Les sports dans la région
Mots Croisés
Maison Fottf l^Fils
bois -
CYCLISME
FOOTBALL.
F. C. COM1NES T. MENUS 40.
LA PANNE F.C. COMINES 1—2.
Et voilà 4 pointa de plus 1 actif du
F.C. Cominea Bravo les gars et... pour
quoi pas la même chose contre Harelbeke
et Waereghem N'en demandons pas trop
deux pourraient suffire. Nous y
comptons
Contre Menin, ce fut une retentis
sante réponse au comité provincial. Nou3
avons rejoué et... regagné
La première demi-heure vit un bien J
piètre Comines en action. Tout le monde
craignait le pire, d autant plus que Me
nin, jouant dur et sec, avait pris 1 initia
tive de la partie.
Mais un but vint sortir les «mauves
de leur torpeur. Knockaert amena le bal
lon vers les buts de Menin. A la suite
d'un petit ahot faiblement repoussé par
le gardien, Demeersman reprit d'un an
gle très difficile et... ce fut le but. Comi
nes fut stimulé et prit la direction du
jeu. A. Breyne, en bon chef d'orchestre,
redevint lui-même et après la mi-temps
poussa tant et plus l'attaque.
Une magnifique reprise de volée de
Meurisse vers la 1 Oe minute, concrétisa
cet avantage. Nos joueurs s'en donnèrent
cœur joie et Meurisse la 32e minute,
d'un shot splendide 20 rn. consomma
la défaite de Menin. Mieux encore, la
40e minute, nous vîmes Knockaert foncer
de l'avant et conclure de près. Magnifique
2ème time de Comines. Nouvelle victoire
du cran et de la volonté.
Les meilleurs furent Steyt, Minnekeer,
Meurisse (très soigné, cela se comprend)
et Breyne.
Les deux points de La Panne furent le
résultat et la récompense d'un jeu direct
et ouvert, bien qu'en toute objectivité,
un match nul eût mieux reflété la phy
sionomie de la partie.
Nous joueurs eurent un début très la- 1
borieux, tout comme centre Menin. Ils
furent inexistants pendant 20 minutes, ils
purent alors se dégager, mais ce fut La
Panne qui ouvrit le score sur une reprise
de volée inarrêtable.
La réplique ne tarda pas et, la 3 7e
minute, Demeersman rétablit l'égalité en
reprenant un ballon d'un angle très dif
ficile. A la 40e minute, Comines obtint
un corner que Bernard botta au cordeau.
Une tête de Meurisse et, sans que per
sonne ne bouge, ce fut en plein dans le
mille.
La Panne fit des efforts désespérés en
seconde mi-temps pour rétablir l'égalité,
mais notre défense ne voulut rien savoir.
Au contraire, les Cominois furent les plus
dangereux, mais Knockaert, dans un très
mauvais jour, ratait coup sur coup, ne
disputait aucune balle et jocquait là
comme perdu. A refaire... en mieux, Mi
chel I
Plus rien ne fut marqué... la gran
de joie de Comipes I
Les meilleurs furent Breyne, roi du ter
rain, Steyt, Busschaert. Par contre, Gry-
son, Minnekeer, (malgré toutes ses cour
ses) et Knockaert furent assez faibles.
Et voici le classement de «Provinciale».
En gagnant la coupe en 46 et 4/, Lille
renouvelle ainsi l'exploit de Marseille qui
la gagna en 1926 et 192 7 et du R.C.
Paris qui fut vainqueur en 1939 et 1940.
I Harelb.
31
26
4
1
102
35
53
2 Waregem
31
23
2
6
135
50
52
3 CS Ieper
31
25
4
2
109
38
52
4 Houth.
32
16
10
6
81
44
33
5 Deerlijk
32
16
10
6
65
51
38
6 W. Ieper
31
15
1 1
5
56
51
35
7 D. Blank.
30
14
10
6
87
60
34
8 Middelk.
31
1 1
1 1
9
57
58
31
9 Torhout
31
13
13
5
68
63
31
1 0 Wervik
32
12
13
7
57
63
31
1 1 Komen
31
1 1
12
8
69
75
30
1 2 Popering.
