L'OPINION, Journal d'Ypres. a Aujourd'hui c'estlaville de Tournai qui, en inaugurant son héroïne, vient affirmer k son tour son attachement k nos insti tutions C'est le 2 févrierl861 que le conseil communal décréta l'érection de ce monument, et il n'avait pas attendu cette épo que pour se faire l'écho de la reconnaissance publique. Par resolution du 20 février -t 837 ,le nom de rue d'Epinoy avait été donné k la nouvelle voie qui reliait la place du Pare au Quartier de Saint-Paulnon loin, disait le rapporteur du collége, de l'endroit oïi cette héroïque princesse repoussa k plusieurs reprises les troupes d'Alexandre Farnèse. «Au nom dela ville de Tournai, je remercie MM. les minis- tres des affaires étrangères et de l'intérieur d'etre venus ho- norer de leur présence cette fête éminemment nationale. Nous leur devons encore d'autres témoignages de gratitude. C'est sous l'administration de M. Rogier que la ville recut les encou ragements qui lui étaient indispensables pour l'exécution du monument, et c'est sous l'administration de M. Vandenpeere- boom qu'il nous est donné de pouvoir réaliser cette oeuvre pa- triotique. Cette belle fête si populaire, cette fête des amis de la li- berté, pouvait-on la célébrer dans des circonstances plus favo- rables et sous des auspices plus heureux qu'k la veitle de la célébration des fêtes de septembrc 1830, qui ont fait des neuf provinces, cédées aux Pays-Basen -1814, une nation indépen- dante et libre? Que ces glorieux souvenirs de notre révolution nationale,que la vue du monument que nous inaugurons en*ce jour élèvent nos ames vers tout ce qui est noble, grand, généreux, et nou= fassent chérir la patrie et ses institutions Nous les chérirons davantage en pensant au bien-être qu'elles nous procurent et en songeant au prix qu'elles nous ont coüté. A toutes les époques, l'amour du pays et de son indépen- dance a été conservé comme un feu sacré dans le coeur de tous les Beiges, et le sang le plus précieux fut souvent versé pour obtenir une existence libre et nationale. A ces paroles, qu'adressait notre auguste souverain au con seil communal de Gand le 8 juillet 1860, je me permettrai d'ajouter que c'est au Roi qu'il a été donné de réaliser ce que nos pères avaient rêvé et de fonder sur des bases indestructi- bles les éléments d'une existence politique et sociale qui fait envie aux autres nations. Fasse le Ciel que la Belgique puisse apprécier de plus en plus nos précieuses institutions, afin qu'elle continue k marcher avec conflance dans la voie du progrès sous la puissante égide qui la protégé depuis 33 ans, et qui est la plus süre comme la plus solide garantie de notre indépendance et de nos libertés.» A la fin de ce discours, les voiles tombent, et le cri de Yive le Roidont le signal est donné par M. le bourgmestre, éclate dans toutes les bouches et sur tous les points a la fois. L'administration des chemins de fer de la Flandre occiden tale vient de faire arriver k pied d'oeuvre les matériaux néces saires k la construction de deux nouvelles voies dans l'intérieur de la station k Ypres, et au pavage d'une autre partie dc la sta tion. Ces travaux répondront a des besoins urgents depuis longtemps signalés. Mieux vaut tard que jamais. Aussi pour s'être laissé désirer la décision de l'administration n'en sera-t- elle pas moins favorablementaccueillie. Grkee k elle nous ne yerrons plus li l'avenir cette rangée de voitures de marchan- dmes qui, placées sur la première voie, formaient toujours en- tre la gare et le train des voyageurs une barrière infranchis- sable. L'autre jour nous vimes aussi avec une vive satisfaction un tas de pavés, déposés le long de la chaussée d'Ypres k Dicke- busch et k l'endroit même que nous signalions dans un de nos précédents numéros comme un bourbier qui sollicite tous les voyageurs k la sortie de notre station. Malheureusement nous avons