Dieu - Roi - Patrie Chronique Intérieure Qui les irlie les Oeiits de Pâdues? La Radio Catholique en Chine Nouvelles en Bref MIETTES HEBDOMADAIRE D^ L'ARRONDISSEMENT D'YPRES 1 re ANNEE N° 10. PRIX: 2 FRANCS. 6 AVRIL 1947» Rédaction Comines, 60, rue de Wervicq. Abonnements jusqu'au 30 juin 1947 25 1rs. jusqu'au 31 décembre 1947 75 frs. verser au C. C. P. n° 512.76 de Aug. BEAGUE COMINES Pour être insérées aussitôt, les correspondances doivent parvenir le MARDI au phis tard. Voici revenir les Pâques.,. Purs comme des tourterelles, nous allons comme percevoir dans nos âmes frémissantes la Présence Réelle. Tel un hymne de victoire, s élè vera triomphant, sous les arceaux élancés des églises, le magnifique Victimae Paschali laudes immolent Christianis> et nous pourrons pro clamer nouveau Surrexit Chris- tus, spes mea le Christ, mon es- poix, est vivant Le Carême est fini. Comme cha que anné, nous avons suivi le Christ dans les abîmes et dans l'émotion- nante beauté de Sa Passion et de Son Exemple. Et voici que l'Eglise jubile les orgues répandent sur nous, pleins tuyaux, des flots de musique, comme un fleuve de grâce et de vie. Nos enfants vont deman der papa et maman Où sont nos oeufs de Pâques Des œufs de Pâques A qui les œufs de Pâques Ah I nous le savons bien nous nous rappe lons ce temps de notre enfance. La voix des cloches rendait plus lourd encore, pour quarante-huit heures, le silence de notre village. Et nous olh la belle tradition 1 nous apprenions de la bouche même de notre maman que les cloches étaient parties bien loin sur les nua ges, parties Rome jusqu'aux pieds du Saint Père. Et lorsque toutes étaient arrivées, le Saint-Père leur parlait en1 ces termes Le Christ est ressuscité et sa fulgurante lumière vous montrera la route, la seule bon ne, la seuile qui sauve et mène bon port. Rappelons-nous ce temps de no tre enfance où nous écoutions des cendre du clocher familier les lour des notes si pleines dé jubilation I Au galop, nous nous élancions vers notre mère pour lui déclarer, avec une profonde assurance et une joie débordante Maman, les cloches sont de retour I Où sont les œufs de Pâques Comme elle savait mous dire alors, notre maman, avec des yeux doux et graves Qui les mérite, les œufs de Pâques Et maintenant nous répétons, non sans émotion et avec un peu de tristesse oui, qui les mérite Mais il s'agit, bien entendu, des œufs de Pâques impérissables non. pas des jouets, mais des valeurs éter nelles des flots de vie divine en notre âme. Pâques, la reine des fêtes, la So lennité des solennités, n'est-ce donc que la morne répétition d'une tra dition qui, pour être honorable sans doute, n'en est pas moins devenue tellement banale on va se confes ser, une seule fois, et puis l'on com munie au Christ, une seule fois en core. Pâques, n'est-ce pas ce soupir pro fond et intérieur, qui jaillissait du cœur de nos ancêtres, lorsque, après quarante jours de jeune corporel et surtout de discipline spirituelle, ils se rendaient l'église, (le visage tout illuminé d'un sourire surnatu rel Comme enivrés de bonheur in térieur, ils s'en retournaient chez eux. Là, c'est le meilleur pain qui venait table avec un délicieux ca fé. Et le papa, apsès s'être privé pendant tant de jours, se bourrait enfin une pleine pipe de son tabac de Wervicq, avec une énorme mo- noque Quel délice, quelle satis faction, quelle joie spirituelle Qui les mérite, les œufs de Pâ ques Allons, pas de médita tions sentimentales ent ce jour béni 1 Si nous n'avons pas observé, fut-ce même le quart seulement de notre Carême, ce n'est plus le moment de nous en attrister. Vivotns, au contraire, tournés vers l'avenir certain comme lorsque nous étions enfants et répétons, avec con viction, cette belle parole de 1 Egli se notre bonne Mère Le Christ, mon