cipes proclamés par le gouvernement en matière
d'inhumations sont conformes au texte etk l'esprit de
la loi de l'an XII, mais il oublie que l'exécution de
cette loi est confiée aux administrations communales
et que beaucoup d'entre elles refusent de l'appliquer
dans le sens des principes professés par le ministère.
Da lk, les scandales dont nous sommes témoins cha-
que jour, scandales qui soulèvent l'indignation publi-
que, mais que le gouvernement est impuissant a pré-
venir os k réprimer. G'est done k tort, selon nous,
que 1 'Echo du Parlement se prévaut de l'opinion du
gouvernement pour conclure k l'inutilité de la revision
de la loi actuelle. Les ministères, d'ailleurs, ne sont
pas éternels ils subissent les fluctuations des majo-
rités parlementaires dont ils sont l'expression et il
nest pas douteux que si MM. De Theux et Malou re-
venaient au pouvoir, la loi de l'an Xll recevrait une
toute autre interpolation que celleque leur donnent
nos ministres d'aujourd'hai.
Le parti libéral doit déjk beaucoup d'obligations k
Mgr Maloule pétitionnement qu'il organise en ce
moment sera un nouveau titre a notre reconnaissance.
UOpinion, dans son numéro du 15 novembre,
rapportele fait suivaut
31. Auguste Ilynderick et M. Gustave DeStuers
se sont présentés dernièrement pour remplir a
l'Académie de dessin, a Ypres, les fonctions
d'administrateur-secrétaire en remplacement de
M. Arthur 3Ierghelynck, démissionnaire. M. De
Stuers l'a emporté sur son compéliteur.
Le Progrès qui, nous assure-t-on, lit 1'Opinion
trouva sans doute le fait tout naturel et tout
simple, puisque dans ses numéros du 19, du 22 et
du 26 novembre, il lui donna l'approbation de son
silenee. Aussi, personne a Ypres ne doutait plus
que eette fois au moinsVOpinion n'eüt dit vrai
et qu'aucun mauvais sentiment ne l'avait inspirée.
Cependant le 29 novembre, ouvrant plus lat ge-
ment les yeux sur l'article, le Progrès y découvrit
tout a coup...quoi? Get article n'est pas long,
mais il n'est pas possible de se méprendre sur les
véritables intentions de son auteur... M. Hynde-
t> rick est tombé dans un de ces traquenards habi-
lement agencés par une feuille qui feint de servir
la cause libérale en excitant les susceptibilités,
en caressant les mécontentements et en fomen-
tant partout la discorde.
D'oü done est venu le rayon qui soudain illu-
mina l'esprit de votre confrère et lui faisant aper-
cevoir dans notre article tant d'horribles choses,
souleva dans son cceur tant de rage posthume.
Rien qu'une parole calme, vraie, digne mais
inexorable, écrile dans nos colonnes par 31. flynde-
riclt lui-mème. Cette parole sur laquelle nous atti-
nons l'atten.ion de nos lecteurs, au lieu d'etre ac-
eueillie par le Progrès comme un avertissement
salutaire, sinon refutée par lui comme une injus
tice une calomnie gratuitement inventée par
33. Ilynderick, provoqua une bordée d'aménités k
l'adresse de VOpinion.
Au I ieu d'écrire,«31. Hynderick et31. DeStuers
b se sont présentés l'Openion eut dü écrire ont été
présentés. Cette rédaction eüt exclu les mots mal-
sonnants de compétiteur ou de concurrent. Le Pro
grès n'aime pas ces mots qui blesssent la délicatesse
de ses sentiments et son amour inalterable pour la
tranquiüité. II aime mieux lorsqu'il s'agit de rem
plir une function publiquequelle qu'elle soit
désigner lui mème le candidat sans qu'il y ait un
compétiteur ouun concurrent celui-ci füt-il mème
un libéral modéré et ferme.
Avec ee système auquel néanmoins l'opinion
publique semble ne pas donner toute son adhésion
les nominations n'auront jamais d'autre but que
de faire vivre et prospérer cette politique libérale
modérée et ferme, que le lecteur yprois connait de
vieille date. 31. Hynderick k son tour semble ètre
décidé a nc plus continuer son approbation a cette
spécialité de politique, car malgré toutes les sym
pathies dont il est l'objet de la part du Progrès, il
a cru devoir protester publiquement contre ee que
notre confrère appelle si ironiquement une poli
tique libérale modérée et ferme.
La protestation de 31. Henderick, le Progrès Ia
recoit avec une humilité un peu conirainte, mais
pour laqutlle il prend largenaent sa revanche contre
VOpinion.