appris qu'il n'est pas question d'améliorer le pavage de ce que nous appellerons la place de la station. II paralt que l'administration du chemin de fer qui a placé le pavage tel qu'il ex'ste se fait tirer l'oreille pour les travaux d'entretien et d'amélioration. II ne lui serait pas désagréable de mettre cette bagatelle k la charge de l'adminis- iration communale, qui de son cóté ne se soucie guère du ca deau. Placée sur ce terrain, la diffieulté n'est pas prés de sa so lution.On s'échangera des propos officials,des visites officielies, des lettres offieielles. Entretemps les voyageurs continueront k se plonger jusqu'a mi-jambe dans la boue et dansl'eau La diplomatie produit sur les petites comme sur les grandes ehoses le même effetune déplorable lenteur Le IS du courant mois les délégués de plusieurs administra tions communales, auxquels s'étaient jointes un grand nombre de personnes notables des environs, se sont réunis k West-Roo sebeke, pour exposer de nouveau k MM. les concessionnaires du cheaun de fer d'Ostende k Armentières occupés l'étude du tracé toute l'utilité que doit présenter une station établie it proximité du village de West-Roosebeke. Nous apprenons de source certaine que MM. les concession naires, appréciant sainement les vrais intéréts du public d'ailleurs intimement liés aux intéréts de l'entreprise ont provisoirement déeidó d'établir la station au pied du hameau de Tiendeberg»kcinq minutes de l'aggloméré. Cette nouvelle répandra une vi've satisfaction parmi les habitants de Becelaere, Moorselede, West-Roosebeke, Passchendaele et Zonnebeke, qui se souviendront sans doute du zèle et de l'activité déployés en cette circonstance par leurs administrateurs respectifs. II fut question, mais pour quelques personnes seulement, de faire passer la ligne par le bois de Houthulst. Nous n'avons pu croire un seul instant k Ia realisation d'une idéé aussi contraire aux intéréts de ces mêmes populations que le chemin de fer est appelé k desservir. par d'excellentes raisons que ce champ, cette maison offrirait pour la station une situation parfaite. Tel brasseurrecommande mais fortindirectement son cabaret k la bienveillante at tention de MM. les concessionnaires. Puis encore l'industriel et le fabricant possèdent des arguments invincibles tou jours empruntés k l'intérêt public en faveur d'une station k proximité de leur usine. II faut bien le reconnaltre, tous ces in téréts sont très-respectables, mais leur concours rendrait la position des concessionnaires effrayante, n'était-ce que ces messieurs, pour s'assurer l'approbation de leurs projets, con sultent avant tout l'intérêt de tous, sans se laisser attendrir par l'éloquence du propriétaire, de l'industriel ou du brasseur. En ce qui concerne la ville de X., si mes renseignements sont exacts, le tracé s'écartera peu ou point de celui projeté par l'intelligenl conducteur desponts et chaussées, M. Backel- jan,aujourd'hui de résidence k Nieuport, qui a fait une fort belle étude de ligne d'Armentières a Ostende. On nous écrit de X. La présence de MM. Marchal et Herla avait mis sur pied, la semaine dernièretoutes les personnes de X. qui s'in- téressentk la grande oeuvre qui d'un coup reliera notre villa aux réseaux des chemins de fer de la France et de la Belgique. Le choix de Remplacement pour la station est toujours une aü'aire capitale, qui par cela même occupe tous les esprits et véveille tous les intéréts. Tel propriétaire qui ne serait pas fa- ebé de se voir exproprié de son chajnp ou de sa maison,prouve Voici les noms des personnes de la Flandre occidentale qui ont obtenu des récompenses pour des actes de courage et de dévouement k l'humanité Médailles en or. Campana, contre-mattre de lre classe, k bord de la malle-poste Emeraude Huyghe, Joseph, et Schuy- ten, Pierre, tous les deux matelots k bord du même bktiment, tous