m m m
Etoiles éteintes
T
ONNAIRE
L'Immaculée
Conception
Pensées diverses
CHROMQUE TPROHE
m m m
w m m
emaniement ministeriel
W\
J. L.
-vNA-
-VVV
Ti
Concert du Cercle
Symphonique Yprois
La Fête du
Christen Vrouwenbond
L'Art dramatique a Ypres
23 de di
ci si linstruction
jx frais de l'Etat, elle
Ion de M. Vandervel-
2se.
- La question était 1 fi
de 1895.
t minislre de la ju-
naissez qu'elle ne peut
utrement.
.je n'aipas éieseula
Franck l'a tenu égale
lections de 1912-
re des sciences et des
it a la tbèse d'wcon-
est si peu fondée que
velé la loi du1' mars
ibsides aux caissesmu-
et que tous aussi re
es, a établir par la loi,
sides a l'enseignement
e l'art. lr qui concern®
est adoptée a l'unani-
votée par assis et leve.
4 sont également adop-
nervations. Ces articles
et l'éten-
mee du Jeudi 4 Dècembre
t prévoit l'institution
udes primaires, dont
iditions de délivrance
jrrêté royal.
ministre des Scien-
principe est l'un des
a loi. II conlribüera
fpnetionnement de
itoire. II est a espé-
nistrations et les ré-
i droit de preference
'crtii'icats. -
(cath.) demandeque
tificat a partir de 12
cment de fréquenter
nents a l'art. 5 sont
C. Huvsmans (soc.),
[echelynck (lib1.), A.
ministre des scien-
fOESTE1, rapporteur,
LDE (soc.) combat le
inutile et dangc-reux.
enfants de 13 ans,
icat, entrent préma-
pté avec un arnende-
ste ,et de M'. le mi
ts et arts.
•dre. M. MANSART
n cas dans lequel la
ix condaninés" avait
considérations élec-
E WIART, ministre
itre d'une fapon ir-
libérations ont été
sres elles l'ont été
du directeur de la
t de l'avis unanime
de la prison, dont
irgmestre liberal de
la
M. Petsn, un député de gauche.
Rations et rires a droite).
lain ^rise de ,a discussi°n de la loi sco-
L'abL art' es'; ïans observation,
les or8an,se les congés st spécialement
jmi saisonniers.
^rt.\ullet, ministre des sciences et des
toui^0S C0Di 3a'8nuniers existent dans
Bai:ipays' ^es *ravaux des champs sont
fesb S Pr®Paren': ies enfants a leur pro-
'st ne nuisent en rien èi l'instruction,
A prou ve la situation du Lux- mbourg.
va, nseele (sue.) II y quantité de tra
ptree que ceux de l'agriculture qui
P J-être eoisidéré-t comma saisonniers.
oeste, rapporieur. Chacun com
Pori,rt portee de l'expression que
01 ute. II y a dans diverses parties du
Pa-t industries agricoles ou autres qui
at 5 certaines époques, le coucours
les bras.
^position nous donne des garanties
168 lés saisonniers ne pourront être ac-
cor:u'en vertu dun reglement del'école
9UI;soumis a inspection. Si bien que le
Pa,<nt pourra être saisi de Ia question et
intiiir s'il y a lieu.
Séance du Vendredi 5 Bécembre.
'l^erajr, (lib 'fait observer que dans
,e mbourg, les enfants sont trés em-
PK la garde du béiail en été il demau-
de 'jes heurss de c'asse soient combinées
de i a ce que les enfants aient le temps
necire pour contluire le bétail a la p5u-
re ramener a i'étable.
'dLcussion irès vivu s'engage entre
M'ran keeth (cath.), Daens (dém.) De
^c'r, Anseele, C. Huvsmans (sodalis-
tessujet du travail des enfants.
hulletministre des sciences et des
ar' 11 y a maientendu Le travail des
onfde meina de 12 ans est interdit dans
iöSjueteiies et autres industries simi-
l^Hl ne pout done être question de con-
gé?r eux.
Iju'on vient parler de travaux dan
ger il vous renvoie a la discussion de la
loi le travail des enfants.
