L'OPINION, Journal d'Ypres. traités que Ton ne fait guère que violer depuis qu'ils ont «té signés. L'importance politique de la question que je viens de traiter a donné k ma correspondence une étendue telle qu'il me serait impossible, sans empiéter sur le terrain qui vous est réservé, d'entretenir vos lecteurs des autres bruits du jour.Que voulez- vous, du reste, que l'on dise k Bruxelles en ce moment? Le Roi est revenu d'Ostende hier pour recevoir la reine d'An- gleterre et ses enfants,qui partiront probablement ce soir paur l'AllemagneVoilk tout ce que je sais. J'allais oublier d'a- jouter que les fortes chaleurs de ces derniers jours ont pro- voqué des cas de maladies extrèmement graves. Nous avons eu, coup sur coup, quatre cas decholéra suivis de mort pres- que subite. On a même enterré un cadavre dix-sept heures seulement après son déeès, par ordre de l'autorité. D'autre part nous apprenons que l'eau potable commence k manquer sur plusieurs points du pays, notamment k Arlon, An- vers, Mons, Verviers, Liége et sur toutes les hauteurs envi- ronnantes. Aussi nos populations rendent-elles grkce en ce moment k la mémoire de nos deux illustres bourgmestres, MM. de Brouckere et Fontainas,qui nous ontdotés d'un des plus admirables systèmes de distribution d'eau que Ton connaisse non-seulement tous les réservoirs de la ville sont puissamment alimentés, mais l'eau potable coule incessamment aux coins de toutes les rues pour assainir les pissoirs et faciliter le prompt écoulement des égouts. Ce magnifique système de distribution d'eau va se compléter prochainement par l'organisation d'un service télégraphique dü k i'intelligente initiative de M. le premier échevin Anspach faisant fonctions de bourgmestre, service qui mettra l'Hótel- de-Ville en communication instantanée avec toutes les divisions de police, la gendarmerie, la caserne des pompiers et l'éta- blissement de Braine-Lalleud oü se trouve la machine k vapeur qui alimente tous nos réservoirs d'eau. II suffira alors, quand un incendie sera signalé, d'un simple mot transmis k l'Hótel-de- Ville pour que tous les moyens de secours et de surveillance soient immédiatement organises. Actes officiels. Dans sa séance du 4 juin 1863, la députation permanente a approuvé La délibération par laquelle le conseii communal de Hoogh- lede sollioite l'autorisation de contracter un emprunt de 70,000 francs, k 4 4/2 p. c., afin d'aider la localité k couvrir les frais de construction d'une route conduisant de cette commune vers Staden La délibération de la commission administrative des hospices civils d'Ypres, tendante k réduire k 3p. c. l'intérêt de 4 p. c. payé par leMont-de-Piété de cette ville, sur un capital de 38,000 francs avancé k eet établissement par la commission des hos pices civils précitée La délibération du conseii communal de Bas-Warneton, en date du 24 avril 1863, tendantek pouvoir laire l'acquisition, au prix de 2,000 fr., d'un terrain de la contenance de 25 ares, sis en ladite localité et destiné a servir d'emplacement pour la construction d'un batiment d'école. Dans sa séance du 11 juin 1863, ee collége a approuvé Le projet d'arrêté declarant non fondé l'appel du sieur Ca- rette, notaire k Courtrai, de la décision de l'administration com munale de cette ville, prononcant sa radiation de la liste des électeurs communaux pour 1863. II a décidé d'appuyer auprèsdu gouvernement La délibération du conseii de fabrique de l'église de Saint- Bertin, k Poperinghe, en date du 6 juillet 1862, tendant k pou voir aliéner,de gré k gré, huit terrains d'une contenance totale de 11 heet. 53 cent., concédés k plusieurs, k titre emphytéo- tique, et ce pour la somme de 6,924 fr. Le concours de chant et de déclamation organisé par la so- ciété flamande De Kunst is ons vermaek a fait affluer k Ypres, de toutes les provinces flamandes, un nombre considé- rable d'amateurs. Après que le président, M. Van Werveke, eut prononcé quel- ques belles et patriotiques paroles de remerciment k l'adresse deS. A. R. lecomte de Flandre, président d'honneur, pour les encouragements qu'Elle daigne prodiguer aux lettres flaman des, et quelques paroles de reconnaissance pour l'administra tion locale, le concours fut ouvert par une jolie romance De