Dieu Roi - Patrie La question royale Le fait et le droit. MIETTES Tour d'horizon HEBDOMADAIRE DE L'ARRONDISSEMENT D'ÏPRES Chronique Intérieure Lucien V/aemynck nous dit Ire ANNEE N° 4 PRIX t a FRANCS 23 FEVRIER 1947. Rédaction s Cornu»* (50. mie ée Wetvicq. Abonnement» rtwqu'au 31 juin 1947 37 fr. jusqu'au 31 décembre 1947 87 fr. verser au C. C. P. n* 512.76 de Aug. BEAGUE COMINES Poor être insérées aussitôt, les correspondances doivent parvenir le MARDI au plus tard. LIBERTE (Suite.) Le 16 juin, le communiqué suivant «st présenté la presse après un con- «eil de cabinet Le Premier Ministre a fait connaître au Conseil que le Roi compte irentrer prochainement en Bel gique. Le Gouvernement ne peut pren dre la responsabilité des'événements qui vont inévitablement se dérouler dans le pays dès le retour du Roi." Dans ces conditions, il a remis sa démission au Régent en spécifiant qu'il lui serait im possible d'expédier les affaires couran tes partir du moment où le Roi sera de retour en Belgique, les affaires courantes comportant nécessairement le maintien de l'ordre public et la respon sabilité politique des paroles que pro noncera le Roi. Le Gouvernement in siste donc vivement pour que le Roi constitue un gcvernement avant son retour en Belgique Le 23. juin le Roi entame les négociations nécessaires. Le 24 juin le bureau du ministère de l'intémir déclare que les élections ne peuvent avoir lieu avant janvier 1946. Le I 4 juillet le Roi donne lecture de vant le Prince Régent, les Présidents de la Chambre et du Sénat, les mi nistres Van Acker. Spaak et du Bus de Warnaffe. M.M. Frédéricq, Holvoet et Pirenne. Maitres Marcq. Boston et Delacroix, d'une lettre adressée au Prince Régent, et dans laquelle il dé clare qu'il lui a été impossible de for mer un gouvernement disposant d'une majorité parlementaire. Nous relevons de cette déclaration les deux passages suivants Je suis décide m'incliner dvant la manifestation de la souverai neté nationale exprimée dans les for mes prévues par nos institutions, mais je tiens l'affirmer solennellement •seule la volonté nationale pourrait m'a- mener déposer la haute charge de Roi des Belges dont la nation m'a re vêtu Je demande tous ceux qui m'ont conservé leur confiance et qui attendent mon retour de s'incliner de vant ma décision et de s'unir autour du Régent pour le plus grand bien du pays et de la dynastie Le 15 juillet le Gouvernement re prend ses fonctions. Le 17 juillet M. du Bus de Warnaffe, ministre de la Jus tice, remet M. Van Acker la dé mission des Ministres Catholiques. Le 17 juillet fut déposé par le Cou vernement le projet de loi tendant pourvoir l'exécution de l'article 82 de la Constitution. Lç, texte de l'article 82 de la Con stitution est le suivant Si le Roi se trouve dans l'impossibilité de régner, les Mnistres. après avoir fait constater cette impossibilité, convoquent immé diatement les Chambres. Il est pourvu la tutelle et la régence par les Chambres réunies Les Constituants avaient principale ment envisagé le cas de démence du Roi. Mais on ne douta jamais que ce texte fût applicable pour les autres cas d'impossibilité de régner. Cela fut af firmé déjà en 1894 par un auteur averti BEL! JENS. dans son ouvrage, la Con stitution belge revisée. Aussi fut-ce 1 unanimité que le Parlement pourvit la Régence en septembre 1944 après avoir constaté que le Roi se trouvait dans l'impossibilité de régner du fait de l'ennemi. Le texte de l'article 82 de la Con stitution est clair et net. C'est le Gou vernement qui constate l'impossibilité pour le Roi de régner. C'est le Parle ment qui pourvoit la Régence et la tutelle. La Constitution ne prévoit pas les formalités remplir lors de la