Suyl (lib.) veut fair e intervenir la
qu« du travail des enfants de pêchsurs
et brtalité infantile parmi les pêcheurs
PrésidentTout cela n'est pas
n ission.
I manifeste qu'on chei cbe a prolonger
la tesion des articles. Aussi, devrai-Je
detier a la Chambre de prendre des me-
suroar éviter le renouvelltment de ce
quit passé aujourd'hui.
sr*i
Si, séance pubüque a 1 h. 45.
luis quelque temps on parlait avec
peiance de la prochaine retraite
de Levie comme minislre des finan
ced nouvelle est aujourd'hui con-
firf par un organe officieux.
Jdécision de M. Michel Levie est
moée par des raisons de familie. II
ne mettrait cependant sa démission
au bi qu'après le vote des budgets.
ib.) veut intervenir
mêler d'autres fails.
'ENT et le MINIS-
>TICE s'y opposent
ment.
violent tumulte. La
e pendant une demi-
iance, M. Joure\ (lib.)
rèsloiu et demande a
it auquel il a fait allu-
t, ministre de la jus-
n moyenne 11.500 re-
i, Je ne puis done en-
ns definitives au sujet
Jourez, et je faia
)a parle de préoccu-
sont elles qui inspi-
cet incident. Si ma
j'ai été, aü sujet de
recommendations de
lü e'pouvantable catastrophe du rail a
jetéfcemmerït la consternation par toute la
FrS[,;e deux express se sont télescopés piés
de jgare de Melun on a ramassé une qua
rantine de cadavres. Le génie humain fait
chajiejour de nouvelles conquêtes mais
cellis-ei exigent de temps en temps des sacri-
ficestifiu durs qu'on pense a Courrièrrs, au
Titsnic, aux aviateurs morts a la têche
£a France, Paris surtout, a voulu faire
aux victimes de la castrophe de Melun des
funcrailles nationales 1» grand hall de la
gare de Lyon converti en chapelle ardente,
était tendu tout de noir le temps lu.-même,
sombre pluvieux semblait vouloir ajouter
encore a Ja tristesse de la cé émonie les
quarante cercueils, rangés cóte a cote, dispa-
raissaient sous le faix des flturs la cé'èbre
le commandant Mi-
>nt de lanciers, qui
ies au Congo vient
otes, et sous le ti-
pagneil les pu-
a Namur.
qui ont un noble
nous aimons dé-
ce qu'elle met au
éressant de la vie
mts beiges au Com
rapports avec les
chaux racónle ses
)écrivant l'accueil,
mission de Bergh-
ée ne peut quitter
is leur rendre tni
carnet consigne cn
cjii'il me soit pcr-
énthéée pour ren-
brayes gens et lps
i tie tout ce qu'ils
Jamais hospilalité
lus fraoehe, plus
sympalhique, et ils en avaient double
mérite, puisque, je l'ai dit plus haut,
ils n'étaient pas riches.
La plupart d'enlrc eux, si ce n'est
pas tous, hélas ne sont plus.-
lis sont partis pour un autre monde.
Puissent-ils avoir trouvé la récompon-
se qu'ils ont si bicn méritée
Plus loin, M. Michaux raconte un
trait bien intéressant, qui caractérise
ses relations avec le P. Cambier
Comme je devais me rendre a pro-
ximité de la mission St-Joseph, le P.
Cambier envoya un de ses missionnai-
res a ma rencontre, me demandant avec
insistance de bien vouloir passer avec
mes troupes par la mission, car il avait
amassé de nombreux vivres h notre
intention en désirait fêler un peu nos
soldats, qui I'avaient si bien défendu
pendant les moments critiques,- Je ne
crus pas devoir refuser cette petite sa
tisfaction a mes soldats.
«Wous fü mes re?us, on ne peut
mieux pendant les deux jours que
nous restames a la mission, tons mcs
hommes i'urent réellement tlorlotés
par les Pères et par les 7 Soeurs qui
se trouvaient ia.
Le leudemaiu de notre arrivée était
musique de la Garde républicaine prétait son
concouri Ilgy eut la foule des grands jours,
cela se comprend.
