L'OPINION, Journal d'Ypres.
M. d'Hane de Steenhuyse est un catholique d'une
nuance sui generis il éerivit en 1858 Toutes les
religions, etpar conséquent la religion catholique,
sont d'origine humaine le prêtre doit être excltt
de toutes'les solennités nationales, "ainsi- que dcs
écoles primaires il faut supprimer le traiteraent
du clergé qui n'a ni dévoüment a la religion ni
conviction, car ceux qui le coraposent, embras-
sent l'état ecclésiastique par spéc-ulation et par
calcul.
Et le néophyte M. Schollaert éerivit en 1818, en
parlant de notre saint père le Pape, el des foudres
de i'Eglise.
11 ne s'agissait pas dans ces vers du Pape chef
du pouvoir ternporel, mais du Pape chef de I'Eglise
catholique romaine. dependant le clergé catholique
d'Anvers, de Louvain ét de Bruxelles ont onverte-
ment soutenu la candidature de MM. d'Hane-Steen-
huyse, Schollaert etHaeck! tant il est vrai que le
clergé catholique co&promet tristement son carac-
tère sacré, chaque fois qu'il se mêle avee passion
aux luttes politiquesLes armes dont il se sert sont
des armes a deux tranchants qui finissent toujours
par tourner contre lui-meme.
Maintenantque nos adversaires se vantentde leurs
suceès. La victoire elle-méme, si victoire ii y a, est
bien lourde a supporter, lorsqu'elle est acquise au
prix de tant de turpitudes
L'tiniow tics libéraux.
La majorité libérale affaiblie a la Chambre et ren-
forcée au Sénat, tel est, en résumé, le résultat de
nos dernières élections.
Aux yeux de ceux qui, bornant leur vue et leurs
désirs au temps présent, se préoccupent peu des
dangers de l'avenir, un semblable résultat peut pa-
raitre satisfaisant. A tout prendre, disent-ils, la si
tuation respective des partis n'est pas sensiblement
modifiée; le ministère reste debout,nous gardons la
majorité parlementaire. Que nous faut-il de plus?
Tout cela peut-être vrai pour aujoiird'hui, mais
dernain? Nous avons perdu six voix dans la
dernière lutte. Que nous en perdions encore autant
lors du prochain renouvellement des Chambres,
e'est-ff-dire dans deux ans, et oü sera notre majorité?
La est le péril qu'il faut méditer, si nous voulons le
conjurer pendant qu'il en est temps encore. Et qn'on
ne vienne pas nous dire que l'avenir n'offre rien d'in-
quiétant, que nous voyons les choses trop en noir.
C'est en nourrissant cès fatales illusions que le parti
liberal a préparé et rendu possible son récent échec.
Après les magnifiques élections de 1857, c'en était
fait, semblait-il de Ia domination cléricale; le projet
de loi snr la charité, en éclairant le pays sur les
desseins de nos adversaires, leur avail fermé pour
toujours l'accès du pouvoir. Qui eüt prédit
alors que, moins de six ans après, ces mêihes
hommes, condamnés par l'opinion publiqufe, se se-
raient retrouvés assez forts pour nous battre, aurait
ken en kloosters, datzy ingeslokt hebben, men weet wel wan
neer
.Valschaerds en schynheiligen zyn die liberalen die durven
zeggen dat zy den priester gerust laten in zyne kerk, en in-
nisehen zy maken den goddelyken dienst belachelvk, zy trek-
ken de sermoonen door het modder, zy spotten met de herder-
lyke brieven des Bisschops, zy halen geld op voor Garibaldi en
de kerkstormers van Italië, zy lasteren den S. Pièters-penning
die tot onderstand dient van onzen algemeenen Vader don Paus
der katholyke kerk, zy geven uit voor afpersing en bedrog de
aehnoesen die de katholyken naer China zenden en in de onge-
ioovige landen tot voortplanting van hot katholyk Geloof,
waerin zy opgebragt zyn en dat zy door hunne woorden en
werken dagelyks verloochenen, ja waervan een van hen, met
naem Bara, in de Kamers zegde, over 14 dagen Viel de ka
tholyke Godsdienst in den grond, dat zagen wy geirne
Valschaerds en godlooze lougenaers zyn du liberalen die ge
baren kinders der kerke te zyn, dacr zy de kerkewetten opèn-
lyk overtreden, en den dag hunner vergadering, wanneer zy
hunne schynheiiige omzendbrieven opstellen om do kiezers te
bedriegen, vleesch eten gelyk de beenhouwershonden, niet
tegenstaende den vastendag
Valschaerds et stoute muilen zvn de liberalen die durven de
stem verheffen tegen de zoogezeido rykdommen der geeste-
iykheid, terwvl zy zeer wel weten dat de arme lieden naer hen
niet komen om onderstand, omdat zy daer gemeenlyk buiten
viiegen, maer naer den priester, die üauvvelyks genoeg heeft,
om zyne kerke, zyne arme parochianen en do werken van
liefdadigheid te ondersteunen.
