Les sports dans la région Houthem
JOSEPH DELBECQUE
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CHRONIQUE PAROISSIALE
>.'J S C. BIZET - PLOEGSTEERT
Nos hommes sont allés cueillir une vic
toire sans panache CJJERNE dont 1 é-
quipe figure dans le bas du tableau ce la
divis a. Et pourtant, il y avait certe" une
classe dire, tant nos noir et blanc leur
étaient supérieurs, question football si
tend. Il s'en fallut d'ailleurs de peu
cette supériorité ne fut traduite en buts.
C'est, en effet, les visités qui contribuèrent
pour beaucoup au score, leur gardien se
laissant surprendre sur un très long schc-t
d'un de nos joueurs et ensuite, quelques m -
nute: avant la fin. un arrière des liniers
faisant dévier la balle dans ses propres fi
lets. Deux butsJcadeaux. en somme, qui
nous donnèrent toutefois une victoire incon
te1 ta: le et méritée.
La raison de ce modeste succès T out
d'abord, l'excès de confiance de nos jou
eurs par suite du mauvais classement de
leurs adversaires. Ensuite 1 éternel pécnc
mignon de nos sportingman le dibling,
exagéré, le fignolage et le manque de finish
devant les bois. On dira bien que la tech
nique bizétoire fut souvent contrecarrée par
la vitesse d exécution des visités, mais le
fait est là les avants ne schootent pas.
Voilà la véritab'e raison pour laquelle l'é
quipe 1 A n'occupe pas la première place
dans sa division. Le problème du cent e-
avant reste toujours posé. Comme un E\a-
riste VERLELIRE aurait habilement mis
profit 1er nombreuses situations créée:
au cours du match, par les tracticiens tels
que DELORGE, DEMEYER. GABY et
consorts
Ce dimanche, c'est BISSEGHEM, second
du classement, qui vient disputer une im
portante partie au Stade VANUXEM. Ntius
ne pensons pas qu'il y aura un nouvel ex
cès de confiance de la part de nos té
nors Non, certainement pas. Mais ce que
nous craignons, c'est ce manque de con
clusion, cette peur de prendre ses responsa
bilités et pourquoi ne pas le dire cette
peur de gagner. Car ce succès est réalisa
ble, il doit être réalisé.
d:
Nos scolaires, ont été bien pâles, en face
d'une équipe de Menin assez quelconque.
On est loin de l'équipe qu jouait avec
matchs-aller et on songe, non «ans appré
hension, leur déplacement de ce jour
Wevelgem. L âchât d une machine cal-
Comines dominait toujours, mais une
échappade de Menin amena l'ailier droit vi- i
sité seul devant notre gardien, qui hésita, J
et ce fut l'irrémédiable...
i,_:ons qu un but su. coup franc, trans- jc
formé directement par Meurisse, nous fut
refusé pour effside de i
Mais nous étions perdus malgré 1 achar
nement avec lequel nos hommes se i.
l'attaque... Dommage!...
En vedette Domines P. Vandyckc, qui oacristie.
faisait sa rentrée en remplacement de t*.
Vt.,:t,;c, ac.uelitmcn: sous les armes, R.
Depaepe et R. Minnekeer.
Dimanche nous recevons TT.ourout que
nous avons battu au match-aller (4-3). A
nos joueurs de prouver que la récidive est
dans le-» s possibtli.és. Vc,:i manier ?.t
le classement des chubs de Provinciale.
Mercredi. 2 avril 7.30 h. m. ch. 1 oc-
on de la 1ère communion des petits.
A 16 h. on entendra les confessions.
Jeudi 3 avril 7 h. office du Jeudi-Saint
Le soir 7 h. Salut dernier sermon sur
la passion. Après ie saiut, lé i acic-
fment sera conduit processionnellement a la
35. RUE D'HOUTHEM, C O M I N E S Tél. 269
I Vendredi 4 avril 7 h. office du Ven
dredi-Saint. Le soir 7 h. chemin de la
croix.
i Oamedi 5 avr.l 6 h. office du Samcd -
Saint 7.30 h. m. d\ solemne' c. Gn
entendra les confessions partir de 2.30 h.