Et puis, il y eut des discours, oü l'on par
lait des martyrs du devoirdes u morts
sur le champ de bataille du suprème
adieu Le maire de Melun trouva que
plusieurs cadavres, qui ne purent être iden-
tifiés, dt.meureront un dépot sacré pour la
ville de Melun».
Le ministre Massé vint au nom du Gou
vernement s'associer au deuil des families et
promettre a celles ci en guise de consolation
des prébendes gouvernemental.s.
Vous pleurez, Madame, un époux tendre-
ment aimé, ravi jeune encore a votre affec
tion consolez-vous done la Répubüque
vous donnera un débit de tabacs.
Et voila de dernier mot des funérailles,
que la 3e République a su faire aux victimes
de la catastrophe de Melun. Pas une prière,
pas une croix, pas une allusion a l'au-dela',
pas un prêtre, devant ces quarante cercueils I
II est vrai que ceci se passé au pays ou un
Ministre a éteint les étoiles
r*r
1
Si le Gouvernement et l'administration
tinrent le prêtre soigneuscme t écarté de
cètté cérémonie, nous sommes htu^eux de
constater, que celui-ci fut dans tout ce dou
loureux événement a la hauteur de son de
voir.
Un brave prêtre, l'Abbé Mou.y, demeure
toute la nuit sur le lieu de la catastrophe
pour donner les secours de la religion a
ceux qui vont mourir lesjournaux d'ail-
leurs, ont tous rapporté que les blessés, sans
exception, demandèrent un prêtre.C'est pour
cela sans doute, que le Gouvernement a écar
té le prêtre de leurs fumérailles. Des la pre
mière heure, l'Evêque de Meaux se trouvait
sur les lieux de la catastrophe, et prodiguait
ses consolations aux mourantsil chanta lui-
même une Messe solennelle de Requiem en
l'église primaire de Melun, et il ordonna
qu'une absoute solennelle soit chautée dans
toutes les églises du diocese le dimanche
après la Grand'Messe.
Cependant, le Paris catholique voulut, de
son cöté, remplir son devoiret pendant que
s'accomplissait sous le hall de la gare de Lyon
la froide cérémonie des obsèqurs civiles, le
cardinal Amette chantail la Messe d'obsè-
ques, dans toute l'imposante majesté de la
liturgie catholique, dans l'église St-Antoine,
trop petite pour contenir les Parisiens et Pa-
iisiennes, qui veulent encore qu'on prie sur
un cercueil, et qu'on parle de Dieu, de l'Jme
immortelle, du ciel en présence de la mort.
In Paradisum Que les anges de
Dieu nous introduisent dans les Tabernacle
éternels 1 chantait Mgr Amette en l'église
St-Antoine.
Les veuves auront un débit de tabac 1
disait lc ministre oboccju«« lai<|Li*a
de la gare de Lyon. La différence est sensi
ble et je me permets de croire qu'aux yeux
mêmes des Parisiens, la comparaison n'a pas
tourné a l'avantage du pontife laïc.
N'éteint pas qui veut les étoiles.
La bonne saison est gratifiée de 'deux
moïs entiers consacrés a la Vierge
les mois de mai et 'd'octobre, le mois
des roses naturelles et le mois 'des ro
ses spirituelles. Et c'est encore en la
belle saison que tombe la grande fête
mariale de l'Assomption la Sainte-
Marie,
Mais le sombre mois de dècembre
a la fête de lTmmaculée Conception
qui Tillumine véritablement de fout l'é-
clat de la brillante prérogative de la
Vierge congue sans tache,
Digne prélude, en vérité, de cette
illumination suprème qu'apporte, aux
jours les plus courts, l'étoile de la Crè
che,
En attendant le bonheur 'de célébrer,
k la Noël, eL l'avènement du Dieu fait
homme et l'auguste prérogative maria
le de la Maternité divine, le chrétien
un dimanche, je résolus 'de faire une
surprise que je savais deyoir êtreagré-
able a ces pauvres femmes qui venaient
de passer pendant des mois par tou
tes les angoisses qu'ils est possible d'i-
maginer.
Dès sept lieures, sous prétexte d'in-
spection, je fis rassembler mes sol
dats en armes.
