Téléphone gg Téléplione 52 Samedi 25 Octobre 1913 le N° 10 centimes 48e Année N° 4807 Les Listes Électorales Le Projet Scolaire Universitéde Louvain Commission des XXXI L'électorat communal La Chambre öïi s'abonne rue au Beurre, 36, a ¥pres, et A tons les bureaux «le poste du Le Journal d'Ypres parait une fois par semaine. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 3 fr. 50 C. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Toutes les communications doivent être adressées franco de port a l'adresse ci-dessus. royaume. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal 3o centimes la ligne. Les insertions judicaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires ooöteut 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptè les deux Flandres) s'adressec Havas, Bruxelles, rue d'Argent, 34, et a Paris, 8, Place de la Bourse. qui serviront du 1" mai 1914 au 30 avril igi5 ont été arrêtées provisoirement le 31 aoüt 1913. Les réclamations contre ces listes doivent être adressées au Collége des Bourgmestre et échevins, avant le 31 octobre 1913. A droit a être inscrit sur ces listes tout citoyen qui au i,r mai 1914 aura atteint Vage de 25 ans et dont, au 1"' juillet 1913, le domicile existe dans la commune depuis un an. VOTES SUPPLÉMENTAIRES a) Du chef de la contribution per- sonnelle un vote supplémentaire est attribué a l'électeur agé de 35 ans, marié (avec ou sans enfants) ou veuf avec descendance légitime, qui est imposé a une contribution person nels de 5 francs au profit de l'Etat b) Du chef de la Propriété un vote supplémentaire est attribué k l'élec teur qui, au J'-r juillet 1913, est pro- priétaire depuis au moins un an, d'immeubles ayant un revenu cadas tral de 48 francs ou moins, soit fr. 3-36 de contribution foncière pour l'Etat (pour la Commune seu- lement, une contribution foncière de fr. 10-50 donne droit a deux votes supplémentaires) ou qui possède, de puis deux ans au moins, une inscrip tion au Grand-Livre de la dette pu- blique ou un carnet de rente (non d'épargne) a la Caisse Générale d'Epargne et de Retraite d'au moins 100 fr. de rente c) Les diplömes ou certificats d'en- seignement supérieur et d'enseigne- ment moyen du degré supérieur donnent droit deux votes supplé mentaires d) Les fonctions publiquesles posi tions ou professions impliquant les connaissances résultant des diplö mes ou certificats susdits donnent droit a deux votes. Nul ne peut cumuler plus de trois votes pour la Chambre, le Sénat et la Province et plus de quatre votes pour la Commune. Le Bureau de VAssociation Caiho- lique de l'arrondissement d'Ypres, si- tué au Cercle Cathoiique (i« étage) rue de Menin, a Ypres, prie instam- ment les Catholiques de l'arrondisse- ment de veiller a leur inscription avec le nombre de votes auquel fis ont droit, et de vouloir lui signaler les amis a faire inscrire et les adver- saires a faire rayer le Bureau fera gratuitement le nécessaire. Les listes de toutes les communes de l'arrondissement peuvent être consultées au Bureau. VVS principes. Aujourd'hui, la pe'tiurie d'argu- ments sérieux nVst'plus un obstacle a la phraséologie diffuse et confuse. Les anticlédcaux de tous modèles facon nent des dissertations allongées démesuré ment a l'aide de citations, d'extraits de livres ou d'articles de gazettes. Et le robinet coule toujours II paraït qu au moment oü trois semaines seront écou- lées depuis Ia mise a broque de ce fameux tonneau, il y en aura encore pour quelque temps. L'art oratoire parlementaire s'augmente ainsi d'une collection de discours papavéri- ques ou soporifiques dont les manuscrits iront grossir les tas de feuilles mortes. En fait, l'opposition est plus factice que convaincue elle n'a rien de l'ardeur, ni de 1 enthousiasme qu'il faut pour persuader et entrainer. On avait annoncé une grandiose mani festation de libre-perisée, a Bruxelles. Toutes les fortes têtes du pays allaient donner le spectacle d'une foule envahissante et irresistible et montrer aux sceptiques un„e nation souleve'e et indigoée. Les fortes têfes portées par de fortes épaules ont obtenu un succes de curiosité mais il y avait moins de monde que pour un cortège de carnaval. Et c'était infiniment moins gai C'est niéme devenu gênant pour les libéraux qui ont gardé encore une certaine tenue. Les exaltés qui manifestaient pour Emancipa tion des esprits ont surtout crié Vive la revolution 1 puis ils sont allés glorifier Ferrer, anarchiste