Dimanche 6 avril Jour de Pâques,
6.30 h. m. ch. a l'intention des membres
de la Ligue clu Sacré-Cœur.
1.
Harelbeke
23
20
2
1
81
24
41
2.
Waregem
23
19
1
3
110 38
41
3.
C.S. Ypres
23
19
2
2
90
32
40
4.
Deerlijk
23
-i
45
îb
20
5.
Middelk.
22
10
5
7
40
35
27
6.
Houthulst
24
10
8
6
56
37
26
D. Blank.
22
10
7
5
66
46
26
8.
Wakken
22
10
5
57
45
25
9.
Wervicq
23
10
8
5
44
40
25
10.
WS. Yprcs
23
11
9
3
43
38
25
11.
Pcpeiinge
22
8
8
6
43
36
22
12.
Torhout
22
8
11
3
45
47
19
13.
Furnes
24
8
14
2
42
71
18
14.
Herscaux
20
6
9
5
21
36
17
Comines
21
6
10
5
38
57
1/
16.
La Panne
22
6
12
4
40
60
16
S.V. Blank.
23
6
14
3
32
65
15
18.
Lauwe
22
5
13
4
37
54
14
19.
T. Menin
23
4
14
5
39
82
13
20.
St-Bavon
23
3
16
4
34
75
10
21.
Nieuport
23
3
17
3
33
77
9
LES COURSES D'OMER TACK
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10
Nos scolaires, ont été bien pâles, en face
DOMMAGES DE GUERRE.
La Coopérative des Dommages de
Guerres d'Ypres Poperinghe et
environs nous fait savoir qu'une
nouvelle séance de renseignements
aura lieu Houthem Mercredi pro-
fchain 2 Avril l'Hôtel de Vilie, pen-
Dimanche dernier .il s est déjà classé ho- f |a jri1,rT,,j£»
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norablement dans le Circuit des Flandres.
heureuse dimanche dernier contre T. Menin. i Soyons sûrs qu il fera encore parler de lui,
41s méritaient vraiment la totalité de l'enjeu cette saison.
,eur jeu tranchait nettement sur celui de
LA VIE AU COLLEGE (suite)
Menin qui était décousu, désordonné. Face
au vent, en première mi-temps, nos joueurs i
dominèrent légèrement sans arriver toutefois j
concrétiser cet avantage.
Ne e gardien fut blessé la 30® ru.nut
(ento; c) cr se vit obligé de quitte le
terrain. -Meurisse dut endosser la vareu
se vert et i et s er ra avec mi
Le.sacond time vit un avantage plus mar
qué encore de nos joueurs. Ce fut cependant
l'Infor droit de Menin qui marqua la 17*
minute en shotant bout portant, hor de
portée eu keeper après que celu - ci eu*
plongé dans les jambes de l'ailier qui f.t
cévicr le bal'on sur la latte.
Ccmines obtint aussitôt après, un penalty
que Demeersman bat.a lamentablement dans
les mams du gardien. Peu après, Knockaeri
réussit .ependant égaliser, grâce un
r'.ot jut portant, sur passe de Bernaret.
LE COIN DU PRONOSTIQUEUR
at toute la journée.
Pour tous renseignements, on peut
aussi s'adresser au secrétariat de la
Ceçpérative Poperinghe.
A remarquer que les bureaux sont
maintenant installés 22, Grand-
Un clive d'expression flamande fait de place Poperinghe.
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VOTTEM - ANS 2
LA LOUVIERE - U. CENTRE 1
Michel-Ange un grand peinteur Il ajou
te même sans rire qu'il était le premier t
pour cela en Italie.» Dommage qu'il ne
donne pas le chiffre officiel du record de
d'émis ou de petits veires avalés... Un au
dit ru faire d'utiles comparaisons avec nos
champions actuels.
