L'OPINION, Journal d'Vpres.
Actes ofliciels.
Fails divers.
tique mise en péril par eux, c'est de lui réserver la liberté d'at-
tendre le moment opportun pour réviser la loi.de 1842, c'est-k-
dire d'attendre que sa majorité soit-reconstituée assez solide-
dement pour qu'on puisse compter sur elle.
Le parti catholique peut done dormir en paix, lui qui sait
bien que, si le ministère proposait k la Chambre actuelle la ré-
vision de la loi de 1842 dané le sens des principes constitu-
tionnels proclamés par II. Frère en 1846 au Congrès libéral, il
serait renversé le ministère attendra le résultat des elections
de 1865 pour se déterminer, de deux choses l'une, ou k se
retirer, ou k séculariser l'enseignement. Par exemple, le parti
catholique peuten êtrebien convaincu, le jour oü lo ministère
aura reconquis quinze ou vingt voix de majorité dans les
Chambres, l'heure de la délivrance du joug clérical sonnera pour
nous et la dernière bataille sera livrée.
Je résumé ici les dernières nouvelles de Bruxelles en atten
dant le vote de notre Conseil provincial, que je pourrai proba-
blement vous faire eonnaitre en post-scriptum.
Notre Conseil communal a eu une idéé sublime. Au lien d'é-
lever un monument banal k la mémoire de notre défunt bourg-
mestre, il va construire une cité Fontainas avec le concours
de la province, qui lui a étéassuréaux acclamations de nos dé-
putés. Cette cité, au fronton delaquelle sera placé le buste du
vénéré défunt, sera exclusivement destinée aux instituteurs
commünaux pensionnés. Chaque demeure sera contigue, mais
entiórement distincte, et toutes auront accès k un jardin com-
mun. La cité Fontainas ne sera ni un refuge ni un hospice; au-
cune démarche, aucune sollicitation, aucune protection ne se-
ront nécessaires pour y avoir accès le titre seul d'instituteur
communal pensionné créera le droit d'y prendre place par or-
dre d'ancienneté et sans distinction entre les grades. Chaque
instituteur conservera son indépendance et sa manière de vi-
vre, il jouira de son habitation comme si elle lui était concé-
dée en vertu d'un bail. Une partie de Fétablissement, tout k fait
séparée, sera réservée aux veuves d'instituteurs et aux ibstitu-
trices célibataires. Voilk comment, a Bruxelles, on sait ho-
norer la. mémoire des bons eitoyens et des véritables bien-
faiteurs del'humanité.
Le Roi se renara prochainement k Ostende avec toute la fa
milie royale. S. M. ètLL. AA. BR. y passeront une quinzaine
de jours. Le Roi recevra, pendant ce temps, la visite de plu-
sieurs augustes personnages, peut-être mème, dit-on, quoique
j'y croie peu, celle de l'Empereur Napoléon. Le prince de Da-
nemark, se rencjant k Athènes, passera par Ostende et par
Londres, afin de voir d'abordlcroi Léopold etla reine Victoria.
Plustard, après les fêtesde septembre. leRoi compte aller
passer quelque temps k sa villa du lac de Cóme. La douceur de
la températime, aux approehes de l'hiver, sera extrêmement
favorable au rétablissement délinitif de l'auguste malade, dont
la santé, du reste, ne laisse plus que très-peu k désirer.
Presquc tousnos ministres sont partis. M. Vandenpeereboom
va arriver k Ypres, s'il n'y est déjk, M. Frère-Orban se repose
au Rond-Chêne, et M. Tesch voyage en Allemagne c'est son
collègue des travaux publics qui a la signature des affaires de
la justice.M. Chazal, lui, est presque toujours k Anvers, oü il
surveille les travaux de fortification, qui sont poussés avec
beaucoup d'activité.