cspagnol qui avait imaginé en son pays d'Espagne un type d'école qu'aucun pe'roreur radical de la Chambre n'a encore osé proposer comme idéal de neutralité. La discussion au sujet du projet de loi scolaire se traïne déja péniblement^oppo sition s'étire en de lamentables redites et allonge le débat comme a plaisir. Nous avions autrefois, il y a bien long- temps, - des discours oü l'on trouvait une idéé, une pensee dominante, un exposé: des La Rentree des Cours Mardi mtin a eu lieu, a I'Université cathoiique Je Louvain, i'iuauguration so- lennelle de Ennée académique 1913-1914. C'est la quatre-vingtième séance dej uis la rcconstitution do I'Université. La Vlesse du Saint-Esprit a été célébrée en la Collégiale deSaint-Pierre. Cet'.e céré monie est toujours vrès imposante. Le corps professoral s'y rend en 20b?, précédé des dignitaires de l'Uniisrsité. La solennité revêt un grand apparat Les étudiants rem- plissaient l'égüse. Après la inesse du Saint-Esprit, le cortège s'est rendu au grand auditcire du collége du Pape Adrien VI. Mgr P. Ladeuze, recteur magnifique de I'Université, a prononcé le discours d'usage. Co discours est divisé en deux parties La première s'adresse plus particulièrement an corps profetsoral elle indique Us modi fications au programme des études, les chacgements cans le corps professoral, la creation de noiveaux cours, les décès, les démissions de professeurs, les productions littéraires et icientifiques, etc., etc. Parmi les professeurs admis a l'éméritat figure M. le docteur Debaisieux, professeur de la faculti de médecine, qui a enseigré durant quaiante et un ans. Mgr Ladeuze a fait de M. Jebaisieux un éloge des plus mé rités et qu a été ratifié par toute l'assem- blée. Mgr le Recteur a signalé la prospórité toujours plus grande de l'enseignement catholiqje supérieur. Le nombre des étu diants toujours croissant et la confiance des fanilles est acquise a I'Université. En 1912-P13, il y eut 2870 inscriptions, soit 138 deplus que l'exercica précédent. Cette année la reDtrée s'affirme comme plus im- portgite. Pjrmi les nouveaux étudiants figure un confngent d'anciens élèves du College Saint Vicent, dont plusieurs Yprois. la seconde partie du discours de Mgr Laleuze s'adresse aux étudiants. 11 a traité j de Effort personnel,de rassiduité aux cours et de la régularité de i'étude quotidienne après les cours. II a combattu et flétri l'oisi- veté et la paresse. Les heures perdu9s ne se retrouveat plus pereunt et imputantur edes sont a jamais perdues et il faut en ren- dre compte plus tard, a 1'heure des insuccès. Les étudiants ont des responsabilités. Mgr Ladeuze leur montre, en termes paternels et fermes, les conséquenc's de l'oisivaté Le temps que vous luez ici, Messieurs, ne revit plus. Fugit irreparabile tempus Sur les murs d'un vieux chateauranglais, se lisent ces mots a demi rongés par les ans Perdu quelque part... deux heures dorées, ornées chacune de soixante petits diamants. Aucune récompense n'est offerte car elles elles sont perdues pour jamais o.Cette perte du temps a I'Université est particulièrement infamante quand le temps a été acquis au jeune homme paries sueurs des siensTravailler, étudier, disait, ily a quelques années, Mgr Margerin a ses élèves de Lille, vous en avez fait la promesse a votre père et a votre mère en recevant il -y a quel ques jours leur baiser d'adieu avec leur bécé- diction. Ils travaillent, eux, et c'est a la sueur de leur front, plusieurs me l'écrivaient dans des lettres que je n'ai pu lire sans émotion, qu'ils vous procurent l'enseignement chrétien par lequel ils espèrent assurer votre avenir en sauvegardant votre foi. Ils travaillent, vos frères et vos soeurs, la-bas a la maison ou sur le champ paternel ils travaillent, sans doute pour vous et vous pourriez, dans i'insou- ciance ou le plaisir, profaner le fruit de leurs sueurs et le sang de leur coeur Quelle honte serait-ce pour vous et quel remords pour toute votre vie 1 Mon avenir est assuré pense peut-être l'un ou l'sutre en m'entendant. Mes ancêtres ont travaillé pour moi Je suis riche Ah vous êtes riche Je m'en réjouis avec vous mais je n'apercois pas dans votre fortune une raison qui vous dispense du travail. A l'ori- gine même des cho3es, Dieu donne a l'hom- me la loi du travail, comme une loi de sa nature et une condition de sa vie. Après le péché. le travail lui fut imposé a un titre plus impérieux encore, comrne un ch&timent