Dieu - Roi - Patrie MIETTES UN SIGNE DES TEMPS? Chronique Intérieure HEBDOMADAIRE DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES De curieuses révélations en ce qui concerne LA QUESTION ROYALE Ire ANNEE N° 13. PRIX 2 FRANCS. 27 AVRIL 1947. Rédaction Comines, 60. rue de Wervicq. Abonnements 3 mois 25 fr. 6 mois 50 rr. verser au C. C. P. n* 512.76 de Aug. BEAGUE COMINES Pour être insérées aussitôt, les correspondances doivent parvenir le MARDI au plus tard. Nos Mamans se plaignent: Les enfants n'obéissent plus... Nos fonctions nous permettent d'entrer en contact presque quotidien avec nos mères de famille, surtout pendant ces vacances de Pâques. Dans les maisons où nous entrons, nous laissons d abord errer nos re gards, apparemment sans but nous observons les allées et venues des enfants, engageons parfois un bout de causette avec les gamins ceux- ci, d abord gênés, se reprennent bien vite et bientôt toute leur audace est revenue au galop C est pour nous du pain quotidien, et notre expérience en ce domaine s'accroît chaque jour. Un rapide re gard jeté dans un intérieur, nous renseigne immédiatement sur les per sonnes que nous a\«ons devant nous on voit tout de suite ce que les pa rents gagnent au contact de leurs en fants, et vice-versa. De même qu'il est logique qu'un couvercle s'adapte sa boîte, de mê me on comprend qu il existe un beau cuisine. Habillé la diable, lavé la façon des chats, on lui fourre une tartine dans les mains et Allez ouste A l'école Les parents ne se demandent mê me pas si leur enfant fera bonne fi gure parmi les autres qui ont des vê tements propres sans, pour cela, être attifés comme des princes si leur enfant a de l'ordre en classe pour quoi il étudie moins bien que l'enfant du voisin pourquoi il n'a pas ses points. Non, aucune de ces questions n'intéresse les parents négligents. Une maman de deux enfants nous dit Mes enfants, je les laisse dor mir longtemps ainsi, j'ai une heure de tranquilité et je peux balayer la maison D'autres nous disent Des enfants, ça salit la maison ou encore Un enfant de sept ans, ça peut bien se tirer d affaire tout 1 seul Ainsi, l'enfant est laissé lui- même il ne reçoit plus l'éducation tout. En un mot l'on reconnaît un homme son entourage. Il nous arrive de faire remarquer la maman, quand elle semble avoir un peu trop de fil retordre avec ses enfants, que ceux-ci ont visible ment dépassé 1 âge de leur première culotte. Et c'est, de la part des ma mans, indéfiniment la même jérémi ade Les enfants n'obéissent plus le jour d'aujourd'hui... Voilà bien la rengaine de toute dernière actualité les enfants ne font plus at tention ce que disent leurs parents ils ne reculent que devant la fes sée qui les attend. Nous sommes des pères de famille nombreuse et, en ce qui concerne l'éducation des enfants, nous croyons avoir notre mot dire nous le fai sons volontiers. Nous admettons que les mamans n'ont pas complètement tort de se plaindre mais, nous basant sur no tre expérience personnelle en la ma tière, ce sont les parents eux-mêmes que nous rendons responsables de la bonne tenue ou du laisser-aller de la famille. Les enfants n'obéissent plus... Bien sûr A peine sorti de son lit. l'enfant ne parvient pas retrouver ses affaires au milieu du désordre des vêtements et des ustensiles de petit parc bien entretenu dans toute laquelle il a droit il n'entend jamais ville qui se respecte ou bien une mon- une parole de douceur, de bonté, tagne de détritus dans une cité d'encouragement il va l'école par- où le chef de la commune se f... de ce qu'il y est obligé. De l'ordre? mais où l'enfant en a-t-il jamais vu. Obéir mais la maison, papa et maman se disputent pour des futili tés. Comment veut-on que l'enfant ainsi abandonné lui-même, puisse avoir une idée des efforts que l'on fait pour lui si on ne lui demande jamais comment ça marche quand il est hors de chez lui. Les enfants