C'est pour qu'ils ne soient pas un instant interrompus qu'il
n'y aura pas, cette annéè, de période de manoeuvres au camp
de Beverloo. On sait que ces fortifications doivent être com-
plètement terminées en 1864. Est-ce pour atteindre ce but ou
pour parer k certaines éventualités que l'on pousse si vigou-
reusement les travaux II faut s'attendre k tout pour ne s'é-
tonner de rien ditun proverbc indou. Je crois que le mi
nistère a inscrit ce précepte dans le code de la sagesse de la
nation et qu'il l'observe très-serupuleusement.
Post-scriptum. Le Conseil provincial du Brabant, après une
brillante discussion, a adopté par 36 voix contre 13 etl ab
stention la proposition d'émettre un voeu en faveur de la ré-
formede la loi de -1842, sur l'enseignement primaire.
M. le gouverneur avait déclaré, a l'ouverture de la séance,
qu'il ne pourrait accepter le débat qui lui était offert, attendu
que son discours d'ouverture était, a-t-il dit, une opinion per
sonnels et non une provocation. II s'estainsi retiré du débat
sans avoir Fair de le déserter. Pauvre gouverneur 1
Sont nommés officiers de l'Ordre de Léopold
Les colonels De Jaegher, commandant Ie 2= régiment de ligne; Chirac,
commandant le 6<" id.
Sont nommés chevaliers de l'Ordre de Léopold
Le lieutenant-colonel Leconte,du -11e régiment de ligne; les majors Tos-
■quinet, du 6» regiment de ligne; Reine, du 41» id;; le capitaine Pauwels,
dULes'capitaines commandants Servranckx, du 1" régiment de lanciersj;
Vandermcer, du 2» régiment de chasseurs a cheval.
Le major pensionné Eisenloft'el est nornmé officier de l'Ordre de Léopold.
M. Crepin, ingénieur de première classe des ponts et chaussées, est
nommé chevalier de l'Ordre de Léopold.
On nous communique la pétition suivante, qui, sous la forme
d'unc bonne et innocente plaisanterie, reproduit des observa
tions déjk faites par 1 'Opinion:
A Messieurs les membres de Fadmimstration communale de
la ville d'Ypres.
Messieurs
Le soussigné Clair-Bout,né nalif de Cuesmes,marchand de
lanternes, ci-devant a Stambruges, actuellement ambulant, k
Finsigne honneur de vous adresser très-humblement et très-
respectueusement la présente supplique aux fins de pouvoir
établir, en votre bonne ville d'Ypres, un magasin de lanternes
de voyage.
«Ceslanternes serventmerveilleusement les personnes qui,
le soir, veulent trouver leur chemin; elles sont pour elles un
vade-mecum indispensable. Aussi j'en ai vendu par milliers
dans tous lesbourgs et villages oüj'ai été établi.
Mais depuis quelques temps une idéé de progrès, idéé in-
sensée, a envahi toutes nos populations; il n est pas de com
mune rurale qui n'aspire k avoir un éciairage comme k Bruxel-
ies- et dans plusieurs petites villes quelques lumières un peu
disséminées servent k éclairer les passants; même-pendant les
soirées obscurs de l'été. Le requérant trouve que c'est lk une
manière de dépenser assez inutilement l'argent de la commune.
Que ceux qui veulent en sortant le soir, éviter de tomber dans
une entrée de cave, ne pas heurter contre un échafaudage, ne
pas prendre la porte d'une maison pour une rue, se servent de
mes lanternes! Avec leur propre argent ils peuvent se donner
leluxe d'un éciairage. Mais jamais une administration commu
nale ne peut consentir k donner le luminaire k quelques dröles
qui veulent parcourir los rues après le coucher du soleil, sur-
tout pendant les mois de l'été et du printemps.
L'argent de la ville ne peut avoir pareille destination C'est
lk, Messieurs, une idéé que je vous crois partager avec moi.
C'est pourquoi, Messieurs, le marchand de lanternes a
pleine confiance, qu'en s'établissant k Ypres, il fera de bonnes
affaires. II ose espérer, Messieurs, que vous daignerez accueil-
lir sa demande, et qu'en protecteur zélés de l'industrie et du
commerce, vous serez assez bienveillants pour cóntinuer,
comme par le passé, k laisser les rues de votre ville pendant
six mois de l'année sans éciairage aucun. Cette petite condes-
cendance en faveur d'un pauvre commereant; père d'une nom-
breuse familie, qui tkche de venir en aide a vos administrés et
k ses enfants, sera un acte de bonne charité dont il vous saura
gró.