Tout le monde connaît la Mère Michel
qui a perdu son chat... Mais la Mère
Baltique Voilà qui vous en bouche un
coin A ce compte-là, on trouverait aussi
une Madame Gascar dans l'Océan Indien...
Et pourquoi la Mère Ique ne serait-elle pas
aussi la mère du Fils Ique
Il y a mer et mère, et il est darme eux de
mélanger la chèvre et le choux, comme
dit cet autre qui veut probablement mé
nager ses expressions.
Quant l'orthographe, on en fait une
machine fabriquer des photos. C'est pour
quoi les photographes sont des gens qui
écrivent sans faute.
A côté de ces bourdes il y a heureu
sement beaucoup de bonnes choses, 1
coup de sérieuses réponses. Mais qu ils se
raient plaindre, les professeurs qui n au
raient corriger que des premiers de classe
L'ennui naquit un jour de l'uniformité
a dit Hugo. Et ies coquilles sont là pour
varier le menu. Il suffit, parfo: d'un grain
de sel pour empêcher la :_ape d'èt;c fade!
La Maison DUMONT-DELANNOO.
BOUCHERIE, rue de Wervicq COMINES
informe son honorable clientèle qui aurait déposé des timbres avant l'injuste
fermeture dont elle a été L objet, qu'elle fournira de la marchandise corres
pondant aux timbres remis.
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payables trimestriellement et par anticipa
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propriété de la famille Nestor WOUSSEN.
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3 h. 30. au prétoire de la Justice de Paix
Messines, sous la présidence de Mon
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Propriété de feue Dame Veuve Victor
CATTEAU-BARBRY.
SEANCE: Vendredi 11 Avril 1947.
3 h. de relevée au prétoire de la Justice de
Paix Messines, sous la Présidence de
Monsieur le Juge de Paix du canton de
Messines.
Impr. M. Dumez-Truwant. Wervicq
«Mg?U
- Céçu»^e(2<3 rrjifj'E.S-
A A Ocn,yS.
PREFACE.
Lorsqu'en 1885 parut la première
édition du Crime du Château de
Comines», (1), la fête des Louches
était presque tombée dans l'oubli.
Cependant dit l'abbé Messiaen,
auteur de l'Histoire de Comines,
cette fête était populaire Comines.
On jeta des louches aussi longtemps
que dura la Franche-foire
Faut-il faire remonter Ja Fête des
Louches l'établissement de la
Franche-foire, ou bien faut-il lui at
tribuer une origine antérieure, con
forme la légende mystérieuse, dont
le fond est le même, et qui a cours
Comines
Il est hors de doute, que l'histoi-
rien Arthur Dinaux donne la vraie
.solution la question posée.
Mais, qu il soit entendu, nous
n'avons pas voulu écrire un livre
d'histoire.
Notre but a été de romaniser la lé
gende mystérieuse du noble prison
nier du Château odal de Comines,
et d évoquer ainsi devant les yeux
de la génération présente une chère
figure locale, ensevelie sous les rui
nes d'un passé ténébreux.
En nous enfonçant dans les som
bres allées du moyen-âge, nous
avons abandonné notre imagination
son plus libre essor.
Cela ne veut cependant pas dire
que 1 histoire n est pour rien dans
notre roman, et que mous avons tout
sacrifié 1 intérêt romanesque. Au
contraire, nous y avons mis autant
d histoire que le sujet le permet.
C est ainsi que nous avons consa
cré des chapitres entiers l'histori
que des châteaux de Comines et de
la fête des Louches. La description
des tournois et des cérémonies judi-
caires de la chevalerie ainsi que les
détails sur la Féodalité et l'origine
des Communes sont empruntés cons
ciencieusement l'histoire impartiale
de ces temps.
Ce coup d oeil rapide, jeté comme
par hasard dans le passé, l'étude et
le contraste des mœurs et coutumes
.des Seigneurs féodaux et du pauvre
peuple constituent peut-être la partie
la plus instructive de ce récit.
