Dieu
Hoi - Patrie
--.lëUX!
Que devient
Radio Catholique Belge?
Tour d'horizon
MIETTES
Aide aux ailes
brisées
HEBDOMADAIRE DE
L'ARRONDISSEMENT
D'YPRES
Chronique Intérieure
Ire ANNEE - N° 8.
PRIX: 2 FRANCS.
23 MARS 1947.
Rédaction Comines. 60, rue de Wervicq.
Abonnements
jusqu au 30 juin 194/ 25 frs.
jusqu'au 31 décembre 1947 75 frs.
verser au C. C. P. n° 512.76
de Aug. BEAGUE COMINES
Pour être insérées aussitôt, les correspondances
doivent parvenir le MARDI au plus tard.
Qu'on nous comprenne bien il ne
s'agit pas ici de mieux vivre matériel
lement tout le monde y emploie le
meilleur de son temps et c'est le droit
de chacun.
Malheureusement, ils sont légion
ceux qui se bornent s'occuper uni
quement du côté matériel de la vie
au détriment du côté moral, et cela
est une erreur.
Un peuple chrétien et civilisé
comme le nôtre doit estimer le côté
moral au-dessus du côté matériel.
Celui qui s'occupe uniquement de
ses intérêts et de ses biens maté
riels croit y trouver un bonheur qui
semble lui suffire. Mais sera-il vrai
ment heureux Assoiffé d'honneurs
et de richesses, il ira bien souvent
l'encontre de cuisantes déceptions qui
causeront son tourment plutôt que de
faire son bonheur. Pour être vrai
ment heureux, que faut-il Tout dé
pend des caractères et des situations.
Peu de chose suffit aux uns d'autres
ont des appétits que rien ne peut as
souvir. Il y a d'heureuses natures qui
ont la joie au coeur rien qu'à la vue
des beautés de la nature, qui savent
goûter le charme d'un rayon de so
leil et que le pepiement des oiseaux
dans les branches nïet dans le ravis
sement. Mais, chacun n'est pas né
poète.
Pour d'autres, l'accomplissement
du devoir journalier laise après lui
unp satisfaction qu'ils n'échange
raient contre aucune autre. Pères et
mères de famille qui ont élever de
nombreux enfants se heurtent bien
souvent des difficultés sans nom
bre qui pourra jamais compter leurs
renoncements, leurs sacrifices, leurs
fatigues, leur oubli de soi Mais le
but atteindre est si noble, est si
élevé former des hommes et des
femmes pour la société future, qui
eux aussi porteront sans défaillance
et avec sérénité les charges qui leur
incomberont un jour. Heureux les
parents qui ont atteint ce but Ils ne
voudraient pas échanger leur sort
contre celui de l'égoïste qui n'a vécu
que pour lui-même.
Il en est d'autres qui trouvent leur
bonheur dans le pratique de la cha
rité chrétienne. Avons-nous assez
d'admiration pour ces vaillants mis
sionnaires qui abandonnent tout pa
trie, foyer, famille, fortune et s'en
vont au loin consacrer toute leur ar
dente jeunesse et toute leur vie pour
évangéliser et civiliser les peuples.
Malgré leur lourd sacrifice et leurs
souffrances journalières qui finissent
parfois par le martyre, les joies que
leur apportent les succès de leur
évangélisation les récompense am
plement et c'est ainssi que dans leurs
souffrances mêmes ils trouvent leur
bonheur.
Que dire de ces dévouements ob
scurs qui s'emploient jour et nuit au
soulagement de toutes les misères hu
maines élever les enfants des au
tres, soigner les malades, prodi
guer la consolation et la charité. Le
don de soi-même porte en soi sa ré
compense. Semer le bonheur autour
de soi, c'est enrichir son propre cœur
de trésors impérissables.
Nous ne sommes pas tous appe
lés pratiquer ces vertus héroïques.
Pour mieux vivre il suffira que nous
nous efforcions d'orienter nos actions
vers l'idéal DIEU. ROI, PATRIE,
que LIBERTE a pris comme
devise.
Servons DIEU Restons fidèles
au RO'I Aimons la PATRIE Que
partout nos exemples et nos paroles
tendent amener vers la pratique de
cet idéal ceux que l'égoïsme, l'igno
rance ou la passion en aurait éloignés.
Ce sera la source d'une vie meil
leure, plus belle, plus heureuse.