espoir, est vivant I net nsen ern m-e nt peut-être, nous connaîtrons alors un bonheur égal celui des hommes qui, d'un pas assuré, sans se retourner, résistent la tentation, et suivent un chemin, le seul qui soit sûr. Et ce chemin est toujours d'actualité jamais il ne s'ensable, jamais il ne varie c'est le chemin vers la Demeure éternelle. Qui les mérite, les œufs de Pâ ques Nous tous, hommes de bonne volonté et toutes les âmes qui, si la vie n'est pas toujours un rosier fleuri, savent accueillir l'épreuve et s'incliner lorsque, comme un marteau, elle frappe leur porte. Mais aucune épreuve n'aura été trop dure, aucun effort n'aura été trop rude si, après notre mort, le Père que nous désirons voir nous fait signe et nous introduit dans Sa .maison, comme ses fidèles en fants I Ainsi que nous le disions la se maine dernière, on peut faire con fiance au nouveau gouvernement pour opérer quelques redressements dont le pays a si gTand besoin. Le ministère triparti te, qui vient de tomber, a laissé le pays dans un marasme sans égal. Ouvriers, com merçants, industriels, tous sont éga lement mal lotis il n'y a pour faire exception et s'estimer heureux qu'un certain nombre de fonctionnaires ■grassement payés pour ne rien faire. Mais, que l'on nous comprenne bien: nous ne parlons que de l'ex ception de ces fonctionnaires, de ceux qui, sans aucune aptitude spé ciale, viennent d'être nommés, grâce leur dévouement politique. Le ministère défunt a géré le pays comme s'il avait cherché créer des difficultés ceux qui, tôt ou tard, aillaient lui succéder. cheminots et des .membres des dif férents groupements de Résistance. Mr. Van Hecke célébra la mé moire de ces héros obscurs tombés victir. es de leur devoir et de leur patrie tisme. Le Président de l'Association des Résistants du Chemin de Fer fit l'appel des morts et retraça la vie des cheminots pendant l'occupation. La veuve d'un fusillé, en termes émus, remercia en son nom et au nom de ses compagnes. Une cérémonie émouvante a eu lieu samedi dernier Bruxelles, cé rémonie d'homimage aux trois cents cheminots morts pour la Patrie du rant l'occupation certains, fusillés par l'occupant, d'autres morts dans des camps de concentration. La cérémonie débuta par une messe solennelle en l'église des S.S. Michel et Gudu'le. L'après-midi, une séance d'hom mage eut lieu au Palais des Beaux- Arts en présence des familles des Les juristes, chargés d'examiner les documents ayant trait la ques tion. royale ont terminé leurs travaux. Leur rapport paraîtra prochaine ment. La composition de ce comité d'honneur écarte, priori, toute discuss on sur la valeur de ses con clusions. Nous ne doutons nulle ment qu'il ne soit 100 favorable notre Roi Léopold III, champion dé l'honneur. Ce sera le moment pour toutes les personnes de bonne volonté qui ont jugé cette quesion la légère de revoir leur attitude et de revenir sur leurs erreurs. Car il ne faut pas que cette ques tion, qui est une question nationale soit jugée d'après l'opinion politique qu'on possède, mais bien d'après la conception, qu'on se fait de l'hon neur et de la justice. AUX INSTITUTEURS ET AUX INSTITUTRICES DE LA REGION. d'Ypres. Que les habitants de notre région veuillent donc bien en tenir compte. Le cercle régional dé la F.I.C., récemment formé, a le plaisir d'in viter tous les instituteurs et institu trices de nore région wallonne la réunion imporante qui se tiendra le samedi 12 avril au collège St Henri Comines, 14,30 h. Monsieur le Député A. VAN- DENBERGHE, qui représente la F.I.C. au Parlement, y parlera de la situation, actuelle des traitements de l'instituteur. Un autobus assurera le transport dans la direction de Warneton, de Ploegsteert et du Bizet. AU DISPENSAIRE D'YPRES. Monsieur le Docteur Siere«- di recteur du Dispensr - T r.e Astrtd