II nous semble, dit-il, que 31. Hynderick a fait
chose superflue en ajoutant qu'en presence d'une
candidature appuyée par certaines influences, toute
autre candidature doit nécessairement échouer. Cette
j> allusion nous semble manquer tout au moins d'a-
propos.
Le Progrès ne conteste nullement la Vérité de
Vallusion, car il sait que 31. Hynderick est homme
répondre a un démenti. II se borne inodestement
i dire c que cette allusion luisem&fe chose superflue
et semble manquer d'a-propos!
Mais Vallusion est done vraie, puisqu'on ne
trouve pas un mot pour y répondre? Et si elle est
vraie pourquoi cette sortie contre VOpinion, sortie
dans laquelle le Progrès, couché aux pieds de
Mi Hynderick, prend contre nous les allures d'une
feerageuse? Croit-il par hasard tromper ainsi l'o
pinion publique, ou tout au moins détourner Fat
ten tion des paroles si sévères écriies par 31. Hyn
derick? A ce double point de vue, il perdra son
temps.
N'osant en rien contredire Vallusion faite par
31. Hynderick, le Progrès dit que notre honorable
correspondant est tombé dans un de ces traque-
s nards, habilement agencés par une feuille, etc.
Dans quel traquenard? après avoir précisé le
fait avancé par nous, M. Hynderick ajoute tout
spontanémenl Vallusion qu'on vient de lire, et qui
semble ne pas venir beaucoup a propos. Cette allu
sion n'était nullement provoquée ni par notre arti
cle. ni par le désir qu'aurail eu 31. Hynderick d'oc-
cuper la place destinée 31. De Stuers. Au con
traire notre correspondant, en écrivant sans pro
vocation, sans eontrainte comme sans passion la
fameuse allusion dont s'agit, a simplement voulu
signaler l'immense traquenard, dont bien d'autres
que lui ont apertju les iicelles, et que nous avons
dit ètre la gangrène qui ronge autour de nous le
coeur du libéralisme.
Au lieu de se récriminer contre VOpinion au su
jet d'une lettre franchement signée t Auguste Hyn
derick Ie Progrès ferait mieux de profiter de la
lecon. Malheüreusement, tel fut de tout temps l'a-
veuglément de ('ambition qu'elle rcpoussa toujours
les meilleurs conseils, méme ceux donnés par
des amis désintéressés.
Qui ne connait pks 1'end roil oil lechemin defer
de la Flandre-Occidentale coupe la grande route
entre Vlamertinghe et Ypres? Qui n'a pas ressenti
surtout une vive inquiétude au moment oü, em
porté par le eonvoi, il allait traverser la ehaussée a
cet endroit? Tout Ie monde sait, en effet, les dan
gers sérieux auxquels la construction vicieuse de
cette traverse, expose a chaque fois les vovageurs.
Samedi dernier, la voiture omnibus du sieur
N. Thery, louageur Popcringhe, se trouvait en-
gagée entre le double rail, quelques instants k
peine avant le passage du convoi de neuf heures
cinq minutes du matin. Les quinze voyageurs s'é-
taient batés de sortir de voiture et réunissant leurs
efforts, ils étaient heureusemcnt parvenus a drga-
ger promptement les deux roues. Si la voiture était
arrivée cinq minutes plus tard, nouseussions eu un
grand malheur a déplorer!
Des faitsdece genre se présentent frcquemment:
nous pourrions en citer quatre qui sont a notre par-
faite connaissance.
En signalant eet état de choses a l'attention tant
de ('administration des ponts et chaussées que de
la direction des chemins de fer de la Flandre occi
dentale, nous nous faisons simplement l'écho des
plaintes journellement renouveiées dans le public.
Ces plaintes sont peut étre déja parvenues Ik oil
s'adressent les nólres, et si justice ne leur fut point
faite jusqu'a ce jour, le public n'est il pas fondé de
ce chef a demander compte a ceux que leurs fonc
tions ou leurs mandats mettent journellement en
rapport avec les administrations pubiiques?
Nous croyons qu'une simple modification appor-
tée dans la direction du pavé suffirait pour prévenir
les dangers les plus imminents.
r~ o "tsr
Dans un précédent numéro nous appeiions l'at
tention de qui de droit sur l'état pitoyable dans le-
quel se trouvait de pavé aux abords de la station du
chemin de fer, k Ypres. L'autorité communale de
concert avec l'administration du chemin defer a
pris immédiatement les mesures nécessaires pour
faire droit a notre réclamation. Au momentoü nous
écrivons le pavé se trouve entièrement réparé.
Nous avons vu cependaut avec peine que le bour-
bier dont nous avons signalé les ineonvénieuts iu-
contestables n'a point été compris dans les travaux.