1 J.-B. CLAIR-BOUT.
Ypres, mardi, 44 juillet 1863, k 11 heures du soir.
Nousremarquons depuis quelque temps un fait qui se répète
fréquemment dans un des principaux cercles de notre vdle et
qui suscite d'universelles réelamations; nous voulons parler de
la destruction des journaux.
Nous ne rappellerons pas que les livres, brochures et jour
naux qui se trouvent dans une société appartiennent k tous et
que nul n'a le droit de se les approprier; c'est une vérité de
M. de La Palisse. Mais ce qui estétrange, c'est le discernement
que l'on semble mettre dans lechoix.
On ne s'attaquera pas, par exemple, aux journaux dont l'ap-
probation laudative ou le mutisme docile est passé depuis
longtemps enproverbe; ceux-lk vivent en paix, leur innocence
est leur sauvegarde. Mais pour ceux dont les allures indépen-
dantes se refusentk flatter les vanités, c'est bien différent; ils
sont déchirés, coupés, anéantis, et c'est principalement sur
les articles traitant d'intérêts ou de faits locauxque s'acharnent
les griffes do nos nouveaux corsaires.
Relever les assertions, si elles sont inexactes, réfuter les ar
guments, s'iis sont erronés, serait sans doute la première idéé
qui viendrait k un espritdroit. Allons done! cela est bon pour
les naïfsDétruire vaut bien mieux. Le moyen est-il moins
loyal et moins honnête, il est infiniment plus commode. Mais
si tel estle raisonnement de quelques esprits supérieurs, nous
leur prédisons qu'ils font fausse route; la vérité ne meurt pas
paree qu'on parvient k la soustraire k quelques yeux.
Quoiqu'il en soit, nous dirons k tous ces inquisiteurs que nos
cercles ne sont pas des succursales de XIndex et que c'est k
Rome qu'ils doivent exercer leur industrie. Lk est la véritable
place des jésuites de toutes les catégories.
LesieurX... de la commune de Moorselede lez-Ypres est
arrêté sous prévention de nombreux attentats k la pudeur com-
mis sur la personne de plusieurs petites fiiles, dont l'atnée est
k peine kgée de onze ans. En attendant que la justice ait dit
son dernier mot dans cette scandaleuse affaire, nous nous bor-
nerons k constater que le sieur X... est l'un des piliers de la
nouvelle congrégation établie k Moorselede, dans le but avoué
de moraliser les masses les bonnes ames répètent après leurs
pasteurs que le sieur X... est un fort brave homme, dont la
justice cherehe k faire un martyr comme le curé Spaans, le
sieur X... estpoursuivi par les libéraux et les francs-mapons.
Dans plusieurs communes, le clergé colporte déjk les listes
de souscription en faveur de la grande manifestation de Ma
lines, mais nous apprenons qu'il ne reqoit qu'un médiocre ac-
cueilde la part de nos cultivateurs surtout, qui semblent com-
prendre que leur foi religieuse n'est nullement en danger et
que la réunion de Malines n'est qu'une comédie politique.
Cliemln de fcr de la Flandre occidentale.
Voyageurs
Bagages
Marchandises, etc.
Recettes du mois de juin.
4863.
56,613-49
966-22
45,232-42
402,814-83
Recettes du/l" semestre. 619,708-03
1862.
55,868-71
964-08
43,515-44
100,348-23
575,403-10
Mardi dernier, MM. les officiers de la garde civique d'Ypres
se sont présentés, en grande tenue et en armes, au bureau de
l'état-major, rue duQuai, afin de justifier qu'ils ontsatisfait au
prescrit de l'article 53 de la loi du 8 mai -1848. Nous ne di
rons rien de la faqon fort peu galante dont ces messieurs furent
requs, mais nous avons appris, non sans éprouver quelque
surprise,que le chef de corps avait apostrophé l'un des officiers
nouvellement élus, en lui appliquant l'épithète d'Arabe du
désert.
