scène qni a eu lieu k la Chambre. Les chardons brou- tés par M. d'Hane it la Chambre des représentants, M. Osy les a pris pour des lauriers lui aussi a voulu justifier la confiance du meeting et s'est mis brave- vement A faire en plein Sénat de la politique d'esta- minet. M. Osy n'a teuu aucun eompte des arguments que M. Chazal a fait valotrni des preuves qu'il a produites. Tout le pays sait aujourd'hui que les plans de la citadelle du Nord ont été communiqués au con- seil communal, M. Osy seul l'ignore en compagnie de M.Joostens qui cependant,faisait it cette époque partie du collége échevinal d'Anvers. M. Chazal a dédaigné de répondre A MM. Osy et Joostens, et nous Ten féli- citons. Le pays a souverainement jugé les réclama- tions élevées au nom d'Anvers. Le silence est désor- mais la seule réponse que nous leur devions. ......TTiïSii..ii-Ha-nrrir- Les journaux catholiques s'ingénient A trouver mille prétextes pour expliquer 1'attitude singuhère de ceparti, qui, après avoir crié par-dessus les toits que le flot de l'opinion publique le portait au pouvoir, refuse aujourd'hui de i'accepter des mains mêmes de ses adveisaires. 11 va sans dire que ces journaux se gardent bien de nous faire connaitre les véritables raisons de la conduite de ce partinous avons déjü indiqué l'une de ces raisons c'est que le parti ca- tholique, malgré ses récents succès, n'a pas la moin- dre confiannce dans l'opinion du pays. II en est une autre, non moins décisive c'est que le parti cathoü- que n'a pasconfiance en lui-méme. En effet, il est travaillé en ce moment par des divisions profondes, qui, le lendemain de son arrivée au pouvoir, éclate- raient avec plus de violence que jamais. Ces divisions sont celles qui existent entre la fraction ultramontaine et absolutiste de ce parti et la fraction qui s'intitule l'école catholique libérale. Le Congrès de Maiines avail pour mission de réu- nir ces deux fractions sur un terrain commun. 11 n'y est pas parvenu. Dans le sein mème du Congrès, on a paru s'entendre; maïs a peine la dernière séance était-elle levée, que ces querelles intestines recom- memjaient dans la presse. Le Bien public s'empressa de protester contre le discours dans lequel M. de Montalembert avait dé- fendu la libtrté de conscience; le même journal, pour- suivant sa lAche avec une franch'se qui l'honore, vient d'exposer de nouveau ses principes rétrogrades, k pro pos d'un discours prononcé par M. Dechamps fils, dans un Cercle catholique de la capitale. On se rappelle les injures que les journaux ul- tramontains ont lancées contre MM. de Decker et Vilain Xllll, alors que ceux-ci occupaient le pou voir le langage de ces journaux n'a pas changé. II leur faut, la tête du gouvernement, des hom mes entièrement dévoués, des hommes disposés faire bon marché de ces principes de 89 sur lesquels re- pose la société moderne, et h faire' refleurir dans notre pays ces charmantes institutions du moyen-Age dont nos populations ont gardé un si agréable 'sou venir. Sinon, pas de merci pour eux. Comment veut-on que les chefs du parti catholique puissent songer A prendre le pouvoir, quand ce parti nous donne le spectacle de pareils déchirements? VoilA Tune des causes principales de leur refus il est inutile de la chercher ailleurs. Meuse Void de nouveau le parlement en vacance, jusqu'A convocation ultérieure de son président. Aujourd'hui c'est A cause de la crise ministérielle hier l'ajournement se justifiait par les fêtes du nouvel an précédemment la Chambre s'ajournait pendant prés d'un mois, sous prétexte de vérification de pou- voirs, d'impression des pièces de Tenquête judiciaire provoquée par les élections de Bruges et tout semble annoncer que nous arriverons encore A la fin de la session aussi peu avancé qu'au début. Nous comprenons que dans la situation