Vondeling gracieusement chantée par M. Ed.Hennaert, de cette ville. II nous est impossible d'entrer dans des détails, même sur les principaux morceaux exécutés pendant ce gigantesque con cours, qui s'est prolongé j usque vers les quatre heures du ma- tin. Nous nous bornerons k citer les noms desiauréats. Disons en passant que le dévouement de MM. les jurés mérite les plus grands éloges. Peut-être cependant est-ce trop exiger d'un homme complaisant, que de le river k sa chaise pendant toute une journée, suivie de toute une nuit. Aussi pourrait-on don- ner a ce genre de fêtes les plus iutéressantes et sans con- treditles plus utiles du programme une meilleure organisa tion. Nous avons eonfiance dans le zèle et dans l'intelligence de ceux que la chose concerne. Deftige alleenspraken. Ist9 klas. Eer prys. J. Vandeneynde, Antwerpen I' prys. Mehanden, Brussel. -e prys. J. Vandercruyssen, Nevele. Zangkunst. 19 prys. j. Vandeneynde, Antwerpen. 2e prys. T. Verhaeghe, Yperen. Deftige tweespraken. Vanden Ameele en Bossaert, Poperinghe. Fagel en Verhaeghe, Yperen. I9 prys, 2' prys, Boertige tweespraken. D. Allaert en Lehouck, F. Fagel enï. Verhaeghe, Deftig vak. 29 klas. 19 prys, Ch. Vergauts, 29 prys, F. Fagel, Boertige uitgalmingen. le prys, Ed. Devarver, 29 prys, L. Janssens, Rousbrugghe. Yperen. Brussel. Yperen. Yperen. Kortryk. I9 prys, S9 prys, La distribution solennelle des prix aux élèves du collége communal et de l'école moyenne de l'Etat a eu lieu jeudi k trois heures dans la grande salie des Halles. Cette séance, présidée par M. le bourgmestre, k la tête de l'administration commu nale, avait attiré une foule énorme. Toutes les autorités civiles et militaires y étaient représentées, et parmi le public se trou- vait l'élite de notre population. Apres quelques morceaux d'harmonie exécutés par l'excel- lente musique des pompiers et des choeurs chantés par les élèves du collége, SI. Jules Kilsdonck a prononcé le discours ë'usage. L'honorable professeur avait choisi pour thème Vin fluence des langues anciennes sur la litte'rature anglaise. Pre- nant l'Angleterre tour k tour aux principales époques de son histoire et sous les quatre grandes invasions qu'elle a subies, romaine, saxonne, danoise et normandeil a montré l'étude du latin et du grec répandant toujours son reflet lumi- neux sur la littérature nationale et ce qui démontre sans conteste cette influence salutaire, e'est que les An glais, nation essentiellement mercantile et dont tous les efforts sont dirigós vers les choses positives, ont eu cependant de bonne heure une littérature choisie; ils avaient des poëtes tra- giques, des philosophes et des poëtes épiques bien avant que la France eüt vu naitre Corneille, Descartes et Voltaire. M. le professeur etlt pu ajouter que, de nos jours encore, ceux qui, dans tous les pays, répandent le plus viféclat surle xix9 siècle, les Guizot, les Thiers, les Migoet, les Casimir Delavigne, les Lamartine, les Victor Hugo, les Villemain, les Michelet, tous ces historiens, ces poëtes, ces littérateurs illustres, sont pro- fondément versés dans la eonnaissance des langues anciennes; mais ceci ne rentrait pas dans le cadre de son sujet. H a done terminé en concluant k la nécessité de la eonnaissance des langues anciennes comme base de toute étude solide, et, loin que ces langues doivent céder le pas aux langues vivantes, comme semblent levouloir les tendances aetuelleselles sont un élément indispensable k tous ceux qui veulent connaitre et apprécier les langues modernes. M. Kilsdonck avait en passant touché du doigt une autre vé- rité, c'est que la littérature saine et vraiment morale ne peut fleurir que sous une ère de liberté. Malheureusement le temps ne permettait pas de développer cette idéé et ce n'est pas un discours qu'il faudrait, mais un volume, pour accumuler les preuves qui, dans l'histoire, viennent corroborer cette vérité. Ce discours, tout plein d'apergus neufs et d'idées élevées, a tenu constamment l'auditoire sous le charme de son style clair, limpide et entratnant. On sentait que l'honorable profes seur étaitsur son véritable terrain, car chacun saitqueM. Kils donck, professeur de langue anglaise, a fait une étude spé ciale de l'histoire et de la littérature