L'OPINION, Journal d'Ypres. caut,qui est 1'acte diplomatique le plus important que notre diplomatie ait jamais eu b négocier. J'ai exposé assez lon- guement la question, dans le premier numéro de ce journal, pour avoir le droit de croire que vos lecteurs apprécieront a sa juste valeur l'importance de la solution intervenue. On assure que M. Frère-Orban s'occupe de la suppression des droits de barrière, de la reduction au taux uniforme de dix centimes de la taxe des lettres pour l'intérieur du pays. On s'oc- cuperait aussi de la reduction et de l'uniformité des tarifs sur les canaux et les chemins de fer. Ville d'Ypres. Conseil communal. Séance publique du samedi 'HO juin 1863. Etaient présents MM. Pierre Beke, bourgmestre, président; Théodore Vanden Bogaerde, Edouard Cardinael, Auguste De Ghelcke, Pierre-Léopold-Francois Boedt, Charles Becuwe, Va- nalleynnes-Schokeel, Louis Vanheule et Auguste Beaucourt, conseillers. A quatre heures, les membres sont en nombre pour delibé- rer. La séance est ouverte par la lecture du procés-verbal de la dernière reunion. Larédaction de ce procés-verbal estadoptée sans observations. M. le président communique b l'assemblée, les demandes au nombre de huit, formulées par les diverses sociétés de cette ville, a l'effet d'obtenir un subside sur la caisse communale, pour les concours qu'elles se proposent d'ouvrir b Foccasion de la prochaine fête communale. Le conseil charge le collége de formuler un avant-projet de programme, lequel sera soumis b Fexamen des trois commis sions réunies et ensuite b la sanction de l'assemblée, b sa pre mière réunion. Le conseil de fabrique de l'église Saint-Martin a fait parvemr au collége son compte de l'exercice 1862, ainsi que le projet de budjet pour l'année 1864. Ces documents sont renvoyés b l'examen de la premiere commission. M. le président rappelle a ses collègues que lors de la der nière réunion, il leur a remis un exemplaire de la circulaire adressée, b tous les conseils communaux du pays, par l'édilité d'An vers. 11 demande si le conseil est disposé b délibérer a ce sujet. Un membre demande la parole et propose de s'occuper im- médiatement de cette circulaire par laquelle Pon fait, a propos de prétendus griefs que la ville d'Anvers aurait b faire valoir contre l'exécution de la loi des fortifications, un appel a la soli- darité qui unit les communes beiges en un seul faisceau pour obtenir justice de ces griefs. M. le consciller Becuwe propose done, puisqu'il est reconnu que la loi, concernant la defense nationale, a été régulièrement votée et promulguée, qu'il résulte detoutesles discussions cjui ont eu lien b la Chambre et des documents qui ont été publies, que cette loi est exécutée selon sa lettre et son esprit, et at- tendu que dans un pays libre chacun doit obéissance et respect a la loi, que l'assemblée decide de passer bl'ordre du jour. Cette proposition est appuyée par M. Boedt, M. le bourg mestre déclare sejoindrebla proposition de M. Becuwe et Boedt et demande bce quele conseil motive sonordredujour. 11 invoque la lettre de M. Cogels-Osy; cette pièce, dit-il, prouve al'évidence qu'Anvers n'apas ététrompéet que la métro- pole commerciale et artistique de la Belgique ne fait que subir les consequences d'une loi régulièrement votée parlesmanda- tairesdu pays. Cette proposition étant mise aux voix,est unammement adop tee et le conseil décide de passer a l'ordre du jour sur l'objet de la circulaire du conseil communal d'Anvers pour les motifs in- voqués ci-dessus. La comptabilitó du Mont-de-Piété pour l'exercice 4862 et le projet de budget pour 4862, sont renvoyés b une prochaine séance, la commission n'ayant point terminé son rapport. La première commission a examimé le compte de l'emploi des fonds mis a la disposition de la sociéte dramatique de Vlaamsche Ster pour la deuxième série du festival, elle a pu reconnaïtre que eet emploi est regulierement justihe et vient proposer d'arrêter ce compte en recettes b la somme de.fr. 2,2o8-15 en dépenses b celle de4,4)55-10 par conséquent avec un excédant do fr. 302-99 Le conseil adopte. L'assemblée approuve