n'obéissent plus... Dieu merci, ce n'est pas encore par tout qu'on l'entend, cette jérémiade Mais est-ce un signe des temps pré sents que cette complainte soit celle des deux tiers de nos mamans Et la faute en incombe-t-elle uniquement aux enfants Certes non. Plus encore que les papas, ce sont les mamans qui sont responsables de la mauvaise éducation des enfants. Et au lieu d'être pour elles une couronne ils sont devenus des charges Mais qui la faute Est-ce vraiment l'enfant qui ne voit ja mais une cuisine en ordre, qui reçoit la tête une bordée d injures pour la moindre incartade et qui est témoin de disputes continuelles entre ses pa rents Nous laissons aux mamans le soin de répondre qu'elles songent un peu l'exemple qu'elles donnent leur enfants elles verront alors si elles sont en droit de se plaindre... Nous lisons dans La Métropo le de dimanche 20 avril un article très intéressant sur la Question Royale. Nous le faisons suivre sans aucun commentaire L'OSTRACISME DU ROI L E O P O L D FUT-IL, en 1945, LE FAIT DES ANGLO-AMERICAINS Le journal de Montréal The Gazette», sous la date du 7 avril 1947, et sous le titre Le retour du Roi Léopold empêché par ordre d'Eisenhower publie une dépêche de Bruxelles, signée Lionel S.B. Shapiro, jetant un nouveau jour sur les mystérieux incidents de 1945 au tour de la libération de Léopold III. On se rappelle qu'à l'époque il y eut toute une oolémique au sujet d'une dépêche émanant des auto rités d'occupation ,'de l'Allemagne et enjoignant d'empêcher le Roi des Belges de traverser éventuellement la zone occupée. Voici maintenant ce que dit le mes sage du journal canadien Bruxelles, 6 avril (par T.S.F.) La raison décisive pour laquelle le Roi des Belges, Léopold, ne rentra pas Bruxelles immédiatement après la libération par la troisième armée américaine St. Wolfgang. en Au triche. en mai 1945, vient enfin d'être révélée. Ce correspondant a appris d'une haute autorité, tout-à-fait in discutée, que Hubert PIERLOT. UNE DECLARATION DE L'EPISCOPAT BELGE SUR LE PROBLEME DE LA RADIO. La déclaration suivante, déclara tion de principe au sujet du pro blème ou des problèmes complexes posés par la réorganisation en cours de la radiodiffusion en Belgique, a été arrêtée par NN.S.S. les Evêques dans leur réunion tenue Malines les derniers jours de mars. L'Episcopat garda sa préféren ce pour un statut de la Radio don nant l'initiative privée toute la place compatible avec 1 intérêt gé néral. Il garde sa confiance aux orga nismes (radiophoniques catholiques (K.V.R.O. et R.C.B.) chargés d'édu- quer la conscience et le goût des auditeurs catholiques. Quel que soit le statut qui sera adopté, l'Episcopat formule, dès présent, les desiderata suivants 1) Une place proportionnée •l'importance de la religion dans la vie nationale et au nombre considé rable d'auditeurs qui font profession d'attachement la religion catholi que sera réservée aux émissions re ligieuses (causeries religieuses, dif- fussion de cérémonies religieuses, musique religieuse) notamment le dimanche matin, au moment où les dispositions de l'auditoire s'accor- dènt le mieux avec le caractère des dites émissions. Ceci vaut tant pour les émissions régionales que natio nales. 2) Dans l'organisation des émis sions coloniales, il sera tenu compte de la part primordiale prise par les missionnaires dans la vie culturelle de la colonie. 3) Les émissions radiophoniques religieuses sont soumises l'agré ment et au contrôle de l'autorité reli gieuse exclusivement compétente. Cet agrément comme en matière d'en seignement de la religion dans les écoles porte la fois sur l'objet des émissions religieuses et sur la personne chargée de les présenter aux auditeurs. 4) Dans l'ensemble des émissions relevant de l'autorité de l'Etat ou des établissements publics ou privés commis par lui, l'Episcopat demande le respect de la foi et de la morale chrétienne. (s) J.E. Card. Van Roey Arch. de Malines. 