Ypres, rue Longi.e de Thourout, 25, nous fait savoir que, désorma:s. les examens au Dispensaire au.ont i.'tu le mercredi après-m.c.,' -ule- ment. A l'avenir, le vendredi sera ré servé uniquement aux habitants LE P.S.C. ET LA QUESTION ROYALE. A (l'occasion d'une manifestation organisée par la section du P.S.C. de Malines en l'honneur de Mr. Ver- bist, ministre de la Santé Publique, ce dernier a défini comme suit la position du P.S.C. dans la question par notre entrée au Gouvernement, royale. Nous restons fidèles aiu Roi et nous sommes convaincus que la Question Royale évoluera dans un sens favorable. C'est ainsi que j'ai déjà posé un premier acte en plaçant dans mon cabinet le por trait du Roi qui avait été enlevé par mon prédécesseur. Nous ne sommes pas des hypocrites et nous restons fidèles au Roi, ce que nous avons d'ailleurs déclaré en prêtant le ment au chef de la Dynastie. On sait que Mr. Paul STRUYE, Ministre de la Justice, dans un ré cent discours Ixelles, a parlé dans le même sens. 11 n'y a donc aucun doute avoir, le P.? ->V rien lâché ce suj Pendant la guerre, le Gouverne- i ment central de Tchoung-King et le peuple chinois tout entier ont eu l'occasion d'apprécier hautement ce que valent la charité et le dévoue ment des missionnaires et des reli gieuses catholiques. Ils leur en res tent très reconnaissants et comptent sur eux pour reconstruire la Chine, matériellement^et surtout cultuxelle- ment. Nous ne devons donc pas nous étonner que le gouvernement du ma réchal Tchiang-Kai-Chaik permette nos imissdoininaires de prendre des initiatives d'ordre radiophonique. Depuis plus d'un an, une heure catholique The catholic hour, est émise chaque semaine par l'institut radiophonique gouvernemental elle comprend deux causeries religieuses, l une en chinois et l'autre en anglais, encadrées de msique religieuse et de cantiques. Cette heure catholi que est confiée un missionnaire belge, le Père Jan Joos, Scheuitiste de Saint Nicolas-Waes, qui trouve ses collaborateurs parmi le personnel des maisons missionnaires de Pe- kinig. Au cours des derniers mois, il est parvenu (lancer encore d'autres séries de conférences. Chaque mar di, on fait passer une causerie chi noise traitant des problèmes soci aux ou de F éducation, populaire. En janvier 194 7 a débuté un cycle de conférences philosophiques données par des missionnaires, en langue chi noise également. Et pour mieux faire comprendre la Chine et son âme par les étrangers qui y résident, un qua trième cycle est en préparation il se composera de conférences anglai ses, qui décriront la Chine moderne, et .es aspirations de son. peuple. Toutes ces émissions se font* par un des émetteurs gouvernementaux les conférences du mardi passent même par toute la chaîne. Mais la nouvelle la plus sensationnelle nous fut donnée récemment par le jour nal Shanghai Evening Post Son Ex cellence Monseigneur You-Pin, évê- que catholique de Nangking, a ache té le puissant émetteur XMHA, qui était la propriété des américains. Le journal de Shanghai ajoute que cet émetteur est un des plus puissants et des plus modernes de Chine. Evidemment, ce transfert de pro priété n'a pu s'opérer sans le con sentement du gouvernement. Et nous pouvons donc espérer voir l'épiscopat chinois s'adresser bref délai son peuple, par les ondes de sa station autonome. Décidément, les Chinois ne font pas toujours des chinoiseries. Il pourrait même nous arriver de dé sirer être Chinois... La Reine Elisabeth a déclaré que la santé de sa fille, la princesse Marie-José de Belgique s'était amé liorée et qu'elle espé, it voir pro chainement son fils et ses petits-en fants en Suisse, avant de rentrer Bruxelles. Les grands réservoirs de pétrole sont en feu Haifa le quartier du port est imenacé, mais la ville ne court pas