32
9
12
1 1
55
51
29
1 3 Veurne
32
12
15
5
58
80
29
1 4 Lauwe
31
1 1
14
6
58
68
28
15 Wakken
31
1 1
14
6
70
83
28
1 6 SV Blank
31
10
15
6
54
68
26
1 7 La Panne
32
8
1 7
7
54
90
23
1 8 Herseaux
29
7
14
8
29
56
22
1 9 Menin
31
7
17
7
48
94
21
20 St. Baafs
32
5
22
5
40
108
15
2 1 Nieuwp.
F
32
4
25
3
40
1 16
1 1
N" 8
du lf
-5-'47
J.A. ARMENTIERES S.C. BIZET 42
Le grand derby franco-belge, disputé
par un temps splendide, avait attiré assez
uien de nos compatriote^ au Stade Muni
cipal de la Cité de la toile. L attrait de
cette rencontre consistait principalement
dans le fait de voir e\cluer les nouvelles
recrues du S.C. BIZEi face la belle j
équipe de François Bourbotte, ex-capitai
ne du LILLE O.S.C.
En première mi-temps, le match fut
agréable suivre, chaque équipe atta
quant tour de rôle. Des la 9e minute
le sporting ouvrait le score par son nou
veau leader d attaque Devos, mais les Ar-
mentiérois, piqués au vif, ne tardèrent
pas inscrire coup sur coup deux points,
suite des erreurs de notre défense qui
avait du mal s'organiser. Peu avant la
pause, l'inter-gauche des noir et blanc
rétablissait l'égalité.
En seconde mi-temps, des modifications
furent apportées l'équipe bizétoise les
deux ailiers furent remplacés par 1 inter
et l'arrière droit. Ces changements s'avé
rèrent peu heureux et la ligne d attaque
en fût complètement désorganisée. Les
visités, plus homogènes, sous 1 impulsion
du grand Français Bourbotte, lancèrent
des assauts sans cesse répétés contre le
but de LEPOUTRE. Celui-ci affolé, fut
maintes fois servi par la chance et sauva
plusieurs situations critiques.
A cela, nos noir et blanc répon
dirent par quelques attaques spasmodi-
ques facilement enrayées par les arrières
adverses. Deux fois encore, nos buts se
ront violés et le match se termine par
une victoire méritée des joueurs français
qui nous donnèrent une leçon de foot
ball, surtout après la reprise.
Au S.C. BIZET, une mention spéciale
au centre-avant qui, doué d'une belle tou
che de balle, fit forte impression par sea
excellents services aux ailes et par ses
feintes qui, malheureusement, ne furent
pas toujours comprises par ses coéqui
piers. Les autres furent tout bonnement
courageux sans#oc particulièrement
en évidence.
En somme, victoire d'une formatic ex
trêmement homogène et bien dirigée sur
une équipe comprena..t d excellentes indi
vidualités mais qui manquait de cohésion.
Nos scolaires ont nouveau connu la
défaite. Leur déplacement Wervicq a
augmenté leur passif de 4 buts.
A PARIS
Nous avons eu le bonheur d'assister
la finale de la coupe de France qui met
tait aux prises Lille et Strasbourg, au
Stade de Colombes. Comme les Lillos
sont un peu des r>ûtres et que leur entraî
neur est celui du F.C. Cômines, nous
avons cru bon de donner un petit aperçu
de ce match nos lecteurs.
Du mouée Sans le s ^yoir comp
tés peî^^Tïhellement, il paraît il y avait
«officiellement» 39.852 spectateurs.,
sans les resquilleurs les invités d'honneur,
les agents et. Mr. VINCENT AURICL.
Us étaient perchés de tous les côtés. Nous
en avions même près de nous, juchés sur
des guéridons... glorieux comme tout
Lille mérita pleinement sa victoire
(2-0) de par sa vitesse et son allant.
De beau jeu, il n'en fut peu ou pas ques
tion, les nerfs étant beaucoup trop tendus.