99
Le 7 mai 1940, quelques jours
avant l'invasion. Radio Catholique
Belge célébrait le dixième anniver
saire de sa fondation, en présence de
S. E. le Cardinal-archevêque de Ma
lin es. Puis ce fut pendant cinq ans
le grand silence. La Radio devint
alors monopole d'Etat.
Cet étatisme de la Radio était un
mal nécessaire, un mal commandé
par les circonstances exceptionnelles
et inhumaines de la guerre, surtout
de la guerre totale. En temps de
paix, il faut en revenir au plus tôt
aux solutions normales et humaines.
Il est contre natiire, alors, de main
tenir les solutions de guerre.
Or, que voyons-nous
Depuis mai 1940, les Organismes
reconnus, tels que Radio Catholique.
Solidra, Resef, etc... ont cessé toute
activité. Un Arrêté-Loi du 14 sep
tembre 1945 a bien restitué l'I.N.R.
toutes ses prérogatives, mais cette
solution est provisoire, en attendant
I établissement d'un statut définitif.
Entretemps cependant, la Radio est
devenue une affaire d'Etat.
La commission qui doit préparer le
statut définitif est elle-même étatiste
et politique cent pour cent. Le projet
qu elle enfantera a beaucoup de chan
ce d être, lui aussi, intégralement po
litique et étatiste.
Que devient, dans cette concep
tion, la liberté de la culture, des
convictions, de l'information, de l'art,
e la religion? Le système étatiste
nU f ',0ut;e 1 activité radiophonique
us 'autorité dur. monsieur choisi
°U,r "l-s 9a9es qu il a donnés un
parti politique.
Nous ne pouvons admettre, nous
n'admettrons jamais que tous les
grands moyens de propagande et
d'information soient accaparés ou
monopolisés par l'Etat, Nous repous
sons énergiquement la propagande et
l'information sens unique, le bour
rage de crâne officiel sans contra
diction possible. Car n'est-ce pas là
précisément le système naziste ou
communiste Nous n'en voulons
pas.
Les catholiques ont fait en Bel
gique, depuis plus d'un demi-siècle,
un effort magnifique pour défendre
et maintenir la liberté de l'Eglise et
des familles, en matière d'éducation.
Ce problème a maintenant un aspect
radiophonique. C'est pourquoi, ils
sont décidés mener une action très
énergique et aussi efficace que pos
sible pour que, dans le nouveau sta
tut qui est en voie d'élaboration, les
droits de j'Eglise soient reconnus et
respectés.
Il serait, d'ailleurs, grandement sou
haitable que ce statut soit mis au
point par une Commission indépen
dante de l'Etat et composée de per
sonnalités représentant les grands in
térêts moraux et culturtiS du Pays
et n'ayant aucune aiuiche avec les
partis politiques.
Mais entretemps, quelle est la si
tuation faite Radio Catholique
Belge
Tout simplem t, on veut l'étouf
fer en lui refusant toute autorisation
de se faire entendre en Belgique.
L'Etat a d'ailleurs mis 'a lin sur
tous les postes privés, tels que Radio-
Courtrai, d'où l'on a chassé les ad
ministrateurs catholiques.
Mais la Radio Catholique ne veut
Poursuivant le mouvement si bien
commencé pour les ministres et les
députés, le Gouvernement vient
d'augmenter de 60 le traitement
des députés permanents et cela, avec
effet rétroactif au premier novembre
1944. Cette majoration est portée
100 depuis le 1er avril 1945 et
125 depuis le 1er janvier 1946.
Les frais de déplacements sont ma
jorés de 125
Ne nous chagrinons pas pour si
peu, car le Gouvernement nous a ré
servé également quelques petites ma
jorations il est question, en effet,
d'une majoration des tarifs du gaz
et de l'électricité. Il en est de même
pour les télégraphes et téléphones
dont la régie se propose de modi
fier les prix. Modificaion veut dire
évidemment augmentation.
Voilà de quoi contenter tout le
monde, aussi bien les cochons de
payants que ceux qui les exploitent
Les facteurs de la poste centrale de
Bruxelles ont abandonné le travail
samedi après-midi. Ils réclament la
suppression du travail du dimanche.
Après une réunion au cabinet du
ministre lequel ne leur a pas donné
satisfaction ils ont décidé de con
tinuer la grève.
La Fédération des pompiers de la
Flandre Occidentale a tenu ses assi
ses dimanche dernier Roulers. Pro
testant contre l'organisation d'un
corps de pompiers mobiles, ils ont
décidé l'envoi d'un ordre du jour au
Gouvernement, demandant le retrait
de ce projet et menaçant de se met
tre en grève s'il était maintenu.