de nos voisins d'outre- mer. Les chaleureux applaudissements qui ont accueilli ses dernières paroles ont dü lui prouver d'ailleurs le vif intérêt qu'il avait su répandre sur un sujet quelquepeu aride de sa na ture. Après le discours a commencé Ia distribution des récom- penses aux lauréats; la cérémonie était terminée vers 6 heures. Nous regrettons que l'exiguïté de notre format ne nous per- mette pas de donner les noms des heureux vainqueurs. Mercredi dernier a eu lieu la distribution des prix aux élèves du collége épiscopal de cette ville. M. le vicaire-général Faict, entouré d'un essaim de curés, devicaires, d'abbés, de diacres, de sous-diacres, accourus de tous les coins de l'ar- rondissement, présidait. On remarquait parmi les autorités laïques M. le commandant de plaee, MM. Biebuyck, président du tribunal, Sartel, juge. et Tempels, procureur du roi. Le cóté le plus piquant de cette cérémonie a été un long dis cours contenant l'éloge enfarmeur de Mgr l'évêque de Bruges. Mercredi soir, pendant l'illumination en l'honneur des jeunes gens qui avaient remporté des prix au collége St-Vincent. de Paul, quelques prêtres parcouraient les rues de la ville, anno- tant les maisons qui arboraient des chandelles et celles qui restaient dans l'ombre. Ces messieurs dressaient sans doute une liste d'élus et une autre de réprouvés. Oü l'inquisition va sefourrer pourtant... Dansle suif...O épiciers! Tir national. Garde civique. Le capitaine commandant ad interim la garde civique k Ypres informeMM. les officiers, sous-officiers, caporaux, bri gadiers et gardes qui désirent prendre part au tir national qui aura lieu k Bruxelles, pendant la célébration des fêtes anniver- saires de septembre, qu'ils aurontk se faire inscrire au bureau du soussigné, marché aux Bêtes, n° 21, avant le 31 du pré sent mois d'aoüt. II leur sera donné, en même temps, com munication du règlement arrèté pour le dit tir, le I" juillet 1863, par M. Ieministre del'intérieur. Ypres, le 45 aoüt 4863. Le capitaine commandant sus-dit, L. SPILLIAERT. A messieurs les officiers, sous-officiers, brigadiers et gardes du bataillon et de la demi-batterie de la garde civique de lt ville d'Ypres. Messieurs, M. Auguste Vanden Bogaerde n'ayant pas acceplé le nouveau mandat que lui ont conféré MM. les officiers k l'unanimité des suffrages, j'ai l'honneur de porter k votre eonnaissance que js prends le commanderaent intérimaire du bataillon en qualité de plus ancien capitaine. Et vu que l'époque fixée dans un ordre antérieur, pour pro céder aux élections des grades vacants dans les compagnies est trop rapprochée pour que vous ayez le temps et les facilités pour vous concerter sur le choix des candidats k élire, ce ser vice est contremandé; il sera sursis aux dites élections jusqu'k nouvelle disposition. Le capitaine commandant susdit, L. SPILLIAERT. Donné k Ypres, le 3 aoüt 1863. Faits divers. Par arrèté royal du 7, l'établissement de la société anonyme dite Compagnie du canal de la Lys i l'Yperlée est autorisé et ses statuts sont approuvés sous eertaines réserves et conditions Le siége et le domicile de la compagnie en sont établia k Bruxelles. La société prendra cours k dater du jour de l'autorisation royale, pour finir k l'expiration de la concession, c'est-k-dire quatre-vingt-dix ans après le jour de la mise en exploitation du canal sur toute son étendue ce point de départ sera constaté par un procés-verbal dressé de concert entre le gouvernement et les concessionnaires. La société a pour objet d'établir et d'exploiter un canal de jonction de la Lys au canal d'Ypres, tel qu'il a été concédé aux sieurs Bucher et Van Eecke, par arrèté royal du 31 janvier 4863 et conformément aux clauses et conditions de la convention et du cahier des charges en date du 25 juin 1862, annexés k eet arrèté. Par arrèté royal du 7 aoüt, un subside de 600 fr. est al loué k la société De Kunst is ons vermaek, k Ypres, afin de l'aider k organiser un concours littéraire et dramatique. M. Gustave Van Eecke, fils de M. le notaire Van Eecke, vient de passer son examen de docteur en droit devant lejury com-- biné de Liége-Louvain. M. Emile Pyssonnier vient de subir son examen decandi- dat en philosophie et lettres. Paul Fargeot, dit le Journal