la location des herbages croissant sur une partie du chemin dc ronde intérieur et extérieur, tenue le 44 juin 4863, et dont le produit s'est élevé a 954 fr. non eom- prisles 10 p. c. Le projet de budget pour l'école moyenne de 1 Etat établie en cette ville, a été arrêté ensuite tel qu'il était présenté par le bureau administratif, en recettes et en dépenses a la somme de 43,880 fr. En terminant l'ordre du jour de la seance publique, le conseil émet un avis favorable pour l'approbation par la députation per manente; 4° D'un procés-verbal de vente par les hospices de 124 mar ches de sapins évalués b la somme de lr. 3,113-20 et dont la vente a produit celle de fr. 7,793-30. 2° Du procés-verbal de location publique pour le meme bu reau charitable de 28 articles bièns ruraux loués actuellement pour le prix de fr. 9,839-30, et qui b dater^du ler octobre pro- duiront un revenu de 11,884 fr. Nous avons sous les yeux la réponsede M.Devauxb l'adresse du Conseil communal de Bruges, laquelle sera msente dans le procés-verbal de la séance, comme faisant suite aux deli- bérations de l'assemblée .Le Conseil a vu, dans cette proposi tion faite par M. Termote, une nouvelle occasion de protester de son estime pour M. Devaux, etd'affirmer son droit de don- ner, au nom de la commune, une marque de sympathie a un illustre citoyen. M. Devaux abandonne b l'hostilité de ses adversaires 1 o- rateur parlementaire et ses doctrines politiques, mais sa conscience, dit-il, est au-dessus de leurs atteintes. Pendant une carrière de plus de trente-deux ans, il a le bonheur de ne pas avoir émis trois votes qu'il changerait s'il avait b les émettre encore, et pas un seul que des vues personnelles aient inspiré ou pour lequel sa conscience lui fasse l'ombre d'un reproche. Depuis longtemps, messieurs, a ajouté M. Devaux, l'état de ma santé et le besoin de repos me faisaient aspirer au mo ment oil il me serait permis de quitter la vie parlementaire. Mais l'opinion libérale avait encore des difïïcultés a surmonter, la situation agitée de l'Europe recélait d'autres dangers, je croyais que le poste que l'élection m'avait confié, l'honneur me défendait de l'abandonner. Le dirai-je? II m'en eüt trop coüté de rompre moi-même ce lien touchant de fidélité mutuelle qui pendant le tiers d'un siècle m'avait uni b l'arrondissement de Bruges. Aujourd'hui que ce lien a été brisé par d'autres, je recouvre ma liberté tout entière, et j'ai désormais le droit de regarder ma carrière parlementaire comme définitivement ter- minée. Résultatdes elections auxgradespour la garde civïcjue d'Ypres. lre COMPAGNIE. (Composée d'hommes agés de moins de 33 ans.) Capitaine, M. Vandermeersch, Jules. Lieutenant, M. Sursan, Félix. Sous-lieutenant, M. Vandermeersch, Emile. idem M. Vanacker, Louis. 2C COMPAGNIE. Capitain», M. Sonnevile, Benigne (non-acceptant.) Lieutenant, M. Cardinael, Joseph-Léon. Sous-lieutenant, M. Podevin, Iienri. idem. M. Decadt, Bruno. 3° COMPAGNIE. Capitaine, M. Vandevelde, Albert. Lieutenant. M.Elleboudt, Jean. Sous-lieutenant, M. Brunfaut-Vanalleynes. id. M. Ligny, Marie. 4e COMPAGNIE. Capitaine, M. Spilliaert, Louis. Lieutenant, M. Vandevyver, Emile. Sous-lieutenant, M. Hennion, Théodore. Id. M. Vanalleynes, Floride (non éligible, ayant sa résidence b Proven.) DEMI-BATTERIE. Lieutenant commandant, M. Joye, Auguste. Sous-lieutenant, M. Paulin. On nous prie d'insérer la lettre suivante concernant les élec- tions de la garde civique. Tout en déférant au désir de notre correspondant, nous devons lui laisser la responsabilité de ses assertions. Ypres, 25 juin 4863. A M. l'éditeur de i'OPiMOV. Monsieur, Dimanche dernier ont eu beu, comme vous le savez, les élec- tions générales pour la garde civique. En l'absence de toute lutte, elles ont offert en général peu d'intérêtla plupart des titulaires ont été réélus une seule compagnie, la deuxième, fai- sait exception. Lb, en effet, la place de capitaine était vacante depuis longtemps et deux compétiteurs, briguant l'honneur du commandement, les gardes se divisèrent en deux camps, de forces b peu prés égales, 29 voix contre 24. Dans