Voilà les meilleurs des serviteurs
du pays qui doivent menacer égale
ment de se mettre en grève pour faire
valoir leurs droits.
Décidément, tout va très bien, Ma
dame la Marquise.
Sa Majesté Léopold III, étant, de
par la volonté de ses ennemis inté
rieurs, banni du pays, le Prince Ré
gent a chargé Mr. SPAAK de con
stituer le nouveau ministère.
Les libéraux ont décidé de se re
tirer dans l'opposition. D'après les
déclarations de Mr. LIEBAERT
la radio, ils craignent que le nou
veau ministère ne procède la na
tionalisation de certaines institutions
et n'introduise les comités de gestion
dans les entreprises.
Les communistes restent sur leurs
positions quant la question du prix
du charbon et rentrent également
dans l'opposition.
11 ne reste'donc que deux partis
en présence le P.S.C. et le P.S.B.
On se demande quel sera le pro
gramme de ce gouvernement bipar
tite Et que deviendra surtout la
question royale vis-à-vis de laquelle,
aux dernières élections, le P.S.C. a
pris si nettement position. Admettre
une capitulation sur ce point ne se
rait pas digne du groupe le plus
nombreux de la Chambre et du
Sénat.
Nous avons confiance que le
P.S.C. fera honneur son pro
gramme et qu'il en défendra éner
giquement tous les points qui lui ont
valu, il y a un an, un si brillant
succès.
pas s'incliner devant cette situation.
Elle s'est arrangée pour nous parler
d'un poste étranger. C'est par l'an
tenne de Radio-Luxembourg que son
président, Mgr. PICARD, s'est
adressé, dimanche dernier pour la
première fois, aux catholiques
Belges.
Que nos lecteurs veuillent donc se
te .ce l'écoute de Radio-Luxem
bourg tous les dimanches 9.30 h.
du matin ils entendront le quart
d'heure de Radio Catholique Belge.
Ceux que la question intéresse
particulièrement peuv»-«- écrire
Radio Catholique i, rue du
Marais .es.
Le lundi 10 mars, la Conférence
de Moscou s'est ouverte, sous la pré
sidence de M. Molotov, dans le ca
dre somptueux de la Maison des
Aviateurs. Les quatre Grands y ont
délégué leur ministre des Affaires
Etrangères respectif le Général
MARSHALL (E.-U.), M. Georges
BIDAULT (France). M. BEVIN
(Grande Bretagne) et M. MOLO
TOV (U.R.S.S.). La première séan
ce a été ccnsacrée, comme il se doit,
la préparation des ordres du jour
et la mise au point de la procédure
suivre. Il est cependant intéressant
de signaler qu'au cours de la premiè
re journée de travail, les délégués
ont adopté la proposition de M. BE
VIN tendant rayer la Prusse de
la carte de l'Allemagne.
Avant même de pouvoir songer
élaborer un traité de paix avec l'Alle
magne et 1 Autriche, il est certain
que plusieurs mois seront nécessaires
pour définir le statut de l'Allemagne.
Il ne faut en effet pas perdre de vue
que chaque délégué est arrivé Mos
cou avec l'obligation de suivre certai
nes directives qui seront maintes fois
diamétralement contraires aux inté
rêts défendre par ses collègues.
M. BEVIN, par exemple, soutiendra
la politique de décentralisation qu'il
a défendue il y peu de jours devant
la Chambre des Communes cette
politique ne paraît guère conciliable
avec l'unification de l'Allemagne pro
jetée par l'U.R.S.S.
La Conférence n'était pas encore
ouverte et déjà la presse soviétique
a cru bon de semer la discorde en cri
tiquant ouvertement la politique sui
vie dans les zones d'occupation con
fiées aux puissances dites occiden
tales. De tels procédés ne manque
ront certes pas de nuire la bonne
marche des travaux. M. Molotov
n'a pas tardé emboîter le pas la
presse lorsqu'on a abordé le problè
me allemand. Il a déploré la lenteur
que l'on apporte la destruction des
usines de guerre dans l'ouest de l'Al
lemagne et particulièrement dans le
territoire la Rhur. M. BEVIN n'a
pas contesté le fait, mais a fait valoir
des raisons d'ordre technique qui jus
tifient ce retard. A ce propos il se
rait intéressant de savoir si M. MO
LOTOV se soumettrait un exa
men de conscience aucsi complet
MIRADOR.
Tant va la cruche l'eau
Qu'enfin elle se brise...
