, je dois des remerciments a M. Van der Mersch qui nous a assisté de sa grande compétence avec une complaisance a laquelle je ne saurais assez rendre homma ge. M. le Président. J'accepte les éloges de M. Bruneel de Montpellier pour mes dévoués secrétaires, qui m'ont aidé si puissamment. En ce qui me concerne, je ne les accepte que sous bénéfice d'inventaire.Je me rends compte de mon inexperience comine président. Protestations unanimes). Ge n'est pas par fausse modestie queje le disc'est une con viction que j'exprime. Pour bien présider, il faut faire partie de la députation permanente. (Nouvelles protestationsQuoi qu'il en soit, merci de tout cceur. II faut remercier M. Bruneel de Montpel lier, l'intendant des finances provinciales. Avec une rnaëstria que tous nous avons ad- mirée, il se meut avec une assurance et une aisance jamais en défaut dans le labyrinthe du budget. Et, a ce propos, je dois réparer un oubli. L'année dernière, dans la précipitation d'une fin de session, j'avais oublié d'adresser des felicitations et des remerciments amplement mérités k M. Valcke. En l'absence de M. Bru neel de Montpellier, il avait bien voulu ac cepter de le remplacer. Malgré la difficulté de la tache, il s'en est acquitté k la satislaction générale. J'ai tenu k le lui dire publiquement et a lui exprimer le regret de l'avoir oublié l'année passée. J'en fais la confession publi- que. Enfin, je dois des remerciments tout spé- ciaux a M. le gouverneur,pour le dévoüment dont il a fait preuve. Toujours accueillant, toujours prêt a rendre service, a la disposi tion de tous, il a grandement facilité notre tache. Merci aussi a son aide-de-camp, qu'un jour on a appelé,a juste titre, notre incompa rable greffier, et a ses collaborateurs zélés qui ont si bien préparé le» dossiers. Enfin, mes chers collègues, merci a vous tous, pour votre assiduité aux séances. C'est ce qui a permis au conseil de terminer ses travaux même un jour avant l'expiration du délai que la loi assigne a notre session. Gé- néral intérimaire, je vous mets tous i l'ordre du jour, Puissiez-vous tous nous revenir en Mardi 8 Juillet Interpellation du socialiste Debunne k M. le ministro des chemins de fer au sujet de déficit s'élève k 96.000 fr.Le collége craignait punitions icfligées a certains chauffeurset machinistes du dépot de Courtrai. Long dis cours auquel M. le ministro Vandevyvere répond par l'exposé des faitsil en résulte que les agents réprimandés ou déplacés l'ont été pour des actes de sabotage prémédité. Mercredi 9 Juillet Suite de la discussion du budget de l'agri- culture et des travaux publics. C'est une nouvelle succession de discours traitant des travaux a exécuter dans tel arrondissement particulier. MM. Boval et Van Cleemputte signalent les progrès accomplis par l'agriculture na tionale au cours des 30 dernières années ils réclament de nouvelles mesures plus pra tiques contre la tuberculose bovine. M. Giroul ayant attaqué les syndicats agri coles fondés en si grand nombre par les catholiques s'attire un flot de ripostes de la part de MM. Colaert, Pastur, de Kerchove d'Exaerde et Vandeperre. A la fin de la séance il reste encore 43 orateur8 inscrits dans la discussion du bud get de l'agriculture I M. Crick critique l'enseignement agricole donné ou subsidié par l'Etat. A l'entendre, rien n'aurait été fait, sinon par les provin- ces du Brabant et du Hainaut. M. Buysse critique les dispositions dra- coniennes de certains baux ruraux. M. Helleputte. Le gouvernement a dé- posé un projet de loi il y a 6 ans. II appar- tient a la Chambre de le voter. M. de Béthune demande au gouvernement de rétablir les agronomes spécialistes pour les cultures du tabac, du houblon et d'autres cultures spéciales. II signa'e aussi l'impor- tance qu'aurait pour la Belgique la produc tion des sentences nos importations de se ntences s'élèvent a 15 millions de francs par an. VSA- La Fanfare Royale, dirigée par M. L. Arschodt, s'est rendu Dimanche dernier au Concours international pour