la pensée de la majorité, le résultat de cette election devait servir de protestation contre quelques manoeuvres. Ces manoeuvres existaient-elles réellement? Quelle en était la nature? Enfin, la protestation était-elle opportune ou non Les avis différent, ce sont la d'aibeurs autant de questions que pour ma part je ne desire pas examiner. Mais il est une parti cular^ qui a attiré l'attention publique et provoqué un grand nombre de commentaires. Chacun sait que l'heureux vainqueur du 21 juinn'avaitépar- gné ni démarches,ni peines pour faire accepter sa candidature et nous avons été tous témoins de l'indescriptible enthousiasme qui Fenflamma soudain b la nouvelle de son triomphe. Hélas les conseils de la nuit opèrent bien des changements et le bon heur de la veille se transforms le lendemain en une démission en régie adressée a qui de droit Quelle pouvait être la cause decerevirement subit? Lavoici: Une pression s'était exercée et quelques personnes haut pla- cées avaientcru devoir interposer leur autorité. Par des cajo leries, des promesses, et même un peu de menaces, elles avaient déterminó le nouveau titulaire a se démettre de ses fonetions. On se demande dans quel but. II ne peut être question d'a- planir le chemin a un candidatévincé sa dignité lui défend de profiter de semblable combinaison, et d'aibeurs j'ai la convic tion que ma compagnie ne se déjugeraitpas dans une seconde élection. Mais il parait qu'il y a une autre anguille sous roche. II s'agit de pourvoir bientót b la nomination d'un nouveau major par suite de la retraite de M. Vandenboogaerde et, parmi les candidatures dont on parle, il en est une a laquelle certaines personnes semblent vouer un attachement tout particulier. Or, cette nomination se faisant par les officiers, le moyen le plus sür d'atteindre le but est de composer une majorité d'amis dé- voués. Puis unefois qu'on aura un pied dans ia garde civiqu», il sera fort facile de nous faire emboiter le pas b tous. Voila le vrai mot de l'énigme. Mais quoiqu'il arrive, je suis persuadé que nos officiers no se laisseront guider dans leur cboix que par l'intérèt de l'institution b laquelle ils appartien- nent. Pour jouir de la considération qu'elle mérite, la milice citoyenne doit avoir pour chef un homme qui,par ses relations, sa position, son age, son expérience, exerce un certain ascen dant moral. La est la véritable condition de son existence et le seul moyen de jouer un róle utile, si la nécessité de son Inter vention se faisait un jour sentir. Sans doute les gardes ont conliance dans leurs officiers; ils sont persuadés que ceux-ci, sans se laisser circonvenir par des considérations étrangères, agiront presque dans la pleni tude de leur indépendance. II n'en est pas moins vrai que des intrigues se font jour. La pubbcité peut les déjouer. C'est ce qui m'a déterminé a avoir recours a votre estimable jour nal, M. l'éditeur, afin desoumettrc ces courtes reflexions a mes concitoyens. Agréez, etc. Un garde de la 2e compagnie. lYecueil des actes relatifs aux fondations. avis. La publication des actes relatifs aux fondations de bourses d'études sera commencéeprochainementparles soins du département de la justice. Le public sera admis b souscrire b eet ouvrage, soit pour l'ensemble de la collection, soit pour chaque fondation sépa- rée, aux conditions b ahnoncer ultérieurement. Les premiers volumes concerncront les fondations qui ont leur siége dans la province d'Anvers. Les archives de certaines fondations ayant été dispersées par suite des événements politiques ou égarées entre les mains des families, les personnes qui possèdent quelques titres anciens et qui veulent seconder le travail entrepris par le gouverne ment, sont priées de vouloir bien adresser sans retard, au mi nistère de la justice, les documents qui sont en leurs mains. On lit dans l'Echo du Parlement Le bruit est répandu qu'un arrêté royal vient de statuer sur le sort des six condamnés b mort de Bruges, dans Faffaire ditede la bande-rouge, Kastelyn, Henri Vermeersch, Lahousse, Lepoutre, Marie de Gryze, épouse Vanderzype et Pierre Desot (on sait que