Laifaerds zyn de liberalen, die over veertien dagen de beur
zeenyders wet gestemd hebben,' waerdoor zy de katholyke fon-
datien van over ouds in hun zak steken, tegen wil en dank van
certainement passé pour un fou, un visionnaire. Le
fait est la, cependant, patent, indéniablc. Le 9 juin
dernier, nous avons été battus, parfaitoment battus,
et si nous n'y prenons garde, il est clair que nous
serons battus de nouveau aux élections prochaines.
Mais il ne suffit pasdesignaler Ie dangeril reste,
et c'est le point délicat, it rechercher les moyens
par lesquels il peut être écarté.
Le tort des libéraux, selon nous, c'èst d'avoir
trop présumé de l'opinion. Dans un pays libre
comme la Belgique, l'opinion exerce, sans doute, la
plus irrésistible de toutes les puissances. Armée de
la liberté de Ia presse et de la liberté d'assóciatiqn,
il n'y a pas d'abus, il n'y a pas de mensonge, si in-
vétérés qu'ils soient, deint elle ne finisse par triom-
plier; tót ou tard; c'est notre gloire it nous, libéraux,
d'avoir foi dans la liberté et cl'attendre tont du pro-
grès de l'opinion. Mais l'opinion n'est une puissance
que si on la tient en éveil; abandonnez lit a clle-
inême, eile s'assoupit, elie s'endort, elle devient
une masse inerte, incapable de penser et d'agir.
En 1857, l'opinion pttblique, fortement surexcitée,
avait acclamé l'avènement du cabinet liberal avee
un immense mouvement, d'espérance. Enfin, l'lieure
de Ia délivrance était arrivée et le pays allait pou
voir se débarrasser, une fois pour toutes, du joug
détesté de la theocratieTel était le sentiment qui
régnait dans tons les cceurs et que tout le monde
proclamait. t
Or, qu'arrive-t-il? C'est qu'a peine installés aux
affaires, les libéraux se divisent; paree que, dausee
moment, ils se sentent soutenus par la force de l'o
pinion publique, ils s'imaginent qu'ils n'ontplus rien
a redouter de leurs adversaires et, au lieu d'employer
cette force, qui est dans leurs mains, a leur donner
le dernier coup, ils la tournent cöntre eux-mêmes et
s'entre-déchirent a belles dents. On voit des hom
mes qui, pendant vingt ans, ont combattu sous le
mème drapéan, se sëparer tout a coup et camper en
lace les uns des autres, comme des ennemis. Ici,
c'est la scission, la, ce sontles avancés, puis encore,
les doctrinaires, les ministériels, et chacun Lire a
soi le plus qu'il peut d'amis et de partisans. Quant
au parti clérical, on ne s'en occupe guère on, pour
mieux dire, on ne s'en oecupe plus tout; il est jugé
mort jamais, et si, par impossible, il relevait la
tête, n'avons-nöus pas pour nous l'opinion publique?
Nous l'écraserions net. En attendant, on continue 5
s'entre-déchirer.