et une expiation nécessaire Tu mangeras ton pain a la sueur de ton front La sentence est absolue et universelle. Vous êtes ric'ue, dites vous. Dieu n'a pas prévu cette exception. Entre le pauvre et vous, il n'y a qu'une différence c'est que vous avez été payé d'avance mais, comme lui, vous devez mériter votre salaire. Oü done se trou- ve marqué votre privilège II y en a un, c'est vrai, mais il est redou- table pour votre paresse. Vous avez recu un talent en plus que vos condisciples.Ce talent, si vous ne le faites pas (ructifier par votre travail de facon a ce qu'il rapporle double, eh bien 1 il vous sera enlevé, et il passera a votre voisin. C'est l'enseignement du Maitre au divin Evangile. Qu'est-ce a dire pour vous 1 C'est-a-dire d'abord qu'avec vos riches- ses, croissent vos obligations. Vous dispose- rez de plus de loisirs. Votre familie, votre nom vous assurent une influence plus effica- ce. Ce n'est que pour l'exercice de cette in fluence que se justifient vos richesses. A cet exercice il s'agit de vous préparer par votre travail. C'est-a-dire ensuite que, sans le travail, vous risquez de perdre de même les avanta- ges que votre naissance semblait vous assu rer. Si vous ne subissez pas cette loi du tra vail, vous subirez celle de la déche'ance. Les temps ne sont plus oü la richesse était stable et servait de prétexte au dédain de tout effort laborieux, oü les privilèges de la naissance ouvraient un large et facile accès aux posi tions sodales. Les fortunes en apparence les plus solides s'effritent et s'amoindrissent les inégalités d'origines s'effacent chacune jour davantage sous 1 action des idéés démocrati- ques,.. Sans le travail, on est un être inutile et nuisible. Notre époque est sérieuse elle n'accorde son estime et ne doune sa confiance qu'aux hommes laborieux. Et jen reviens toujours ainsi a mon point de départc'est une honte pour un jeune homme, quel qu'il soit, de passer les meilleurs années de sa vie a tuer le temps. Mais, jetiens a le proclamer bien haut, ils sont rares parmi vous ceux qui se sous- traient ainsi a la loi inexorable qui pèse sur tout homme venant en ce monde. Je ne sais pas s'il est une université au monde oü En semble des étudiants travaillé mieux et plus qu'ici. Cependant, soyons francs et sincères jus- qu'au boutSi vous ne tuez pas le temps, n'en laissez vous pas se perdre bien des par- celles 1 Et ne pourriez vous pas, sans compro mettre en rien votre santé, soustraire chaque jour une demi-heure, une heure a la frivolité, a la dissipation, a l'indolence Comparez, je vous prie, le travail que vous fournissez du rant les derniers mois de l'année, avec celui que vous fournissez au début, et, tout compte fait des circonstances, dites-moi si vousne devriez rien ajouter a ce dernier. Ce discours remarquable, rempli de bons et sages conseils pour les étudiants a été trè3 attentivement écouté et a produit une grande impression. lons l'année académique 1913 1914 qu'au somdeNN. S3, les Evêqurs ja de'clare ou- verte, sera une année de bénédiction, si nous en faisons une ant éa de travail chré tien. Que Marie, Siège de lajSagesse, pa- tronse et mère do 1 Université cathoiique, nous obtienne de soa divin Fils la gtSce de ne laisser se perdre aucun des jours, aucune des heures que cettejannée nous amène 1 Lorsque la séance fut levée, 1'imposante assembléa se ^diepersa. L'après-midi, ont commence les séances description. Y\\- La Commission des XXXI a repris mercredi ses travaux. Tous ses membres étaient pré sents a Exception de M. Trasenster, M. le comte t'Kint de Roodenbeke, prési dent, communique les renseignements et documents réunis par le secrétariat en ré- ponse aux questions posées par les membres de la Commission La Commission decide d'ouvrir une dis cussion générale sur l'examen du régime communal et spécialement sur l'électorat communal. M. Prins expose les conclusions de son rapport sur les commissions spéciales et préconise un système élecloral comportant quatre categories d'electeurs une première catégorie comprendrait les électeurs capaci- taires et parmi eux tous les Beiges porteurs d'un diplome de capacité professionnelle; une autre serait réservés aux électeurs censitaires, le calcul du eens étant basé sur l'occupation dans une troisième se recruteraient les apti tudes sodales nécessaires a l'administration de la commune enfin la quatrième groupe- rait tous les Beiges agés de 2 5 ans et résidant depuis