ce dernier avait renoncé a se pouryoir en cassation). II y aurait commutation de peine en travaux forcés b perpétuité. Toutefois, le faitne parait pas bien certain en ce qui concerne surtout le principal condamné. Nous espérons, dit le Journal de Bruges, que le roi n'usera pas a moitié de sa plus belle prerogative, et que la grbee tom- bera du trone sur tous les coupables, car c'est b tort, selon nous, qu'on représente Kestelyn comme le principal condamné et qu'on en a fait un chef de bande. Le jugement n'a établi aucune distinction entre les condamnés, tous le sont pour complicité dans les assassinats, aucun ne l'est comme auteur principal. Egaux devarit la justice pour le crime, ils doivent l'être pour la peine et pour la grace. Voici le programme des fêtes et réjouissances qui auront lieu a Foccasion de la kermesse de Warnêton le dimanche 3 juillet 1863 et jours suivants. Journée du dimanche 5 juillet. Festival d'harmonie, au- quel prendront part les sociétés désignées ci-après 1° Frelin- ghien, 2° Gheluwe, 3° Halluin, 4° Hellemes-lez-Lille, 3° Hou- plines, 6° Lauwe, 7° Linselles, 8° Messines, 9° Quesnoy-sur- Deule, 10°Reninghelst, ll°Roncq, 12° Voormezeele, 13° Wer- vicq. Prix du tir b la cible pour les musiques, une montre en or b cylindre d'une valeur de 120 francs. eête militaire. Tir 'a la cible chinoise. Les sapeurs- pompiers des communes désignées ci-après se sont fait inscrire pour participer b ce tir 4° Armentières, 2° Chapelle d'Armen- tières, 3° Frelinghien, 4° Halluin, 5° Houpbnes, 6° Linselles, 7° Quesnoy-sur-Deule8° Wervieq (Belgique), 9° Wervicq (France.) Les prix offerts consistent en argenterie dont le détail suit ler prix six couverts d'une valeur de 150 fr.; 2", quatre id., de 100; 3°, trois id., de 75; 4e, deux id., de 50. Total 375 fr. Une médaille en vermeil au corps do pompiers qui se pré sentera dans la tenue la plus régulière. Un règlement spécial déterminera les conditions dece tir. Journée du lundi 6 juillet. Tir a la cible pour les sapeurs- pompiers et pour la musique de Warnêton. Mat de cocagne. Un mat de cocagne sera garni de diffé rents prix. L'exercice commencera a 5 heures du soir. Courses de canards. Une course aux canards, aura beu dans la rivière la Lys, a trois heures de rélevée. Des prix se- ront décernés aux vainqueurs. Journée dujeudi 9 juillet. Jeux populaires consistant en Jeu de ciseaux, Courses en sacs, Tir d la sarbacane et autres. La cloche de retraite ne sera point sonnée pendant les cinq jours de la kermesse. Faits'divers. Par circulaire du 5 juin, M. le gouverneur de Ia Flandre oc cidentale informe les administrations communales, etc., que les concours de juments de trait auront beu cette année a Ypres, sur la Grand'Place, le lundi 27 juillet, b 11 heures du matin, pour l'arrondissement judiciaire d'Ypres. La circulaire porte Les récompenses qui seront décer- nées consisteront en une première prime de 150 fr. avec une médaille en bronze, et une deuxième prime de 100 fr. avec une médaille en bronze. Elles seront remises immédiatement après le concours. D'aprèsles articles 23 et 24 du règlement, les ju ments doivent être agées de quatre ans au moins et suivies de leur poulain. Lespoulains doivent être issus d'unétalon approuve ou fai sant partie du haras do l'Etat. La mort du poulain avantl'époque du concours ne privé pas le propriétaire de la prime, pourvu qu'il soit prouvé, par une attestation d'un vétérinaire diplömé, certifiée par l'administra- tion locale, que le poulain a existé. L'abondance des matières nous force b renvoyer b notre pro- chain n° la publication de la traduction, la plus littérale possible, de l'ignoble pamphlet flamand que nous avons reproduit dans notre précédent numéro. 11 n'est pas inutile de conserver le souvenir des excès, commis par la .presse cléricale. Les nouvelles statues placées depuis quelques jours du cóté ouest des halles d'Ypres sont en tout point dignes de leurs devancièresleur caractère ogival est en parfaite harmonie avecle style du monument.

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L’Opinion (1863-1873) | 1863 | | pagina 3