de Nevers, est d'une taille et d'une corpulence extraordinaires. II a, comme verre, un vase k deux anses, contenant 6 litres plus un verre. II le vide d'un seul trait, d'une haleine'ecomme il dit. II fit un jour le pari de boire une pièce de vin de 228 litres en 4 séances de 12 heures, quatre jours de suite. A la fin de la troisième séance, celui qui devait payer la pièce de vin si Fargeot la bu- vait, alia vérifier l'état du füt. Le tonneau était videFargeot, lui, était bien plein. Cet homme a 70 ans et absorbe habituelle- ment une quantité considérable de cidre, de vin, de café et d'eau-de-vie. Malgré des signes avant-coureurs d'apoplexie, notre buveur endurci fait la sourde-oreille. Un chirurgien de l'armée fédérale des Etats-Unis rapporte le fait suivant dans un journal scientifique de New-York Permettez-moi d'attirer votre attention sur l'emploi de l'huile de charbon ou de pétrole pour le pansement des blessures en suppuration. Comme chirurgien volontaire, jeregus l'autorisa tion des chirurgiens de la lre division du 5° corps k Gettysburg de l'employer dans les cas les plus dangereux. Son utilité mani feste et aussi les demandes des blessés m'ont engage k en ré pandre l'emploi. Ce que l'eau glacée est k une blessure en- flammée et sanglante, l'huile de pétrole l'est k une blessure en suppuration. Elle peut être employée par tout assistant d'une intelligence ordinaire, en toute süreté, et au grand soulagement du patient. J'ai vu deux blessés dont le pansement avait été fait avec cette huile s'endormir paisiblement avant que j'eusse achevód'en soulager un troisième. Dans une grosse affaire criminelle, oü des misérables avaient fait une hécatombe de victimes humaines, un témoin est appelé pour faire sa déposition. M. le président, au témoin. Vos nom, prénoms et profession. Le témoin répond, et pas un auditeur qui ne croie avoir en- tendu J'en frémis d'horreur. M. le président. Témoin, il ne s'agit pas de nous faire con naitre vos impressions, mais de nous dire votre nom. Le témoin. Je vous l'ai déjk dit, monsieur le président, c'est Jean FRÉMY, doreur. Menus propos. La semaine dernière, on baptisait le fils d'un brave pompier. Au moment oü le prêtre demanda au parrain s'il renongait, pour son filleul, k Satan, k ses pompes et k ses oeuvr8s,le père, prenant l'attitude d'un Horace et 1'accentdeVilain XIIIIPassé, s'écria-t-il, pour Satan et ses oeuvres; mais aux pompes... ja mais!!! C'est dommage, disait un médecin k un sien cliënt, trop maladepour voyager, que vous ne puissiez aller prendre les bains k Ostende ou a Blankenberghel'eau de mer vous ferait tant de bien Qu'k cela netienne, docteur, répondit le patient quelque peu farceur Jeferai venir l'eau céans. Mademoiselle, disait un lord k une actrice, je vous offre mon cceur. Vrai, Milord fit la luronne, et avec combien dedans Sur le banc correctionnel, un vieil usurier se plaint des témoins, jeunes gens de bonne familie qu'il a exploités. Et moi, dit-il, qui ai pris tant d'intérèt k leur position Vous en avez trop pris, répond le procureur; c'est précisé- ment pour cela qu'on vous poursuit. Par arrèté royal du 31 juillet -1863, un premier subside de 2.50Ó francs est alloué au conseii de fabrique de l'eglise de Saint-Martin a Ypres, afin de l'aider faire face aux frais qui résulteront de l'exécution de plusieurs statues. Par arrèté royal du 6 aoüt 1863, le sieur De Necker, juge au tribunal de première instance séant k Courtrai, est désigné pour remplir, jusqu'au 13 octobre 1863, les fonctions de juge d'instruction prés ledit tribunal. IIn arrèté royal du 7 aoüt 1883 accepte la demission du sieur Stevens de ses fonctions de greflïer de la justice de paix du canton d'Hooghiede. BÉSULTAT DU CONCOURS. XXXIll9 ANNIVERSAIRE DE l'iNDÉPENDANCE DE LA BELGIQUE. Etat indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agrlcoles vendus le 14 aoüt 1863, sar le marché de la ville d'Ypres. NATURE des MERCHANDISES VENDUES. QUANTITÉS VENDUES. kilogrammes. PRIX MOYEN PER CENT KILOGRAM. POIDS MOYEN DB L'HSCIOLIT. 17,300 28-00 Kil. 78.00 5,900 16-78 73.60 1,309 18-75 00.48 50O 23-00 80.00 Fèves 400 22-00 80.00 Pommes de terre 8,000 8-00 Beurre 1 213-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1863 | | pagina 3