fanfares, ouvert k roccasion de l'Exposition de Gand. Elle avait a lutter contre plusieurs musiqueB des plus réputées, mais la répétition publi- que, donnée le Mardi précédent aux Halles, avait été une révélation pour tous les audi teurs. Le travail opiniatre auquel le chef et ses musiciens s'étaient livrés depuis plusieurs semaines ne pouvait manquer de couronner d'un succès «ne telle somme d'efforts. A 4 heures, la Fanfare commenceit l'exé cution du morceau impose dans la vaste salie du Theatre flamand, remplie d'une foule de connaisseurs. Malgré la confiance que les musiciens avaient dans leur propre force, il ne nous fut cependant pas difflqile de remarquer, au début, une certaine hési- tation bien compréhensible. C'était la première fois que la phalange se présentait en concours, et il y avait peut être lè unt certaine témérité.mais. comme dit le prover- be latin, la fortune favorise les audacieux. La Suite Miniature de Henri Weyts recut une excellente interprétation qui per- mettait déja d'augurer d'un succès. Le morceau au choix Vlaanderen 0de Paul Lebrun, assez peu connu encore, produisit une forte impression, et un tonnerre d'ap* plaudissements souligna la remarquable exécution de ces deux morceaux. II n'était cependant nullement douteux que la premier prix ne füt attribué a la socióté Nut en Vermaak d'Anvers, dont une notable partie de musiciens appar- tiennent au réputé Broederbond et dont le directeur avait recu le prix d'hoaneur au Concours de Paris de 1912. Le jury, composé de neuf sommités ausi- cales beiges, francaises et hollandaises, et dont i'impartialité ne peut, en consequence, être mise en doute, se réunit a 6 1/2 heures et, une demi-heure après, proclamait les résultats. Le premier prixainsi que tout le faisait prévoir, fut attribué a la société Nut ea Vermaak d'Anvers, avec l'unanimité des voix et les félicitations du jury. Le deuxième prixégalement avec l'una nimité des voix et les félicitations du jury,fut decernh La Fanfare Royale d'Ypres. Un tonnerre d'applaudissements accueillit ce résultat qui fut aussitót transmis aux nombreux musiciens attendant a l'extérieur du théatre. II provoqua parmi eux un enthousiasme indicible. De plus, un honneur ineigne était réservé au chef, M. Arschodt, qui se vit octroyer le premier prix de direc tion. Le troisième prixavec cinq voix contre quatre, fut décerné a la Postfanfare de La Haye. La Fanfare Royale peut être légitimement fiere de ce beau résultat. Un deuxième prix en première division, en concurrence avec des Bociétés de la force de celles d'Anvers et de La Haye, est assurément une belle vic- toire et le digoe couronnement du labeur ardise auquel chef et musiciens se sont livrés. A tous, nous adressons nos plus cha- leureuses félicitations. Un concert k la Place darmes, brillaa- ment illuminée pour la circonstance, fut donné le soir par la Fanfare Royale. Un programme choisi fut exécuté a la perfection et les deux trois mille auditeurs présents ne ménagèrent pas lturs acclamations i la Fanfare, Différentes gerbes fleuries furent présentées au directeur, M. Arschodt, pen dant le concert. Un succès d'autant plus grand fut réservé a cette exécution que tous les morceaux ésaient exclusivement des oeuvres d'auteurs flamands Benoit, Vander Meulen, Moere- mans, Roels, Weyts, Waelput, Lebrun. Le lendemain matin,un concert fut encore donné au Kiosque d'honneur d'Expositioa et fut égalemsnt trés applaudi. Un retour triomphal La population yproise a voulu s'associer au brillant succès remporté par Ia Fanfare Royale en se portant en masse a sa recontre k la gare.Une heure avant l'arrivée du train, un brillant concert de carillon annongait le joyeux événement aux Yprois. A l'extérieur de la gare, c'était la foule des grands jours. A l'arrivée du train de 9 heures 02, la mu- sique fut regue par M. le Sénateur Fraeys de Veubeke, président de la commission de ma~> JOURNAL YPRES ©rgane Qatholique de 17\rrondissement r*7

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 1