d'Ostende; Adam, Louis, pêcheur, k Ostende, et une ré- compense pécuniaire de 30 francs. Médailles en vermeil Debruyne, Auguste, capitaine de la marine marchande, k Ostende; Van Houcke, Louis, pilote k Os tende; Pollet, Sébastier, garde-canal k Ostende. Médailles en argentGalens, Henri, batelier k Bruges; Wi- thouck, Francois, journalier, id.; Staelens, Amand, journalier, idem; Bougne, Léon, cordonnier, id.; Jamees, Léopold, tisse- rand, id.; Moerman, Louis, journalier, id.; Becelaere, Liévinet Mazyn, Philibert, tous les deux charpentiers k Keyem; Dehert, Edouard, maréchal-ferrant a Keyem; Vande Casteele, Jean, peintrek Dixmude; Barbier, Cornèille, clerc d'église kRamsca- pelle; Lava, Jean, ouvrier k Oudecappelle; Crevits, Louis, culti- vateur k Handzaeme; Rommelaere, Louis, cultivateur k Zarren; Marchand, Henri, berger a Handzaeme; Morel, Louis, employé k la station du chemin de fer a Comines; Deboosere, Lucie, ser- vante k Ardoye; Morel, Théophile, gendarme pensionné k Thou- rout; Van Hee, Francois, matelot des douanes k Ostende. Mentions honorables Van Gilluwe, portefaix k Dixmude; Boutlegier, Auguste, ouvrier maqon k Westroosebeke; Boude- loot, Philippe, cabaretier k Ostende. Récompenses pécuniaires Vric'ynck, Louis journalier k Bruges, 13 fr.Asaert, Corneille, patron pêcheur, Bruke, Fran cois, Asaert, Julien, Asaert, Corneille, tous lestrois pêcheurs, Dcwaele, Désiré et Burke, tous les deux mousses, tous d'Os tende 200 lr. k répartir entre les hommes de l'équipage de la chaloupe de pêche Isabelle-Marie. Fails divers. Nous apprenons de bonne source que, par décision de la commission administrative de l'école moyenne communale d'Ypres, la direction du pensionnat sera conflée k M. Boset, préfet des études. L'ancien titulaire exercera les fonctions de premier surveillant. Nous avons repu les deux premiers numéros d'un journal flamand qui vient de paraïtre k Bruges, sous le titre de West- FlamingOEuvre de l'initiative privée,la feuille brugeoise ins- crit dans son programme politique l'exécution sincère des li bertés proclamées dans la Constitution de 1830, et l'indépen- dance absolue des pouvoirs civil et religieux. Nous voyons avec satisfaction l'apparition de ce nouveau confrère, qui nous paratt être appelé k rendre de grands ser vices k l'opinion libérale dans le chef-lieu de notre province. On écrit de Malines au Propagateur d'Ypres: «Pourdon- ner une idéedu nombre de porte-monnaie qui ont été volés pen dant nos fêtes, je vous mande le fait suivantUn cultivateur demeurant au faubourg de Hanswyck, occupédans son champ, y a trouvé 13 porte-monnaie vides. Décidément si les 13 porte-monnaie vides ne sont pas un canard plumé, servi chaud au Propagateur le congrès catholique inauguré dans des circonstances aussi peu rassu- rantes n'a pas de chance pour l'avenir. Croit-onque M. deMon- talembert consente encore k venir de Paris k Malines s'exposer k être dévalisé, pour le seul plaisir de prêcher des ultramon- tains qui l'écoutent en grognant en attendant qu'ils blament ses discours dans leurs journaux II s'en gardera. EtM. le car dinal Wiseman,"qui est venu dire leur fait k nos catholiques beiges, ne reviendra plus dès qu'il saura que dans leurs reu nions on vole comme a Rome même. QuoiMgr l'arehevêque de Malines, primat de Belgique, assisté de tout son chapitre, de tout son petit séminaire et de tant de personnages, officiellement chargés de prêcher la rao- ralité et l'honnêteté au peuple de son diocèse, n'a pu recevoir ses invités qu'au milieu de bandits, semblables k ceuxqui pros- pèrent k l'ombre du pouvoir temporel Cela ne prouve pas en faveur de la force moralisatrice des sermons prêchés par le clergé du diocèse de Malines. Peut-être ceclergé sera-t-il enfin convaincu qu'il lui reste k enseigner autre chose que des ca- lomnies politiques, et qu'il y a pour les apótres du Christ autre chose k faire qu'k