Nos renseignements, concernant la détermination prise
par M. Auguste Vanden Boogaerde, major commandant de la
garde civique d'Ypres, étaient exacts,puisque par un ordre du
jour, en date du 24 de ce mois, eet officier supérieur de la
milice bourgeoise informe MM. les officiers qu'il n'accepte pas
le nouveau mandat qu'ils lui ont conféré le 30 juin dernier k
l'unanimité de leurs suffrages.
Aux termes de l'arrêté roval du -13 mai dernier, art. 8, le
serment prescrit par l'article 60 de la loi, sera prêté le 2 aoüt
prochain par les officiers de la garde civique d'Ypres, élus le
21 juin dernier, entre les mains de M. le bourgmestre.
Voici le résultat du concours pour le bétail gras qui a eu
lieu en cette ville
Bceufs ler prix, L. Vereecke, de Dixmude 2e, au même.
Génisses 1" prix, A. Caenen, de Poperinghe; 2e, Laevens,
deRoulers (1); 3% Boudry, de Neuve-Eglise.
Vaclies 4er prix, L. Devvitte, de Nieuwcappelle2°, Lae
vens, deRoulers; 3e, Volbout, d'Ypres.
Génisses riayant pas de dents 4er prix, Antoine Wallaert,
d'Ypres; 2e, Durimz, Saint-Jean-lez-Ypres.
Veaux gras 4" prix, A. Wallaert, d'Ypres; 2e, Van Al-
leynnes, de Courtrai.
Moutons 4er prix, Casteele, de Dixmude 2e, au même.
Porcs gras ler prix, B. Beun, d'Ypres; 2% Baels, de Vla-
mertinghe.
Dimanche dernier, k 9 h. du matin, M. le major Frantzen,
commandant l'école de cavalerie, récemment promu au grade
de lieutenant-colonel, a été reconnu comme tel devant les deux
escadrons de l'école. Cette cérémonie militaire a eu lieu sur la
plaine d'Amour en présence d'un grand nombre de curieux.
Tous les condamnés dans l'affaire de la Bande Rouge ont
quitté samedi la prison de Bruges. Les hommes ont été dirigés
vers la maison de force de Gand et les femmes vers Namur, oü
ils subiront leur peine.
Toutefois, le petit Evariste Vanderzypen reste encore dans
la prison de Bruges on présume qu'il sera transféré sous peu
de jours vers la maison de correction de Saint-IIubert.
M. Alfred Diegerix, ancien élève de l'Athénée de Bruges,
a passé Fexamen pour le 4»r doctorat en droit avec distinction.
Le jury a exprimé a eet élève des regrets de ne pouvoir lui ac-
corder la grande distinction, ce grade étant aboli.
Une ordonnance de police, prise le 9 décembre 1862 par
l'administration communale de Spa, interdit les attelages de
chiens dans la commune.
Le jugement du tribunal de première instance de Verviers, du
23 mai dernier, porte qne cette ordonnance est légale et doit
être exécutée.
Bon exemple k suivre par nos conseils communaux.
La chasse au gibier d'eau, dans les marais et le long des
fleuves ou rivières, est permise cette année, dans toutes les
provinces, k dater du 4er aoüt.
Le temps sec qui a régné dans nos contrées k l'époque
des couvées de perdrix, a favorisé la bonne venue de ce gibier,
et aujourd'hui de fortes et nombreuses compagnies promettent
aux chasseurs une récolte abondante. Le lièvre a aussi repro
duit dans d'excellentes conditions, et dans des localités oü ij
était devenu très-rare, on a pu en constater un bon nombre.
Les intempéries du temps ne peuvent plus désormais avoir d'in-
fluence sur le gibier.
Une place de professeur spécial de deux mille deux cents
francs (fr. 2,200) est vacante k la section normale d'instituteurs
établie prés l'école moyenne de Gand.