A bout de vantardise,
Camille est en morceaux.
Tant va la CRUCHE l'eau
Qu'enfin elle se brise.
Trop longtemps, par surprise.
Il avait fait le beau
(J'ai dit A fait le beau
Typo, pas de bêtise.
Il y aurait méprise.
Si vous écriviez Veau
Il faut qu'on vous le dise,
Répétait le vieux [ou...
Tout va très bien partout.
Madame la marquise...
Tout va très bien partout,
Voita notre devise
Les commerçants? M'en fousl
Ce sont des malhonnêtes.
Et tous des grippe~sous
Les prisonniers Des fous.
Et qui furent bien bêtes
Fallait filer... C'est tout!
A force de sottises.
S'est renversé le seau.
Tant va la cruche l'eau
Qu'enfin elle se brise...
Le clown fait ses valises...
TIRONS DONC le RIDEAU.
SEMO.
La section de la FI udœ Occiden
tale de cette vaste oi nisation s'est
réunie Roulers le d manche 9 mars
1947.
Mr. le Capitaine VAN POUCKE,
de Bruges, qui présidait l'assemblée,
insista sur la carence des ser
vices centraux. Dans certaines
provinces, poursuit-il, comme le
Limbourg et Liège, il existait de
nombreuses lignes d'évasion comp-
tant des centaines de membres
chez nous, il n'y avait qu'une seule
ligne. Notre premier devoir est de
nous occuper des veuves et orphe-
lins de nos chers disparus. De tou-
tes les sections, celle d'Ypres est
la plus vivante elle donc de
fournir le noyau du nouveau Co-
mité provincial.
Ces paroles rencontrent une ap
probation unanime et le docteur
RONSE présente ensuite le nouveau
comité Président d Honneur Mr le
Sénateur DE GROOTE d Hout-
hulst vice-président d'honneur Mr
Raphaël GILLES de Pélichy de Bru
ges Président le Capitaine VAN
POUCKE, de Bruges président ad
joint, le docteur RONSE, d Ypres
Secrétaire Mr. Hector VAN HOFF,
d'Ypres Secrétaire adjoint, M. Fer-
nand RAMOUR. d'Ypres tréso
rier: Mr Lucien DESMUL, d près,
titulaire de la Médal of Freedom
Ce comité est agréé l'unanimité,
puis les délégués régionaux sont dé
signés. Des démarches seront faites
pour faire reconnaître aux membres
la qualité de résistants armés
Nous donnerons bientôt quelques
renseignements sur cette belle orga
nisation. Disons dès maintenant que
ses membres ont bien mérité de la
Patrie et de nos grands Alliés et
qu'ils méritent un large coup de cha
peau.
LE «JEU DU SAINT SANG»
A BRUGES.
Voici tous les renseignements con
cernant l'exécution du Jeu Bru
ges. Les dates sont les suivantes
3, 7, 10, 14, 15 et 17 août 1947,
chaque fois 9 h. du soir.
Il y a 2.000 exécutants, tous habi
tants de Bruges. Le chant et l'or
chestre occupent 800 personnes. Il y,
a, pour chaque représentation 10.000
places assises numérotées, aux prix
prix suivants: 150, 100, 75, 50 et
30 francs. On accorde une réduction
appréciable aux groupes. Il y a des
trains, après chaque représentation,
dans TOUTES les directions. Pour
tous renseignements, et pour la loca
tion des places, s'adresser au Ser
vice Touristique Quai du DIJVER,
Bruges.
JOIE ET VERTU.
Le P.S.C. insiste sur la nécessité
de créer, pour les prochaines grandes
vacances, des centres bien organisés
au profit des enfants, dont les pa
rents travaillent hors de chez eux,
et qui sont, par conséquent, entière
ment laissés eux-mêmes. Cette sug
gestion se passe de recommandation.
Ces centres constitueront, pour les
parents, un sérieux allégement leurs
charges familiales et procureront des
vacances idéales et saines notre
jeunesse.
PURETÉ ET FIERTÉ.
Le soleil ne donne pas encore beau
coup de chaleur et déjà nos jeunes
filles rêvent de toilettes «dernier cri».
Ce n'est pas nous qui nous élèverons
contre le bon goût, mais nous croyons
pouvoir attirer l'attention des parents
et des éducateurs sur le fait que, sous
prétexte de mode, on peut fouler aux
pieds la beauté de notre jeunesse.
Pureté, fierté ces mots de notre
Evêque sont, plus que jamais d'ac-
.ualité 1