Tous, sous leurs glorieux haillons
(il y avait 8 mois qu'ils étaient en cam
pagne) avaient tout k la fois l'air fier
et hardi l'intrépidité était peinte sur
leur bonne et loyale figure et a la fa-
?on dont leurs yeux s'hypnolisaient
dans les miens, je sentais leur désir
ardent 'de n'avoir 'd'autre volonté que
la mienneel aucune parole n'était né
cessaire pour que nous sentions récipro-
quement que nos coeurs battaient èl'u-
nisson.
Tout au plaisir de les inspector,
de les aimer et de me sentir aimé d'eux,
j'onblias le bul qui jne les avait fail
rassembler, lorsqu'üri bruiL argenlin
vint traverser l espace et me rappcla k
la réalité du moment. Ding f... Ding
Ding C'est la cloche de la mission
qui, a toute volée, de ses notes claires
et vibrantes invite les nouveaux prosé-
aimc a fêter, le 8 dècembre, la Con
ception immaculée de la Mère du Ré-
dempteur.
Mais notre pauvre spiritualité humai-
ne est plutöt revêche aux abstractions
et notre être religieux éprouve le bc-
soin de concrétiser l'objet de ses as
pirations ou de ses vénérations. 11 lui
faut des representations de la Vierge,
qu'elles sortent des mains, de Murillo
ou de celles d'un fournisseur de bazar
religieux.
Et quand nous voulons fêter Marie
et célébrer une de ses prerogatives,
aüssitót nous volons, tout au moinsen
pensée, vers l'un ou l'autre de ses sanc-
tuaires. C'est a Lourdes, a Oostackcr,
dans Tune 'des innombrables grottes
d'église ou de campagne que nous
aimons rendre nos hommages k la Vier
ge immaculée,
C'est conforme d'ailleurs au désir mê-
me de Celle qui voulut voir ses fi-
dèles accourir en foule en ces lieux
expressément ou manifestement choi-
sis par Elle et comblés de ses faveurs.
C'est avec plus de foi et de feryeut
que jamais, que les fidèles yprois^ cé-
(ébreront, cette annee la fête de 1 Im-
'maculée Conception, au lendemain de
cette impressionnante conférence don-
néc par M. le Chanoine Demeester sur
la guérison miraculeuse de Pierre De-
x-udder. Car on peut dire qu'ils ont
vu 15, vu, de leurs yeux vu, le miracle
opéré, a Oostacker, par ['intercession
de Ia Vierge' Immaculée,
Ah certes, ils n'avaient pas besoin
de voir pour croire mais, ayant vu,
ils prieront avec plus de ferveur pour
que les aveugles voienl, ces pauvres
aveugles volontaires, victimes de leur
orgueil ou de leurs passions déréglées.
Sans doute, la croyance au caractère
surnaturel 'des guérisons de Lourdes,
n'est pas de précepte, mais Ia nega
tion systématique marque une menta-
lité déplorable lorsqu'elle ge rencontre
chez de soi-disant catholiques, car les
protestants eux-mêmes admettent les
fails de Lourdes.
Au mois de septembre dernier, le
Daily Maille grand journal pro
testant d'informations de Londres, avait
envoyé a Lourdes son chroniqueur mé-
dical avec mission de faire une enquê
te sur les guérisons dont il serait té-
moin. Et voici ce qu'écrivait eet homme
de science, peu suspect, après avoir si-
gnalé le nombre de guérisons obtenues:
Un certain nombre de ceux qui en
furent les bénéficiaires, sont d'iguo-
rants pay sans le plus grand nombre,
cependant. sont des gone do bonne con
dition, instruits, ne paraissant nulle-
m.ont cntra5ötéö Par yainG super
stition.
Tous, médecins, infirmières et Iaïcs,
qui ont quitté Lourdes ce matin, ne
peuvent qu'être profondément émus par
les incontestables bienfaits que les ma-
lades peuvent espérer de la bénie sour
ce de Nolre-Dame de Lourdes.
Dieu t'a choisie, II t'a exemptée de
toute souillure, II t'a élue parmi toutes
les femmes.