grand danger, le vent poussant les flammes du côté op posé. Les résultats de la conférence de Moscou sont très peu encourageant» et indisposent Mr. Marshall, secré taire d'Etat d'Amérique. On croit généralement qu'il prendra le che min du retour vers son pays si les choses ne changent pas rapidement. On prévoit| qu'un demi-million d'Italiens émigreront au cours de l'année 1947. La plupart iraient se fixer en France ou en Argentine. Anseele était éohevin de la ville de Gand sous 1 occupation, en mê me temps que Elias, chef de la bri gade noire, était bourgmestre. Au procès de ce dernier, alors qu'il était jugé par contumace, Anseele témoi gna contre son bourgmestre. Miaôs après l'arrestation d'Elias, le procès a repris en présence de l'accusé. Cet te fois, Anseele était appelé en té moignage il s'est récusé. L'ATTAQUE POLITIQUE CONTRE I -F.«4 COUVENTS EN FRANCE. On sait qu'une campagne anti religieuse sévit en ce moment en France contre certains Couvents ac cusés d'avoir fourni de faux papiers certaines personnes inculpées de» crimes contre l'Etat. Personne, en France, ne désire que les quelques coupables échappent un juste châ timent, mais les honnêtes gens ne sauraient admettre que, pour des fins politiques, des faits isolés et fort peu nombreux soient généralisés et imputés aux représentants de l'Eglise. Le R. P. R1QUET a protesté pu bliquement contre cette manœuvre dans un de ses sermons de Carême en l'Eglise Notre-Dame de Paris, en disant Si nous ne sommes pas le parti des fusillés nous som mes depuis deux mille ans le parti des martyrs A la basse calomnie que la sainteté de ce lieu m'em pêche de relever et qui émane, non pas de quelque parti populaire, mais aussi, je le sais, d'éléments sclé rosés de l'anticléricalisme d'avant-? guerre, nous répondons que rien n'empêchera nos soutanes, rouges encore du sang des fusillés, de se porter veTS l'avenir du progrès so cial, fils que nous sommes de toute line tradition chrétienne. A la haine qui nous cerne, qui nous enveloppe, nos répondions encore une fois par l'amour Le calendrier vient de m'apprendre une triste chose Pâques tombe un di- martche cette année. Encore un jour de congé f... J'avais justement une superbe occasion de demander vingt-quatre heures de li berté mon patron pour cause... d'an niversaire. Car, je dois vous l'avouer, je suis né le jour de Pâques. Comme œuf de Pâques c'était cf ailleurs très réussi huit livres et demie... Excusez du peu! J'aurais préféré voir le jour un autre jour, cela va de soi... Rien de plus embêtant qu'un anniversaire élas- -.\3uub anbeqo 3}ep ap ajjen }nb anbi) Vous Voyez d'ici la belle excuse pour ma femme et mes amis: Je ne puis pas les empêcher d'oublier régulièrement que ies petits cadeaux entretiennent l'amitié Et puis, te qui m'exaspère, c'est d'en tendre madame S E M O répéter langueur de journée Mon mari Quèi œuf Avouez que c'est plutôt vexant! Que la soupe soit brûlée ou la vian de trop coriace... je ne puis ni me plain dre, ni sourire... Il n'y a jamais qu'une conclusion Je suis un œuf Alors, j'ai pris comme devise Bien faire et laisser dire. Que voulez-vous 7 La vraie diplomatie pour nous autres, hommes, est de ne jamais donner tort aux femmes, surtout quand NOUS avons raison... SEMO. LA COURSE CYCLISTE FRANCO—BELGE. Les sportifs massés le long de» routes qui relient Le Bizet, Ploeg steert, Warneton et Comines se sont impatientés mardi dernier, en ne vo yant pas arriver les coureurs de la grande course franco-belge dont nous avions annoncé le passage pour le début de l'après-midi. A bonne source, on nous dit que ce jour-là, 1er avril, les coureurs ont été indisposés par un plat-de poisson et qu ils ont tous abandonné sur la ligne de départ I A l'an née prochaine

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