29 mars 1947. Monsieur REYNOLDS, l'hom me du stylo bille, vient donc de boucler son tour du monde. Même qu'il en était très content Et c'est par poignées qu'à son atterrissage New-York il a jeté des stylos dans la foule. Dans le temps, on faisait le tour du monde pied et on attra pait des cors... Dame! c'est que ça durait longtemps Maintenant, l'avion permet aux gens d'aller un tout petit peu plus vite. N'empêche que l'on ré attrape encore toujours des re cords Les pédicures sont donc loin de mourir de faim. Je ne me trouvais pas l'aéro drome de New-York l'arrivée du nouveau recordman de vitesse et n'ai par conséquent pas pu profi ter de sa générosité.stylographi- que. Mais me voilà tout de même doté vivent les cadeaux d anni versaire d'un de ces engins mer veilleux, remplis en dix secondes et pour dix ans. Réclame non payée. Monsieur REYNOLDS) Ca me permettra d'enlaidir en core un peu mon écriture. Et mes amis seront obligés, quand ils re cevront mes lettres, d avoir re cours aux pharmaciens, spécialis tes, comme chacun sait, dans la lecture des écritures illisibles. C'est fou comme le monde se perfectionne quand-même, hein Vous verrez qu on finira par in venter le stylo qui écrit sans faute d'orthographe ou qui traduit di rectement en espéranto un dis cours prononcé en kiswahili ou en malgache Et ce sera un grand pas de fait pour la tranquillité des écoliers et pour la paix univer selle. Ce que ne pourront jamais faire tous les monsieur SPÀAK, toutes les conférences de Moscou et tou tes les O.N.U. du monde. SEMO. alors Premier Ministre de Belgique, se rendit en avion en Autriche avec l'intention expresse de rentrer avec Léopold et fut empêché d'exécuter son plan par un ordre direct du gé néral E1SENHOWER, lequel agit en conséquence d'une communication officielle de Washington et Londres. Cette intervention du haut comman dement anglo-américain d'ans les af faires intérieures de la Belgique fut rendue possible par le fait que le Grand Etjat-Ma or contrôlait tous les moyens de communication, par route et par air, entre l'Autriche et la Belgique. PIERLOT, qui se ren dit en Autriche par un avion amé ricain, reçut la notification que Léo pold ne serait pas autorisé emplo yer cet avion pour rentrer dans son pays. Comme la situation politique de PIERLOT n'était pas stable ce moment, il accepta cet ordre sans discussion. Mais il ne révéla pas cette circonstance lors de son rapport postérieur au Parlement, de crainte de heurter l'opinion publique belge et de renforcer le parti favorable Léopold. On apprend aussi que, mainte nant, Washington et Londres re grettent cette décision vu le déve loppement subséquent de la politique européenne, mais qu'il est trop tard pour redresser la situation. Les élé ments de gauche sont devenus trop forts en Belgique et les observateurs désintéressés s'accordent croire qu'il est tout-à-fait improbable que Léopold revienne jamais. Cette révélation explique un point que PIERLOT n'a jamais pu expli quer son Parlement d'une façon satisfaisante. A son retour d'Autri che, PIERLOT affirma catégorique ment qu'il était parti pour Salzbourg avec le dessein arrêté de ramener Léopold Bruxelles, mais qu'à son arrivée la villa de Léopold, il fut mis en présence de certains rensei gnements qui lui firent décider qu'il était imprudent dé ramener le Roi. Il fut considéré alors comme certain qu'il était fait allusion au soupçon de collaboration de Léopod avec Hitler, mais il est maintenant évident que ces certains renseignements étaient un ordre transmis par le gé néral Erskine, alors chef de la mis sion du Grand Etat-Major en Bel gique, défendant l'emploi die tout moyens de transport pour ramener Léopold en Belgique. La raison mise en avant, cette époque, par les Anglo-Américains était que les Alliés considéraient ne vouloir pas prendre la responsabilité du retour de Léopold