Tandis que nous perdons ainsi un temps précieux,
nos adversaires, un instant abasourdis, panseqt
leurs blessures et réparent leurs forces, habites a
profiler de nos divisions intérieurès, ils exploitent
les rancunes des uns, les espérances des autres et
s'étudientf a creüser chaque jour plus profonde la
ligne qui nous sépare. Quant a eux, mon Dieu!
ils ont renonce au pouvoir, ils n'aspirent plus
redevenir majorité. Qu'on leur permette de prati-
quer, en paix, les devoirs de leur religion, qu'on
ne les moleste pas dans l'exercice de leur cultc,
ils n'en demandent pas davantage. Les pauvres
hommes
Mais le jour de la lutte arrivé, on jette le mas
que. Tartuffe relève la tête et lance aux libéraux ce
fameux c'est a vous d'en sortir qui fait bondir Or-
gon sur sa chaise. Cet enuemi que Ton croyait
abattu, le voila devant nous plus fort, plus puis
sant que jamais. Alors, mais alors settlement, les
het katholyke Belgenland, daer zy geen andere reden hebben
om zulks te doen dan Duivels zak is nooit vol
Eerlooze bedriegers zyn de liberalen die zeggen dat al wat
treft'elyk man is, zich onder hen bevindt; maer toen cr een is
in de familie die niet meer wil deugen,steekt gy zich geen iibe-
rael
Ondankbare melkmuilen zyn de liberalen die hunnen stand
verpügt zyn aen de katholyke ambtënaers, ja, aen pastoors
zelve; die van katholyke ouders gebragt zyn in don stact waer
yy gekomen zyn, wier familie kristelyk is, en die nu uit eer-
zugt en dorst naer eene plaets waertoe zy onbekwaem zyn, de
dankbaerheid vergeten, en hunne modeborgers trachten te be
driegen, om te Brussel te geraken en mede te stemmen met de
godlooze bakzwyns die roepen Geen kerke meer, noch Gods
dienst
En men zou zulke mannen gelooven en voor hen kiezen
En wie zyn nu de katholyken?
Katholyke zyn zy die willen leven' en sterven in de Godsdienst
hunner vadersdie willen dat hun vaderland en hun katholyk
Geloof onaengerand blyven van het eervergeten gespuis der
godlooze liberalen.
Katholyken zyn menschcn gelyk onze ouders waren, die be-
geeren d'at onze kinders kristelyk opgebragt worden, verre van
de protestante scholen, te Brussel en elders gesticht met de
testamenten cn geldsommen der liberalen.
Katholyken zyn Belgen die als Burggraef Duparc van Vlamor-
tinghe, hun gemak en hunne ruste slagtoftëren om de belangen
van ons katholyk vaderland voor te staen.
Katholyken zyn marine die gelyk regter Sartel van Yper, be
reid zyn vaerwel te zeggen aen hunne eerlyke bediening om
met de andere ware Belgen te spreken en tc stemmen voor het
geluk des lands
écailles nous tombent des yeux et nous voyons la
faute que nous avons commise: ii faut a tont prix
el tout de suite, regagner le terrain perdu; ce sont
nos querelles intestines qui causent notre faiblesse,
réunissons-nous sans perdre un instant; tout n'est
pas perdu, l'opinion publique...
L'opinion publique Vous appelez l'opinion pu
blique? Aveugies que vous êtes, vous ne voyez done
pas qu'elle ronfle du meilleur sommeil? Et c'est, par
ma foi, ce qu'elle avait de mieux a faire. Elle nous
avait installés au pouvoir, elle avait remis entre nos
mains les destinées du pays, et voilé qu'è peine ar
rivés aux affaires, nous ne savons pas faire autre
chose que de nous qucrellèr misérablement. On ne
peut plus appuyer ie ministère sans être un vil mi
nisteriel, une arae damnée de M. Frêre-Orban 'un
lïomme cörrompü. Qui se p'ermet de le contredire
passe pour un brouillon, un ambitieux, un homme
dangereux. El nous voulons que l'opinion publique
se passionne pour ces mesquines querelles, qu'elle
prenne fait et cause dans de semblables misères?
Et nous nous étonnons, quand, au moment du dan
ger, nous la trouvons engourdie et somuolente?
A quoi bon, nous dira-t-on, revenirsur Ie passé?
Les libéraux sont réconciliés aujourd'hui; nous en-
trons dans une ère nouvelle, de concorde et frater-
nité. Le danger a dispara
Peul-être.—
Qui, en face de l'ennemi, le jour même de lajutle
quand l'union était pour eux tous une question de
vie et de mort, les libéraux de toutes les nuances
se sont donné la main et n'ont eu qu'un seul et
même drapeau.Oui, cette réconciliation a été fran-
che et loyale des deux cötés; mais cela ne suffit
pas, il faut qu'elle soit durable. II ne faut pas que
demain, lorsque les dernières ardeurs de la lutte
scront éteintes, nous nous retrouvions en presence
les uns des au tres avec les mêmes exigences, avec
les mêmes prétentions que par le passé. II faut,
nous le répétons, que la réconciliation soit durable
et elle ne le sera qu'a de certaines conditions que
nous exposerons clans notre prochain numéro.