Coran, C. 3, v. 30.
gr
Lcjournalisme est un métier labo-
rieux. II y faut du coeur et encore Üu
coeur. Notre temps n'ainie pas la vé
rité, vous le savez du reste; et dans le
petit nombre de ceux qui aiment la
vérité, plusieurs, pour ne pas dire
'beaucoup, n'aiment point ceux qui se
mettent en avant pour la défendre. Ou
les trouve indiscrets, importuns, inop-
portuns L. VeuilloU
La dignité de Ia polémique, c'est la
sincérité du langage. L. VeuilloU
t»i J
Le journal est une machine de guer
re, et faire un ouvrage périodique qui
ne combat point, c'est fondre un ca
non pour le musée d'artillerie,
L. Veuillot.
lytes a assister au divin sacrifice,
Quelques instants après, par la por-
te de l'église large ouverte, j'aperfois
le P. Cambier qui vient de montert
l'autel tous ses néophytes, ainsi que
les religieuses sont k leur banc habi-
tueL C'est le moment,
«En avant!.. Marcheet prenant
ia téte de la colonne, j'entre, suivi du
drapeau, des clairons, des tambours,
ainsi quo d'une compagnie les autres
compagnies se massent a la porte de
l'église, celle-ci étant trop petite pour
les contenir toutes.
«Aussitot entré, je me place dansle
chceur. Les soldats sont forinés sur
deux rangs, Je regarde alors autour de
moi le P. Cambier me paraxt un peu
nerveux les soeurs sont émues et 1 une
après l'autre essuient une larme fur
tive les enfants des missions regar-
dent curieusement et paraissent oublier
leur chanelel. qu'ils tiennent distraile-
mcnl A la main les soldats ont l'air
inlerloqué et l'on se rend parfaitément
compte que leur imagination est for-
tement frappée par ce mystère qui
leur parait d'autant plus formidable
qu'ils n'y comprennent rien,
Le P.ère qui joue de 1'harmouiuro,
Dimanche dernier eut lieu a la salie de
spectacle de la ville l'audition de musique
class'que donné par le cercle symphonique.
Une Lu'e ombreuse était venue d'Ypres
et des environs 'pour) entendre nos artistes
Yprois, apprécier leurs effoitset applaudir a
leur talent. Le programme comprenait des
oeuvres de Mendelssohn, Corelli et van Beet
hoven, oeuvres dont l'interprétation n est
ceries pas sans difficultés. Et pouriant toutes
ces belles pages musicales ont été é.udié.s,
approfondies et exéculées avec un talent di
gue des plus,vils éioges.
L'ouverture de la grotte de Fingal de
Mendelssohn eut aupiès de l'auditoire tout
le succès méri
Pas moindre'né fut le sue ès qui accueillit
Monsieur Albert Van Egroo l.'orsqu'il eut
exécutéavec accompagnement de la sympho-
nie, dont il est le ;dévo.ué Directeur, Folia
de Corelli le céièbre compositeur et virtuose
du 17« s'ècle. Le violen chanta sous les doigts
agiLs de notre concitoyeniartisre les plaintes
tanlöt vars et ardente^., tan'.ót^ap .oé s pour
finir en un derniér mu'rmure de döuleur,
lointain et rc'signé
Les autres numéros de p-ogramme aient
Ia marche (unèbre de la 3e symphonie, le ier
concerto en ut pour piano et la ire partie de
la 5e symphonie de van Beethoven. On se
Jemande laquelle)"de ces oeuvres mérite le
plus de louange. Toutes trois ont été parfai-
lementjexécutées avec lejmême entrain et la
même verve.
Dans le |,i»\concerto en ut pour piano,
Monsieur Louis Van Houtte nous a prouvé
une fois de plus qu'il possède toutes les qua-
lités d'une ame)artiste.
La fête fut done en tou' point réussi. Aussi
sommes nous;heureux d'adresser nos félici-
tationsa tous ceux)qui ont collaboré auVuc*
cès de la soirée et tout spécialement au'Jdé-
voué directeur ainsi qu'au zélé président
Monsieur Léon Nuytten.
Nous sommes convaincus que gröce au
zèle de tous srs membres, le cercle sympho
nique d'Ypres mainliendra la |haute réputa-
tion musicale qu'il a su acquérir.