avant que le peuplle belge ne se fût suffisamment redressé pour prendre une décision lui-même. Majs, maintenant, on considère qu'une monarchie solide serait un rempart contre l'expansion commu niste dans l'Europe occidentale. Ni le prince Régent Charles, ni le fu tur roi Baudouin ne sont considérés comme aussi solides cet effet que Léopold l'eut été Mr PIERLOT n'était plus Pre mier Ministre en mai 1945. C'était Mr VAN ACKER qui occupait cette charge. Cette confusion de person nes ne change guère l'affaire. Le fait est que beaucoup de compatri otes étaient convaincus en mai 1945 et non sans raison que Mr VAN ACKER avait quitté Bruxel les avec l'intention formelle de ra mener le Roi et furent fort stupéfaits de l'évolution des événements. EISENHOWER. MONTGOM- MERY et ERSKINE démentiront- ils, avec preuves l'appui la version de la Gazette de Montréal LA VENTE DES AUTOS. ,/seJ Tout le système appliqué jusqu'ici pour la distribution des autos est supprimé. Les priorités déjà accor dées en vertu du règlement précédent et qui n'ont pas encore été exécu tées seront honorées. Pour l'avenir, la distribution des autos sera confiée aux distributeurs et constructeurs. Tous les vendeurs d'autos seront tenus d'avoir un ré- gistre qui sera paraphé et signé par les soins du ministère des Affaires Economiques. Dans ce registre, ils seront obligés d'inscrire les com mandes par ordre de date. Pour l'ex écution, ils devront suivre rigoureu sement l'ordre d'inscription. Ils pourront toutefois, sous leur propre responsabilité, accorder des priorités pour des raisons d'ordre économique, social ou administratif. Dans ce cas. ils devront mentionner, sur leur registre, le motif de priorité. Un contrôle très sévère vérifiera l'exécution de ce nouveau règle ment. CONSEILS DE GUERRE. A* Le ministre de la Justice, Mr S I RUYE, ancien chef du groupe P.S.C. du Sénat, se propose de li quider sous peu plusieurs conseils de guerre. Les affaires d'inciviques qui restent iuger ont fortement di minué mais il reste encore quelques centaines de cas d'officiers allemands qui seront appelés comparaître de vant les Conseils de guerre. C'est ainsi que READER, chef de la Militaire Verwaltung sous l'oc cupation, dans notre pays, sera jugé par l'une de ces juridictions. Il est intéressant de noter, ce propos, que 135 condamnés mort ont été exécutés dans notre pays. Il reste encore au delà de 200 condamnés qui ont introduit un recours en grâce et qui attendent avec anxiété la dé cision qui doit intervenir. RETOUR A LA CONSTITUTION. Dans un discours que Mr DE SCHRIJVER, président du P.S.C.. a prononcé dimanche dernier Mons, il a déclaré que la coalition gouvernementale était un modus vi- vendi traduisons par un mariage de raison ayant pour but de tra vailler ensemble au relèvement et la reconstruction du pays. Pour arriver ce mariage de rai son, chacun des deux groupes a donc dû faire des sacrifices le programme n'est ni P.S.C.ni P.S.B. Entrant dans les détails, il a dit que la solution de la question royale devait être recherchée dans le respect de la Constitution. Il ne fait aucun doute que le res pect de la Constitution exige le re tour immédiat du Roi Léopold III. retour souhaité et attendu avec im patience par les 8/10 de la popula tion. Abordant les problèmes financiers et économiques, Mr De SCHRIJ VER a annoncé que le peuple belge doit s'évertuer produire davantage pour pouvoir augmenter les expor tations. Il a annoncé que Mr EYS- KENS, ministre des Finances, étudie en ce moment la situation financière et déposera sous peu un projet qui assouplira les lois fiscales actuel les. Quant aux questions sociales, 1 orateur a déclaré qu'il faut réaliser la solidarité des classes et diminuer l'intervention de l'Etat. Il a terminé en déclarant qu'il met son espoir dans le redressement et l'avenir du pays. r i< r- o

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