Quoiqu'il en soit, le jet des louches
marque travers les âges le grand
geste d un Seigneur de Comines, et
symbolise, par linstitution de la
Franche-foire, la naissante liberté du
travail
Ce beau geste, ensoleillé de noble
reconnaissance, est peut-être la cause
première des usines et ateliers sans
nombre, élevés, comme des temples
somptueux, l'Activité humaine au
pied et jusque sur l'emplacement mê
me de notre Castel féodal.
Tout cela vient nous rappeler que
Comines a eu 1 immense avantage de
rencontrer dans ses Seigneurs des
jarotecteurs zélés de son industrie, et
de suivre au travers de toutes les vi
cissitudes des siècles, jusqu'à nos
jours, la voie du travail qui mène
la prospérité
P.-P. D.
CHAPITRE I.
Ainsi parle l'historien A. Dinaux
Les habitants de l'ancienne pro
vince de Flandre étaient, jadis et
sont encore aujourd'hui en possesion
de jouir d'une multitude de fêtes fort
inconnues toutes les autres con
trées, et passablement bizarres par
les cérémonies et les représentations
qui les accompagnent.
Les Flamands, très fidèles leurs
habitudes, ont perpétué toutes ces
vieilles coutumes, surtout lorsqu'elles
étaient l'occasion de divertissements
et de récréations.
Nous citerons comme exemple la
petite Ville de Comines-sur-la-Lys,
dont moitié appartient aujourd hui
la Belgique et moitié la France, par
ce qu'elle est divisée en deux parties
par la rivière de la Lys, qui forme
maintenant la limite des deux pays.
Cette cité franco-belge a conservé in
tacte, jusqu'au siècle dernier, une pra
tique singulière, qui a même laissé
des traces jusqu'à nos jours.
Chaque année, le 9 octobre, fête
de Saint-Denis, s'ouvre dans cette
commune une franche-foire pendant
laquelle on jette au peuple une quan
tité de ces grosses cuillers en bois
que l'on nomme Louches en Wallon.
Il y avait en même temps toutes les
récréations, fêtes et réjouissances qui
accompagnent ordinairement les foi
res en Flandre.
Line ancienne tradition explique
l'origine de cette fête des Louches,
par l'emprisonnement du Seigneur
du pays dans un fort donjon, où 11
était privé de toute communication
avec le reste des humains. Le noble
et malheureux prisonnier parvint
faire connaître son existence un
couvreur qui travaillait au-dessous
de son cachot en jetant, travers
les barreaux de fer de sa cellule, (out
son modeste ménage de bois avec le
quel on lui servait manger.
Cette circonstance donna l'éveil
on devina bientôt qui pouvait être
ce mystérieux captif, et sa délivran
ce fut la suite heureuse de ce fait.
Pour en perpétuer la mémoire, le
Seigneur fonda une foire franche,
Comines, et une fête où des Louches
en bois furent libéralement jetées au
public. Cette coutume qui paraît si
singulière, doit, comme on le voit,
son origine un sentiment honora
ble, la reconnaissance qui se perd
souvent si vite chez les petits et les
grands.
Dans le livre aux délibérations du
Conseil municipal de Comjnes
(nord), (2), la version de cet événe
ment mémorable se trouve inscrite de
la manière suivante
Un seigneur de Comines, ou son
fils aîné, qui devait lui succéder était
Drisonnier dans un des tours de son
propre château. Privé de toute com
munication avec le dehors, il ne sa
vait comment faire connaître sa cap
tivité. On lui servait ses repas dans
de la vaisselle er No'« T la ^ar
où il était cap p. depuis plusieurs
années, il aperçoit un couvreur et
parvient lui parler.
A s Ec
(1) Traduction de notre roman: HET
MISDRIJF par Ch. Barbier.
(2) Procès-verbal de la séance du 23 jan
vier 1808.