Les demandes en obtention de cette place doivent être adres-
sées au ministre de l'intérieur avantle 20 aoüt prochain.
Voici une aventure absolument vraie, et, chose rare k Pa
ris, vierge encore de toute publicité. Elle a pour héros un mari
et une femme appartenant k la portion la plus brillante du
monde étranger. Le comte et la comtesse de M... vivaient de
puis quelque temps déjk dans une mésintelligence qui, j'aime k
le eroire, est fort rare entre époux, mais dont il se rencontre
eependant des exemples, témoin celui que nous racontons.
Après quelques scènes de violence oü le bon goüt n'avait pas
toujours présidé, le comte, ami de la paix, abandonnak sa trop
irascible compagne la possession entière du domicile conjugal,
et se retira sur le mont Aventin,c'est-k-dire dans un modeste
appartement garni. Ceci ne faisait pas le compte de madame,
qui trouva bon de venir relancér son conjoint jusque lk, avec
une telle persistance que le pauvre homme pouvait se croire
encore chez lui.
Enfin, lundi passé, k bout de patience, et ne sachant plus
comment se débarrasser de ces persécutions incessantes, k la
suite d'une dernière scène plus violente que les autres,le comte
ouvrit son secrétaire, en tira un pistolet, et s'adressant k sa
femme avec cette froideur et ce calme qui n'abandonne jamais
un parfait gentleman, il lui tint ce discours,dont nous garan-
tissonsl'authenticité kpou prés textuelleMadame,vous m'en-
nuyez beaucoup; j'ai quitté la maison pour être tranquille, et
vous venez me persécuter jusqu'ici; je ferme ma porte et vous
la forcez, ce qui serait d'un goüt douteux vis-k-vis de tout le
monde, et ce qui est d'un parfait mauvais goüt vis-k-vis d'un
man; je ne parle pas de quelques autres petits désagréments
que je vous dois; ceux-ci me sont de beaucoup plus insuppor-
tables. J'ai essayé de tous les moyens de vous fuir sans pou
voir réussir k vous éviter, car, k présent que vous êtes cer-
taine que je vous hais,vous êtes capable de me suivre jusqu'au
bout du monde. Mais cela ne sera pas.
Arrivé a ce point de son discours,le comte arma son pistolet,
et fixant un regard doué d'une souveraine puissance magné-
tique sur sa femme terrifiée
Sij'avais ici deux pistolets, continua-t-il, je ferais sauter
ce qui peut vous rester encore de cervelle et je me tuerais après
vous, pour éviter k nos enfants l'ennui de voir rouler sur un
échafaud la tête de leur père. Ces choses-lk sont toujours con-
trariantes. Malheureusement je n'ai en ce moment qu'une arm»
sous la main. Je sais que la politesse exige que je vous serve
la première...
La comtesse ne répondit rienmais sa pantomime et sa
physionomie expressive parlaient pour elle et semblaient dire
au comte Au point oü nous en sommes, il est vraiment inu
tile de faire tant de faoons; après vous s'il en reste!
Mais charité bien ordonnée commence par soi-même, con-
tinua lecomte en reprenantle fil de son discours. J'espèredonc
que vous ne m'ennuierez pas plus longtemps.
En achevant ces mots, notre mari, qui était encore trop bel
homme pour vouloir défigurer par une atroce et ignoble
blessure la calme régularité de son visage, visa aucoeuretfit
feu.La vérité nous oblige de dire que la comtesse, docile pour la
première fois aux volontés de son mari, ne fit rien pourdé-
ranger lajustesse du coup. Par bonheur, ou par malheur, il
avait tiré de trop prés; la balie dévia, et, après des ravages
terribles, alia se loger entre deux cötes, laissant la victime de
cette violence contre soi-même livrée k d'horribles tortures,
et suspendue entre la mort et la vie, (Sport.)
(1) La génisse qui a obtenu le 2» prix a élé vendue au bouelier Joseph
Loontjens, rue au Beurre, en cette ville, et sera livrée a la consommatiou
pendant la semaine de la Tuyndag.