cessation de cette impossibilité de régner. C'est sans doute que les constituants étaient d'avis que les choses s'indiquaient d'el les-mêmes et qu'il ne valait pas la peine d'en faire un texte superflu. En effet, une fois que l'impossibilité de régner a cessé, il nous semble assez clair que le parlement n'a plus aucun rôle jouer. Le Parlement ne doit plus pourvoir la Régence, ni la vacance du trône. Le Gouvernement qui a fait constater l'impossibilité de régner, fera également constater ou constatera lui- même la fin de cette impossibilité. m (Suite page 4) MOBILISATION GÉNÉRALE des PRISONNIERS DE GUERRE. Prisonniers de guerre, l'heure de l'ac tion de masse a sonné Pour la reconnaissance de vos titres d'honneur et de vos droits. Contre la carence'du Gouvernement et l'insuffisance des projets de statut élaborés jusqu'ici. Pour un statut digne et décent. Camarades des Oflags et des stalags TOUS A BRUXELLES Mercredi prochain 26 février. (communiqué de la F.N.P.G. N.B. L'heure de départ de Comines sera fixée et communiquée par la section locale. La département de ta DEFENSE PASSIVE n'existe plus... Mais ce qui existe, et de plus en plus, ce sont des ministères de la DEPENSE MASSI VE... Nos parle-menteurs Oh pardon, je voulais dire nos parlementaires viennent d'augmenter le traitement des ministres.Bon Soit Un ministre, je suppose que ce doit être un' homme qui parte beaucoup. Dame 375.000 francs La parole est d'argent, c'est le cas de le di-e La parole est d'argent, oui. mais le silence est d'or... Et pour toucher un peu plus que les autresMonsieur Spaak sait très bien se taire l'occasion, sur tout quand on lui parle des documents de Lisbonne... Mais, par les temps qui courent, 375.000 francs, ce n'est quand même pas grand-chose... Tout juste un peu d'ar gent de poche, quoi Assez pour ar rondir le pourboire des garçons d'hôtel en Suisse, au Portugal, au Congo ou ailleurs... s Heureusement que sur ces traitements, il n'y a ni impôts, ni sécurité sociale, ni retenue d'aucune sorte... Car sinon, je me demande vraiment comment ils feraient pour nouer les deux bouts, les pô- vres SEMO Lundi dernier, anniversaire de la mort du Roi Chevalier Albert 1 er, ac cidentellement tué sur les rochers de Marche-les-Dames, un public nombreux n'a cessé de rendre hommage dans la crypte de Laeken Celui que les Bel ges considèrent comme le symbole de l'honneur et de la bravoure. Une foule recueillie assistait aux offices religieux. Au oours de la jour née des membres des corps diplôme tiques se sont inclinés devant le tom beau du Roi Chevalier. Quelques membres du gouvernenrtent y sont rendus également et ont déposé des gerbes. A l'occasion de la discussion du pro jet de loi revisant le barème des insti tuteurs le 1 er Ministre Huysmans a été forcé de poser la question de con fiance pour ramener le groupe libéral l'ordre. Il n'en a pas fallu davantage pour que les libéraux retournent une fois de plus leuT veste. Les instituteurs avaient sans doute espéré pouvoir compter davantage sur l'appui du premier Ministre, ancien in stituteur comme eux. Mais cehii-c: ne se souvient sans doute plus du temps où il professait Ypres car depuis lors il a fait du chemin, et que! che min. Vendredi dernier dans l avant-soirée on annonçait que Huysmans était nom mé bourgmestre d Anvers. Cette nou velle produisit une grosse émotion dans la Métropole, mais elle fut démentie quelques instants plus tard par le Mi nistre de l'Intérieur lui-même. Les groupements royalistes s'émeu vent de la nouvelle que le comte Pier- lot pourrait être nommé Président du Conseil d'Etat. Ils estiment avec rai son que la nomination cette place de celui qui fut l'origine du scandale de