Lille marqua dès la 29e seconde de
jeu, sur coup franc botté par BIGOT et
dégagé par la défense de Strasbourg dans
les pieds de l'ailier gauche Lechantre qui
centra. Vandooren, l'ailier droit, se fau
fila entre les deux arrières et... ce fut
le goal
Strasboug marqua peu après la reprise,
mais le but fut annulé pour hors-jeu
flagrant.
Lille marqua son 2e but la 66e mi
nute sur centre de Vandooren, repris par)
CARRE, l'inter-gauche, aux 18 mètres.
Beau but
Mais quelle ambiance Des drapelets,
des drapeaux, des fanions, des trompes,
des crécelles et... de la voix.
Les Lillois étaient en délire lorsque le
Président de la République remit la coupe
au capitaine de Lille, Jules BIGOT, tou
jours aussi jeune, malgré ses quinze ans
de service l'O.L.
AUX COULONNEUX
COMINES
Résultat du Concours clu 11 mai.
sur CREIL - 437 pigeons lâchés 8,55 h.
I) Germonpré L. 2) Becquart M.
3) Pype Orner 4) Lizoen O. 5) Pon-
cheaux J.-B. 6 Desrousseaux O. 7)
Debruyne O. 8) Dumon J. 9) Morel
Om. 10) Pype 11) Ghesquiere J. 12)
Verborgh A. 13) Koopman J. 14)
Koopman J. 15) Benaut H. i 6) Lo-
beau H. 17) Decroix Th. 18) Ger
monpré L. 19) Pieters D. 20) Bille L.
21) Santy H. 22) Becquart M. 23)
Vanslembrouck J. 24) Vandewalle P.
25) Casier A. 26) Delannoy O. 2 7)
Sabben R. 28) Sieuw M. 29) Ger
monpré L. 30) Veeckman A.
Résultat du Concours du 11 mai sur
ARRAS. 164 pigeons lâchés 8 h.
1) Ghesquière J. 2) Durnez J. 3)
Vandaele U. 4) Vuylsteke J. 5) Ghes
quiere J. 6) Vandewalle J. 7) Ghes
quiere J. 8) Descamps J. 9) Coudron
L. 10) Vandaele U. II) Descamps J.
12) Gryson M. 13) Kopman A. 14)
Dumon J. 15) Kinsabil G. 16) Dumon
J. 17) Kinsabil G. 18) Sieuw J. 19)
Nuyttens L. 20) Lizoen O.
Le Classement-Liberté paraîtra la
semaine prochaine.
WARNETON
Société colombophile L'Epervier
établie Au Chauffeur chez
V. Scherlynck, Place de la Gare.
Concours de CREIL du 4 mai 1947.
1) Ryckebosch Remy 2) Laplace M.
3) Coursez L. 4) Devriere J. 5) Van-
damme L. 6) Deconinck A. 7) Deduyt-
scjhaever H. 8) Deduytschaever H.
9) Leclercq A. 10) Leclercq A. 11)
Opsomer M.; 12) Hanquart R.; 13) Van-
lerberghe C. 14) Beernaert G. 15) Op
somer J. 16) Laplace O. 17) Devriere
J. 18) Vandamme L. 19) Vanlerber
ghe A. 20) Deconinck A. 21 Vanler-
berghe E. 22) Laplace M. 23) Heu-
guebaert Fr. 24) Deduytschaever H.
25) Odent M. 26) Vanandruel G. 2 7)
Veremme G. 28) Ryckebusch R. 29)
Hanquart R. 30) Vanlerberghe M.
A la veille du Tour d'Italie
LUCIEN VLAEMYNCK
nous dit ses espoirs.
que MêniT un BAqTALI ou un IDEE
n'ont jamais pu batti-e nos coureurs lo
caux.
Eh bien c'est la même chose en Italie.
Chez nous, nous connaissons les routes,
nous savons quel endroit nous devons
produire notre effort. Les coureurs étran
gers nous tiennent bien les roues, mais
quand nous jugeons que le moment est
favorable, nous démarrons sec et le cou
reur étranger est tout-à-fait désorienté.