Comspfidaucê particuliere de L'OPfNIÖM.
Plusieurs journaux, quelque pcu susceptibles a mon avis, se
sont assez vivement. émus h la lecture de la note suivante pu
blico dans la partie officielle du Monüeur wiïversel
S. M. le roides Beiges vient d'adresser des felicitations a
S. M. l'empereur des Francais, h Poccasion de la prise de Pue-
bla par les troupes franchises.
A la lecture du Moniteur uniyersel, il ne pouvaitplus y avoir
de doute, il était bien évident que la nouvelle était officielle.
Mais olie avait était été transmise le matin par la voie télégra-
phique, et nos pointus confrères trouvèrent commode de s'en
prendre au télégraphe. Cela n'est pas possible dit YEcho
de Liégejournal radical; le télégraphe a raenti s'écria
1 'Escaut; et les organes du parti catholique chargés du rólè
de tirailleurs s'en prirent au ministère, sans s'apercevoir qu'ils
faisaient le coup de feu contre leurs hommes, earil est cónnu
que l'armée frangaise, en prenant fait et cause contre Juarez,
est allee au Mexique servir les intéréts cléricaux. Peu importe:
le Roi avait félicité l'Empereur de la prise de Puebla, c'était na-
tureliement la fautc h Voltaire... je veux dire au ministère.
Plusadroits, mais non moins perfides, car ils avaient sous
les yeux non-seulement la dépêche télégraphique mais la note
officielle du Moniteur, 1 'Echo de Liége et Escaut s'entendi-
rent pour poser la question en ces termes Léopold F' sa i
que Juarez est comme lui-même lechef d'un gouvernement
Katholyken zyn Vlamingen van den aerd van M. Vanrenynghe,
Burgmeester te Poperinghe, die niet aerzelen lange jaren hun
werk te maken van de belangen van hun arrondissement, zon
der eigenbaet of eerzucht.
Met een woord, de katholyke kandidaten zyn vrve burgers
die zich stellen boven de beloften en dreigementen van liet
knikkers ministerie, en boven de vuilemuitery en den herberg-
klap van kleine opschoten van Notarissen die zich beter zouden
bemoeijen met hunne koopdagen, hunnen hommel en hunne
solferpriemljes dan van in hun vlaskop te steken dat zy voor
het geluk van het vaderland geschapen zyn.
Kiezers wilt dan uwe handen niet vuil maken met mede te
werken aen de langzame moord van Kerk en Vaderland! Wilt
niet stemmen met noch voor deszelfs vyanden, hoe schoon zy
zich onder hunne doorluchtige schaepsVellen trachten te ver
bergen Geeft uwe stemme niet aen eerlooze volksbedriegers,
maer wel aen deze die durven zeggen Ik ben Belgenland ge
negen, het katholyke Belgenland, en ik zal die godlooze wet
ten verwerpen die den Godsdienst ondermynen en de vryheid
der katholyk Belgen een doodsteek geven
Welnu die onal'hankelyke kandidaten, die maer willen afhan
gen van hun katholyk vaderland, die kandidaten voor de welke
uwe kristene ouders zouden gestemd hebben, die kandidaten
die gy nooit zult zien het slyk werpen naer uwe Moeder de
katholyke kerk, het zyn de katholyke kandidaten, namentlyk
ons arrondissement van Yper, de Ileeren
Burgraef UITWAR.C, grondeigenaar te Vlamertinghe
Vilk.IVE*3C;wrv<KISK, burgmeester van Poperinghe
uittredende lid
B.KBlTEL, regter te Yper.
Frères pitié. I.e vieillard sombre et blême
Vêut ramensr des slides odteux.
11 balbutic cn gothique anatlième
Pom' nous ftéirir èt la barbe elos dteux
Sa foudre delate et va s'dteindre a teere
Comme un pdtard dans la foule jetd.
Bon .Tupiter on rit de ton tonnerre
Sous l'arbre de la liberté
Bruxelles, 49 juia.