deux ans dans la commune, non compris dans les catégories précédentes. Ce système ne s'appliquerait qu'aux grandes communes et lonctionnerait sans la R. P. M. Ily mans craint de rencontrer dans cette formule un système de classes. M. Vandervelde estime que dès maintenant on peut apprécier le résultat de la formule un quart d'électeurs serait en majorité socia- liste, un quart serait cathoiique et les deux autres quarts donneraient une majorité libé rale. MM. Goblet et Dupriez demandent que la formule soit précisée, notamment quant aux conditions de l'électorat de la catégorie des aptitudes et quant aux éléments de con- j tröle pour la distribution des électeurs dans l'une oü l'autre classe. M. Woeste fait observer qu'il ne peut admettre l'attribution faite par jM. Vander velde au sujet des quatre catégories d'élec teurs. En principe, enjdehors dejtoute. ques tion d'application et sous réserve d'examea d'un texte précis, il trouve quej le système proposé par M. Prins poursuit l'harmonie des intéréts en cause et cherche a combiner le nombre avec la protection des intéréts. A cet égard, M. Woeste demande st pouvoir discuter sur des formules concretes. M. Wiener appuie cette motion. M. Lambert, industriel,a Charleroi, qonae ensuite lecture d'un rapport dans lequel, après avoir montré les inconvénisnts de la différenciaiion des systèmes électoraux, il propose, au sujet de l'électorat provincial et communal, un système de trois listes de ean- didats dont chacune serait soumise a one catégorie d'électeurs. La première catégorie serait composée des plus imposés et corres- ponarait aux intéréts de la propriété et du capitalla deuxième comprendrait les contri- buables moyens et représenterait les intéréts sociaux intermédiaires et complexesla troi sième serait formée de petits contribuables et de non contribuables et serait représentative des intéréts du travail. Cette formule de presentation des candk se combiner avec le suffrage universel egali taire cocféré a tous les électeurs. La séance est levée a midi. Prochaine séance le 5 noyembre. W\ Vendredi 13 Octobre Après une [motion d'ordre du socialists Royer qui est obligé de rectifier soa dis cours dejla veille aujsujet du.traitemect de# institutears congréganistes, M. Woeste, rap- porteurfdu pro;et|scola.ir9,?expose la ques tion fondamentale de ce projet qui tend é'.ablir un peu plus d'égalité entre les école# privées et les écoles publiquas. Les pouvoirs publics, dans l'avenir comme dans le passé, ne oontribueront pas aux t'rais de construction ni d'entretien des fatiments EColaires. D'autrep&rf, nous voyons les administra tions des grandes villes réserver toutes leurs faveurs a 1'eDseignement efficiel. Cela n'empêchera pas la minorité de orier a la cléricalisation de l'enseignement. Ce sont ia de grands mots auxquels le pays ne croit plus. Lorsqua l'opposition veut imposer l'ea- seignemont neutre au pays, elle Be met eu désaccord avec le sentiment du pays et elle blesse l'ame nationale. Lr s faits abondent pour le démontrer ea 1895, toutes les communes, a Exception de 15 seuleraent, ont rétabli l'enseignement de la morale et de la religion au nombre des matières obligatoires de l'enseignement; ao» écoles fibres sont fréquentées par 45 p. c. de la population scolaire; enfin, malgré l'intense propagande faite par les administrations communales des grandes villes, le nombre des dispenses du cours de religion ne s'élève qu'ü 34 000. Dieu est le fondement des droits et la sanction des devoirs, et la société qui le nierait se suiciderait elle mêmela crojance en une vie future immortelle fait luire aux yeux de tous l'espéranoe et le róconfort. La récompense du bien et la punition du mal sont les principes qui doivent guidor la vie, et nous sommes d'avis que l'instructioa pu- blique doit être appuyée au roe solide de ces vérites. Trés bien a droite.) Mais il peut advenir que des instituteurs ne soient pas imprégnés de 003 principes, et c'est pourquoi nous fondons des écoles li- bres, c'est pourquoi nous fonderons de plus en plus de ces écoles oü la jeunesse sa pres- sera de plus en plus. La question des subsides accordés a ces écoles est fort ancienne. Dès le mois d'aodt T%\Ji wmBÊfm JOURNAL D YPRES ©rgane Cathoiique de l'Arrondissement -vyy-r I T! li'ict fannoj pnr 000 aawio U Travall- date pur la cluaglüvaliull ÜCS lUlCrCiS fleVrftlt

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1913 | | pagina 1