organiser des congrès pour favoriser le re tour des couvents, desabus et des privilóges dumoyen-kge. Notons toutefois en passant la naïveté avec laquelle le ca tholique malinois communique le fait k son correspondantOh si pareille chose se reproduisait au congrès de Bruges en 1864, nos catholiques k nous ne manqueraient pas de dire que les 13 porte-monnaie furent volés par des libéraux, car, ajoute- yaient-ils en termes de preuve, ces gailiards-lk sont notoire- ment connus pour être d'audacieux voleurs de bourses L'Organe de Courtrai remplacera dorénavantle Mémo- rial comme organe avoué de l'Association libérale constitution- nelle de l'arrondissement de Courtrai. Nous avons la convic tion que les efforts persévérants de nos amis seront, dans un a-venir prochain, couronnés d'un plein succès. L'organisation récente d'une Association libérale, appuyée et secondée par use presse qui se respecte, est le signal d'une vietoire cer taine. Comme nouveau témoignage de sa bienveillance envers les classes puvrières, M. le ministre de l'intérieur a bien voulu mettre le magnifique Temple des Augustins k la disposition des organisateurs du congrès des délégués des associations ou vrières du royaume, qui se tiendra k Bruxelles le dimanche 7 cou rant. Les délégués se réuniront, k 9 heures et demie précises, au Cygne, Grand'Place, k Bruxelles, local de la Société typogra- phique de secoursmutuels, pour se rendre en cortége,k 10 heu res précises, au Temple des Augustins, rue Fossé-aux- Loups, oü aura lieu le Congrès. (Journal de l'ouvrier.) Dans le Grand Dictionnaire national de Bescherelle, im- primé k Paris en 1863 (dixième édition), on lit au mot Ham Chef-lieu de canton, arrondissement de Péronne (Somme); 1,700 hab. Ham possède un célèbre chateau fort qui sert de prison d'Etat, oü ont été détenus,entre autres prisonniers, les quatre ministres de Charles X après les journées de juillet 1830, et oü esten ce moment le prince Louis-Napoléon, depuis 1840.» Et cela se publie k Paris sous les yeux de la censureSi ja mais l'Empereur s'en apercoit, il enverra les censeurs eux- mêmes étudier mieux l'histoire k Ham. Cette pension est favo rable aux études approfondies Le départ pour la Pologne. Voici devant le tribunal de policecorrectionnelle de Paris uncertain nombre de jeunes filles qui ont posé pour des photographies ultra-décolletées. Leur mise est assez élégante; elles sont en général assez gentilles, et presque toutes prennent la profession de lingères. On sait assez ce que cela veut dire. Ces jeunes lingères, qui ont fait faire leur portrait en pierre sur cartes de visite, n'ont pas, en général, dans leurs poses, abusé du linge ni de la draperie.On leur avait affirmé, disent-elles, que leur reproduction était destinée aux pays lointains, et convaincues que jamais la vue de leurs compatriotes n'en serait frappée, elles se sont déter- minées k faire photographier tous leurs charmes. Elles n'ont pas cru faire des poses indécentes, mais bien des poses héroïques,k l'instar de celles qu'elles ont pu voir sur des tableaux ou des gravures. Ainsi l'une d'elles a posé en garde nationalune autre en défenseur de la Po'ogne pour un dessin intitulé le Départ pour la Pologne. Une armée composée de soldats semblables n'effaroucherait pas beaueoup les cosaques, tant s'en fautla morale publique, c'est autre choseen effet, l'héroïne s'est fait représenter dans le costume des Romains du temps de l'enlèvement des Sabines,avec cette différence qu'ebe a remplacé le casque par un petit chapeau marin orné de fleurs et de plumes, le bouclier par un sac de voyage, et la lance par un parapluie passé sous son bras; le reste de l'uniforme est tout k fait pared k celui des guerriers de Romulus dans la gravure si connuehktons-nous d'ajouter qu'elle a un faux-col, une cra- vate, des bas et des bottines. C'est dans cette tenue qu'elle part au