Edifiante et charmante, la belle fête
donnée, Lundi passé, par la section mu
sicale et dramatique de l'Ecole Domi-
nicale des filles de St-Martin et St-
Nicolas, La vaste salie des fêtes du
Volkshuis, bondée de monde, est re-
jouissante a l'ceil; le brouhaha inhé
rent au rassemblement de tant de pcr-
sonnes, tel un gros bourdon, bruit a
l'oreille chacun est venu 15, pour
bien voir, pour bien entendre. L'on re-
cule, tord ou avance la chaisece
chapeau 15 -- quelle calamité!-.. cette
plume - a une courbe intempestive
ce pompon -- cette aigrette... ce noeud.
enfin - l'éclaircieun bon soupir s'ex-
hale avec béatitude l'on promène les
deux yeux 'délivrés de toute entraye •-
il y a bien le léger torticolis 5 la clé,
mais... «pas de roses sans épines
Et pour entendre l'on regarde déj5
du coin de l'ceil le voisin. Lever
du rideau. Silence
Un choeur patriotique, «Hulde aan
ons Vaderland musique du chef des
grenadiers.. M. Lecail, texte flamand
de notre concitoyen M. C. Bostyn.di-
rigé avec talent par Mile Callewaert.
Sur. l'estrade, toute la chorale de l'E
cole en rangs serrés, a figures gra
ves ou réjouies, offre 5 la vue et a
Tesprit un vaste champ d'observation;
l'assemblage 'de tant de visages diffé
rents occupe la yue, tant de person-
nalités diverses, d'expressions diver
ses, affriandent l'esprit< Harmoniense-
menl exécuté, d'un ensemble parfait, ce
beau chant découvre, ainsi, les tré*
sors de grande patience, de douceur,
a, sans le savoir, scandé sa mesure en
aceompagnant les Psaumes; il semhle
vouloir jouer une marche militaire.
Mais bientöt je suis arraché 5 mes
réflexions par la sonnette du petit nè-
gre qui fait l'office d'enfant de choeur.
C'est le moment oü le sacrifice d'a-
mour vient de s'accomplir et oü le
Pontife, dans un geste 'de bénédiction,
élève l'hostie et Toffre 5 l'adoration
des fidèles.
A mon commandement, toute la
troupe présente les armes et notre beau
drapeau, pour la première fois, s'incli-
ne, tandis que mes clairons sonnent
et' que mes tambours battent aux
champs.
«En ce moment; l'église tremble,
c'est notre canon qui, placé justeen
face du chceur, vient, lui aüssi d en-
voyer son impressionnant salut.
L'effct fut indicible sur ces pauvres
femmestoutes pleuraienta la sortie
de la messe, elles vinrent me remercicr
avec effusion l'une m'assura même
que je lui avais procure Ia plus douce
émotion qu'elle eftt recue dans son
existence,.
«Je sais que mon geste ne fut pas
protocolaire, que quelques esprits uha-
de bienveillance qu'il fallut aux demoi-
selles enseignantes pour atteindre ce
résultat magnifiquej -
Le - drame Eergevoelsentiment,
d'honneur, 'd'une épisode des derniers
jours de la Terreur,
Les ról es principaux furent excellent*
ment tenus; les autres actrices, toutes de
bonne volonté, avec quelques talents
en herbe, firent lionne figure et don-
nèrent un ensemble réussi. Lne men
tion spéciale pour les costumes et Ies
décors. Celui du premier acte, repré
sentant urie boutique de lingerie, était
d'un goüt parfait, II y avait 15 un sou-
ci de ton et de couleur locale, tout*
a-fait bien rendu, Les toilettes Ue l'é-
poque, de la lingère et tie ses appren
tjes, ne pouvaient souhaiter tneilleur
fond et auraient tèiité le pinceau tie
l'artiste, A signaler que ce décor et
ces costumes étaient l'öeuvré des tié-
vouées demoiselles mêmes, qui s'occu-
penl de la Belle oeuvre qu'est l'Ecole
Dominicalek Dans ces gracieuses fêtes,
le génié se fit jour, nécessité fait lot»
et toute femme sérieuse est de premiè»
re force dans ce jeu ti'éqüilibre qui
se nomme l'éconoinie, Ceci fut une
exécution d'ingéniosité féminine tiont
elles peiivent être fières.