Et d'une
Mais si voûs êtes bien conseillé,
n'êtes-vous pas de taille surmonter ce
handicap
Peut-être Mais il y a autre chose
le Tour lui-même. Je vous ai dit que j'en
étais mes débuts dans ce Tour. Or nous
savons tous, par les journaux et par nos
compatriotes qui ont couru avant nous en
Italie, que ce n'est pas un petit jeu. Il
est pratiquement impossible de partir un
mois l'avance pour reconnaître le par
cours.
Pensez-vous qu'il n'y ait pas de
nombreux coureurs Italiens da:s votre
cas
Sans doute mais pour eux, ce n'est
quand-même pas du nouveau. Tous les
jours ils ont des côtes grimper et ils
font des réserves d'énergie en conséquen
ce. Pous nous, notre tactique consistera
les suivre, profiter de leur moindres dé
faillances et réussir ainsi les lâcher si
nos forces nous le permettent. Et de
deux I
Hum vous paraissez quand même
un peu pessimiste
Je ne crois pas. Je vous ai parlé de
deux écueils déjà mais il y en a un troi
sième, c'est l'esprit d'équipe. BARTALI et
COPPI ont toute une bande de domesti
ques leur disposition. On peut dire qu ils
seront littéralement poussés ou «tirés»
au sprint, sans compter 1 enthousiasme des
méridionaux qui constitue un puissant do
ping moral.
11 ne faut rie*i exagérer quand-
même
Ne craignez rien nous ne prenons
pas tout cela au tragique. Nous ne res
terons pas attendre passivement 1 oc
casion favorable. Nous saurons bien pro
voquer ces occasions vous vous en aper
cevrez bien vite.
En passant, dites-nous un peu ce
que vous pensez du Tour d'Espagne
Le vainqueur possible n'est pas dif
ficile trouver. ENGELS a tout ce qu'il
faut pour cela, sans compter que lés au
tres belges peuvent nous réserver de bien
bonnes surprises.
Lucien nous dit encore qu'il se sent
en bonne condition. No-us lui donnons I as
surance que tous les lecteurs de LIBER
TE ferment des vœux de succès son
égard.
Et pour*finir, il nous fait cette promes
se magnifique «Je vous donnerai régu
lièrement de mes nouvelles d Italie, dans
les bons comme dans les mauvais jours
vous pouvez y compter 1
DU TAC AU TAC.
Frédéric II de Prusse lisons-
nous dans l'intéressante publication
des RR. PP. Rédemptoristes, La
voix du Rédempteur avait dé
fendu aux Couvents de recevoir en
core des Novices.
Etant bien reçu dans une Abbaye,
il dit au Supérieur de lui demander
ce qu'il désirait, la chose lui étant
accordée d'avance...
Dieux Novices, répondit le
Moine.
Fort bien je vous les enver
rai moi-même
Et, se tournant vers son officier
d'ordonnance, Frédéric II lui dit
mi-voix Je lui enverrai deux ânes
de mes écuries...
Le Supérieur, feignant n'avoir pas
entendu ces mots, continua
Puisque votre Majesté est si
bonne.) nous donnerons l'un, de
ces Novices le nom de Votre Majes
té, et, d l'autre, le nom de Monsieur
Aïd.
SOLUTION DU PROBLEME DU 4 MAI
HORIZONTALEMENT. I. DOTTI
GNIES. 2. ANEESONU.
3. MOSCOUADES. 4. EP KLE-
BER 5. JOC ORD GY. 6.
ERRHIN GUE. 7. ADOUR
AIMU. 8. NECESSITES. 9. N
HE URANE. 10. EDESSE NES.
VERTICALEMENT. DAMEJEANNE
2. ONOPORDE D. 3. TES
CROCHE. 4. TECK HUEES.
5. ISOLOIRS S. 6. G UERN -
SUE. 7. N ABD- AIR 7.
IODE GITAN. 9. ENERGUMENE.
10. SUS YEUSES.
SOLUTIONS EXACTES DE
COMINES Vieille Hotte P. Coco
Chr. Dujardin Henri Botelgier
Chameau 2 bosses.
WARNETON Crossiste Y (encore 1 I
cross) R.L.