secours des Polonais. Une des jeunes filles, a dit l'un des défenseurs, a posé dans un uniforme de garde national plus ou moins complet -plutét moins que plus, je le reconnais mais enfin elle a voulu sau- vegarder la pudeur, elle a mis une feuille de vigne, c'est tou jours cela. Cette petite photographie est une plaisanterie de mauvais goüt, sans doutemais est-ce bien lk un dessin ob- scène, un fait constituant un outrage k la morale publique et aux bonnes moeurs Le tribunal appréciera. On nous communique ce dessinle costume du modèle tient tout k la fois de la garde nationale primitive des fles Marquises et de la statuaire antique; il se compose d'un bonnet de po lice, d'un ceinturon avec sa giberne, d'un faux-col, d'une cra- vate, de bas et de bottinesvoilk pour le cóté guerrierl'art antique est représenté par la feuille de vigne en question. Quant k l'attitude, c'est celle du soldat en faction, la main ap puyée sur le canon de son fusil. Au total, si jamais un pareil costume venait k être adopté pour la garde nationale, on ne verrait pas autant de récalcitrants se faire tirer l'oreille sous prétexte qu'ils n'ont pas le moyen de s'habiller. L'une des poseuses appartient, a dit son défenseur, a une honorable familie de négociants de province, qui l'a envoyée k Paris pour apprendre le commerceil n'est pas supposable qu'elle ait voulu envoyer k ses parents le portrait qu'elle a fait fairemais enfin, il parait qu'elle a agi très-innocemment, qu'elle va répartir bientöt pour son pays, oü elle rapportera assurément toutes les connaissances que ses parents l'ont en voyée acquérir k Paris. Le photographe qui a exécuté les portraits, et sa femme, qui a présidé aux poses, un marchand qui a acheté les clichés, et qui a fait et vendu un grand nombre d'épreuves, toutes les jeunes femmes qui ont posé, sont prévenus d'outrages k la mo rale publique et aux bonnes moeurs. Le photographe est, en outre, prévenu de contravention pour n'avoir pas opéré le dépót de ces photographies. La prévention a été soutenue par M. l'avocat impérial Tho mas et combattue par Mes Gastineau, GallienMondière, Schneitzherffer et de Sal. L'acquéreur des clichés, dans le magasin duquel on a saïsï de nombreuses épreuves faites par lui, a été condamné k un mois de prison et 50 fr. d'amende; le photographe k 100 fr. d'amende, sa femme k deux mois de prison, et les poseuse» chacune k 15 jours de prison. Gdes Tribunaux.) Nous empruntons au journal le Témoin la charmante fable qui suit l'aUE CONSTITUTIONS!!.. Qui le croirait Plongé dans l'idéolegie L'ine michait de la philosophie. Gaté par des livres nouveaux Et peut-être par des journaux Libéraux, Dans les vallons, sur les coteaux, II promenait sa liberté superbe, En soatenant que tous les animaux Ont sur les chardons et sur l'herbe Des droits égaux. C'en est fait, disait-il, un nouveau jour éclaire Et nos étables et nos bois. Les baudets affranchis ont recouvré leurs droits. Et si je veux ici faire entendre ma voix Nul nepeut m'empêcher de braire. Quel siècleEt que je plains les anes d'autrefois Tandis qu'il pérorait, de la forêt voisine Sort soudain un vieux loup qui n'avait.pas dlné, Et qui lestement s'achemine Vers le publiciste étonné. Despote, altier et sanguinaire, Lui criale grison, que viens-tu faire ici? Nous ne craignons plus l'arbilraire, Et le règne des ioups est passé, Dieu merci. En vain ton regard me dévore, Tout ftne est désormais protégé par la loi. Si parfois l'on nous mange encore, II faut qu'on nous dise pourqjoi. Ce discours, dit le loup, est fort juste en substance Mais d'un pareil raisonnement II ne faut pas presser la conséquence Pour me réduire 0 l'abstinenco. Les temps ne sont pas mu s. lis viendront silrement Et je te croque uniquevnent Par mesqre do «irwnstance, BARON.

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L’Opinion (1863-1873) | 1863 | | pagina 3