Limoges et qui n a pas eu le cou rage de réparer sa goujaterie alors qu'il en avait l'occasion, serait un défi l'opinion publique. Il y a quelques jours la Chambre des députés, le président du parti so cialiste, Buset, avait fait une rembarque désobligeante l adresse du Président ■de la Chambre, Mr. Van Cauwelaert. Celui-ci ne s'est pas gêné pour lui dire Mr. Buset, je n'accepte pas vos ob servations. Depuis que ces gens jouent au dictateur, ils sont devenus d'une im politesse qui frise la muflerie. Les commissions d'assistance publi que ont été informées par le Ministère Nul n'aura été étonné d'apprendre que les négociations au sujet de la Pa- lesti 1e sont définitivement rompues. En effet, il suffit de revenir quelques mois en arrière afin de se rendre compte qu'il était extrêmement ardu d'arriver réconcilier les Juifs et les Arabes. L'on se souviendra que la Con férence c'e Londres s'est ouverte le 9 septembre 1946. Quoique les Juifs refu sèrent d'y assister, leur absence fut tou-* tefois quelqi s peu compensée par le» conversations privées des représentants de l'Agence juive avec les Ministres. Les Arabes palestiniens sont présents, mais ne jouisseni nullement de l'appui du Gr rnd Mufti 1 C'est se demander si l'on a véritablement affaire une conférence I Les revendications des partis sont claires. Les Arabes deman dent la création d'un Etat indépendant, comprenant la Palestine, dans lequel les Juifs gouverneraient proportionnel lement leur nombre. Les Juifs exi gent un Etat juif indépendant. Cer taines personnalités britanniques pro posent comme solution intermédiaire la création d'un Etat fédéral, tel que la Suisse. La Grande Bretagne désire ac tuellement tout prix un arrangement et il est question de soumettre ce cas complexe et délicat l'O.N.U. Cela paraît indiqué, car la Palestine, qui ne fait pas partie de l'Empire britan nique, est un territoire sous mandat et l'O.N.U. est en définitive le succes seur de feu la Ligue des Nations. La crise du charbon continue sévir en Angleterre. «Elle est due en partie au mauvais temps qui paralyse tous les moyens de transport et en partie au manque de stocks. Le Gouvernement prend des mesures radicales afin de réaliser de sérieuses économies de charbon les Londoniens par exemple en sont réduits l'obscurité la plus parfaite, comme au plus fort de la ba- taille d'Angleterre. Le Gouvernement déclare que cette crise réduit 500.000 ouvriers au chômage, tandis qu l'oppo sition évalue leur nombre 2.000.000. 11 est espérer que pour une fois l'op position se soit trompée MIRADOR. de la Santé Publique qu'elles n ont au cune excuse pour diminuer les secours qu'elles ont l'obligation d'allouer aux nécessiteux. Une caisse spéciale a été formée pour alimenter les commissions qui ne disposeraient pas des fonds né cessaires pour exécuter leurs obligations humanitaires^ Avant la nouvelle saison cycliste. :e) Voir le No précédera Mais an v.- voit pas beau coup sur piste cet hiver i- Vous corji' se1 mon peu d'en- thousPsme pour ces courses. Les sollicitations n'ont pourtant pas fait défaut. J'ai surtout tenu corlser- ver un peu de mouvement, et j'ai pris rc-l <-reur rrlhn métier de boucher. D'ailleurs, les déplacements sont gé néralement trop grands, et les bénéfi ces réaliser sur les pistes d'hiver trop modi<jues en regard de la cherté du ma tériel. En fin, il n'est pas encore prouvé qu un coureur qui se tue tout l'hiver sur des pistes, possède infailliblement la divine forme Personnellement, après un été bien chargé, et même si la récompense n'est pas proportkxnmée au travail fourni, je crois qu'un coureur (Lire la suite en 4me page.) r V

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