HOUTHEM Denise Vanderstichele
L. V.
1 EN BR1ELEN Pierre Coudron.
DOTTIGNIES Marthe D.
La liste a été arrêtée lundi. Nous la
compléterons la semaine prochaine s'il
y a lieu.
CLASSEMENT ACTUEL (au 12 mai)
12 points Denise Vanderstichele P.
Coco Crossiste Y Chameau a 2
bossesL. V.
I 1 points Vieille Hotte Henri Botel
gier.
9 points Pierre Coudron R. L.
7 points Chr. Dujardin.
5 points Hirondelle Muguet et Jas
min.
4 points Marthe D.
3 points L. L. Classe 40.
CONCOURS ECHELLE (5 points)
SERIE A PROBLEME V
2
3
4
5
6
7
8
9
10
123456789 10
~l II
m i
i i i
I I
I I
votre A^ide de camp I
horizontalement.
1. Un
SCIERIE
- RAB0TERIE
COMINES Tél. 340
EAUX MINÉRALES
TOP BRONNEN
Déposât. CAPPELLE FRERES
44, RUE DE LA GARE
COMINES Tél. 328.
jeu
ne fille qui la réussit bien peut songer
se marier. 2. Tranchant - Première
pousse. 3. Ancienne capitale européen
ne. 4. Note - Adverbe - Fleuvel
5: Terminaison d'infinitif - Cri du Christ
- Célèbre par son curé. 6. Seul, un
Larousse russe en parlera peut-être
comme d'un bienfaiteur belge.
7. Remplis de mortier. 8. Quadrupède
- Le bilan du ministère Huysmans ne vaut
pas beaucoup plus. 9. Importune -
Pronom. 10. Préposition - Initiales
abhorrées - D'un verbe impersonnel,
mais.fort convenable.
VERTICALEMENT. I. Les jeunes
filles s'y connaissent souvent mieux que
pour le un horizontal. 2. Préfixe - Cha
riots roulants des cordiers. 3. Ile -
Ancienne capitale française (19.125 hab.)
4. Pour jeunes gens marier, désireux
d'éviter certains désagréments 5.
Vous et moi, nous le sommes tous
ArticleCoutumes. 6. Encourageons.
7. Poisson blanc - Charges.
8. S'ajustera - Prénom dans les deux sens.
9. Permettrait de mettre Paris en bou
teille. - Rousse (en parlant de chevelure).
I 0. Collation - Réunion de chevaux.
Les SOLUTIONS doivent parvenir
Liberté-Concours 60, rue de Wervicq,
COMINES, pour le mardi 2 7 mai au plus
tard.
0o YTjiqï-S *^0
5?*, ZV? j-a.
Ah mon Dieu soupira-t-il.
que vois-je?... Est-ce un rêve, ou
l'épouvantable réalité Hélas
oui ce n'est que trop vrai... Je suis
enchaîné, enfermé dans un cachot...
L incurie de la souffrance m'y fe
ront périr Ah je suis bien mal
heureux Et pourtant, quel mal ai-
je commis Aucun Je suis res
té le digne fils du Seigneur de Co
mines... Ah Gosuin ingrat et cruel
Gosuin Vbus deviez m'enseigner les
saints devoirs de la Chevalerie vous
deviez m apprendre comment on doit
s'acquitter de cette loi sacrée qui
nous oblige soutenir le faible,
être le noble appui de ceux qui n'ont
aucune défense Vous êtes un hy
pocrite, un traître sans coeur vous
qui osez fou er aux pieds le saint ser
ment fait mon père, juré un mou
rant vous, qui parachevez vos tra
mes criminelles en vous faisant le
geôlier, le bourreau, le meurtier du
fils de votre bienfaiteur!...
Mais sachez, Gosuin, que Dieu est
juste, et que sa main vengeresse tom
bera lourde sur quiconque opprime
le faible et l'orphelin
Sigefroid s'était redressé dans ses
fers. Son maintien était menaçant,
comme s il eût aperçu, au travers des
mars épais, la figure grimaçante de
1 abhorré de Lysendaele.