actuelle, en présence d'une administration démissionnaire on a;ourne tous débats politiques, nous admettons que la gauche parlementaire ne se soucie pas de préparer un lit de roses au cabinet qui doit lui succéder au pou voir et qu'elie veuille, au contraire, le forcer a dessi- ie' sa politique avant Ia cloture de la session, mais n'y a t-il done rien autre chose A faire? la politique libérale a t elle épuisé tout son programme d'affaires, ou plutót, les nombreux projets de lot déposés et ren- voyés dans les sections no sont-ils pas étudiés et en état d'ètre discutés II fut un temps oü le bon peuple, dans sa naïve confiance en Tinfaillibilité de ia couronne, s écriait de- vant Tiniustice Ah si le roi le savo.itA notre tour, novs nous écrions avec la même foi Ah si le peuple comprenait de quelle manière ses mandataires gèrent ses intéréts, il aurait bien lót fait justice de tous les marchands qui profanent le temple de la loi Bulletin du Dimanche). Depuis quelques jours tous les curés et vicaires de la ville d'Ypressont sur pied. Porteursdela fameuse petition sur la vio'aiion des cimetières, ils s'eu vont de maison en inaison pour récolter des signatures; laplupartdu temps ils ne recoivent que des refus. Nos écoles deniellières fournissenl sur les petitions une ample moisson de griffonages. 11 n'est pas d'eufant qui ne signe. A cenx qui ne sa- vent écrire on dirige la main et leurs signatures en pattes de mouche, entièrement illisibles, fout quand même nombre On recherche la quantilé, non la qualité. C'est pour- quoi la signature d'uu homme intelligent et instruit u est pas plus cotée que celle d'un bainbin ou d'uue devote, et que le curé ou Ie vicaire déliouté dn z les bourgeois, se console facilemeut quaud il Irouve en soa cliemin un couvent ou une ccole dentellïère. Veate du poJsssn. L'administration communale d'Ypres a décrété récemment de nouvelles mesures concernant la vente du poissoa; voici les principales La vente en gros doit se faire a la minque et celle en détail au marché au poisson. L'administration percoit un droit de 5 p. c. sur le produit de la vente du poisson vendu a la minque. La vente a domicile est permise pour le poisson sec, fumé et salé, pour le saumon, huitres et lio- mards. En se conformant aux dispositions légales sur la matière, on peut vendre égaiement a domi cile, le poisson de mer frais. Le colportage du poisson sec et fumé et du ha- reng frais, estautorisé pendant toute la journée, et celui de loutes les autres sortes de poisson, deputs midi jusqu'a 1 heure de relevée. Tout le poisson qui arrive en ville doit èlre trans* porté a la minque pour y ètre expertiaé. Ce règlement laisse encore quelque chose a dési rer. 11 fallail permettre la vente a domicile, avec la settle obligation de soumettre, dans l intérèt de i'hy- giène, le poisson a l'exptriise, atitoriser le colpor tage en général n'importe l'heure de la journée. C'est en donnant une grande liberté, qu'on évite par la concurrence, les inconvénients qu'on semble redouter a Ypres. La vente a domicile el le colpor tage sont deux moyens d'atlirer dans une locaiiié le poisson de mer et de le procurer a ses habitants a bon ccmple. En ce qui regarde le droit de minque, nous le trouvons modéré. Nous taeherons chaque fois qu'une administra tion communale modifiera ses règlements sur la vente du poisson de les metlre sous les yeux de nos lecleurs. En agissant ainsi, nous atteindrons deux butsIe premier, de donner de la publicité aux mo difications qu'on aura introduites dans la législation des minques, et le second de démontrer les lacunes ct les inconvénients que ces nouveaux règlements contiendraient. Toutcfoisnous reconnaissons voïontiers que quelques ameliorations ont été introduites dans le règlement d'Ypres; comme cette ville contient en viron 