Nous aimons k croire que, dans un brefdélai, ce
bourbier sera convenablement pavé et que les voya
geurs ne seront pas exposés de nouveau pendant
tout un long hiver a tomber tfans un piége, que le
triste luminaire de la station ne fait pas suffisam-
ment apercevoir. Le travail que nous réc'amons ne
néeessitera d'ailleurs qu'une dépense peu considé-
rable.
Dcpuis cjucIc|U6 lemps la nouvelle circule dans
le public que l'administration communale d'Ypres
élabore le projet d'une route pavée, qui partirait de
la station, pour aboutir non loin du cabaret Hoekje,
la ehaussée d'Everdinghe.
Sans vouloir affirmer l'exactitude de cette nou
velle, nous pouvons dire, sans crainte d'etre dé
menti, que sa réaiisation rencontrerait, parmi la
population yproise, un assentiment juste et una-
nime.
La construction d'un pavé de 1 'Hoekje k VÊloile
ou k la rue d'Elverdinghe, serait évidenment une
amélioration sensible dans le système défectueux
des routes en zigzag qui entourent Ia ville d'Ypres,
et de plus un travail dont personne ne se plaindrait'
hormis peut-ètre quelques particuliers n'ayanl en
vue que leurs propres intéréts. Mais la généra-
lité des habitants applaudirait a un ouvrage utile
qui ne serait, a leurs yeux, que le prélude du re-
dressement de plusieurs autres routes aux abords
de la ville.
Aujourd'hui que la ville démantelée est déehar-
gée de Ia Iourde et désagréable tutelle du génie
militaire; que les besoins de la defense nationale
ne l'obligent plus k sacrifier, dans l'intérèt public,
une partie de ses aises et de sa liberté, on doit
trouver tout naturel le rétablissement des ancien
nes sorties ou issues d'Elverdinghe, de Boesinghe
et de Thouront, supprimées par quelque Vauban
du dernier siècle. Rétablir ces issues, c'est faciliter
les communications, donner plus d'accès et de
beauté k la cité, diminuer les trajets, par consé
quent gagnerdu temps et de l'agent, time is money
Alors les habitants et les étrangers ne seraient plus
forces a parcourirdes routes sinueuses et k faire des
détours qui quintuplent les distances.
Nous soumettons ces simples observations k ceux
qui en peuvent faire leur profit.
CHRONIQUE DE WERVICQ.
Nous recevons de Wervicq, avec prière
d'insertions, la curieuse pièce que voici
Séance du 25 juillet 862.
Présents MM. Daubres«e, président; Ryckw.tert,
Wattel Adolphe, Catry Joseph, Leroqx Iguace et Van-
snyt secrétaire.
La séance est ouverte 6 heures dn soir, par la
t lecture du proeès-verhal de Ia séance précédente.
M. le présideul annonce k la commission que la réu-
uion a pourobjet d'aviser aux nioyens 4 employer
pour réhabiliter la Socicté dans S"0 titre de Musique
de la ville. II observe que la date de la naissance de la
Sociélé se perd dans la uuit des temps, quelle a traversé
des siècles sans interruptions ni alteration jusqu'a nos
i jours, d travers les écueils inhérents aux vicissitudes hu
rt maines.
Quelle a toujours joui du titre de musique com-
i munale jusqu'au moment oü nagnère elle s'est vue
d supplantée par une musique de recrues impuissauie a
t faire valoir aucun titre avouable en sa faveur.
Qu'il importe de soutenir l'hnnneur du drapeau de
la Sociélé, sur lequel brillaient les arinoiries de la
vi le au vu et au eu de toutes les autorités depuis
1847.
Eu conséquenee, il propose de decider qu'une pé-
tition sera adressée a cette fin, par les membres exé-
9 cutants de la Société, au conseil communal de Wer-
vicq, et qu'un règlement d'ordre suivrait l'accueil
favorable donnée a la requête.
9 Après deliberation la commission adopte cette pro-
i position a l'unanimité.
Fait en séance date que dessus.
La commission, d'ailleurs fort versée en
archéologie, a vainement sondé les ténèbres
des siècles passés pour découvrir Ie berceau
de la Grande-Hormonieles siècles répondi-
rent que déja, de leur temps, elle se composait
de momies. Fossile antédiluvien, dont la date
de la naissance se perd dans la null des temps,
la première pelite flute servjt, dit-on, a grant; -
papa Noë, pour rappeler dans Tarcbe le pi-
geon-commissionnaire quelques semaines
plus tard, lors de rachèvement de la tour de
Dabei, la Sociélé, pour perpètuer le sou ven. r
de ce mémorable événement, prit le litre de
Grande-Harmonie, qu'en traver sant les siècles
a travers les écueils inhérents aux vicissitudes
humaines, elle a religieuseinent gardé jusqu a
ce jour
SOCIÉTÉ DE LX GRXMDE-HVRMOXIE.