Et. en effet, le bruit sourd des pas
de quelqu'un qui s'approche se fai
sait entendre dans le cachot. La por
te ne tarda pas s'ouvrir, et le ser
viteur Maurice apparut. U tenait
d'une main une écuelle en bois mi-
remplie d'eau froide où plongeait une
cuiller de 1 autre, un morceau de
pain noir, comme en portent parfois
les palefreniers aux chevaux.
L infortuné Sigefroid se détourna
pour ne plus voir Maurice ni l'ind j-
ne repas qu'il lui apportait. Le coeur
débordant d'amertume, il cacha son
visage dans ses mains tremblantes,
et se mit verser d'abondantes lar-
mes.
Maurice déposa sur la pierre noire
ce repas de chenil Puis, saisi d'un
profond remords, il jeta un regard
désolé sur le jeune Seigneur, son bon
maître, au malheur duquel il avait
contribué, et auitta silencieusement le
cachot.
La lourde porte de fer avait crié
sur ses gonds, la clef avait grincé en
fermant la serrure, le bruit des pas
du geôlier s'était éteint dans l'éloig-
nement le silence gilacial s'était de
nouveau emparé de ces sombres
lieux, et Sigefroid pleurait toujours
Il pleura de longues heures en
core. II comprenait sa terrible situa
tion. L'infernal Gosuin désirait le
voir mourir de faim De Lysen
daele supposait bien que le jeune
comte n'accepterait, pas l'injure d'un
tel repas -m'îI préférerait périr que
de tout nourriture de brute.
Telle ctivement, dans son
premier désespoir, la résolution du
jeune prisonnier. Mais les horribles
souffrances morales, et l'air pesant
et malsain du cachot l'avaient telle
ment affaibli Et cette brûlure, ce
déchirement d'entrailles, tortures in
dicible -l'on appel1 la soif, la faim,
finiren par lui faire porter machina
lement ses lèvres desséchées l'écu-
elle, qu'il vida avidement, et même
ce pain grossier, qu'il grignota
d'abord avec répugnance, puis dévo
ra dans un accès de fièvre...
CHAPITRE VI.
DETOURNONS quelques in
stants notre attention du terrible sort
du jeune seigneur de Comines. pour
nous reporter aux années qui précé
dèrent ces tragiques événements, afin
que nous fassions plus ample con
naissance avec la noble famille de
Warneton.
Le château de Warneton s'élevait
sur la rive gauche de la Lys, en
viron quatre milles de celui de Co
mines, auquel il eût du disputer la
palme par l'agrément de la situation,
sinon par la beauté des bâtiments.
Il était entouré d'un profond et lar
ge fossé, alimenté d'une part par les
eaux de la Lys et de l'autre, par les
flots limpides de la Douve.
lin seul pont-levis, long et relati
vement étroit, donnait accès au ma
noir dans la prairie, du côté de la
Lys.
Après avoir franchi l'entrée du
mur de clôture, on se trouvait sur
l'avant-cour, donnant sur la Lys, et
en face de deux hautes et belles
tours.
L'une était crénelée, et l'autre sur
montée d'un dôme conique couvert
d'ardoises luisantes et Dourvu aux
quatre vents de lucarnes d'observa
tion, et lançant dans l'air une belle
flèche sur laquelle s'agitait une girou
ette dorée.
A droite du donjon, s'élevait la
demeure seigneuriale, et entre les
deux tours gigantesques, une lourde
et large porte en fer donnait accès
la cour d'honneur.
Plus qauche, entre la tour cré
nelée et une moyenne tourelle dont
'le mur de clôture était flanaué, deux
portes voûtées conduisaient aux écu
ries, aux granges et autres nombreu
ses dépendances qui donnaient, au-
dessus de la Douve, sur la route de
Comines.
Sans doute, un passage secret met
tait en communication le manoir de
Warnèton et l'abbaye de Saint-Au
gustin qui se trouvait côté de l'Egli
se paroissiale et dont le mur d'en
ceinte se mirait dans le fossé du châ
teau.
(A suivre).
Impr. M. Dumez-Truwant. Wervicq.