Le 3é acte du tirame offrit une par*
ticularité amusante.. Le souci du ton
fut tènu jusqu'au bout et nous vi-
mes Madame Fouquier-Tinville, en toi
lette 'de soirée, les cheveux piqués fl'une
superbe aigrette, nous amenant sans ef
fort d'imagination a Paris, ville oü se
rencontrent 5 tout instant la larme et
la jóie. L'on fit de même, mais, le
4e acte noüs disputa Ia larme»
En un petit discours éloquent et
bien senti, le zélé directeur, M. levi-
caire Callens remercia la nombreusd
assistance. II rendit un juste hommage
5 ses précieuses collaboratrices, et
spécialement a Mile Cornillie, la secré
taire dévouée ties oeuvres socfales tiu
Vrouwenbond
La fête se termina par une jolie <0-
médie Nichte Sarlóte van Zevecote
La Cousinè arriva^ chez Madame et sa
servante, encombrée de son paraplüie
séculaire, la tête sous un bonnet qui
fit le grand succès de la mise en scèhe.
L'idée de la rose grand format, plan*
tée au devant tiu front, telle une Ci*
ble prête 5 recevoir toutes les explo^
sions du rire, tiu grave a l'aigü, üu
strident au 'doux; et le geste, la ügfe
agressivé de la fleur firent tous les
frais de cette bonne et joyeuse scène
ostendaise.
Et chacun retourna chez Soï, le
ooc-ur cóntuii ei l'esprit joyeux, bénls-
sant les ames d'élite qui sa dévouent
avec tant d'abnégation au bien mora!
de nos jeunes filles ouvrières, exposées
5 tant de dangers, et qu'une saine dis
traction alliée aux bons exemples, par-
vienl 5 maintenir dans la voie tiu de
voir chrétien» jg gf J
La Toon en Tooneelkundige Vereeni-
ging sous la direction de MU. Charles
Bostyn et Albert Van Egroo, prépare pour la
21 dècembre prochain, une repréientation
artistique de la pièce évangelique Vrede op
Aarde (Paix sur la Terre), par Al. Wal-
graeve et M. Henderick. Ce touchant épisode
de la Naissance du Sauveur sera iaterprété
par cent vingt exécutants acteur», soli»,
choeurs et orchestre. Les décors scénique dont
les plans sont dressés par M. Brilion, profes-
aeur notre Académie de peinture, scront
anagnifiques.
La sbciété a obtenu le précieux coocour»
de l'ancienne directeur de la Fanfare Royale,
M. Eugène Verstraete, de Bruges, premier
prix du Conservatoire Royal de Bruxelles et
professeur au Conservatoire de Bruges qui
exécutera dans la partie symphonique lea
soli pour hautbois et cor anglais.
Pour permettre aux nombreux amateurs
de la région d'assister a cette grandiose re-
grins me reprochaient peut-être d'avoir
fait assister ihes soldats noirs 5 la mes
se, alors que je n'en avais pas le droit'.
Je sqis cela trés bien, mais ce
quo 'je sais aussi, c'est qu'il m'a été
donné de procurer quelques instants
de bonheur 5 sept pauvres femmes bei
ges; qui, pendant plus d'un an, avaient
vécü un horrible caucliemar et avaient
passé par toutes les tortures morales
des vierges menacées tians leur bon-
nettr. Ceux chez qui la tête guide tou-
jours tous les mouvements me condam-
neronl certainement, mais je suis cer
tain que j'aurai les suffrages de ceux
qui croient que, même en service ort
peut parfois écouter la voix du casu'r.
En lisant ces lignes, nous ne nous
défendons pas d'un sentiment de noble
joie et, pour le bien de l'oeuvre Cok-
golaise^ nous emettons le voeu
toujour., soldats at missiouuaj^v-
gnent,ren l«.
Si tons lea orticiers etaieat des
maadants Michaui, us °m"
ni miiitai,. ^ara;;°'
gnergieof bejtucóup,