17,000 habitants, nous pensons que la con- sommation du poisson doit yètre relativement d'une certair.e importance et que des envois devraient ètre dirigés vers cette localitc. {La Flandre maritime.) Une dépêche télégraphique expédiée de Gand, jeudi dernier, a 10 heures 43 minutes du matin, n'est arrivée a Ypres qu'a 4 heures Ka minutes, au moment oil s'arrêtait le train apportant les lettres parties de Gand a 1 heure 50 minutes. Le téiégraphe doit avoir 6 heures pour faire 14 lieues, tandis que la poste parcourt cette dis tance en 3 heures, et un bon cheval en a heures Fiez-vous alors au téiégraphe électrique pour correspondre rapidement. M. Capelle, notaire a Watoii, est le méine Capelle qni aux élections de juin douna la main aux caiholiques et fut cause du maintien de la nuliité. Van Renyiighe, vient d'être nomnié échevin de sa commune. Nous avons cru d'abord que cette nomination était due a N. Van llenynghe; nous nous trom pions M. Cajielle était souu nu par un puissant liberal et c'est grace aux démarches de celui-ei qu'il est devenu échevin. O leuips! O hommes! fStati8Jii|M« nolariale. Etat slalistique des actes notaries passés pendant les anné'ss 1861 et 1862, dans l'arrondissement d Ypres. Dans le courant de 1862 on a passé moins d'actes qu'en 1861. ACTES OFFICIELS. Par arrêlé royal du 21 janvier 1864, le sieur Capelle, est noinmé échevin a Watou. Par arrèté royal du 22 janvier, sont nommés mem bres dt'la Chambre du Commerce d'Ypres MM. Navez, marchand de deutelles, a Ypres. Vanden Bogaerde, disti latenr, id. Uellebaudi-De Brouckere, négociant, id. Des arrêtés royanx dn 23 janvier approuvent La deliberation du conseil communal de Crombeke, tenJante a obtenir l'auiorisation d'augmenier jusqu'a concurrence d'une somrae de 33 fr. SO c., le maximum de la cotisaiion personnelle permanente de cette eem- ninue pour ëtre a même de couvrir les dépenses conmiu- nales. Les délibérations des conseils communaux de Deerlvk et de Moere, tendantes A obtenir l'autorisatiou d'aug menier temporairement le maximum de la cotisatiou personnelle, pour étre a même de couvrir les dépenses communales. Par arrèté royal du 23 janvier, les Iois et règlements ayunt pour objet la police du roulage sur les routes de l'Etat, sont rendus applicables 1° A la chaussée vicinale de Bas-Warneton A la route de Gheluvve a Warneton par Wervicq a Gommes. 2° A la chaussée vicinale de Poperinghe a Crom beke. FA1TS DIVERS. Deux individus, dont nous regrettons de ne pas savoir les noms, se présentent dans une maison de la paroisse des Récollets, habitée par un négociant et sa soeur. Ce négociant est libéral et bien connu comme tel. II élait sorti, et on peut hardiment supposer que nos individus connaissaient cette circonstance. II s'a- dressent A la demoiselle en ces termes M. votre frère est il chez lui Non, il est sorti. C'est dommagp, mais nous pouvons tout de même nousadresser vous. Nous venions vous présenter la pétition pour les cimetières, et vous demander de la signer. Je n'aime pas de signer sans consulter mon frère. Ohvous n'avez rien A craindre, votre frère lui- même la signerait. II s'agit de rendre les cimetières fibres, et de permettre que vous, par exemple, vous puissiez ètre enterrée A cóté de votre frère, qui est un libre-penseur (sic). Et la signature fut donnés. Comment qualifier ce trait jésuitiqueEt dira t-on encore que la pétition dont il s'agit est signée volontairement, que tous ceux qui y apppsent leurs noms agissent en pleine connais- sance de cause[(Union libérale -i_ll5*>- AURONDIS1. CANTON. NOIV1BItK ACTES RRClJS. lstil l Isöx Y pres. Ypres residence rurale. Hooglilede Messinss Paschemlaele 884 891 573 712 380 863 941 327 641 456 Poperinghe Wervicq 693 357 507 473 Total 4,492 4,188

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 2